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Merci de tout coeur à tous les gens qui essaient de m´aider dans ma quête du gral !
Tous vos conseils sont très positifs et même si je ne réponds pas personnellement à chacun d´entre vous pour ne pas polluer le forum, je n´en oublie aucun !
Je pense que mon cheval me respecte dans certaines situations ; par exemple, lâché dans le manège, il me suit, recule, déplace les postérieurs, reste immobile pendant que j´ouvre la porte, reste derrière moi quand je marche, tout cela à la voix .
Par contre, à la longe, il refuse de tourner à main gauche et fait demi tour . Il essaie aussi de se coller contre moi, comme pour le travail en liberté . Là non plus, il n´avait pas d´impulsion, au trot notamment . (Je ne l´ai pas relongé depuis sa séance ostéopathe .)
J´étais obligée d´utiliser la chambrière pour le mettre en avant et essayer de l´empêcher de faire demi-tour ( et me protéger d´un éventuel coup de pied au galop ).
Je ne l´ai pas vraiment remis au travail ; pour l´instant, j´essaie de rétablir sa confiance dans le manège principalement . Hier soir, monté, je l´ai laissé avancer à son rythme, aux trois allures, en réalisant de nombreuses transitions et en récompensant au moindre effort . Je ne me suis jamais fâchée, je suis restée positive et je suis descendue de cheval sur un mouvement bien fait (un petit reculer).
Je connais les cassettes de Mr d´Orgeix par coeur et tout en travaillant je me posais la question suivante : dois-je tolérer un cheval qui se traîne ? Mr d´Orgeix préconise le contraire, mais dans une situation normale d´apprentissage . Que ferait-il dans mon cas ?
Demain, je vais essayer la méthode décrite très en détail par VSV puis j´essaierai de rétablir la confiance en longe .
Je vous tiens au courant de l´évolution . De toute façon, je n´abandonnerai pas car j´adore mon cheval et je veux réussir à établir une relation de bonheur avec lui !
Amicalement .
( une anecdote : je l´ai caressé au niveau du garot et il s´est mis à baîller plusieurs fois de suite ,comme s´il ne pouvait s´en empêcher !?)
(par Nico)
Bonjour VSV et merci pour vos conseils si détaillés . J´ai effectivement besoin de ceci . Le travail que vous préconisez à la longe me paraît très adapté à mon problème, comme l´était d´ailleurs celui monté .
J´ai donc essayé aujourd´hui de suivre votre démarche . J´ai travaillé sans jambe et pendant 20 à 25 minutes, mon cheval se "traînait" . Je me suis ensuite servie de mon assiette pour demander plus d´activité au pas d´abord et comme il ne répondait pas, il a fallu que j´utilise la cravache, mais très légèrement . Résultat, au bout de 40 minutes de travail, il était légèrement plus en avant mais il va falloir être patiente car ça ne viendra pas du jour au lendemain ! Je l´ai laissé là-dessus car je sentais qu´il en avait assez .
Je vais devoir abandonner les reprises pour l´instant car le travail demandé contrarierait ma démarche et la ferait échouer !
A bientôt .
(par Nico)
Vous avez parfaitement raison de choisir un "cadre protégé" qui rendra les progrès plus faciles. Vous pouvez aussi essayer de clore la séance avant de sentir un début de lassitude (en sautant à terre à un moment bien choisi!). Deux séances de 20 minutes, séparées par un petit quart d´heure de pause peuvent donner des résultat intéressants.
Vous avez choisi de travailler à l´assiette et non aux jambes. Il faut être conscient que cela risque d´être une difficulté supplémentaire, dans la mesure ou la différence "jambes/absence de jambes" est infiniment plus facile à doser (et à penser) que "assiette active / assiette passive". Avec des acquis moins faciles à transférer d´une allure à l´autre, et une "descente des aides" moins aisée.
Cela demande beaucoup de tact et de concentration, pour ne jamais activer d´indication parasite, à laquelle le cheval chercherait à répondre en pure perte, ce qui engendrerait confusion et désensibilisation.
Si c´était moi, je garderais cet apprentissage pour un second temps, une fois la valeur des jambes retrouvée. Mais il faut dire que je suis une cavalière de niveau modeste et de piètre concentration! Je vous laisse juge!
