soucis d'embouchure pour une bouche particulière
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Bonjour Michel,
Pour avoir souvent observé les chevaux de courses au galop, lorsque le jockey tire sur les rênes, on constate une remontée du mors et les montants de brides se détendent soulageant alors une possible pression sur la nuque.
Pour les chevaux encapuchonnés (donc mal montés) on assiste à une pression sur la nuque, mais là aussi, commençons par le commencement : la main.
Merci de m'éclairer ...
Réponse au Forum :MORS
Bonjour,
veuillez excuser ma maladresse à utiliser le forum.
Aussi ferai-je une réponse "globale "aux plusieurs questions "individuelles » posées sur le sujet du post concernant les problèmes générés par un mors.
1/PROSCRIRE les mors à anneaux (ou olivés)..
Le Verdun ,particulièrement, présente de part et d'autre de la base des canons (à sa soudure avec la barette ou branche du D)deux angles en quart de cercle intérieur très doux (cuvette)qui accueillent chaque commissure -pour les lèvres-
Toute action de la main droite fait appuyer la barrette gauche sur les deux tables dentaires ,haute et basse,pour les maxillaires -ENSEMBLE (comme le mors à aiguilles) ce qui est ainsi confortablement inductif de "direction" et sans coercition.
En revanche, tous anneaux de mors ,sous l'effet de la traction du canon par la rêne opposée, écrasent(en haut et en bas ) chaque commissure CONTRE les tables dentaires ,et vient, pénétrer ENTRE les dents pré-molaires sur lesquelle ils exercent un effet "d'ouvre boite" ,par leur forme en deux quarts de cercle exterieurs, d’autant plus efficace que l'anneau pivote et vrille en rencontrant une surface d'appui mobilisée.
Les olives, conformées comme les anneaux ("bombé" contre les dents) écrasent un peu moins les lèvres contre les dents mais leur effet « ouvre-boite » est tout aussi efficace sur les molaires.
Il est évident que cet effet, pervers monté, est prépondérant ,à la longe.
On peut s’en convaincre aisément en prenant l’un puis l’autre mors entre l’index et le médium d’une main verticale, qui tiennent lieu de commissures ,l’anneau ou la barrette du D restant à l’extérieur, au contact osseux des phalanges ,et en tirant le canon entre les doigts pour faire appui (plus ou moins « vrillant ») de l’autre coté.
2/FRONTAUX trop courts..
Curieusement en France la majorité des frontaux neuf du commerce sont exactement à :39 cm hors tout fermés.
Il semble que circule encore un « patron » despotique et ancien pour la taille : « cheval. »
A l’évidence ils sont toujours trop courts pour les chevaux de sport actuels dont le standard a beaucoup évolué depuis 30 ans et d’autant plus aujourd’hui par l’apport de sang allemand (pour la masse) ou lusitanien (pour le développement des maxillaires).
Voici dix ans ,il était préconisé à un responsable de centre équestre (convaincu des pathologies auriculaires infligées à ses chevaux d’instruction et dont le budget ne permettait pas l’achat du bridon ostéopathique) d’enlever tous les frontaux ..
Son essai ,pourtant tres favorable, tourna court ,sa clientèle ne voulant pas monter sur des chevaux : « de pays sous développés »
En dehors des effet très agressifs de la têtière , renforcés par les effets de nœud coulant que provoque son coulissement dans les retours du frontal, le frontal par lui-même est capable de s’encastrer dans le front pour laisser, au débridé, une gouttière ,profonde et transpirante que tout cavalier aura déjà vu, même en hiver.
Si, bien sur, toute transpiration indue indique déjà une souffrance des tissus, l’écrasement linéaire provoqué par le frontal s’exerce principalement sur les deux cartilages scutiformes (boucliers)sous lesquelles passent deux artères :nourricières :de la zone orbitale et plus particulièrement de la troisième paupière (corps clignotant).
Cette compression par le frontal serait responsable de troubles de la vision (en fin de parcours de Cso ou d’épreuve de cross).
3/BUSINESS
L’alarme faite (avec humour) sur la mercantilité de mes propos est tout à fait fondée.
Désireux, pour le bien être des chevaux (et le respect de leur nature) de dénoncer tous les procédés ,actions, techniques, méthodes ,outils, dont je peux établir la nocivité ,je suis naturellement amené à proposer des concepts ,techniques, outils ,nés de cette recherche ,à démontrer leur valeur biomécanique (qu’il soient novateurs ou retrouvé dans le passé) comme à faire la preuve de leurs aspects thérapeutiques (physiologique ou psychique) .
