Travail sur l'incurvation
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Bonsoir,
A relire encore Pascale parlant de cette rêne du dedans en direction de la hanche du dehors, à laquelle, par instinct nous venons tous, force m'est de penser à cette "rêne du pli" que rappelle Bacharach:
"Main intérieure, basse, en suspination, tout prêt du garrot"
...
"Le relais étant pris par la vrai "rêne d'appui", celle du "tourner" (celle qui respecte le pli vers le dedans, donc sans gâter l'effet de la rêne de pli.
Je cite en substance.
C'est du testé et approuvé, sauf égarement de ma part.
Bien sûr, on ne parle pas du stade débourrage.
Et, il n'y a pas de honte à parler de traction, tant que cela reste millimétrique. Nos chevaux savent faire la part.
Amitiés.
Bonsoir,
Merci, Jean M.B. Je peux être cependant maladroit par inadvertance ou ignorance.
A Pascale qui exprime un bon sens de la relation cavalier/cheval, je regrette de vous avoir choquée inutilement.
Ceux qui lisent ce que j’écris se rendent compte qu’il s’agit de bases uniquement que j’essaye de proposer le plus simplement possible.
Je n’ai pas l’expérience de la Haute école, et je cherche à monter avec une grande délicatesse les chevaux qui me sont proposés à monter occasionnellement.
Cela est pris pour de la faiblesse ou de l’insignifiance.
Je suis chaque fois obligé de redonner au cheval goût aux mouvements naturels et déliés.
J’ignore ce que représente l’équitation allemande.
A Camille, on peut commencer à « prendre possession des postérieurs »
en effectuant des variations d’allures,
en prenant soin surtout de laisser faire le cheval seul les transitions entre les allures, pour être sûr que la mobilité de ses postérieurs ne soit pas gêné par une opposition involontaire des aides.
Le but serait de rendre le cheval « capable d’équilibre » avant de se sentir l’artisan de son équilibre.
Il ne s’agit pas d’emprise exagérée sur le cheval, ni de « contrôle des postérieurs ».
On découvre très vite que le cheval est naturellement souple proportionnellement à la discrétion des aides du cavalier.
Cette souplesse est contenue également dans le mouvement vers l’avant du cheval, mouvement à respecter d’autant plus que l’allure est ralentie.
Je ne crains pas d’affirmer que le cheval découvre (montre) ses qualités lorsque le cavalier respecte ses mouvements, dont surtout le mouvement vers l’avant.
Ce mouvement vers l’avant est d’autant plus à respecter que l’allure est réduite.
Il ne s’agit donc pas d’assimiler le mouvement vers l’avant avec allure rapide ou soutenue.
Un cheval qui « avance » à une allure lente est tellement beau à regarder.
Et un cheval que l’on empêche d’avancer pour réduire son allure ?
« Toujours le cavalier doit sentir les forces du cheval passer devant » Général L’Hotte.
Ou alors, je n’ai rien compris. C'est encore une possibilité.
Amicalement à Pascale.
Bien qu'il fasse déja nuit ici: Bonjour!
Philippe,
je crois bien que nous parlons de la même chose, je veux dire de la même attention et du même respect dans notre pratique.
Je pense (et justement de part les lecons tirées de la pratique)que l'équitation de légèreté devrait être une équitation de base parce qu'elle donne un caractère supérieur aux tous "premiers pas".
Et ces tous premiers pas peuvent être ceux d'un cheval de grande pointure, d'un cheval appartenant à une institution ou d'un de ces chevaux que beaucoup d'entre nous rencontrent:souvent trés trés trés moyens (donc qu'une institution éviterait peutêtre d'acheter).
Je vois aussi que la haute sensibilité qui vous honore a remarqué mon "chiffonement" concernant certains propos.
J'enseigne au fin fond de l'Allemagne mais aussi de + en + sur tout le territoire, en allemand, l'équitation de tradition francaise. La plus part de ceux qui y ont gouté, ont prit là un "ticket sans retour".
La FN allemande se bat à fond contre cette équitation et son expansion. Cela a des répercutions dans tous les C.E.. Les cavaliers conventionels ont parfois des comportements tellement agressifs à l'encontre des "autres" que ces derniers sont parfois obligés de ganger de CE avant que cela ne tourne au drame.
Alors, lorsque cela est possible et que vous leur demandez pourquoi ils réagissent de la sorte, ils vous répondent TOUS sans exeption, jusqu'aux plus hautes instances de la FN: "un cheval DOIT être monté de l'arrière vers l'avant en passant par le dos! Il n'y a pas de question à se poser. C'est comme ca et pas autrement!".Et c'est tellement "pas autrement" que c'a l'est aussi pour la FEI.
Au vues des dernières critiques allant bon train à l'encontre de cette ...équitation allemande internationale, Mr. C. Hess, Directeur de la Formation à Warendorf (siège FN-Allemagne) avait invité cette année le Cadre Noir en Allemagne pour un (soi-disant) forum sur les différences équestres germano-latines (les francais n'ont pas eu trop la parole, mais bon).
