Le "cheval-athlète"
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Bonsoir Marianne,
Voila une vraie question qui me met dans l'embarras. Il est difficile de répondre mais voici quelques éléments : Il y a les points perfectibles (...) et ceux qui ne le sont pas (construction)
Chez le cheval de sport, je réforme les poulains au mauvais psychisme car dans ce cas, tout devient compliqué et la "porte d'entrée" est souvent introuvable ou n'est pas là où l'on cherche.
Chez le cheval de courses c'est différent, avec le travail, on peut calmer le jeu.
Physiquement, j'éliminerai le chl au garrot saillant et court avec une épaule droite. En principe il n'aura pas de geste et le travail ne le changera pas assez.
Les chx de dressage et CSO doivent pouvoir monter leur garrot.
Priorité au garrot long, à l'épaule oblique et à l'élévation du garrot pour s'arrondir, ou "metrtre le cavalier sur la boule" (cf. Cdt de Salins, Le secret de l'EED)
Le travail "correctif" (selon certains cavaliers) aboutit à de l'inhibition chez le cheval qui sera ruiné.
Cette réponse est trop courte, en l'absence de cas réel on ne peut faire plus. Vous connaissez l'embarras que cela procure à l'acquéreur ....
Cordialement
Message édité par: BLB, à: 2008/11/24 00:27
Merci beaucoup pour cette réponse rapide et argumentée,c'est exactement des conseils de ce type que j'attend.
Mais auriez vous aussi quelques vices ""redibitoires"" concernant l'arriere main ou bien pour vous tout ce concentre dans l'avant main et le garrot?... je vous embetes encore un peu à cette heure tardive!
PS: j'avais bien spécifié le "physique" de l'athlete cheval car s'il est une chose sur laquelle je ne souhaite pas faire de concession c'est le mental, le caractére,le psychique - appelez le comme il vous chante...- de nos braves quadrupédes.
Marianne :
Mais auriez vous aussi quelques vices ""redibitoires"" concernant l'arrière main ou bien pour vous tout ce concentre dans l'avant main et le garrot?...
Si votre "sélection cheval" est un "grand prix" et que les jarrets présentent des faiblesses, soyez prudente, vos espoirs pourraient ne pas voir le jour. Les exigences des série "A" sont sélectives!
— manque d'os : un étranglement du diamètre des canons juste sous le jarret (visible aussi sur les antérieurs avec les genoux creux).
— les jarrets "coudés" défaut d'aplomb que trop de personnes confondent avec un engagement "naturel".
— jarrets "historiquement" faibles présence de cicatrices de morsure en face latérale juste au dessus de l'articulation. Le poulain de (de 0 à 6 mois) souffrant des jarrets soit par déminéralisation d'élevage, soit par station dehors trop longue en terrain en pente (par exemple) finit par se mordre pour se soulager. Ces cicatrices sont toujours perceptibles sous le poil, chez l'adulte, et peuvent recommencer avec le travail sérieux.
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Merci de votre question, il est difficile d'être exhaustif.
Je profite de ce "post" pour vous féliciter de votre curiosité. Connaitre le cheval dans son physique est absolument indispensable au cavalier voulant progresser. Dire qu'un "cheval est un cheval" est une aberration et dévoile de profondes lacunes. A l'époque de l'éthologie "déferlante" comment ne pas s'intéresser plus au physique car la relation entre physique en souffrance et psychisme est étroite.
Tout ceci est comme le reste, les lacunes s'opposent à la connaissance ...
Les exigences de votre équitation doivent être proportionnées à la qualité de votre monture.
très cordialement,
bruno
Message édité par: BLB, à: 2008/11/24 09:49
je vais continuer à abuser de vos lumières avec un cheminement de pensée inverse...
Le choix de l'équidé a été fait il y a maintenant plus d'un an. Après des années d'équitation club, puis de demi pension ( voir pension compléte) sur des chevaux de propriétaires d'age (plus de 16ans)et de métier.
J'ai été aidée dans ma quete par mon instructeur de toujours et j'avais dans ma tête quelques points non négociables concernant mon futur achat:
- caractère en or
- une bonne taille (je suis grande)
- de bonnes allures (j'adore le travail sur le plat)
- pas regardant à l'obstacle mais pas forcément des moyens extraordinaires (je ne suis pas passionnée d'obstacle mais je ne veux pas m'interdire d'en faire...)
- ne pas se laisser impressioner par un physique agréable...
Après deux essais ne correspondant pas à mes critères, je tombe sur un cheval de 6 ans débouré plat et obstacle, un gros bébé tardif.
Au premier contact visuel il est beau c'est indéniable mais la première chose que je remarque est son jarret vacillant à gauche.
On me le présente: 3 vrai allures.En longe manque de force indéniable du postérieur gauche, dissymétrie de poussée évidente.
