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cheval qui précipite et cavalier clandestin

11 réponses [Dernière contribution]
Cécile
Déconnecté
Inscrit: 12/06/2007

Bonjour
c'est la première fois que je poste ici.
Je suis une cavalière modeste, qui montait jusque là des doubles poneys, seule avec mes livres, avec quelques très rares semaines de stage.
Je viens d'acquérir un merveilleux petit cheval lusitanien, Quixote. Nous avons commencé notre vie commune par un mois de stage chez un écuyer adepte de vos idéaux pour apprendre à nous connaître et bien démarrer.
Voici son diagnostic : à 6 ans, mon petit cheval ne savait pas faire grand chose et avait été monté en force, il avait la bouche morte et une splendide gorge de pigeon. Et en ce qui me concerne : épaules raides, passager clandestin sur son cheval. Quixote a appris à se tenir tout seul, à s'arrêter calmement, et les pas de côté, chez cet écuyer.
De retour à la maison, nous avions comme programme :
désensibilisation en extérieur (le petit est très émotif et n'avait pas mis un sabot hors de son élevage), musculation en promenade (les collines de chez moi s'y prêtent bien), et assouplissements, le tout dans la légèreté.
En promenade, Quixote va maintenant aux trois allures rênes longues sans problème.
Au travail, par contre, c'est moins facile. N'ayant pas d'installation, je ne peux travailler que sur la plage, ce qui n'est certes pas très propice à la concentration. Il y a des jours où Quixote est décontracté et où j'arrive à travailler correctement dans une cadence lente (prescription de mon écuyer), mais d'autres où dès que je passe à une allure supérieure au pas, il précipite, lève la tête, creuse le dos, et je n'arrive même plus à faire un cercle correct. Et je n'arrive pas à le ralentir sans lui tirer sur la bouche ou le mettre sur un petit cercle... Dans ce cas, je travaille au pas, cercles, serpentines, épaules en dedans, et je repasse au trot quand il se décontracte, mais au bout de 2-3 foulées, c'est reparti, et la séance se passe entièrement comme cela.
Je suis un peu désemparée. Je n'arrive pas à lui faire moelleusement baisser la tête...
Chez lui ( à son élevage), il avait une superbe mise en main aux trois allures, que je n'obtiens qu'au pas et de temps en temps au trot quand il est bien décontracté.
De plus, quand je compare les photos à son arrivée et maintenant, je me rends compte qu'il s'est considérablement démusclé (encolure, croupe)... pourtant je le monte tous les jours et il vit dans une parcelle de 8 ha.
J'ai donc peur d'avoir tout faux dans mon travail. A rechercher la légèreté, je tombe dans la mollesse (avec ma ponette) ou je me retrouve avec un cheval nez en l'air sur des rênes flottantes et qui court, qui court...
Pouvez-vous m'aider ? Que me conseillez-vous de faire quand Quixote se met à courir ?
Merci d'avance pour votre aide,
cordialement,
Cécile

LEMERI Béatrice
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour,
En vous lisant je retrouve un peu mon lusitanien lorsqu'il est arrivé à la maison.
Mon premier travail fut déjà de me positionner, mains fixes, décontraction de la cavalière, positionnement juste dans mon corps (j'intervenais beaucoup trop, il m'a fallu apprendre à en faire moins et plus justement). La régularité des allures, la rectitude du cheval fut ensuite le travail mis en place. Avec des mains calmes, fixes et discrètes ( épaules décontractées) le cheval rapidement s'est posé, encolure décontractée, arrondie, bout de nez orienté gentiment vers le bas (pas trop pour éviter la surcharge des épaules). Evidement un lieu clos favorise la concentration. Les lusi sont des chevaux fins et énergiques, ils nous demandent beaucoup de précision et de justesse dans nos demandes, mais quel plaisir...
Bon courage, (hâtez vous de prendre le temps...).
Béatrice

Béatrice Lémeri

Cécile
Déconnecté
Inscrit: 12/06/2007

Bonjour
merci pour votre réponse. C'est vrai que Quixote n'a rien à voir avec mes poneys, mais effectivement, il est merveilleusement agréable à monter. J'ai l'impression d'avoir un stradivarius dans les doigts et de ne pas savoir en jouer...
Je vais prendre le temps, et me décontracter... Ce qui me pose question, c'est que chez lui (monté par une cavalière professionnelle), il était parfaitement rond. Mais n'est pas professionnel qui veut !
J'essaie aussi la méthode préconisée par les Henriquet : en suspension, mains au niveau des épaules, mais il ne cède que de façon très fugace.
Merci pour vos conseils !
Cécile

LEMERI Béatrice
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Re
Avec mon cheval les mains se devaient d'être au niveau du garrot ( à quelques centimètres prés selon les besoins). Le secret de la jambe intérieure, point de contact juste derrière la sangle, pour l'incurvation, permet également d'en faire moins avec nos mains.
Parfois, la facilité est dans les choses simples.
Laissez le venir à vous.
Amicalement

Béatrice Lémeri

Cécile
Déconnecté
Inscrit: 12/06/2007

Je vais appliquer vos conseils dès ce soir, en espérant qu'il n'y ait pas de char à voile !
Vous avez raison, nous avons le temps, Quixote n'est arrivé que fin février et son mode de vie a radicalement changé (de boxe/carrière à grand pré/plage).
J'essaie de le monter les mains basses, mais du coup mes bras se tendent et mes épaules se ferment...
Merci pour votre intervention, je me sens moins seule avec mon précieux cheval !

