le poison gagne encore en France
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Je voudrais vous informer de quelques faits qui à mon avis ne sont pas anodins :
-le sud en particulier est inondé par des mails de Pia Munk qui fait sa pub car elle organise des stages en France ( Lyon entre autre) avec des cavaliers compétiteurs français connus. Ces stages sont animés par un allemand ( G.Fincke) pour nous apprendre les bonnes méthodes allemande et hollandaises.
-le plus grave, à mon sens, est que un groupe de 4 entraineurs français très connus s'est constitué dans le sud est ( là où il y a des sous !), et que au moins l'un d'entre eux travaille maintenant avec P.Munk.
le ver est donc bien installé dans le fruit, et le fruit lui-même l'aide à progresser.
ceci est très important, car ces coaches drainent beaucoup de cavaliers qui sont entretenus dans une équitation de force, afin que barre soit gardée sur eux et qu'ils ne deviennent surtout pas autonomes et attirés par la légèreté.
Bonjour,
J'ai eu le plaisir de relire vos articles (Equitation académique et compétition de dressage), en les remettant en ligne sur le site. Certaines photos sont légendées comme faisant partie de votre collection. En avez-vous beaucoup ? Ce serait intéressant d'en faire une galerie photo pour montrer aux jeunes (et rappeler aux anciens) ce qu'est la légèreté en compétition.
bonjour,
Ce qui serait bien, c'est que des grands cavaliers ( 1m82 !), je veux dire des cavaliers ayant fait leurs preuves et " qui puisse la ramener", aillent assister à ces stages pourris et manifestent leur désapprobation.
Je reviens à mon idée première, selon laquelle nous DEVONS proposer des stages équivalents mais dans une équitation de légèreté pour Réveiller les cavaliers et montrer qu'il existe une autre équitation basée sur l'équilibre et la finesse et non sur la contrainte.
Toujours pareil, pour être crédible, il faut faire des propositions concrètes, et ne pas faire que parler.
Je ne crois pas que vous vous rendiez compte à quel point la situation est grave.
bien amicalement
Sylvie
Vous savez bien que c’est la compétition qui conduit de nos jours le développement de la discipline et que l’on n’ écoute que ceux qui dominent actuellement sur le rectangle. Le silence des écoles ( toutes les écoles d’équitation) est « assourdissant » comme si la question ne les intéressait pas. Les fédérations d’équitation, à l’exception de la fédération allemande, ne se sont pas prononcées sur les travers que génèrent les concours actuels, et la FEI, empêtrée dans sa diplomatie, tourne autour du pot !
C’est donc une stratégie fine qu’il faut envisager, sachant que la bataille sera rude et longue. Des stages, pourquoi pas ? Mais il faut en déterminer les objectifs précis et les modalités. Peut-être envisager une formule du type de celle que nous avons jouée à Saumur en février en l’améliorant.
Quoi qu’il en soit c’est en obtenant régulièrement de bons résultats en compétition, à tous les niveau de celle-ci, que l’on sera le plus convaincant. Ceci demande aussi du temps et beaucoup de travail. Ce qui m’inquiète c’est que l’œil du juge est en train de se faire à une pratique un peu différente. Le juste le bon et le beau n’ont pas la même signification pour tous. Voilà aussi un autre aspect du combat : celui de s’accorder sur ces valeurs. Nous avons du pain sur la planche.
Bonjour,
Voici un avis au milieu d’autres :
« Toujours pareil, pour être crédible, il faut faire des propositions concrètes, et ne pas faire que parler »
Oui, absolument.
« Vous savez bien que c’est la compétition qui conduit de nos jours le développement de la discipline »
Non, enfin pas directement.
Il faut avoir du résultat pour être crédible, certes.
Mais il faut surtout avoir du résultat pour créer la curiosité chez le cavalier puis l’envie de faire pareil et enfin avoir une lisibilité qui permette au cavalier de se former. Si une de ces étapes manque, c'est un coup dans l'eau.
D’autre part, personne ne naît champion, c’est un long cheminement qui repose sur des qualités internes au sportif (physique & mental) bien sûre, mais qui ne peut pas faire l’économie d’une structure d’entraînement, de « coachs », d’un environnement qui va permettre la maturation des potentiels.
