Lettre à Michel Henriquet - Topic not translated
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Alors, en attendant les documents joints, je mets déjà le texte de la lettre :
Chers amis et .....ennemis,
Je suis effaré par la légèreté apparente de la lecture faite par la plupart d'entre vous, par leur capacité à dénaturer, voir à transformer et à inventer des intentions.
Dans les réflexions que je rédige depuis soixante ans , je n'ai cessé de ma battre pour la défense des mèmes principes et des moyens techniques qu'ils autorisent. Pour autant, je n'ai jamais accepté la langue de bois équestre pas plus que je ne la pratique. Mon épouse et moi n'aurions pas parcouru notre chemin dans un milieu longtemps hostile sans le respect non seulement de l'éthique mais aussi de la technique de celui que j'ai découvert en 1961 et avec lequel je n'ai cessé de travailler trente années durant: le Maître Nuno Oliveira.
J'ai rapidement compris que la défense de ses principes issus du classicisme le plus pure passait, non seulement par la démonstration, mais aussi par la confrontation avec l'équitation dévoyée qui s'impose dans les épreuves contemporaines.
Avec des moyens financiers modestes, donc des chevaux limités, nous nous sommes hissés trois fois au meilleur niveau national et menés Orphée (payé 20 000 Francs) aux J.O. avec la note de 64,50% (la médaille d'or était à 72%).
Les nombreux amis qui nous accompagnent depuis des décades, veulent bien apprécier et comparer le style et la relation de Catherine avec ses chevaux, a celui de ses concurrents.
A l'heure où la haute équitation est tombée au niveau le plus médiocre depuis deux cents ans, il ne suffit pas de s'agiter dans des colloques , des exégèses et des critiques stériles, il faut travailler dur, s'exposer et démontrer.
L'article d'humeur sur le "calme, en avant et droit" rédigé sur un ton badin mais respectueux n'a choqué aucun cavalier de notre obédience. Chacun sait qu'une des qualités basiques du cheval d'école est le dynamisme, toujours impétueux et parfois violent les deux ou trois années suivant son débourrage. Le calme est la résultante du travail rationnel physique et mental qui s'étale sur des années.
Mes plus grandes déceptions ou échecs l'ont été avec des chevaux très calmes, faciles à débourrer et à gymnastiquer mais dont le tempérament serein et la réactivité insuffisante rendaient aléatoire l'étape suprême: le rassembler.
L'impulsion utile est endogène, elle est constitutive du cheval d'école, l'impulsion transmise donc exogène est nécessaire pour communiquer au cheval la dose souhaitée mais insuffisante sur le cheval placide.
J'ai toujours estimé, avec le Maître, que les jeunes chevaux devaient, dès le début, être simultanément droits et en avant, quitte à bouleverser l'ordre du général. Nuno Oliveira lui mème déclarait "je veux que mes chevaux aient le feu dans les pattes".
J'ai voulu ensuite attirer l'attention sur le fait que les chevaux les plus performants , grâce aux nouveaux modèles proches de l'idéal, avaient tous des tempérament ultra chauds et que la forme grossière et empirique de l'équitation actuelle de dressage ne permettait pas, mème au plus haut niveau de la compétition, de toujours les maîtriser.
Voir dans mon texte "la louange de l'emploi de la contention" et me faire dire que "le dressage de haut niveau ne s'applique qu'aux chevaux survoltés","que le dressage est la mise en oeuvre d'une technique et non d'une liaison affective avec le cheval" confine à la malhonnêteté intellectuelle où, sans doute, plutôt à l'ignorance .
Avec mon Maître, puis hélas sans lui, je me bats pour faire connaître et restaurer l'équitation de tradition classique par mes ouvrages et articles diffusés dans le monde entier . Les quarante chevaux que nous avons mené au plus haut niveau en témoignent eux aussi.
La culture équestre, c'est un ensemble de connaissance acquise "in libro" mais aussi "in vivo", c'est une vie entière d'observations, d'études et de pratique. Elle permet d'éviter les jugements lapidaires prononcés sans avoir approfondis les textes et leur contexte.
"Quelle horreur d'écrire sans émotion que la contrainte exercée sur le physique et le mental d'un cheval de dressage est telle qu'après les sept ans nécessaire à son aboutissement il ne reste d'un cheval paisible qu'un individu éteint" m'écrit l'un de vous. Je persiste et signe. J'ignore toujours la langue de bois et j'emploie les mots convenables. Ne croyez vous pas que le cursus des danseurs classiques , ses rigueurs techniques et disciplinaires, leur vie ascétique ne sont pas des contraintes
physiques et mentales. Que les longues et dures préparations des élites de toutes disciplines ne sont pas des dizaines d'années de rigueur et de contrainte mème si vous y ajoutez "l'assistance morale et les liens affectifs" que vous recommandez et que j'ai tissé certainement bien avant vous.