(par vsv)
Bonsoir VSV, je ne comprends plus car vous aviez bien dit de travailler sans jambe ! Dans ce cas, il ne restait que l´assiette pour faire avancer mon compagnon ! N´aurais-je pas tout saisi ?
(par Nico)
Ciel, vous avez parfaitement raison, mon message n´était pas clair, je suis confuse... Quand j´ai précisé "sans jambes", c´était pour décrire le genre de pas qui précédait la demande impulsive, ou qui la suivait. Et bête que je suis, je n´ai pas précisé comment demander l´activation de l´allure. Quel exercice difficile que le télé-conseil... Me pardonnerez-vous ?
(par vsv)
Quand vous montez, laissez vos jambes pendre "toutes molles", parfaitement relâchées. Quand vous voudrez signifiez à Cheval (au fait, c´est quoi son petit nom ?) : "en avant", ouvrez vos doigts (abandonnez le "placer" pendant ce temps d´éducation) et donnez une action des mollets d´avant en arrière. Action vive et brève : on attend la réponse de Cheval (vos doigts sont toujours ouverts). S´il n´a pas obtempéré dans la minutes, recommencez sans plus d´intensité. Toujours rien ? C´est parti pour une troisième sollicitation ... doublée d´un bon coup de cravache derrière la jambe (ou sur la croupe) dans les 10 secondes. Cheval est parti (les doigts sont toujours ouverts), vous le félicitez, le caressez ... puis l´arrêtez (en écartant les jambes -talon mollet genou cuisses : rien n´agit).
Et on repart sur le "en avant" ...
Vous devez cherchez la réponse la plus rapide, au stimulus le plus léger. Mais attachez vous à bien séparer à ce stade l´action de la main de celle de la jambe. Et quand il part, vos jambes restent "molles". Vous pouvez prendre appui sur vos étriers (le trot enlevé est trés recommandé...) pas d´ancrage dans ses flancs ! Quand la marche avant fonctionnera de l´arrêt (arrêt/pas, arrêt/trot), il sera temps de peaufiner pas/trot, puis d´activer (et de réduire) le trot.
(par nathalie)
Bonjour VSV . Comment vous en vouloir, alors que vous prenez la peine de m´expliquer longuement comment procéder pour faire évoluer mon équitation . Je monte depuis 10 ou 11 ans et je me considère comme une piètre cavalière sans prétention, sauf celle d´essayer d´améliorer ma relation avec mon compagnon . J´éprouve des difficultés avec mon cheval, à cause d´une mésentente stupide, mais d´un autre côté, lorsque je monte des chevaux de club, que je contrôlais plutôt mal, il y a encore un an, je me débrouille plutôt bien .( sans prétention bien sûr ! ).Tout ceci pour dire que toute cette remise en question sur ma façon de monter n´est pas inutile et me permet de progresser !
Pour en revenir à vos conseils, j´ai bien compris, maintenant, que je devais rechercher l´impulsion avec un bref mouvement de jambe ; je demande et je relâche aussitôt .
Merci encore de votre aide .
Amicalement .
Nico
(par Nico)
Merci Nathalie, ce que vous préconisez rejoint les conseils de VSV .
Je vais donc le réaliser .Je trouve qu´il est facile d´obtenir une réponse immédiate à toute demande impulsive ; par contre, le plus difficile est de maintenir cette impulsion ! Je vais donc essayer de lui apprendre en progressant très lentement et un peu à la fois , comme décrit par VSV .
Amicalement .
Nico
(par Nico)
Une fois la mise en avant acquise, il va falloir établir le "contrat du maintien de l´allure" : tant que vous ne lui demandez rien, Cheval doit rester dans la même allure. Ce qui implique le petit rappel à l´ordre sec et bref (jambe) à la moindre défaillance, le second rappel (si besoin) pouvant être directement fait à la cravache, et même que les suivants. Soyez modeste dans la durée du maintien de l´allure, mais exigez toujours des allures soutenues (il doit "sauter" dans un trot bien actif. Ne travaillez le raccourcissemnt des allures qu´en fin de séance, et limitez les à quelques foulées suivies immédiatement d´un réallongement avant d´arrêter... et de féliciter.
