La recherche de la légèreté
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Bonjour ,
Je n'ai pas testé Persival( celui de l'ENE) mais Ludival , une autre version du même concepteur .
La différence avec celui de Peteris ( qui n'est pas a proprement parler un simulateur , puisqu'il ne simule rien du tout ) est qu'il a été conçu a partir de mesures prises sur des chevaux et reproduit ( ou du moins s'en approche ) le mouvement d'un cheval (galop) .
Pour ma part , dansl'optioque d'amélioration d'une gestuelle je trouve celui de Peteris plus interessant car il offre plus de possibilités , mais dans l'optique d'une approche de sensations équestres et de gestion des craintes que cela peut provoquer celui de Mr Jouffroy est peut-être plus adapté , car se rapprochant davantage de l'allure d'un cheval et étant capable d'accélérations - ralentissements .
Bonne journée .
Je crois beaucoup dans le simulateur. Je sais qu'un jour viendra où chaque centre équestre sérieux disposera d'un simulateur pour apprendre aux débutants à maîtriser leur équilibre, et peut-être aussi leur appréhension, hors d'un pauvre animal qui se traine sur les épaules sans grand plaisir ni conviction......comme c'est 9 fois sur 10 le cas.Et qui, de plus, procure au néophyte des sensations fausses. A ma connaissance nous avons en France le simulateur de P. Klavins et celui, plus élaboré, de JL. jouffroy.
Mais pour ce qui est de leur utilité dans la recherche de la légèreté c'est une autre histoire. En effet il les faudrait totalement interactifs, ce qui sera impossible. Et la question de la légèreté se pose d'abord en terme de qualité de contact. Contact avec le dos du cheval par les jambes, les hanches et le dos du cavalier; contact avec la bouche du cheval par la main qui n'est que le prolongement d'épaules, de coudes et de doigts qu'aucune raideur parasite ne raidit.
Bonjour,
Dans le cadre de la légèreté à cheval :
Je dirais que les mains sont le prolongement du corps.
Et que la qualité du contact du corps avec le cheval donne un repère sur le niveau de légèreté dégagée (envisagée) par le cavalier. Il s’agirait plutôt d’une prévoyance préalable de l’homme qui met son cheval en condition de répondre à des indications de plus en plus discrètes de ses jambes, de ses mains, de son corps.
Une assiette qui pèse sur le cheval donne de la force à une main qui aimerait bien être légère… et réciproquement. L’assiette malgré elle pousse le cheval vers l’avant en desservant l’action des mains.
D’autre part (et c’est peut-être ce qui nous intéresse le plus dans ce sujet ouvert par Michel Kaplan à qui je dis : bravo) le regard bas qui contrôle les postures de l’avant main du cheval fait trop agir les mains du cavalier. C’est pourquoi le travail de nuit (ou les yeux fermés) diminue les actions en trop des mains et donne la bonne sensation que le cheval travaille mieux en équilibre.
Je ne crains pas de choquer les habitués de la discipline du dressage en écrivant ce qui suit : je trouve ridicule le cavalier qui ne cesse de regarder l’image renvoyée par les miroirs du manège. Il se prive involontairement des sensations venues d’en dessous. Il sacrifie son évolution personnelle. Où est la sagesse de ce regard scrutateur? Même s’il rend parfois service.
L’analyse effectuée d’un comportement à cheval est une curiosité naturelle que devrait posséder tout cavalier, comme son instructeur prévoyant. Alors pourquoi se bander les yeux ? Sinon pour faire une expérience qui ouvre les yeux sur un travail plus juste.
Monter la nuit, je l’ai fait avec un cheval chaud (ça calme, cheval et cavalier ! et c’est une belle expérience à renouveler, à découvrir prudemment). Pourquoi la nuit?
Pour découvrir que les ombres se déplacent pendant que tout le monde dort (c’est vrai !) et se rendre compte de l’intérêt à communiquer autrement qu’avec l’extérieur du cheval. Michel Kaplan a mis le doigt sur une équitation de « haute technologie ». Que nos amis non-voyants nous guident ! Merci. Bye.