Je crois rêver devant l'évidente méconnaissance de la réalité du sujet qui passionne la plupart d'entre vous.
Oui, il faut qu'un cheval et un homme qui veut atteindre son but soit doté d'une énergie extrême, d'un tonus d'acier. Engager des mous et des faibles dans la voie du rassembler authentique , ressort de la cruauté physique et mentale. On m'accable quand j'utilise le langage vrai mais on l'accepte sous la plume du cher général . Voici les termes répétés dans ses deux ouvrages: "La domination sera complète "(p.34), "la soumission se caractérise"(p.47), "un instrument docile auquel on peut demander"(p.47), "les leçons de dressage en raison de la sujétion qu'elles imposent" Imaginez que j'ai utilisé ces termes. Je n'en sortais pas vivant !
Il me faut la patience et la philosophie de l'âge pour lire jusqu'au bout vingt cinq pages ,pour les trois quart tissu d'élucubrations dans un charabia auquel l'anonymat enlève tout intérêt. Ce sont les interventions sérieuses et argumentées qui m'ont décidé à répondre.
Oliveira aurait exprimé "sa compassion" pour mes malheureux chevaux . Lisez son introduction à mon livre "A la recherche de l'équitation" 1967 et surtout "30 ans de correspondances avec le Maître"1999.
Au cirque, comme le Colonel Jousseaum et dix ans aprés Nuno , j'ai eu l'honneur de présenter Le Florido au Gala de la Piste et au Championnat du Monde du cirque à Londres. Enfin, manque de chance pour l'aimable correspondant qui m'écrase de son mépris en déclarant que je ne suis d'aucune académie, l'Acadèmie Portugaise d'Art Equestre vient de me décerner le diplôme de Maître Ecuyer de l'Ecole Portugaise. Je suis le seul étranger à bénéficier de cet honneur.
On fait dire à Catherine que Nuno Oliveira n'aurait été capable de dresser que des chevaux ibériques, voici l'exactitude historique: à notre première rencontre en 1961, en présence de quatre personnes dont son fils Joaô, je lui ai posé la question : "Comment êtes-vous ce que vous êtes?"
il m'a répondu "c'est par nos chevaux (lusitaniens), nos petites boules de caoutchouc". C'était clair et définitif.
Je termine cette communication en confirmant que c'est la première, mais la dernière fois que j'entre dans un débat d'une telle médiocrité. Je continuerai, comme par le passé à ne répondre qu'aux lettres et messages signés.
Si vous voulez contrôler "l'horreur" de notre équitation, je propose à ceux d'entre vous qui savent de quoi ils parlent et ce qu'ils cherchent , de venir assister à l'entraînement quotidien des trois nouveaux jeunes chevaux de trés fort potentiel, deux étalons et un hongre, débutés voici douze mois. Ils sont destinés, si Dieu le veut , au Grand Tour. Si vous souhaitez amener un ou deux chevaux témoins de votre idéal et de votre travail, je les invite aussi.
C'est par nos chevaux que nous exprimons le mieux ce que nous sommes...
Pour ceux qui ont parlé sans avoir ni vu ni lu , je mets à leur disposition quelques textes participant aux sujets débattus. Ils sont extraits de deux de mes livres "L'Equitation, un Art, une Passion" édition du Seuil 1972 , de "Gymnase et Dressage" édition Maloine 1991 ,et d'articles déjà publiés.
Je salue et remercie ceux d'entre vous qui ont fait l'effort de comprendre avant de prononcer l'anathème.
Michel Henriquet , janvier 2007
Monsieur Henriquet,
Quelle tristesse de vous voir commencer un courrier par « chers amis et ennemis » ; voilà hélas qui en dit long sur votre vision manichéenne de l’équitation ; alors il y a la bonne équitation, la vôtre, et celle des autres.
Ce courrier est de la même veine que celle de vos échanges avec P KARL.
Parlant pour ma personne, et pas au nom des autres intervenants sur ce sujet, j’ai bien précisé que je n’invalidais pas votre équitation, dans la mesure où vos ouvrages ont fait partie de mes références ; j’ai assez mouillé le maillot à vous défendre parfois, lors de discussions animées avec d’autres étudiants-cavaliers.
