DE L'EFFORT
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Albert Carrière écrit:
Je ne ressens pas le besoin d'entretenir des relations ambigües avec les animaux pour les respecter. Je crois que si la majorité des cavaliers acceptaient vraiment la nature des chevaux, s'ils faisaient un peu moins d'anthropomorphisme et d'ésotérisme, s'ils étaient plus à l'écoute des chevaux et moins à l'écoute de leur nombril, on verrait moins d'horreurs dans la "pratique" équestre. Respecter l'autre, c'est l'accepter tel qu'il est, pas tel qu'on rêverait qu'il soit.
Merci Albert!
Amicalement,
il ne s'agit absolument pas de faire d'anthropomorphisme. Il s'agit au contraire d accepter la nature du cheval. Respecter le cheval chercher à le comprendre dans son espace, dans son mode de vie, dans sa sensibilité, dans sa relation à autre. c'est justement tout le contraire. Je suis choqué que quelqu'un puisse se moquer avec verve d'un membre imminent du forum (Françoise) et recevoir soutiens.
Albert Carrière écrit:
ça me fait le même effet avec mon poisson rouge .... dingue non ?
Remplacez-le par un requin, là, ce sera vraiment dingue...
Admettons que le lyrisme de Françoise vous surprenne un peu, mais pourquoi persifler ? D'ailleurs, les termes qui peuvent évoquer l'anthropomorphisme sont entre guillemets ; ça en modifie un peu le sens, non ?
Et de toute façon, pourquoi critiquer un cavalier qui aime lire la confiance dans l'oeil de son cheval ?
Bonjour,
Il y a deux catégories d’individus :
Ceux qui pensent qu’en dehors d’eux il existent d’autres saluts et
Ceux qui pensent que l’univers ce n’est que pour l’homme, d’ailleurs, il en est le centre.
En conséquence, il est le seul être à avoir droit aux sentiments.
Les joies, les peines, c’est pour lui, puisqu’ ainsi il l’a décrété.
Il y a aussi la phrase toute faite qui consiste à dire que les supposés sentiments des animaux, c’est parce qu’ils ont été ainsi programmés.
En tout cas à cette deuxième catégorie, je ne confierai jamais un cheval.
Comme l’on dit chez nous, elle serait incapable de reconnaître un cheval blanc dans une savane brûlée.
Cordialement,
Alain
merci alain , et merci les autres, il est vrai que le lyrisme m'emporte un peu parfois, la poesie , la drolerie des evenements, des gens, pourquoi, mais parce que j'aime vivre mr Carrière, j'aime la vie ,la terre , ses habitants, et je cherche le plaisir ,la joie avec les autres, y compris les chevaux!et je ne suis pas assez boursouflée d'orgueil pour pretendre etre de la seule race qui puisse ressentir... et si cela peut vous rassurer je parle aussi a mes poissons rouges , mes poules , mon chien.mes roses.. par contre je ne m'oblige jamais a avoir une conversation desagreable, ça me fatigue, et ça nuit a ma joie de vivre ..il faut des papillons , ça s'appelle la legereté de l'etre; et dieu m'y garde! amicalement fs (et rassurez vous ça n'entraine pas necessairemenr l'inconscience, bien au contraire, et je ne crois pas passer pour une farfelue en general)
Monsieur Carrière,
A force de vouloir renoncer à une certaine "sensiblerie" à l'égard des animaux, vous finissez par vous égarer.
Quoi de plus naturel pour un homme de cheval d'être capable de lire la soif, la fatigue, la peur, la souffrance, etc. d'un cheval, dans son œil.
Bien sûr, votre poisson rouge n'aura jamais soif, sauf, hors de son bocal ...
Les humains savent bien en regardant leurs congénères, se faire une idée de leur personnalité ou de leur état de fatigue, la joie, les peines, etc. les bons médecins savent aussi déceler un risque de pathologie.
C'est à cette attitude, "l'équestr'attitude" que l'on reconnaît l'homme ou la femme de cheval, l'êtes-vous monsieur Carrière ?
Bonsoir à tous.
S'il vous plait, méditez sur ce petit mot de Françoise SINIGAGLIA:
"Ils savent accrocher le regard pour que l'on se tourne vers eux".
Traversez le couloir de la grande écurie: toutes les têtes sont tendues et semblent dire : "Et moi, et moi!"
Et ce n'est pas obligatoirement une question de bouffe.
Maintenant, glissez un oeil discret sans être repéré:
C'est le grand hôtel du cul tourné, chacun révant dans son coin.
Je crois que le cheval, à l'image du chat domestique, s'intéresse beaucoup plus à l'homme qu'à ses congénères. En dehors de toute considération alimentaire.
Voila le miracle, qui permet à l'équitation d'exister...
Cheval questionneur...La suite du miracle.
Cheval, qui un jour bénit, sera heureux d'aller au delà de nos attentes.
Merci.
CUNNINGHAM j apprecie beaucoup votre prose qui laisse deviner beaucoup de sensibilité et des qualités humaines importantes. Je crois que vous avez tout dis la forme est belle et le fond est puissant
BRAVO
Bonsoir,
« Je crois que le cheval, (…) s'intéresse beaucoup plus à l'homme qu'à ses congénères. En dehors de toute considération alimentaire. » Ch. Cunningham
Ça me paraît un peu fort en gardant à l’esprit que nous interdisons aux chevaux tout contact avec leurs congénères, en les maintenant enfermés, attachés ; en sachant que les chevaux sont influencés par les hommes depuis très longtemps.
Étant privé de contact physique, ils se tournent probablement vers l’homme pour être touchés, à défaut de ne pouvoir l’être par un autre cheval.
« Pour comprendre à quel point ils sont sociables, il suffit de se demander comment les chevaux, vaches, cochons, moutons et dans une moindre mesure les chats ont pu être domestiqués.
« Pourquoi un cheval sauvage déciderait-il bien vouloir avoir une selle sur le dos, être monté et dirigé par un humain ? C’est assez incroyable, non ?
« Les experts pensent généralement que si ces animaux ont pu être domestiqués, c’est à cause de leur nature hautement sociable. Leur sociabilité les a poussés à se lier avec des humains, puis à accepter d’être enfermés puis commandés par eux.
Cette sociabilité n’a pas disparu. C’est un besoin aussi fondamental que de boire et de manger ! L’attachement social est un mécanisme de survie (…) »*
Amicalement.
* Temple Grandin, « L’interprète des animaux ». Éditons Odile Jacob.
Je ne ressens pas le besoin d'entretenir des relations ambigües avec les animaux pour les respecter. Je crois que si la majorité des cavaliers acceptaient vraiment la nature des chevaux, s'ils faisaient un peu moins d'anthropomorphisme et d'ésotérisme, s'ils étaient plus à l'écoute des chevaux et moins à l'écoute de leur nombril, on verrait moins d'horreurs dans la "pratique" équestre. Respecter l'autre, c'est l'accepter tel qu'il est, pas tel qu'on rêverait qu'il soit.