(par nathalie)
Bonjour,
Si vous me le permettez, je rajouter ma petite pierre à cet édifice qui monte lentement.
Dans un premier, je préfère faire type de travail rêne longue (ça évite de freiner inconsciamment alors qu´on essaye vainement l´accélérateur...). A la moindre pression des jambes, Cheval (il a donc pas un nom cet animal ? :) doit se porter en avant. 2 pressions sans effet, et la cravache doit immédiatement agir, une seule fois, fermement, sans brutalité, ni colère. (la badine, c´est plus facile à utiliser, je trouve...). Cheval se porte alors vivement en avant et vous êtes toujours rênes longues. Avant qu´il ne débraye, VOUS lui demandez une transion descendante, avec si possible, le buste et la voix. Cheval aurait de toute façon transitionné et vous gardez ainsi le contrôle... Comptez les foulées et demandez en une ou deux de plus le lendemain...
Ensuite, c´est la promptitude de votre réponse et sa régularité qui va permettre "d´éduquer" votre cheval. Il doit répondre à la seconde pression des mollets, et ce toujours, quelque soit le temps, votre humeur, les mouches, le jour de la semaine ou la taille de la lune... Si vous décidez le lui laisser deux chances, il faut que ce soit toujours...
Personnellement, j´utilise beaucoup la voix. Des ordres clairs ( pas de phrase du genre "allez, il faut trotter maintenant, cheval"), un appel de langue ou son non pour attirer l´attention et "trotter". Une voix grave pour les transitions descendantes ou les félicitations et une voix aigue, ferme autoritaire, mais sans colère pour les transitions montantes ou les réprimandes vocales... Cette utilisation de la voie est controversée, mais je l´ai toujours trouvé très utile et primordiale.
C´est votre constance dans vos réactions (toujours deux pressions des mollets, pas de cravache à une pression si vous êtes mal luné, ni à trois si vous avez eu une bonne journée), votre justesse sans colère (une même faute mérite toujours la même réprimande, une même réalisation mérite toujours la même récompense), votre fermeté (si vous avez décidé d´aller au trot, vous devez y aller) qui vont vous permettre de gagner le respect (et non l´obéissance) de votre cheval.
C´est ainsi que votre cheval finira par vous pardonner vos écarts parfois, mais il ne le fera jamais tant que vous n´aurez pas gagné son respect (tout comme vous allez pardoner à un ami ce que vous ne pardonnerez jamais à un inconnu, voisin, etc...). Je pense par exemple au cheval de Nathalie qui lui aura sans peine pardonné un petit égarrement à la fin d´une mauvaise journée.
Ce travail est plus à faire sur le cavalier que sur le cheval, mais il amène son attitude au cheval, tout comme votre cheval va être inquiet si vous avez peur, il va être inquiet s´il ne sait pas comment vous allez réagir...
StephE
(par StephE)
Il a été prouvé en effet(par Claudia Feh, je crois) que le grattage du garrot avait un effet apaisant sur les chevaux (abaissement du rythme cardiaque). C´est d´ailleurs une zone privilégiée de grattage mutuel.
C´est donc certainement une zone idéale pour caresser, voire gratter franchement...
Votre description du travail en longe à main gauche m´incite à vous conseiller de travailler à pied à cette main sur une alternance de pas, d´arrêt et de reculer, en vous tenant pour commencer au niveau de la tête, ou de l´épaule, le long de la paroi. Munissez-vous d´un stick, pour pouvoir le tenir à distance (1 à 2 mètres). S´il refuse de se porter en avant, accompagnez très tranquillement son reculer en continuant à demander (stick agité, ou léger tapotement). A l´instant exact où il inverse son mouvement, relâchez toutes vos aides en félicitant. En répétant consciencieusement cette procédure, vous désamorcerez gentiment les défenses établies en longe. Vous pourrez alors renouveler l´opération avec des distances de plus en plus grandes.
Pendant ce travail, la longe doit rester détendue, et laisser passer le mouvement, sauf en cas de menace: il faut alors ramener immédiatement la tête à soi, pour éloigner les postérieurs...
(par vsv)