Vous invalidez l’équitation depuis 200 ans, c’est à dire depuis 1800, et cela me suffit à mieux vous comprendre. Quelle immodestie, sous couvert d’une apparente aménité.
Je n’avais pas perçu le ton badin de votre article, comme plusieurs centaines de lecteurs. Je pense, à vrai dire, que peu de personnes, même parmi celles qui ont compris différemment votre propos, avaient perçu le ton badin de votre article, mais puisque vous le dîtes.
En revanche, les quelques précisions qui manquaient, selon moi, à votre article sont données.
Pour finir, le seul de vos livres qui n’ait, à mes yeux, que peu d’intérêt équestre, parce qu’étant tout autre chose qu’un livre sur l’équitation, est « trente ans de correspondance. »
Cordialement
Bonjour à tous
Ceci confirme cela. Mes doutes se sont envolés.
cordialement pierre
Je vous rappelle l'invitation de la famille Henriquet de venir passer une journée avec vos chevaux chez eux. Et je pense que pour ceux qui auraient du mal à déplacer leur monture, la famille Henriqte sera prête à leur en prêter... amicalement ! Pierre, je suis même convaincu que tu peux venir accompagné de Mlle Kahn !
Et je n'ai aucun doute sur le résultat, sans confirmation !
Alors, arrêtons ses discussions stupides. Allez présenter votre travail, devant le Maître, devant des juges en concours, même si l'article 401 ne fait plus foi ! Quand vous aurez autant de chevaux mis à tous les airs de haute école à votre actif...
Vous savez, en général, dans une écurie, surtout de haut niveau, celui qui connait le mieux les chevaux et les cavaliers, c'est le palefrenier. Il y a un de ces palefreniers qui a dit un jour à MH : "Vous savez, Catherine est la seule cavalière que Margrit laisse travailler Corlendus. Aux autres elle le prête quelques minutes ; à Catherine, elle le laisse travailler..." Alors, un peu de modestie, nous ne jouons pas dans la même cours...
Bonjour Jean Philippe,
Loin de moi l'idée de prendre ombrage du fait que vous ayez pris l'initiative de publier un texte que vous avez reçu avant nous: je sais votre vieille amitiée avec les Henriquet et je comprends que c'est à ce titre que vous êtes concerné.
Je n'entrerai pas dans le débat sur le fond de cette lettre, mais je m'interroge sur la forme choisie pour cette réponse de la part d'un vice-président face au désarroi des membres de son association.
Quel intérêt M. Henriquet porte-t-il à A.I?
Et...Vice et versa?!..
Je suis déçue.
JP,
Malgré toute la considération que j'ai pour notre bout de chemin commun, je dois ici manifester mon total désaccord avec tes arguments :
tu écris
" Alors, arrêtons ces discussions stupides. Allez présenter votre travail, devant le Maître, devant des juges en concours, même si l'article 401 ne fait plus foi ! Quand vous aurez autant de chevaux mis à tous les airs de haute école à votre actif..."
cela n'a pas de sens ; comment veux-tu que de simples amateurs, parfois éclairés, peut-être, mais amateurs quand même, puissent mettre autant de chevaux aux airs de haute école que celui qui voue sa vie,ses moyens, son temps, à l'art équestre ?
Tu me vois dire "on fait la revanche en pilotage d'hélicoptère, ou en vélo, on fait la moyenne des épreuves et on voit qui a le plus de mérite ?"
Autrement dit, faut-il la boucler parce qu'on est un amateur face au professionnel ?
Si le footballeur du dimanche juge qu'à l'occasion d'un match précis, Zidane a été mauvais en équipe de France, Zidane doit-il balayer d'un revers de la main la critique sous prétexte que le joueur du dimanche n'a jamais porté le maillot de l'équipe de france ?
En revanche, avec des règles différentes, sur un terrain pourri, avec un ballon mal gonflé, pas certain que Zidane brille de mille feux. Pourtant, il reste Zidane.
De la même façon, je diverge complètement de ton opinion lorsque tu nous invites à aller nous présenter devant des juges de dressage ; "valider devant des juges" n'a jamais eu de sens pour moi, ou alors je ne passerai pas mon temps équestre à ré-éduquer des chevaux, parfois dangereux, qui n'intéressent pas un seul instant certaines élites, lesquelles feraient bien de descendre de temps à autres de leur piedestal.
J'ai toujours infiniment de respect pour ce paysan bosniaque qui montait de rudes chevaux avec un licol, sans rien sous les fesses. Ca aussi, c'était de la haute école.
Mais après tout, ce n'est que de l'équitation, n'est-ce pas ?