C’est dans cet esprit que j’indique les outils qui ont démontré leur excellence (ou leur innocuité ) comme ,pour le mors Verdun (ancien) celui fabriqué par Métalab (nouveau)..dont le distributeur est suffisamment connu (!) pour qu’on ne pense pas que je sois celui –là.
Je ne peux ,non plus ,passer sous silence le possible remède, ou solution thérapeutique, que représente le bridon ostéopathique : Ear Band ( !Pub !) quand il s’agit d’un cas aussi patent et installé que celui de la jument de Nadine SEVESTRE.
Je ne peux nier être le promoteur de celui-là.
Aussi suis-je prêt à venir en permettre, gracieusement, l’essai.
4/Consultation de l’Etude
Un document est disponible sur les recherches menées (à ce jour)autour de la physiologie de la tête, de la face et de la sphéno -occipito-atloïdienne (pardonnez le titre « raccoleur »).
Il a été conçu et il est présenté comme : une information à destination des ostéopathes équins. Et indique le cheminement qui a conduit la conception du EAR BAND.
Il n’est pas traduit en anglais..(will to be translators welcomed)
Il représente une quinzaine de pages avec planches anatomiques incluses ce qui le rend indigeste et doit préalablement recueillir l'accord des auteurs(R.Barone et Montané-Bourdelle -Bressou.)
5/Colonel C.CARDE
J’ai eu , avant-hier, le plaisir et le privilège de rencontrer le Colonel ,précisément au sujet du (coupable) ; Ear Band, que j’exposais , à l’occasion d’un rassemblement hippique où il se trouvait.
A ce sujet il m’indiquait la possibilité d’en faire l’objet d’un « dossier » sur le forum A.I.
Je suis à sa disposition pour adresser ce document , où et quand il m’ en fera faire la demande.
5/Bruno DLB
Votre question appellerait six pages de commentaires…..
En effet selon la position de la tête et les actions (sportives) de la main, le mors peut entrainer une violente traction- recul du montant et provoquer des percussions (avec cisaillement et effet de nœud coulant) sur la partie latérale de la nuque ,autour et sur :
C0/C1 ;Occipito atloïdienne n’offrant aucune protection osseuse au bulbe rachidien organe contrôleur de toute la ventilation.
Le cartilage annulaire, axe de la conque
La conque (cartilagineuse) de l’oreille elle-même
Les 13 muscles circonférant la conque pour sa mobilisation
Le plexus sous zygomatique (nœud nerveux responsable de paralysies faciales)
Le coussinet adipeux
Le cartilage scutiforme de cette oreille (par le frontal)………
Les tractus qui relient , mécaniquement l’oreille et la poche gutturale latéralement associée ,qui , elle-même, traversée de la carotide, infiltre la glande parotide…..etc.
Parmis les innombrables pathologies de la nuque dont nous avons été informés (depuis la mise au point du Ear Band)par des propriétaire cherchant des solutions, nous devons signaler :
La rupture , unilatérale, de son ligament cervical chez une jeune (3 ans) jument de course (« Belle Attente » à Lamorlaye) ,
rupture provoquée par une percussion de la têtière (que ce soit d’un filet ou d’un licol )……
Pour ne pas entrer plus avant dans la dissection commencée, ce qui pourrait porter au cœur de lecteurs/trices sensibles……et qui indique la complexité de la zone et donc de la réponse à votre question, autorisez moi à la reporter à plus tard..
Mais d’ores et déjà , un élément(brulant) de réponse :
Vous évoquez (négativement) l’encapuchonnement .
Cette « position « spontanée de la tête-encolure qu’adopte un cheval (mal) monté , est une attitude antalgique ,une disposition de « refuge »
par et grâce à laquelle il met son occipito-atloïdienne à l’abri de la flexion à refus qui la menace.
Par la flexion outrée de la 3/ 4ieme Cervicale,* il obtient la REOUVERTURE de l’angle occipital-atlas, dont la fermeture provoque la compression des artères et veines occipitales et vertébrales (réseau anastomotique) sous le contact des apophyses jugulaires contre les ailes de l’Atlas.(verrou de flexion)
L’utilisation du Gogue ou de la rêne Allemande déclenchent la même attitude « antalgique » ou « attitude de sécurité » chez le cheval ,ce qui, s’il en était encore besoin, suffirait à prouver la parfaite identité(quoique contestée) de leur action.