Bonjour
Je ne sais pas si mon experience vous aidera beaucoup. J'ai monté longtemps dans un club handisport qui organisait les champions de france. Pour avoir discuté avec des cavaliers non voyants, ils utilisaient le simulateurs ( qui etait sur place d'ailleur ). Le but si je retranscris bien leur propos et de pouvoir travailler l'equilibre ( pour la cavalier de cso par exemple ) ou les sensations, sans avoir a s'occuper des conditions exterieurs. A la différence de nous, qui pouvons visualiser les lieux et se reperer par la suite même les yeux fermés , ce n'est pas forcement le cas des non voyants ,qui on besoin sur un carré de dressage ou de cso des Crihieurs ou de guide pour se reperé les premiéres fois dans l'environnement. Difficile dans ce cas de ce concentré sur ses sensations.
C'est au cours de ses manifestations d'ailleur que j'ai monté la premiére fois en aveugle, Yeux bandés. Pour moi petite cavaliére , ce fut une revelation de mon coprs et de ma conscience à cheval. Peut a l'aise sur un cheval que je ne connaissait pas la premiére fois, j'ai eu plus de mal à me decontracter. Le deuxiéme essai c'est fait avec mon cheval, qui a un trot trés fort et avec qui j'avais a l'epoque beaucoup de mal a me lié niveau assiette. Cette experience ma permis de me concentré plus sur le mouvement de mon cheval et mon corps, ce qui ma beaucoup aider au niveau de mon assise. C'est un exercice d'ailleur que je reedite souvant sur le plat voir même en ballade ( en fermant les yeux), pour me sentir moi mon cheval, ma place. Et mon dieu que c'est aggreable.
en esperant que cette reponse corresponde quelque peux a vos attentes
Laure
Merci Laure, votre témoignage est bien instructif.
Notre corps est donc parfaitement apte à suivre les mouvements d’un cheval dès lors qu’il est livré à ses seules sensations (privé du regard qui modifie ses sentiments et de préjugés faussant sa relation avec le cheval).
C’est rassurant et très formateur pour l’esprit, et difficile à appliquer en réalité (je veux dire les yeux tout de même ouverts pour diriger le cheval). Sinon, gare aux branches en ballade !
« La bonne grâce est au corps ce que le bon sens est à l'esprit. » François de La Rochefoucauld
Je me souviens d'une journée de Téléthon où nous avions présenté un carrousel, le soir. Après notre démonstration, nous sommes rentrés à l'écurie, à cheval, dans la nuit noire. Si les 3/4 des cavaliers avait apprécié ce retour, trouvant amusant de voir gicler des étincelles sous les fers des chevaux, le dernier quart était terrorisé de ne plus contrôler grand chose.
Je ne sais pas si ce sont les mêmes, mais j'ai rencontré des cavaliers refusant de monter avec moi en attelage parce que le cheval leur semble complètement incontrôlable, si loin d'eux. Ils n'arrivent pas à imaginer le cheval comme un partenaire.
Sinon, Philippe, j'ai connu un cavalier qui était devenu aveugle par accident et qui a continué à monter malgré tout. Et bien, en promenade, il arrivait à éviter les branches !
Message édité par: masterai, à: 2007/10/09 21:39
Merci à tous,
Comme je l'ai dit à Andy Weal dans le forum en anglais:
"I am mostly curious about the way blind riders relate to horses; and, inspired by Dr. Andreas Heineke's work I would like to find whether blind riders may become interprets of what riders should perceive when they can’t see.
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Je suis suis surtout curieux de savoir la manière dont les cavaliers aveugles s'accordent à leurs chevaux; et, inspiré par les oeuvres du Dr. Andreas Heinecke j'aimerais trouver à quel point les cavaliers aveugles peuvent devenir les interprètes de ce que les cavaliers voyants devraient percevoir."