A bientôt, donc.
Bonjour Catherine,
si j'ai mis la lettre de MH, c'est avec l'accord de de ce dernier, bien-sûr.
Que l'article de MH prête à confusion pour certains, même si pour moi, avec mes filtres de lecture (30 ans d'amitié avec Catherine et Michel Henriquet) la lecture en est claire, je veux bien le croire. Si le ton de la réponse faite ne satisfait pas tout le monde, je veux bien le comprendre. Il faut quand même ne pas oublier que depuis plus de 40 ans, MH, par ses écrits, par ses critiques sur l'équitation pratiqué, sans respect du cheval, sans respect de la légèreté qui a été son guide de chaque séance à cheval, il n'a cessé d'être attaqué, critiqué par ceux qui étaient incapable de lui prouver à cheval qu'il avait tord ! On lui a peut-être ouvert les portes de Saumur, mais on l'a plombé pour les grandes écuries de Versaille, son projet depuis toujours... Alors, je pense que beaucoup d'entre nous à sa place aurait réagit de la sorte, fatigué de ces polémiques incessante, d'être tjs obligé de se justifier...
Mais, qu'on puisse écrire, comme certains l'ont fait, que MH a renoncer à ce qui fut son fil conducteur pendant toutes ses années, la légèreté, est stupide, idiot ! Balayer 40 ans de travaux et de recherches pour cet article : idiot !
De plus, je suis bien certains que personne ne répondra à l'invitation de MH... (Là, je provoque... JE ne parle pas pour moi, je dois m'y rendre sous peu !)
Maintenat, pour répondre à ta question : "Quel intérêt M. Henriquet porte-t-il à A.I?", je pense connaître sa réponse. Mais, le plus simple est qu'AI la lui pose directement par courrier. Et en fonction de sa réponse, des décisions pourront être prises.
Mais, MH renoncer à ses principes ! Que les personnes qui ont écri cela réfléchissent un peu avant d'avaoir ce type de jugement !
Et je pense que tous ces intervants, au lieu de se lâcher sur ce type de message, feraient mieux de se lâcher sur les réponses au message de Loulou sur l'irrespect de la main. Pour l'instant, il a eu peu de réponses. Le forum d'AI s'en porterait mieux. Et je préférerais utiliser mon temps pour ce type d'aide : une aide réelle et constructive ! Voilà ce qui pourait être un intérêt qu'auraient les visiteurs d'adhérer à AI...
Mon cher Xavier, je viens de prendre connaissance de ta réponse. Tu n'es pas visé par mes remarques. Tu as posé des questions, tu n'as pas remis en cause... Et tu l'écris ! Je suis persuadé que tu as l'esprit assez large pour faire le tri. Et que si tu en avais la possilité, tu répondrais sans pb à l'invitation avec ton pépère ou un autre...
Valider devant les juges était pratiquement une obligation pour lui. Et ma fois, il ne s'en sort pas trop mal, avec des chevaux qui n'ont rien à voir avec les Rolls germaniques. Il a osé, il l'a fait et bien fait. Je te rassure, moi non plus, je n'ai aucune envie de mes présenter devant des juges. Mais, je ne suis pas dans la même position que lui. Et si je m'intéressais qu'à l'élite, je ne serais pas enseigant, que ce soit d'EPS ou d'équitation, c'est évident... Et je tiens à rester enseignant !
Message édité par: JPhL, à: 2007/01/28 15:17
Michel Henriquet,
Je m’honore de côtoyer Michel Henriquet depuis plus de vingt ans. Lundi dernier encore j’étais chez lui et je passais de passionnantes minutes à le regarder conseiller la si sympathique et talentueuse Catherine. Michel est de ces hommes que l’on admire ou que l’on n’aime pas. Ainsi était Jean d’Orgeix , ainsi sont les grands. Ceux qui sont tout sauf tièdes, qui ont le courage de leurs opinions et qui joignent le geste…équestre à la parole, ce qui est encore plus courageux, surtout dans un pays si prompt à la critique acerbe quand ce n’est pas la dérision. Ce sont des hommes comme cela qui marquent une époque et grâce auxquels les choses peuvent avancer parce qu’ils amènent à réagir par leurs prises de positions, claires, argumentées, démontrées. Ils provoquent parfois un choc dans les esprits qui peut, peut-être, conduire à un désarroi passager. Mais oh combien bénéfique pour celui qui cherche sa voie équestre et qui ne s’endort pas sur ses certitudes. Combien il est bénéfique de comprendre pourquoi Michel a été déçu du Bauchérisme ( ce n’est pas de ma part une critique de cette équitation), et emballé par Oliveira qui grâce à lui a pu faire sentir son influence gratifiante chez nous pendant un quart de siècle !
