L’exemple des maîtres et l’expérience personnelle.
- Login to post comments
Bonsoir,
Faut-il craindre la dépendance de l’élève cavalier par rapport à l’enseignement ?
J’avais constaté en son temps, alors que mes enfants montaient en club, que l’enseignement reçu les entretenait dans une condition prolongée de débutants. Cette « mentalité » demeure ensuite chez certains cavaliers qui continuent d’attendre d’être conseillés de l’extérieur, les privant d’une évolution personnelle sérieuse. C’est une des raisons pour laquelle la communication avec le cheval ne se fait pas suffisamment bien. Dans un même point de vue, l’action des aides si elle demeure superficielle (externe comme l’enseignement) est aussi une raison qui rend difficile l’appréciation de l’action de son travail sur le cheval par un cavalier qui va en partie se radicaliser pour effectivement tenter de sentir plus…
Lorsque l’on passe à un niveau supérieur, l’enseignement d’un maître doit apprendre à l’élève à se passer progressivement de lui. Jusqu’à ce qu’il ait cessé de l’imiter, et que ses pensées émanent de son propre jugement. En sachant que le maître transmet obligatoirement ce qu’il est lui-même, c.à d. un cavalier autonome, au jugement libre.
Je m’explique :
Je suis jardinier. Lorsque je taille une haie je possède l’exacte image finale de ce que je veux obtenir du végétal. Ensuite je fais une totale confiance aux gestes que j’exécute. Nous ne sommes pas loin d’un précepte propre à l’équitation et dont (la richesse de) l’enseignement devrait absolument tenir compte.
A chacun de prendre ce dont il a besoin chez l’autre, mais de faire en sorte ensuite d’être en mesure de juger lui-même ce qu’il exécute à cheval. Il n’y a pas de maître pour tout le monde. Bye.
A Sabine HEBERT,
Je propose de relire le texte intéressant de Vincent DELESPAUX - «De l'apprentissage- About learning » du 2006/03/22 16:23 actuellement en page 13, et qui se termine par «Les enseignants ont des devoirs… les apprentis également… ».
Amicalement.
De tels professeurs sont extrêmement rares en France et les chevaux dressés au-delà de l’indispensable à l’usage courant ne le sont pas moins. Aussi nos élèves écuyers doivent-ils le plus souvent suppléer à tout enseignement oral direct par l’étude des ouvrages de nos maîtres, et se voient-ils dans la nécessité de dresser leur cheval en même temps qu’eux-mêmes, sans avoir pu apprendre d’abord à manier un cheval fini.
voilà tout est consumé
la lecture, l'expérimentation, le doute
observer, apprendre à faire table rase, recommencer , tirer des conclusions, relire, comparer, faire une synthèse permanente
avoir à l'esprit quelques foulées de passage de Nuno Oliveira
quelques dessins de L'école de cavalerie
quelques peintures du XVIIe siècle
juste une vie, quelques chevaux, enfin des maîtres s'ils ont à l'esprit les mêmes référents et le coeur de les faire partager, ou au moins de le transmettre
il appartient donc à chacun de cultiver son jardin ! à l'anglaise, à la française ...et de devenir un jardinier autonome.
Nous revenons sans cesse au problème de base : la qualité des enseignants et éducateurs : personnellement je prendrais l'exemple des méthodes d'enseignement de la lecture et de l'écriture ( l'école des aides) : certaines ont été catastrophiques ( rolkur global ), mais il a fallu bien des élèves sacrifiés avant qu'il y ait réflexion et retour au bon sens !
bonne journée
Bonsoir Sylvie,
Il paraît que les personnes qui pratiquent le jardinage ont moins de risque d’avoir des problèmes de cœur ! (je veux dire : infarctus…).
Il paraît aussi que les gestes d’un cavalier prennent naissance dans son cœur. Alors, jardinons pour avoir bon coeur. Bye.
Hélas, oui!