Pour moi, le développement de la discipline, c’est la formation des cavaliers, la détection des potentiels et l’accompagnement jusqu’au plus haut niveau. A mon sens, le résultat en compétition n’est un aspect, un observable d’une « substantifique moelle » et c’est en cela qu’il me semble trompeur de se concentrer unilatéralement sur le concours.
Ceci pour dire quoi ?
La « stratégie fine » pourrait suivre un axe dont il fut question lors de la réunion des coordinateurs en février dernier :
1-) Pour intégrer la compétition de la FfE il faut en faire partie : Où en sont les démarche pour intégrer Allège en tant qu’affiliation à la Fédé. ? C'est-à-dire pouvoir délivrer des licences, faire passer des examens, organiser des concours.
2-) Rejoignant, je crois, les aspirations d’autres enseignants et entraîneurs, l’ouverture d’un centre de formation d’enseignants me parait l’outil de base.
Cela pour les enseignants eux-mêmes compétiteurs, bien sûre, mais surtout pour la mise en route de la dynamique suivante :
 Formation des enseignant/entraîneur
 Formation des cavaliers
 Formation des sportifs
 Résultat en compétitions
 Curiosité et envie
 Nouveaux cavaliers voulant devenir enseignant,
entraîneur ou compétiteur.
Et ainsi la boucle et bouclé, une boucle qui ne cesse alors de s’enrichir à chaque révolution.
J'ai la chance de pouvoir encore, malgré mon désistement, prendre connaissance des interventions des coordinateurs ( merci NC).
Je paratge à 200% l'analyse de Julien; et ce sera cette action, ce mouvement en avant, cette dynamique, ce désir de faire quelque chose et de faire évoluer les choses en commençant par la base ( la formation pour montrer, expliquer et faire aimer) qui pourra m'amener à rejoindre à nouveau les rangs des éléments moteurs de l'association.
amicalement; yves
Continuons donc à échanger et soyons plus concrets :
· Julien et Yves ne sont pas persuadés que la compétition de Dressage est le moteur du développement de la discipline. Dommage, car si ce n’est peut-être pas évident dans notre pays ça le devient tout à fait dès que l’on franchit les frontières. Est-ce la vieille Europe riche de ses traditions et incomparables structures qui pèsera dans l’évolution du Dressage, ou le nouveau monde plus pragmatique et beaucoup moins théorique que nous et qui y met des moyens considérables? Si l’Europe pèsera ce sera par l’Allemagne et la Hollande ( qui n’était qu’une toute petite nation « Dressage » lorsque j’étais entraîneur national il y a 20 ans, et qui maintenant dame le pion aux plus grandes ! )
· D’accord sur le rôle de la formation. Mais n’est-ce pas un discours convenu ? Et de toutes façons ce n’est pas dans le registre de notre association ; c’est du ressort de l’ENE et de la FEF. Même si nous pouvons tenter d’intervenir ( voir plus loin *)
· Qu’avons-nous fait depuis la réunion de Saumur pour mettre en musique les idées évoquées ? Rien ou pas grand chose et ceci pour plusieurs raisons que je vous demande de bien comprendre :
- La mise en musique est une affaire pilotée par la secrétaire assistante en relation avec nos délégués régionaux et nationaux. Or avec le départ de Bernardine, Caroline Mézière a surtout œuvré à comprendre l’association, ses objectifs, et à contribué à la réorganisation…tout en prenant le train en marche ce qui n’a pas été une mince affaire ! Les actions suivront si vous échangez largement et régulièrement avec elle, pas si vous vous étonnez de temps en temps de la lenteur des opérations.
- Dans le futur de l’association tel que je le conçois les délégués prendront une place de plus en plus importante : ce sera à eux d’organiser le développement à leur niveau en relation avec le siège social. Ou bien l’idée de l’association est bonne et utile et on est très motivé pour la faire connaître et fructifier par des actions déconcentrées, ou bien on contribue à un mouvement qui vivote attendant que tout vienne du quai Mayaud. Le second cas ne m’intéresse pas. Il faut donc renverser la vapeur.