*C0/C1,qui défend les parotides, n’est pas flexible dans le plan axial., passé l’attitude de « station de repos »
.C1/C2(Atlas/Axis) uniquement rotatoire,n’offre aucu
*
Bien à vous ,en vous remerciant des compliments qui ont accompagné vos « accusé de réception » ou vos questions relatives au sujet abordé.
Dès que je serais plus expérimenté ,je vous adresserai ,distinctement ,une réponse à votre adresse propre .
Cordialement,
Michel RAFFIT
Merci beaucoup de cette réponse documentée que je compte relire car la première lecture ne me permet pas d'en relever tous ses aspects.
Aussi, je compte vous interroger à propos du vide que le cheval "fabrique" pendant la locomotion.
Le temps me manque ce soir.
Message édité par: BLB, à: 2009/09/14 21:16
Un mors dont les canons et la brisure le permettent confortablement sera donc soutenu en coussin par la langue contre le palais, et le cheval, pacifié, "oublie qu'il a quelque chose dans la bouche.
Selon les dentistes, il "tient la tétine de sa mère"..
Si ou écarte les lèvres avec deux doigts ,on voit ,en effet les dents paisiblement emboitées et la langue qui fait joint -"débordant partout"- surtout à l'espace inter dentaire (barres).
Si on insiste d'avantage, les maxillaires vont se "décoller" et la bouche s'entrouvrir en faisant entendre un net bruit de succion "décollée".
L'inconfort d'un mors gênant cette étanchéité peut venir :de son poids (au-dessus de 250 gr.), de l'épaisseur des canons :trop gros aux commissures ou trop fins sur les barres ,sa taille ..TROP LARGE, comme 85% des mors utilisés (depuis un siècle "d'habitude ")ce qui l'angule vers le palais ,ou, et surtout, le bas de la langue ,que le cheval retire aussitôt et loge ailleurs.
Aussi de sa densité qui le rend "cognant" aux dents (et froid et collant l'hiver)comme de la taille de la brisure (grosseur du fil)souvent trop petite et plus proche du clou que de la mamelle!
Je suis surpris d'apprendre que le vide buccal produit par le cheval soit une situation apaisante.
Il me semblait tout au contraire que ce vide soit la résultante d'une fixité de bouche et donc de contraction. Ce vide fige le maxillaire. Une bouche "sous vide" ne peut plus saliver.
Toute mobilité, flexion de mâchoire, produisant l'ouverture et la déglutition est un geste décontractant qui selon certains auteurs, se propage tout le long du rachis.
Tous les cavaliers sur ce site en ont fait l'expérience.
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Effectivement, on pourrait imaginer nos embouchures différemment ; delà à vouloir remplacer le téton maternel par le mors chez le cheval adulte ! pardonnez-moi mon étonnement ; d'autant que le dit téton risque d'être pincé par les dents. Comment justifier la présence des barres ? (absence de dents?)
"Aussi de sa densité qui le rend "cognant" aux dents", dites-vous :
Non, c'est le bon réglage de la longueur des montants qui évite l'horrible choc.
Avoir comme postulat qu'un cheval ayant tété ne peut avoir dans la bouche autre chose qu'une tétine me surprend encore un peu plus.
Alors, s'il en était ainsi pour les hommes qui, ayant tenu la main maternelle, devraient ensuite tenir une canne (maternelle) pour marcher ....
Comparaison n'est pas raison, mais j'aimerai comprendre cette nouvelle "donne" avant d'aller plus loin.
La lecture de votre texte laisse l'impression que le mors est violent heurtant et incompatible avec la bouche du cheval. Mais nous avons depuis toujours de bonnes mains qui rendent les mors confortables et les autres qu'il faut éduquer.
Toutes les inventions techniques, ne remplaceront pas une mauvaise main par une bonne.
L'humanité équestre a toujours rêvé de moyens techniques lui permettant l'économie du travail. On nous avait promis des chevaux "imprégnés". A quand les chevaux dressés de naissance ?
Merci d'un complément d'informations. Le doute m'envahit.
Bonjour Michel,
Il est exact qu'un cheval au repos dans son box colle sa langue au palais.
Cet état (pour ma part) n'a pas été observé avec un cheval embouché.