Je le monte, sur le plat plutot froid mais réactif et la confirmation de la qualité des allures, bizarrement je ne ressent pas sa dissymétrie (parce qu'il est jeune ou moi pas assez expérimentée???), à l'obstacle je n'avais jamais monté un animal avec si peu de travail mais malgré mon inexperience il est très gentil et franc, le coup de saut n'est pas très bon, il s'effondre dans son garrot...
J'apprend qu'il est chez le vendeur depuis 3 jours, qu'il est arrivé de son élevage après un transport de 36h sans manger ni boire ( le vendeur est furieux...) et que bien sur il doit être un peu fatigué.
Bilan il me plait: 3 allures,bonne taille, caractère extra il se comporte comme s'il avait toujours vecu là, sociable, facile à manipuler. Mais ce jarret vacillant me chagrine...
J'entre en phase de réflexion:les plus/les moins. Première constatation, le cheval parfait n'existe pas ou du moins n'existe certainement pas dans le budget que je peu investir.De plus d'après ce que j'ai pu voir un travail mal conduit sur un cheval "parfait" use plus qu'un travail rigoureux prenant en compte les spécificités d'un animal moins bien pourvu.Mon futur cheval ne sera pas en concours tous les WE et si en concours pas sur de grosses épreuves.Conclusion, s'il passe la visite vétérinaire je l'achète.
Il l'a passé et j'en suis l'heureuse propriétaire depuis plus d'un an.
Après sa mise au travail, l'apprentissage des bases, un épisode de maladie (Lyme), la remise au travail, des erreurs de ma part, l'aide de cavalier professionnel. Je regarde le chemin parcouru et il me semble que s'il n'est pas parfait mon cheval athléte, il est au moins correct et propre dans sa préparation physique.
Mais comme vous le dite si bien "les exigences de votre équitation doivent être proportionnées à la qualité de votre monture" et c'est en ce moment toute ma démarche. Car le cheval arrive à un stade où les bases sont là - bien que certains points sont encore et toujours à améliorer - et j'ai peur que mes exigences en augmentant, si elles sont mal ciblées ne soit préjudiciables pour son intégrité physique future...
Aprés ce long exposé, ma question: au vu du "tableau clinique" présenté quels exercices privilégier pour muscler au mieu ce jarret sans lui nuire excessivement? Y a t'il des exercices que je doive, d'aprés vous, ne jamais tenter sous peine de le payer cher dans quelques années?
En vous remerciant par avance, je suis ouverte à toutes suggestions ou remarques...
Ne vous laissez pas impressionner, mes lumières ont leurs limites .... mais ce sujet est pour moi aussi important que la question équestre.
Généralement, une faiblesse dans le jarret à pour cause un problème structurel, squelettique.
Il faudrait savoir si, dans la transition arrêt-pas, votre cheval commence par se mobiliser en montant le garrot puis en sortant l'antérieur depuis l'épaule ou, s'il lève d'abord le genou ?
Faites un examen du jarret et voyez s'il n'y a pas de traces de morsure au jarret, en face latérale externe, à la hauteur de l'articulation. Si oui, le poil est à cet endroit plus dur, parfois plus coloré et la peau émet des pellicules au grattage.
Il faudrait aussi évaluer cette dissymétrie par un homme de l'art.
Surveillez l'apparition de capelets.
le risque de lésions pour votre monture se fera sentir dans le travail sollicitant les postérieurs :
Transition arrêt, travail rassemblé, galop sur le petit cercle à gauche, pirouette à gauche, piaffer et passage.
A ma connaissance, sur un problème structurel, il n'existe pas de travail correcteur, mais un travail non destructif et des soins préventifs.
A vous d'évaluer ce travail, et de le graduer sans entrer dans le rouge car logiquement, ce jarret cache d'autres faiblesses environnantes.
Faites un autre test, en demandant, à pied, un petit cercle au pas autour de vous, à gauche et à droite, le postérieur interne doit passer sous la masse au deux mains et avec autant d'amplitude.
Je pratique toujours cet exercice avant le travail pour savoir si mon cheval est disposé ou fatigué.
Il existe aussi quelques remèdes (chers) que je peux vous indiquer par mail.
Une fois encore, vous méritez des éloges pour vous intéresser réellement à la santé de votre cheval. Il ne vous donnera jamais plus que ses possibilités.
Cordialement.
Je ne suis pas du genre à me laisser impressionner par les éventuelles lumiéres des uns et des autres, mais je pense que l'on est toujours le riche ou le pauvre de quelqu'un et vous me paraissez plus riche que moi du point de vu du savoir équestre - savoir qui doit tout de même avoir quelques limites - ...