*Qu’ai-je fait moi-même depuis la réunion de Février pour aller dans le sens souhaité par Julien et Yves ? En l’absence d’une fédération fantôme, et à quelques mois du départ de l’écuyer en chef J’ai pris contact avec le seul élément qui pourra jouer un rôle important dans le futur : le DTN. Et nous sommes convenus de faire un tour de table de ces questions à l’automne, avec lui, le directeur de L’ENE et le nouvel écuyer en chef.
· Qu’ai-je fait moi-même aussi pour échanger sur l’équitation et préciser les repères ? quelques documents du type CR de stages à l’étranger ou enseignements du stage de février, dont vous avez-tous eu connaissance. Ces documents pourraient être l’objet d’échanges sur les questions équestres. Reste à monter la video présentation de l’association et compléter la partie video de la présentation de Junker. Je le ferai dès que possible. Que Julien me fasse savoir quand il repasse par Saumur.
Je remercie encore une fois les travailleurs de l’ombre qui travaillent sur le site et à la rénovation de nos documents de présentation.
J’en reste là pour aujourd’hui. Bon week-end .
L'analyse de Julien et d'yves me gène, car j'ai le sentiment que si l'on projette
cela dans l'avenir, dans le concret, leur solution ne permet pas de changer grand chose.
L'association n'est pas formatrice des enseignants: elle n'en a ni le pouvoir, ni les capacités. Elle ne peut qu'éveiller les enseignants interpelés par l'équitation de légèreté, à aller se former et/ou à chercher les bonnes personnes pour se former, et seulement si ces enseignants là ont l'envie de faire autrement.
A mon sens, l'association n'existe que pour montrer et démontrer qu'il existe une autre équitation,
et, même si cela vous ennuie, ce n'est que dans la compétition que l'on pourra en faire la démonstration. Même si l'oeil des juges actuels s'est habitué à la médiocrité, ou mettons à une autre forme de dressage, je reste quand même persuadée, que si sur le rectangle un cavalier présente un piaffer parfait, il ne peut qu'avoir une note haute ! et peut-être que si on leur montrait plus souvent des bonnes et belles choses, leur oeil s'habituerait à autre chose.
Amitiés
Sylvie
Bonjour,
Une précision et quelques questions :
Précision :
Il ne s’agit pas dans mon esprit de dire que la compétition n’est pas la vitrine du développement de la discipline du dressage.
Il se trouve que mon affinité personnelle me pousse d’ailleurs vers le sport et la compétition.
Par contre je maintiens que pour s’y présenter et gagner, il faut être formé et ensuite entraîné pour et donc qu’il faut une structure pour.
C’est en cela qu’il ne faut pas mettre la charrue devant les chevaux. Structurés les moyens et les résultats viendront et ne pas attendre d’un cavalier d’exception surgissent pour être le porte-drapeau. Premièrement parce que l’ont peut attendre longtemps avant de trouver cette personne et deuxièmement car ses performances seront au compte unique de ces talents personnelles (du genre « il faut être Baucher pour faire du Baucher) et donc ne pourrait pas servir « la cause ».
Je me répète, mais il me semble que la structure d’entraînement et indissociable de la compétition et réciproquement. Il me paraît aussi évident qu’il faille commencer par cette structure de formation (former les cavaliers, les formateurs & entraîneurs).
Pour finir, ce travail est parallèle à celui de refonte (ou réforme, ou adaptation, ou …) de la discipline elle-même (règlement), mais la sclérose du modèle actuel semble confirmé que cela sera très lent.
Passons aux questions :
« D’accord sur le rôle de la formation. Mais n’est-ce pas un discours convenu » Pouvez-vous nous dire en quoi ?
Pouvez-vous me confirmer si l’association s’occupe de légèreté au sens large ou uniquement de la discipline du dressage ?
Car, s’il est évident que du point de vue de la tache a accomplir au niveau de la discipline elle-même, le dressage est la plus menacé, dans votre texte il en est question uniquement.
« C’est du ressort de l’ENE et de la FFE » en quoi précisement ?
Le rôle de l’ENE aujourd’hui n’est-il pas uniquement de former les cadres et les instructeurs et non les moniteurs et les entraîneurs ?
Quand à la FFE, comme les autres fédérations sportives, sont rôle ne se cantonne t’il pas dans la formation des cadres et dans l’encadrements des équipes de France ?
