"En avant, calme et droit !"
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Bonjour,
« …premier souci la mettre en avant sans qu'elle courre après son équilibre … » J.O.
–Vous avez, Madame, de belles initiales !
De façon générale, chaque fois que je rencontre l’expression « mettre en avant » je redoute l’éventuelle contrainte contenue dans son sens. Je redoute la « leçon de jambes » en compensation d’un manquement antérieur du cavalier dans l’éducation de son cheval.
J’aime tant laisser percevoir au cheval (en évolution normale ou que l’on remet) qu’on va le laisser avancer. Pour le cheval à rééduquer la « correction » se situe dans la façon de communiquer avec lui.
Le cavalier qui possède une bonne appréciation de ce mouvement vers l’avant (qu’il soit normal, lent ou très lent) permet à son cheval de conserver une attitude équilibrée. Le conseil peut être précieux et devient obsédant une fois l'expérience acquise. Bye.
Ma chère Juliette, je ne peux être que d'accord avec toi. Mais je pense que le général L'Hotte, le lieutenant-colonel Margot ou Michel Henriquet ne faisaient allusion à des chevaux d'exception...
Philippe, je suis content que tu sois d'accord avec moi et que tu mets le « en avant » en premier ! C'est bien ce que tu sous-entends en écrivant : « dans le respect de la puissance naturelle du cheval qu’il ne faut pas amoindrir ». Tu mets donc la puissance naturelle du cheval en préalable... Et tu ne peux qu'être d'accord avec moi quand j'écris qu'un cheval d'exception ne peut naître que d'un cheval qui a une puissance naturelle d'exception...
Ce genre de débat m'amuse beaucoup puisqu'on qu'on peut faire dire tout et son contraire à une telle phrase... Donc, en résumé, je dirais que si j'ai à choisir un cheval, je mettrai le « en avant » avant le « calme », et quand j'ai à travailler un cheval, je mets le « calme » avant le « en avant »...
Je pense même que le général de là-haut, s’il nous regarde, doit bien s'amuser à voir combien sa petite phrase de faire couler d'encre et provoquer de débats.
Message édité par: JPhL, à: 2007/11/25 15:45
Jean-Philippe,
Quand je parle du « respect de la puissance naturelle du cheval qu’il ne faut pas amoindrir » je ne joue pas avec les mots (ni ne cherche à rivaliser avec vous parce que je ne saurais pas m’en sortir ensuite). Si mes phrases ne sont pas claires, c’est un autre problème.
En écrivant cela je parle de la vie qui est en lui, de son « perçant » naturel, même de la vivacité de son regard qu’il ne faut pas éteindre par négligence.
Inconsciemment, par commodité et pour son confort personnel, l’homme cherche à mettre le cheval à sa mesure, en provoquant inévitablement des dégâts. Ainsi, si cette démarche est réelle, des chevaux perdent leur allant, l’amplitude de leur geste, souffrent du dos, ne communiquent plus, etc.
Il faut utiliser au mieux la vie qui circule dans le cheval pour pratiquer l’art équestre. C’est le message contenu dans ma phrase. Le calme ne doit pas l’amoindrir. Non, pas du tout.
Maintenant pour rire, il est bien possible que si se mêlent le « en avant » et « la puissance naturelle du cheval » c’est que je suis en train de me faire embarquer !
Amicalement. Bye.
Philippe, je ne peux être que d'accord avec vous sur tout ce que vous avez écrit...
Il faut utiliser au mieux la vie qui circule dans le cheval pour pratiquer l’art équestre. C’est le message contenu dans ma phrase. Le calme ne doit pas l'amoindrir. Non, pas du tout.
Mais si "la vie qui circule dans le cheval ", ça, c'est pas l'impulsion, le "en avant" ! ;°D
Amicalement à tous...
Message édité par: JPhL, à: 2007/11/25 19:17
Dans ma première idée, j’ai parlé du calme en ne souhaitant pas étouffer la puissance du cheval. La « vie qui circule » concerne l’être, l’animal lui-même. Quelques sauts de moutons joyeux font mon bonheur autant que celui du cheval. J’ai eu un cheval de douze ans qui en faisait en prenant soin de moi. Un ami et un fidèle serviteur.
Concernant la rectitude, je la suggère au cheval dès son débourrage. En faisant cela je fais travailler son équilibre sans le lui dire.
Puis je jette une pincée de « en avant » sur les ingrédients du calme et de la rectitude en acceptant de suivre volontiers les mouvements du cheval. C’est là que je situe l’impulsion.
J’avais développé dans un autre sujet l’idée qu’en suivant les mouvements du cheval je le dirige sans qu’il ne s’en rende compte. Je lui permets de comprendre de modifier son comportement sous moi, soit en le suivant, soit en n’entrant plus dans son mouvement. Je ne saurais mieux en parler.
Et aussi, dans l’éditorial d’avril d’AI, l’idée du « rôle formateur du comportement du cavalier pour le cheval: son accompagnement et son ajustement aux mouvements sont à l'origine d'une "communauté d'impulsions". Je n'hésite pas à parler de "l'impulsion" du cavalier, qui a tendance à être négligée dans l'enseignement, et qui donne envie au cheval d'y mêler la sienne par imitation en toute confiance ». Re : Amicalement. Bye.
Me suis endormie et réveillée avec cette formule me trottant dans la tête (oui oui ça trottait d'une belle cadence lente et active ) parce que justement mon dernier cours d'hier : une jument dont l'impulsion n'est pas très naturelle , et souvenir d'une mauvaise préparation pour le cso , refusait longtemps le contact ( lâche le mors , s'enferme ..etc ) ...premier souci la mettre en avant sans qu'elle courre après son équilibre et lui faire accepter le contact .
Après des mois de travail dont je vous fait grâce du détail , elle accepte le contact du mors et commence (enfin !) a se tendre . Malgré une impulsion naturelle peu présente nous mettons littéralement " en avant le calme " parce que sans calme il y a perte de confiance et régression, le calme n'étant pas synonyme de mollesse mais d'absence de stress. Un étât d'esprit indispensable du cheval comme du cavalier permettant l'activité ( telle que la conçoit le colonel Carde : impulsion + disponibilité mentale ) préalables à l'obtention de la rectitude d'où nait la juste tension ....la juste combinaison de ces éléments permettant le meilleur équilibre du moment et la légèreté .
L'impulsion aussi se travaille ( la jument est méconnaissable ) mais pas hors du calme . Lorsque le calme se perd même sur un cheval froid ,il y a crispation, disharmonie et fausses notes .
Allons donc gaiement calmes en avant droits ...et enfin légers .
Jean philippe je concède volontiers que pour atteindre à la haute école il est préférable ( voire indispensable ) d'avoir un cheval possédant une grande impulsion naturelle .Mais tout cheval Peut faire un honnête travail s'il y est amené dans une juste progression , il manquera juste le brillant .
Bon dimanche à tous !