La puissance de ce mode d'enseignement me fascine, et j'ai une forte impression qu'elle puisse aider les cavaliers à améliorer leurs rapports avec leurs chevaux.
Plusieurs de vos réponses mentionnent des cavaliers aveugles. Si vous pouvez les contacter, pourriez vous obtenir leur description de leur manière de percevoir les mouvements de leur monte?
Merci de vos réponses.
Bien amicalement, Michel
Bonjour,
Mieux s'accorder avec son cheval par une meilleur perception de ses mouvements (de soi même et du cheval).
Si un cavalier aveugle peut aider à comprendre le détail de celà, ce sera un grand pas en avant.
Mais j'avoue que je vois ça surtout sur un vrai cheval, avec le simulateur comme point de départ !
Andy
Je crois qu’il est temps de répéter la citation de Baucher; je l’avais choisie intentionnellement; elle implique une communication entre cavaliers et chevaux qui transcende la vue et peut-être même la manière de toucher.
« Lorsque je sens mon cheval se plier à toutes mes volontés, et répondant sans résistance aucune à ma pensée, exécuter avec grâce et une légèreté parfaite tous mouvements que je lui demande, je suis si heureux, que je n’ai qu’un désir, celui de partager mon bonheur ».
Baucher n’était pas aveugle, mais les suites de son accident avaient réformé sa manière de percevoir ce qui se passait sous sa selle et entre ses aides; elles lui ont révélé la finesse de la connexion qui nous échappe lorsque l’on dépend trop de notre vue et de notre toucher. C’est ce genre de communication que l’on recherche pour obtenir la légèreté parfaite. D’après ce que j’ai appris de l’approche d’Andreas Heinecke, c’est ce genre de communication que des cavaliers aveugles devraient pouvoir nous enseigner.
Ce weekend-ci, je vais faire la synthèse de toutes vos réponses. J’espère qu’entre temps je vais recevoir d’autres commentaires. Peut-être des comptes-rendus d’expériences de cavaliers ou cavalières aveugles ou aveuglés artificiellement.
Une petite anecdote. Je me souviens d’une cavalière qui m’a dit avant un parcours à l’Etrier: « Michel j’ai un peu peur, mon cheval n’aime pas le 5ème obstacle. » Sur ce je lui ai répondu: « Mettez le sur l’axe de cet obstacle et fermez les yeux. » Je l’ai vue franchir parfaitement le 5ème obstacle mais son cheval a dérobé le 6ème. Elle m’a dit plus tard: « J’ai oublié de rouvrir mes yeux. » Je crois qu’elle a appris que ses yeux et ses inquiétudes la trahissaient, parfois.
Très amicalement, MK
Bonjour Michel,
je suis heureuse de savoir que vous allez bien.
Vous dites : "Et, peut-être, ils pourront bien exprimer le liant parfait dont nous rêvons tous."
C'est exactement le terme que je souhaite employer pour décrire mon expérience en aveugle.
Au cours d'un ballade nocturne (on ne voyait déjà pas grand chose), je me suis retrouvée en tête pour faire un galop dans un sous-bois de montagne dans le noir absolu, sur un chemin assez irrégulier... et là, miracle : mon petit cheval qui trèbuche souvent en ballade, sur lequel je sens d'habitude les aspérités du sol qui se repercutent dans ses allures, ... je crois qu'il volait ! Et je n'exagère pas : nous étions 3 et tous les 3 n'avions jamais vécu une telle expérience, une sensation très forte, irréèle, un rêve de galop et d'harmonie avec votre cheval... toutes les conditions étaient réunies et je ne suis pas sûre d'arriver à reproduire à volonté cette magie.
Je dis souvent aux gens qu'il ne faut monter à cheval que dans de bonnes conditions... cela doit être encore plus vrai pour les aveugles.
Je crois que M. Jourdain qui est membre de l'association a appris à monter à cheval à une personne aveugle, il peut peut-être vous aider.
Amicalement, Marie