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Reflexions animales

34 replies [Last post]
OLRY Juliette
Offline
Joined: 17/03/2006

"Bruno de La Bonnellière écrit:
Derrière cette proposition (maline) il y avait une révolte (l'incarnation) : l'assujettissement de Satan (esprit) devant Dieu incarné dans une nature humaine (grossière) ."
Bruno :J'aimerais que vous reformuliez cette phrase que je ne suis pas sûre de saisir , et j'aimerais avoir une chance de la comprendre pour vous répondre .

Le discernement donne-t-il le pouvoir ou plutôt la possibilité du pouvoir ? ne donne-t-il pas avant tout une plus grande responsabilité ?

je ne suis pas sûre non plus que le mot discernement ai le même sens pour vous et pour moi (il a un sens précis dans l'orthodoxie )

Quand au problème d' Anne , il faudrait qu'elle puisse amener la propriétaire par l'observation de la jument a prendre (a apprendre) conscience (par elle même, comme une découverte qu'elle ferait ) de ce que nulle défense ou refus de la part d'un cheval n'est dû a une autre cause qu'une incompréhension ou une impossibilité ( souffrance) .C'est un défi qui vaut la peine d'être tenté .Il faudrait qu'Anne sache donner envie de goûter a cette connaissance ...

bon , enfin , plus trop les idées claires , bonne nuit ! a lundi ( le week je travaille moa ! )
Message édité par: olry, à: 2008/05/16 23:33

Message édité par: olry, à: 2008/05/16 23:34

Message édité par: olry, à: 2008/05/16 23:42

Bruno dLB.
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Joined: 24/11/2007

Bonjour Juliette,

Quand au problème d' Anne , il faudrait qu'elle ....

Je suis un gars de la campagne.
J'ai vécu au milieu des animaux et j'ai toujours constaté leurs comportements en société. Quel enfant n'a pas "adopté" d'animaux ou n'a pas était attristé par la cruauté d'un chat ou bien encore n'a pas admiré le "courage" d'une canne mimant l'animal blessé pour sauver sa progéniture et pour finir, n'a pas fuit face à la charge d'une mère défendant son petit ? Dans ces sociétés animales, un jeune est régulièrement reconduit à son rang et ses prérogatives par les aînés.
Tout cela parait évident. Aujourd'hui, on en fait des sujets de réflexions pour nous expliquer que les animaux sont hiérarchisés et capables de sentiments.

Soit, mais on cherche ici-même à faire des comparaisons comportementales entre les humains et les animaux, et pourquoi pas ? Il y a bien des points communs .... dont celui de la hiérarchie (souvent linéaire chez l'animal).
Croyez-vous que dans un groupe animal, ceux-ci laisseraient l'initiative du commandement aux plus jeunes ?
Il existe un temps pour grandir, un pour apprendre, un pour agir, un pour transmettre et un pour partir.

Et pour vous éclairer, toute inversion est source de révoltes ou conflits malgré les apparences.

Cordialement.

 

FARNAULT Philippe
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Joined: 25/07/2006

Merci Bruno.
Je lis en complément de vos informations: avec Phosphorus se trouvent soignées les constitutions plutôt émotives ; avec Calcarea carbonica, les constitutions en perte de vitalité. Amicalement.

Bruno dLB.
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Joined: 24/11/2007

Je vois philippe que vous avez une certaine "approche" du sujet...
Je ne pense pas que l'on puisse répondre un oui franc à votre proposition.
Mais, le phosphorus (tempérament) est un anxieux le calcarea carbonica (tempérament) un placide un peu "lourd", très rare chez les galopeurs (2400 m) et plus fréquent chez les chevaux de fond (Auteuil).
Il faut être prudent avec la littérature, toutes les études homéopathiques humaines ont étaient transférées chez le cheval, or, les chevaux,
— n'ont pas de vésicule biliaire
— n'ont pas de valvules dans les veines des membres
— sont des migrateurs
— digère la cellulose et peu l'amidon
voila pour les grandes lignes.

Cette approche augmentée d'une étude sur la forme des pieds permet de connaitre l'avenir d'un poulain en très peu de temps.

On parle de souffrances chez les chevaux, ce thème est fondamental pour le cheval de courses car finalement, c'est essentiellement sur ce critère qu'un PS arrête son effort en fin de parcours le jockey aura beau le solliciter, que néni!
Or, les principales sources de douleurs sont dans :
— le travail (entrainement mal adapté)
— l'alimentation (qualité et quantité)
— la structure endommagée (blocages vertébraux)
— la densité osseuse (rien à voir avec le volume osseux)
— le métabolisme musculaire (approvisionnement/élimination)

Bien que différentes chez un cheval de dressage (qui souffre beaucoup d'inhibition) les sources de douleurs sont identiques.

 

FARNAULT Philippe
Offline
Joined: 25/07/2006

En vous lisant, je comprends que nous sommes entrés dans votre jardin…
Je vous lis avec le plaisir de la découverte et celui d’apprendre. Chapeau bas ! Le mien, bien sûr. Amicalement.

Je voudrais rajouter à mon intervention du 16 à 22h.03 que les animaux ont une intelligence visuelle (d’où le phénomène d’apparente curiosité utile à leur développement/information) par rapport aux humains qui possèdent une intelligence verbale. (confer : « L’interprète des animaux » Temple Grandin). Bye.

Bruno dLB.
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Joined: 24/11/2007

Bonjour Philippe,
Je salue votre perspicacité (mon jardin est ouvert).

les animaux ont une intelligence visuelle (d’où le phénomène d’apparente curiosité utile à leur développement/information) par rapport aux humains qui possèdent une intelligence verbale. « L’interprète des animaux » Temple Grandin

Cette constatation ne vous parait-elle pas un peu sommaire ? Même s'il s'agit que d'une prédominance des sens.

