Rênes longues

Bonjour,

Je viens de relire Guillaume Henry et il parle de "poser" son cheval dans l´arrêt.

J´aime bien l´expression.

StephE

(par StephE)

J´abonderais dans le sens de Sylvie, même si nous sortons un peu du sujet proposé. Faire rallonger (un peu) leurs rênes à des cavaliers à l´assiette incertaine, c´est prendre le risque de chocs à la commissure, chocs que le cheval déteste. Les leur faire raccourcir n´est qu´une manière de gérer le désastre généré par un enseignement qui considère l´ajustage des rênes comme préalable, avec les risques qu´on connaît sur la construction de l´équilibre.
Mieux vaudrait banaliser l´apprentissage en longe et sur simulateur, ainsi que le travail sur des rênes en guirlandes avec indications au poids du cuir, qui donne d´excellents résultats avec les débutants comme avec les chevaux; ensuite enseigner le retour au contact en passant par les angles décrits par Jean d´Orgeix. C´est simple, applicable en promenade, satisfaisant pour les élèves, économique pour les chevaux. Et le goût de la légèreté serait pris dès le début, au lieu d´être repoussé ad vitam...

(par Auteur anonyme)

Pardon, j´ai oublié de signer le message précédent (si ce n´est par l´évocation des rênes en guirlandes)

(par vsv)

Si les leçons en longe (lecons particulières forcément) étaient à la portée de toutes les bourses, si les moniteurs savaient longer (hum, y´en a avec qui je ne monterais pas un cheval en longe !), si les chevaux donnés aux débutants étaient dressés, si les gamins ne commençaient pas l´équitation à 2 ans et demi (ben c´est sur, mon enfant est forcément un surdoué !), alors oui, on pourrait peut être commencer à réver.

Toujours est il que pour l´instant, une LP c´est trop cher pour un bambin surdoué de 2 ans et demi et de toute façon avec 95% des moniteurs, c´est trop dangereux :(

Dommage

StephE

(par equideos)

Le moniteur de mes enfants leur apprend à monter sans ce pendre aux rênes et du coup, ma fille aînée tendait à avoir toujours des rênes flottantes. Devant participer à son premier concours d´entraînement, elle fit une leçon "obstacles" avec la jeune monitrice qui s´occupe plus spécialement des ados (le "vieux" monsieur se réserve à la "jeune classe" et aux adultes). Et forcément, ma Cécile s´est faite rappelée à l´ordre sans arrêt "tends tes rênes!" (y compris en pleine zone d´abord ... avec les conséquence qu´on imagine).
J´ai donc équipé mon vieux cheval d´un collier de chasse, et ai expliqué à ma fille qu´il convenait de conserver les rênes AJUSTEES en avançant ou reculant la main en fonction de sa position. En clair, je lui ai dit d´avancer ses mains sur les rênes (en prenant le collier de chasse) quand elle se mettait en équilibre, et de rallonger ses rênes (en lâchant le collier de chasse) lorsqu´elle se rasseyait. Et nous avons ainsi travaillé les transitions "assis/en équilibre" en longe, puis sur un petit parcours avec "passages obligés". Elle a ainsi appris à "ajuster ses rênes" SANS tension.
Elle s´est également rendu compte qu´il devenait alors facile de diriger le cheval par le seul jeu du regard (et sans aucune rêne d´ouverture, n´en déplaise aux puristes). Le jour J, monté sur un gentil petit poney rhumatisant, elle a abordé le premier obstacle sans trop de motivation avec ses rênes en guirlande. Le cher animal est passé à côté sans hésitation. Cécile a alors repris ses esprits et ajusté correctement ses rênes, et bouclé le tour sans souci, dessinant du regard son tracé. Pour une réhabilitation du collier de chasse (NB rien à voir avec la "ficelle d´Antoinette") ?

(par nathalie)