Je ne vois pas bien comment la langue du cheval même très souple et capable de morphisme pourrait assurer l'étanchéité avec un mors en travers de la bouche. Même, avec un mors "bien ajusté", celui-ci bouge toujours qu'advient-il alors du vide buccal ?
A bientôt, bruno
Suite :
Parmis les innombrables pathologies de la nuque dont nous avons été informés (depuis la mise au point du Ear Band)par des propriétaire cherchant des solutions, nous devons signaler :
La rupture , unilatérale, de son ligament cervical chez une jeune (3 ans) jument de course (« Belle Attente » à Lamorlaye) ,
rupture provoquée par une percussion de la têtière (que ce soit d’un filet ou d’un licol )……
Belle Attente née en 1999 dans l'Orne n'a jamais participé à une course.
Il est possible et fréquent que les chevaux se blessent à la nuque avec un licol (tire au renard, attaché trop court dans un van, etc..., mais, avec une bride (???)
autorisez moi à la reporter à plus tard..
A condition d'y revenir, c'est bien de cela dont nous nous entretenons.
Mais d’ores et déjà , un élément(brulant) de réponse :
Vous évoquez (négativement) l’encapuchonnement .
Cette « position « spontanée de la tête-encolure qu’adopte un cheval (mal) monté , est une attitude antalgique ,une disposition de « refuge »
Refuge , oui, mais pour la bouche, tant qu'à la nuque, il y a exposition .....
« position « spontanée : non, c'est une contrainte insoutenable ! qui aussi rend les chevaux aveugles.
par et grâce à laquelle il met son occipito-atloïdienne à l’abri de la flexion à refus qui la menace.
Je ne comprends pas. La mobilité intervertébrale est limitée bien sûr. Un mouvement est toujours l'accumulation des ouvertures articulaires. Aucune articulation ne travaille isolément.
Par la flexion outrée de la 3/ 4ieme Cervicale,* il obtient la REOUVERTURE de l’angle occipital-atlas, dont la fermeture provoque la compression des artères et veines occipitales et vertébrales (réseau anastomotique) sous le contact des apophyses jugulaires contre les ailes de l’Atlas.(verrou de flexion)
L’utilisation du Gogue ou de la rêne Allemande déclenchent la même attitude « antalgique » ou « attitude de sécurité » chez le cheval ,ce qui, s’il en était encore besoin, suffirait à prouver la parfaite identité(quoique contestée) de leur action.
Je ne vois pas où vous voulez en venir, mais là aussi, je ne comprends pas la démonstration.
(Je) nous, (sur le site), sommes des cavaliers. Nous nous interdisons de monter des chevaux encapuchonnés même si parfois l'accident arrive, et je ne pense vraiment pas que le colonel Carde (puisque vous l'évoquez) puisse vous suivre dans ce discours.
Tout le XIXe siècle, en raison de l'emploi de chevaux de moyenne qualité pour la formation de cavaliers de plus en plus urbanisés, a dû remédier par des embouchures et des enrênements de plus en plus compliqués (gogue, chambon, pesoa, au détriment de l'éducation). Monter à cheval n'est pas naturel, c'est l'acquisition d'un savoir faire et être.
Ce n'est pas parce que des enrênements déclencheraient des postures antalgiques qu'elles sont à rechercher.
Une équitation juste n'est pas antalgique, mais proprioceptive sans évoquer les processus hormonaux conjoints.
Veuillez mesurez combien mes questions sont insistantes. je ne recherche pas le dénigrements de vos propositions mais à voir en quoi, elles sont compatibles avec les chevaux et l'équitation de légèreté.
Cordialement.
Message édité par: BLB, à: 2009/09/15 16:58
BLB:"Une équitation juste n'est pas antalgique, mais proprioceptive sans évoquer les processus hormonaux conjoints."
Ne pensez-vous pas, Bruno, que toute position implique un processus hormonal?
Grégoire :
Ne pensez-vous pas, Bruno, que toute position implique un processus hormonal?
Oui, bien sûr, mais ce n'est pas le sujet.
Mais Michel Raffit nous fait un exposé documenté sur les effets secondaires de la bride sur la nuque et du mors sur les barres ce qui suscite bien des questions.
Si vous le voulez bien, voyons d'abord ces points là ?
cdlt
Michel, avez-vous une traduction de vos arguments en anglais pour des amis cavaliers américains? Merci.
Annette