Les chevaux, à l'image des éléphants, ont les pieds larges et plats qui leur servent à recevoir les résonances (stéthoscope) du sol et à évaluer leur centre de gravité (en l'absence d'oreille interne). Je pense que les jeunes chevaux sellés, bridés et montés ont peur de tomber. Les pieds plats leur permettent de prendre conscience du déplacement d'un autre animal, non visible. Je me suis souvent amusé à surprendre un cheval au champ en l'approchant avec une bicyclette alors qu'à pieds (même discrètement) c'est presqu'impossible.

N'oublions pas non plus l'odorat surtout chez le cheval.

C'est probablement par le son, l'odeur et les vibrations que le cheval appréhende puis sollicite sa curiosité ou son anxiété, en y ajoutant la vue, il se détermine : soit il se rassure, soit il fuit.

Ce comportement (proprioceptif) s'oppose à toute inhibition et favorise l'équilibre entre le psychisme et le physique. (plasticité neuronale)
Le frein au rassembler est souvent lié au fait que le cheval n'a pas eu le temps ou les moyens d'éprouver (par tous ses sens) cette nouvelle posture sous la charge et les directives de l'homme.

Ceci expliquerait-il cela : "demandez peu et souvent ....."

Qu'en pensez-vous ?
Cordialement

 

MARTINEAU Lyse
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Joined: 17/03/2006

Merci messieurs Bruno et Philippe de nous faire partager votre grande culture :équestre et philosophique.
Quelle bonne idée le forum des chevaux, ces derniers conduisent l'Homme à des pensées profondes.
J'ai adoré le poême du Père Martin, que je ne connaissais pas.

MIS Sophie
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Joined: 01/11/2007

Bonjour,
Ce sujet est très intéressant. Bien que cavalière, je n'ai pas votre expérience de l'observation des chevaux, alors j'espère que vous ne m'en voudrez pas de vous donner l'exemple de mon chien.
Mon chien est particulier, dans le sens où c'est un chien-guide : c'est un chien de travail donc, avec une relation je pense différente à son maître de celle d'un chien de compagnie lambda.
Il vit avec moi 24h/24 depuis 6 ans, j'ai donc eu l'occasion de l'observer et de me poser certaines questions moi aussi sur la socialisation des animaux, leur intelligence...
Première chose : si mon chien regarde en passant un congénère dans la rue lorsqu'il travaille mais sans y porter plus d'attention que cela, il en est tout autrement lorsqu'il croise un autre chien-guide, même un chien-guide qu'il ne connait pas. Là, c'est la fête totale. Il m'est même arrivé de croiser par hasard une personne aveugle en Belgique : chien-guide inconnu, harnais différent, mais même réaction des chiens. Comment cela s'explique-t-il?
Je peux entrer dans un bus sans me rendre compte par l'attitude de mon chien qu'il y a un congénère dans les parages. Si un chien-guide est déjà là, je le sais dès la porte.
Jusqu'où va "l'intelligence" d'un animal. Mon chien, dans son travail, est capable de faire des choix : le chemin le plus adéquat pour contourner des obstacles, faire en sorte si possible d'être entre l'obstacle et moi. Capable aussi d'adapter son trajet pour atteindre un but : l'arrêt de bus est inaccessible car il y a des voitures rangées en épi entre le trottoir et lui. Mon chien peut faire 30 m, trouver un passage entre 2 voitures et revenir sur ses pas pour aller à l'arrêt de bus, sans pour autant avoir d'autre indication que la demande "le bus", puisque je ne peux pas savoir ce qu'il y a comme obstacle sur le chemin. Dernier exemple, sur un trottoir étroit, face à nous, toute une classe d'une école primaire en sortie. Réaction du chien : il se gare, s'arrête l e plus près possible du mur et s'assoit en attendant que le flot passe...
Que peut-on penser de cela quand il est admis qu'un chien ne pense pas, qu'il n'élabore donc pas.
Je ne prétend d'ailleurs pas que mon chien pense, mais je me pose des questions sur le pourquoi et le comment de ces capacités-là.
Pour terminer ce roman dont vous excuserez j'espère la longueur, mon cheval, l'an dernier, pendant les 6 mois qu'il a passé en pâture, s'était rapproché d'un autre hongre. Cette année, après avoir passé l'hiver au boxe, dans des bâtiments différents, dès qu'ils ont été remis en pâture, le lien s'est recréé instantannément...
Petite conclusion : on n'a pas fini d'observer et de comprendre les moyens de communications et les liens sociaux des animaux. Il reste à mon avis encore beaucoup à faire.
Il est cependant, de mon point de vue, bien dommage que l'anthropomorphisme gagne du terrain, du fait sans doute que l'animal en général devient un bien de consommation, dont les gens ignorent la plupart du temps le mode de vie.
Je pense que vous ne me contredirez pas sur ce point pour les chevaux, et en ce qui concerne les chiens dont j'ai parlé, il n'est qu'à sortir dans la rue pour s'en rendre compte...

Amicalement et avec toutes mes excuses pour ce pavé un peu hors sujet peut-être,
Sophie

Buridan
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Joined: 17/03/2006

Bonjour,
Merci pour ce témoignage très intéressant.

Je crois qu'il y a une explication simple à l'opinion admise que les animaux ne pensent pas : s'ils pensaient, comment pourrions-nous les faire souffrir, les tuer et les manger, sans nous poser de question ?

HEBERT Sabine
Offline
Joined: 17/03/2006

Comme quoi, parfois, la politique de l'autruche est plus facile mais surtout rassurante pour notre conscience.

[url]http://www.chevaux-legers-en-aquitaine.fr[/url]