Son SEUL but était ici de montrer qu'en fait, il n'y a pas beaucoup de différence entre les deux écoles (donc arrêtons les critiques que diable!!!).
Le pire, c'est que cette rencontre lui a donné pratiquement raison!!!
Il y a quelques différences, oui, mais elles se sont extremement rarifiées. J'y étais avec des élèves... .
Complètement déconcertés, nous nous sommes demandé qui, effectivement est, ou a été, le "fossoyeur de l'équitation de tradition francaise" :-(
Donc vous voyez Philippe, mon chiffonement ne vient pas de vous. Sans le vouloir, bien sûr, vous l'avez un peu réveillé. Mais maintenant, vous savez pourquoi.
Et dans tout ca je dois me préserver d'un danger encore plus grand: celui de devenir aussi bornée et aveugle que les "autres" (les miens cette fois ;-).
Alors un lieu d'échange comme ce forum, c'est formidable!
Pour finir: à Camille,
Vous réduirez le risque de vous opposer á l'action des postérieurs en séparant toujours (même d'un 1/4 de seconde) l'action d'une main de celle de l'autre.
Le cheval se déplace comme un gros lézard (JC Racinet), alors si l'on doit le freiner, il faut le freiner comme pour un lézard. C'est la facon de garder l'impulsion intacte dans le ralentissement.
JCR disait encore: "Quand un cheval commence à ralentir sa cadence, il est en train de faire des progrés".
Cela rejoint aussi une partie de vos propos Philippe.
Bon, je me sauve.Amitiés et
Bonne soirée à tous.
Pascale
merci à tous !
Pour continuer sur le sujet, quelles sont d'après vous les priorités lors du travail sur le plat d'un cheval (qui plus est ici plutôt jeune) ?
- "Calme, en avant et droit"
- Un cheval qui pousse derrière et vient du coup "s'opposer" à la main et donc finir par se poser dessus ?
Je travaille pour un magazine d'équitation spécialisé dans le poney et lors de différents concours de dressage, j'ai pu voir avec horreur que souvent, seul le bout de devant semble être noté par les juges : jette papattes au trot allongé, poney sur la main mais avec des postérieurs très loin...
Je ne prétends pas avoir un meilleur niveau que ces cavaliers mais ma logique me dit que ce n'est pas ce qu'il faut chercher ! Alors quelles sont les "étapes" ? Je voudrais vraiment travailler dans une logique de naturel : ma jument fonctionne comme "ça", donc partons de "ça" pour obtenir ce que je veux d'ici qq années ... et pas je veux un cheval fermé donc j'essaie de le fermer par tous les moyens.
Je ne sais pas si je suis très claire, disons que je voudrais respecter les allures et l'équilbre naturel de ma jument et finir par les améliorer, plutôt que de lui demander dès le départ de se plier dans tous les sens en ne respectant plus son impulsion et son équilibre... mais ça remet bcp de choses en questions, notamment dans tout ce qu'on m'a tjs anseigné !
Cette recherche vous honore, Camille, et c'est effectivement la question que tout cavalier devrait se poser, quelle que soit sa recherche en équitation.
Le cheval se meut essentiellement grâce à la force produite par l'arrière main. L'homogénéité du cheval est réalisée par l'assemblage du squelette, dont la colonne vertébrale est la pièce maîtresse, et les mouvements sont produits par les muscles et ligaments divers.
Tout ce bel équilibre est désorganisé par le poids du cavalier et ce qu'il appelle "ses aides". Seul le cheval lui-même est capable de retrouver son équilibre perdu si son cavalier lui en laisse la possibilité. Il faut lire à ce sujet le livre du Dr Pradier.
Cette possibilité c'est la liberté de son balancier conjuguée avec la poussée des postérieurs.
Le premier travail raisonnable est un travail d'étirement vers le bas qui, s'il est bien mené, permettra au cheval d'avoir un dos plus fort et, progressivement, un garrot qui remonte. Ensuite tous les exercices d'école, menés de pair avec le travail en extérieur, pourront être exécutés avec le plus grand profit.
JM
Bonjour
et bonjour Acchiardo,
Vous avez bien sûr raison: "Le cheval se meut essentiellement grâce à la force produite par l'arrière main." Oui, "essentiellement".
Le contrôle du mouvement -essentiel à l'équilibre de ce mouvement- est obtenu grâce aux possibilités musculaires/tentineuses/ligamentaires rétropropulsives de l'avant-main.
Donc, sans faire référence à l'essence des choses mais pour nommer les choses telles qu'elles sont:
Le cheval se meut grâce à la force produite par l'arrière main et contrôlée par l'avant main.
L'un sans l'autre, c'est le déséquilibre programmé. Ce n'est plus "allège-idéal" mais "lourdeur-ideal".