Je ne pense pas mériter d'éloges parce que je m'interesse à mon cheval dans son ensemble. J'ai eu l'immense chance d'apprendre à monter chez un vrai "homme de cheval" qui nous a toujours expliqué que l'on ne monte pas des "mobilettes" insensibles, qui a essayé de nous apprendre a adapter le travail en fonction du cheval, de ses possibilités physique et mentale, qui nous a appris tout simplement à les respecter pour qui voulait bien l'écouter...
Leur porter attention juste est le meilleur moyen d'obtenir d'eux le maximum, mais que cela est difficile et demande comme remise en question pour la cavaliére moyenne que je suis.
Pour diverses raisons depuis quelques mois je ne monte plus chez cet homme et je me rend compte que ce genre de valeurs ne sont pas trés répendues dans le milieu équestre et je suis, le mot n'est pas trop fort, choquée par ce que je vois et devine... Me sentant isolée je trouve un peu de réconfort et cherche quelques réponses sur ce forum proche des valeurs que l'on m'a transmises.
Pour en revenir à m'a préoccupation première, mon cheval:
- je peux vous affirmer qu'il n'a pas de trace de morsure (jel'ai tondu il y a quelques semaine RAS).
- je ferai désormais votre test du cercle au pas, jusqu'à présent je fesais surtout attention quand je lui curait les antérieurs à ce que le postérieur correspondant en diagonal ne prenne pas de position antalgique signalant une fatigue.
- differents hommes de l'art et une amatrice très éclairée mon déjà fait des commentaires sur le cheval et l'on monté; tous louent la qualité de ses allures (rebond, amplitude, engagement+++) mais à l'unanimité c'est un vrai mou. J'ai pendant longtemps été frustrée d'entendre ces différents pro, dans des contextes différents et sans liens directs entre eux, dire que le cheval travaillait bien (engagement, impulsion, rebond) alors que mon ressenti était que le cheval ne livrait pas son dos et n'était pas suffisament dans l'impulsion. Après qu'ils l'aient monté ils m'ont tous donné raison et m'ont donné des pistes de travail, toutes interessantes.
Lorsque j'évoque mes doutes sur cet aplomb on me rétorque que si le cheval avait mal il ne se déplacerai pas aussi bien... Au cour de sa maladie de Lyme il a commencé a décaler ses hanches à gauche, user sa pince du postérieur gauche, affaiser son garot, être encore plus mou qu'a son habitude; la maladie a été dépistée, traitée et surveillée,il n'est plus fatigué,il est remis droit dans son travail, l'usure en pince n'existe plus.Je suis aidée depuis quelques semaines dans sa monte par un cavalier plus expérimenté qui a enfin réussi à lui faire livrer pleinement son dos. Pour l'instant tout va bien...
- concernant votre question sur la transition arrêt-pas je n'ai pas de réponse, il va faloir que j'observe...est ce a effectuer monté ou puis je le voir en main? et en fonction de la zone qui se mobilise quelle est la conclusion à en tirer?
merci pour ces pistes de réflexions ...
- concernant votre question sur la transition arrêt-pas je n'ai pas de réponse, il va faloir que j'observe...est ce a effectuer monté ou puis je le voir en main?
Pour bien observer, un aide à pied arrête et fait marcher le cheval. A vous de bien observer la transition.
La mobilisation du garrot fait intervenir les muscles propres à la posture. C'est indispensable à en croire baucher : "placer et laisser faire".
Un malade ne l'est pas du jour au lendemain mais progressivement. Toute maladie commence par une fatigue et se manifeste par les symptômes lourds.
De même une locomotion ne se détériore pas sans prévenir sauf en cas d'accident.
merci pour cette precission, je vais maintenant regarder tout ça, et rester vigilante, en souhaitant avoir le regard le plus juste possible...
Je termine ici cette disgression toute personnelle au sein de ce sujet.Par contre j'aimerai beaucoup avoir des témoignages, comme je l'ai évoqué dans mon premier message, sur les concessions que vous avez été pret à faire au moment du choix du ou des "athléte(s) cheval(aux)" qui ont traversé vos vies, pourquoi êtes vous passé outre ce/ces défaut(s) et les conséquences éventuelles...
Merci de bien vouloir sattisfaire ma curiosité, mais je pense que l'échange de témoignages peut être enrichissant.
Oui, Marianne, à chaque fois, mon porte-feuilles a su limiter mes prétentions.
Hélas !
Bonjour à tous, je me permet de profiter de ce sujet pour vous poser une petite question.
Depuis le début de ce sujet vous citez tous les critères qui vous permettent de définir le cheval-athlète "parfait" .
Sachant, que de tous les chevaux que nous croiserons tout au long de notre vie équestre très peu seront parfaits, quelles sont les concessions que vous etes pret à faire sur le physique de votre cheval-athlète (ou bien quelles sont les concessions que vous avez déjà faites en achetant un cheval et en connaissance de cause...) et pourquoi?
Merci par avance de vos réponses qui vont me permettre d'améliorer mes connaissances grâce à vos réponses argumentées...