Raphaël Y.
Déconnecté
Inscrit: 15/04/2009

Ce qui me pose question, c'est que chez lui (monté par une cavalière professionnelle), il était parfaitement rond. Mais n'est pas professionnel qui veut !

C'est pas très compliqué à obtenir : tu lui rentre dedans à coup d'éperon, le contracte et le bloquer dans la bouche. Il va s'encapuchonner joliment... Par contre si tu laches, pof, plus rien !

Cécile
Déconnecté
Inscrit: 12/06/2007

Bonjour
oui, c'est à peu près ce que m'a laissé entendre l'écuyer chez qui nous sommes allés !
Bien cordialement,
Cécile

Berthier Pascale
Déconnecté
Inscrit: 28/10/2009

Bonsoir Cécile,
en plus des conseils donnés, si vous veniez à vous servir de vos main pour limiter la précipitation (c'est compréhensible), essayez si vous voulez de n'agir qu'avec une seule main à la fois.
Selon les allures et les moments, on peut "doser" cela mais si on travail au reflexe d'agir le moins possible des 2 mains en même temps, on a plus de chance de ralentir un cheval sans le braquer.

Bonne continuation.
Amicalement
Pascale

SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

bonsoir!je ne sais pas ou vous êtes cécile! geographiquemet,par contre j'ai vu paa mal de lusitaniens dans le genre de votre quixote lors de mon dernier stage dans le 44, vous pouvez contacter delphine Tellier qui connait bien ce genre de chevaux et le travail a leur appliquer (beaucoup de patience en perspective!mais rien d'impossible) elle est membre d'AI et elle est sur facebook, et hélène Arianoff, ex élève d'Oliveira(habituée aux lusitanos) sera en stage dans le 44 en septembre..j'y serais presente d'ailleurs! bien amicalement, fs
ps dans l'est, Juliette Olry, membre D'AI, aurait aussi moults renseignements, bises!

Cécile
Déconnecté
Inscrit: 12/06/2007

Bonjour
merci pour tous ces conseils. Désolée de ne pas avoir répondu plus tôt, j'étais... en RTT et à cheval ! Je n'ai pas un accès aisé à Internet dans ma brousse.
J'habite dans le nord Cotentin (Normandie), donc pas trop loin du 44. Je vais me renseigner, Françoise! Je serais enchantée de rencontrer des cavaliers d'AI !
Pour essayer de ralentir mon bolide, jusque là, j'essaie :
de fixer ma main intérieure et d'agir par demi arrêt avec la rêne extérieure : est-ce ainsi que vous faites vos action discontinues, Pascale ?;
de trotter enlevé dans un rythme inférieur au sien;
d'éviter les lignes droites sinon mon lusitanien se prend pour un trotteur en course;
j'ai aussi essayé de peser dans ma selle et de reculer mon épaule extérieure comme je l'ai lu dans des ouvrages de Nuno Oliveira, mais sans grand succès...
et comme généralement tout cela n'est guère efficace et que je ne veux pas lui tirer dessus, je repasse au pas et je redécontracte...
Mais il y a des jours où tout se passe bien, hier soir, brume épaisse et plage déserte, appliquant tous vos conseils, Quichounet était très sage, quel bonheur ! Quel réel bonheur ! Il m'ouvre les portes du ciel !
La mer est basse, je vais maintenant sortir ma ponette Dreki, et avec elle, la problématique est inverse, je vous en reparlerai sûrement !
Amitiés
Cécile

Berthier Pascale
Déconnecté
Inscrit: 28/10/2009

j'essaie :
de fixer ma main intérieure et d'agir par demi arrêt avec la rêne extérieure : est-ce ainsi que vous faites vos action discontinues, Pascale ?

En fait, Cécile, vous pouvez aussi faire comme ca et -pour être sûre que vos 2 mains ne "tirent" pas en même temps, poussez littéralement votre main intérieure sur le peigne de la crinière, en direction du sol et donc sans laisser un brin de lumière passer entre cette main int. et l'encolure de votre cheval.
C'est une description bizzare mais, si vous voulez être sûre de ne pas tirer avec une rêne particulière: poussez dessus.

Beaucoup de plaisir
Pascale