Sur mon incitation Michel et Catherine ont tenté, courageusement encore, avec succès, l’aventure de la compétition équestre, montrant par là qu’il n’y avait pas incompatibilité entre équitation classique bien comprise et concours de Dressage. Une position forte de notre association pour éviter la si dangereuse dérive entre règlement et pratique.
Association que Michel a bien voulu rejoindre par solidarité, alors qu’il n’en attendait rien.
C’est avec intérêt que je suis les échanges passionnés sur le texte qu’il a écrit en fin d’année dernière. Ces lignes auront eu un mérite, celui évoqué plus haut de produire un bénéfique ébranlement des consciences, des connaissances. N’oublions cependant pas que si tout peut être dit avec courtoisie, jamais ne doit être perdu le respect que l’on doit à des hommes comme lui, comme à tout être humain d’ailleurs. Le respect donne de la force à une argumentation, l’irrespect l’affaiblit. Je souhaite vivement que l’association Allege-ideal respecte les hommes comme leurs convictions.
Monsieur Michel Henriquet,
Nous sommes très nombreux à être de tout cœur derrière vous, mais cependant:
"On mesure une tour à son ombre et les grands hommes au nombre de leurs détracteurs." Rassurez-vous donc l'ordre des choses est respecté.
La difficulté est grande d'accepter d'évoluer en dehors de la pensée des anciens. Je veux dire que certains cavaliers franchissent frileusement le pas qui permet d'acquérir une expérience personnelle en se réfugiant trop derrière cette pensée.. L'expérience de chacun doit permettre de faire évoluer la pensée des anciens et démontrer qu'elle n'est pas figée. (Cette opinion n'engage que moi et ne vise personne en particulier.)
Nous sommes toutefois tous d'accord pour convenir que "Calme, en avant et droit" est une magnifique expression du patrimoine équestre français.
La légèreté a terriblement besoin des sentiments qu'elle exprime pour s'installer, aussi se répandre et faire évoluer les cavaliers qui le souhaitent.
Mon vœu est que cette expression fixée par la tradition nous réunisse aujourd'hui dans un calme cordial, voire affectueux pour ceux que cet adjectif ne choque pas. (Allège-Ideal est tout de même une association volontaire de personnes…)
L'ÉPERON de Février a publié dans sa tribune une lettre que je lui ai fait parvenir.
Vous avez, Monsieur, répondu en partie à ma question finale par ceci:
-"J'ai rapidement compris que la défense de ses principes (du Maître Nuño Oliveira) issus du classicisme le plus pur passait, non seulement par la démonstration, mais aussi par la confrontation avec l'équitation dévoyée qui s'impose dans les épreuves contemporaines."
Cependant votre position me pousse à renforcer l'idée sous-tendue dans ma première interrogation:
-" Est-ce que le talent du jeune cavalier sous la pression de la compétition va effectivement se mettre en place?
Et à poser cette nouvelle question: - Est-ce que les enseignants sauront "lâcher" au bon moment leurs élèves dans cette confrontation? Cette question n'est pas un constat d'incapacité mais plutôt un essai de sensibilisation.
Nous aurons peut-être le plaisir de retrouver les fondateurs d'Allège-Ideal dans la prochaine tribune de L'ÉPERON en réponse.
Je vous prie de croire, Monsieur, à l'expression de mes sentiments respectueux. Ph. Farnault
Message édité par: phfarnault, à: 2007/01/28 23:22
Bonjour,
Le but de ce débat sur le site d'une association dont M.Henriquet est le vice président était de demander à ce dernier une "explication de texte" sur un article qui a interpellé ses lecteurs sur d'autres forums.
Il n'y avait pas matière à prendre partie pour une personnalité mais, à mon sens, à comprendre des intentions derrière des mots.
J'ai tenu informé M.Henriquet de notre discussion par courrier.
Je reçois sa réponse,par courrier, ce jour et je le remercie vivement.
Cette réponse comporte un texte de 4 pages qui sont effectivement une "explication détaillée" de son article à partir de nos messages ainsi que des photocopies de ses deux ouvrages "L'équitation, un art, une passion" et "Gymnase et dressage" portant sur les définitions des mots "tempérament", "calme", "psychologie", "légèreté du cavalier et du cheval", "la légèreté et le naturel".
J'envoie cette documentation trop longue à recopier ici au siège de A.I, pour présentation sur le site.