Pour de multiples raisons -qui sont souvent bien plus politiques qu'équestres: les enjeux sont gros...!- cette notion ambivalente du mouvement n'est pas suffisement enseignée en détail(!!!)aux cavaliers.
Pourtant, quand je lis à nouveau votre phrase ici: "Cette possibilité c'est la liberté de son balancier conjuguée avec la poussée des postérieurs", je me dis que nous parlons de la même chose.
D'autre part, je propose ici un autre point de vue concernant le travail -en général- mais aussi celui concernant la formation de base du cheval.
Si je voulais écrire sur un forum "conventionnel" donc, fédéral (même francais), je n'écrirais certainement pas la chose suivante (mais je suis sur Allège-Idéal):
Un travail vers le bas faisant remonter le garrot est...un effet d'optique.
Pour plus d'informations -fondées- sur ce sujet, il existe les ouvrages en francais, englais et allemand de feu M. Jean-Claude Racinet.
Je ne connais pas le Dr. Pradier. Pouvez vous SVP nous renseigner s'il a dressé lui-même des chevaux et si oui, d'aprés les enseignements tirés de la méthode de Francois Baucher 2eme Manière?
(La fonction prime le grade.)
Slts
P.B.
Berthier Pascale écrit:
............Un travail vers le bas faisant remonter le garrot est...un effet d'optique.
Pour plus d'informations -fondées- sur ce sujet, il existe les ouvrages en francais, englais et allemand de feu M. Jean-Claude Racinet.Je ne connais pas le Dr. Pradier. Pouvez vous SVP nous renseigner s'il a dressé lui-même des chevaux et si oui, d'aprés les enseignements tirés de la méthode de Francois Baucher 2eme Manière?
(La fonction prime le grade.)Slts
P.B.
Chère Pascale, qu'en est-il de vous-même et de Mr Racinet à ce sujet?
..........Car je trouve vos propos bien loin de la réalité du terrain et, suite à une recherche internet, votre nom est associé à un club organisant des stages de ce que l'on nommerait aujourd'hui "Equifun" en allemagne, mais rien en dressage..............
Bonjour.
Pascale,
Cette phrase que vous avez un peu rapidement écrite est maladroite : « Je ne connais pas le Dr. Pradier. Pouvez vous SVP nous renseigner s'il a dressé lui-même des chevaux et si oui, d'après les enseignements tirés de la méthode de François Baucher 2eme Manière? »
Le très bon docteur vétérinaire Pierre Pradier a écrit 2 livres :
- « Mécanique équestre et équitation »
- « Mécanique équestre et obstacle »
Vous trouverez un lien d’un stage qu’il a animé, lien qui peut vous aidez à mieux le cerner, dans ce sujet « Stage démonstration avec le Dr Pradier » actuellement à la 2ième page du forum « général ».
Et ces liens également
http://www.avetao.com/index.php?option=com_content&view=article&id=82&It...
http://mecaniqueequestre.over-blog.com/article-la-le-on-pierre-pradier-3...
Amicalement.
Message édité par: phfarnault, à: 2009/11/24 15:00
Cher Gregoire,
le "Arbeitskreis-legerete" n'est pas un club. C'est un lieu internet où des gens partageant le même intêret (l'ayant atteind ou pas) peuvent communiquer. Donc ce non-club n'organise pas des stages. Certaines personnes que l'on y trouve, moi comprise, oui.
Mon "terrain" n'est -volontairement- pas et plus celui des Concours Officiels de dressage, car trop loin de la réalité bio-mécanique des chevaux.
Mon "terrain" est sous ma selle, sur beaucoup de chevaux trés trés différents et avec des propriétaires ayant des ambitions différentes. Certains d'entr'eux (rares il est vrai) persistent à sortir en concours, parce qu'ils savent maintenant ce qu'il est préférable de travailler "en cachette" et ce que l'on peut "laisser voir", surtout par les juges.
Mon "terrain", c'est aussi la place à côté d'un meneur à un, deux, trois ou quatres chevaux. Chevaux dont j'entretiens l'èquilibre et la qualité du mouvement.
Mes propres chevaux: des Luisitaniens, des Hannovriens, des Andalous, des...non, mensonge! Ce sont des Mérens venus tout droit des Pyrénnées et un Trakhener des plus vieilles souches de l'Est combiné à de l'Anglo-Arabe.
Alors vous avez entièrement raison: rien en dressage.
Quand à Mr Racinet, il lit sûrement tout cela de là où il est et, je le crois bien, il se marre........ .
Message édité par: silence, à: 2009/11/24 15:47
Message édité par: silence, à: 2009/11/24 15:48
Si vous la montez en reprise et qu'elle avance, je suppose que vous cherchez à la retenir pour garder vos distances...ne le feriez-vous pas avec un excès de rêne extérieure ?
Et comment tourne-t-elle ? parce qu'il me semble que l'incurvation n'a pas de rapport avec le problème.