(A se sujet le changement de cap de la FfE est très significatif : la disparition des BEES au profit des BPJEPS c’est accompagner d’une délocalisation et décentralisation des organes de formation. Aujourd’hui pour être centre de formation de moniteur, le dossier est entièrement gérée par le MJS (ministère) au niveau régional (DRDJS) la fédé n’a plus sont mot à dire. Je trouve cela très parlant.)
En quoi la possibilité de faire passer des examens (galops) et de délivrer des licences est-elle hors propos pour Allège.
Rencontré monsieur Force, très bien, mais cela ne serait-il pas plus constructif avec quelques projets concrets dans votre besace ?
Voila
Cela pour chercher à comprendre.
Ne voyez pas dans mes interrogations autre chose que la volonté de mieux cerner « l’esprit commun » de l’association. Il est vrai que pour moi les choses -ces derniers- temps ne m’apparaissent pas clairement et que la délocalisation dont vous parlez (et qui me semble plus que souhaitable) ne peut s’accomplir que si nous somme tous sur la même longueur d’onde.
Encore quelques divergences d’opinion :
Si elle le voulait, l’association (comme toutes associations sportives aujourd’hui) a le pouvoir et les capacités puisqu’elle a le potentiel humain. C’est même l’une des rares associations qui regroupe autant de personnes compétentes ayant pour simplifier le bon état d’esprit.
Cela ne veux pas dire qu’il faille le faire mais que du point de vue réglementaire et des ressources c’est une question de vouloir et non de pouvoir.
« Elle ne peut qu'éveiller les enseignants interpellés par l'équitation de légèreté, à aller se former et/ou à chercher les bonnes personnes pour se former, et seulement si ces enseignants là ont l'envie de faire autrement »
Eveiller des curiosités sans rien proposé, c’est le supplice de Tental et cela ne peut qu’amener indifférence, frustration ou même rejet.
« A mon sens, l'association n'existe que pour montrer et démontrer qu'il existe une autre équitation »
Là je me répète, mais pour le démontrer il faut des cavaliers et pour « faire » des cavaliers et des chevaux il faut les former.
« et, même si cela vous ennuie, ce n'est que dans la compétition que l'on pourra en faire la démonstration »
Je me répète encore (mais la répétition fait parti de mon métier) : la compétition oui, absolument, a 2000%, mais il faut des cavaliers pour démontrer et il faut les former, ces couples ne vont pas apparaître par coups de baguettes magiques.
« L'analyse de Julien et d'yves me gène, car j'ai le sentiment que si l'on projette
cela dans l'avenir, dans le concret, leur solution ne permet pas de changer grand chose. »
Justement si cela nous préoccupe c’est parce que c’est une question d’actualité !! :
Existe-t-il aujourd’hui suffisamment de couples en compétitions qui peuvent présenter ce piaffer parfait pour habituer les yeux ?? Je ne crois pas. Je ne crois pas davantage au deus ex machina qui va apparaître sur nos terrains de concours.
Par contre, est-il possible de former des couples à cela ? C’est -pour moi- tout le pari et l’enjeu de l’association : démontrer par les faits que des élèves (chevaux et humains) formés dans le bon sens sont capables d’y arriver. Pas un ou deux, mais un nombre suffisant pour, comme il est dit, « habituer les yeux ».
Et dans ce dessein il y a évidement plusieurs approches, plusieurs « doctrines » mais une seule philosophie, un seul et même pool de « principes » pour reprendre la nomenclateur du général Alexis l’Hotte.
Sans parler du travail fait dans les instances supérieur (par le Colonel Carde essentiellement) qui est indispensable et semble avoir quelques résonances, je repose la question non pas des rôles de l’Association mais de ses moyens.
Pragmatiquement, une question :
Comment présenter suffisamment de couples performants relativement rapidement en épreuve de concours complet, de dressage et de saut d’obstacles et autres activités (vous remarquerez que je place ces disciplines par ordre alphabétique pour les placer au même niveau) ???
Sylvie a hélas raison. Ce n'est pas la qualité de l'équitation qui contribue au développement de la discipline mais le business. Voilà sans doute la meilleure justification de notre association: nous ne nous battons contre personne en particulier mais pour que le cheval et la belle et bonne équitation se retrouvent au centre du débat. Cela vaut la peine, non?
Courage, les combats difficiles sont longs à gagner.