Effets d´opposition: ? au Cl.Carde, 0 M.Henr

La compréhension ne se fait pas qu´au niveau cérébral ; l´image que je vous propose fait appel à la mémoire que votre corps a de conduire une brouette (Bettina a tout un tas de correspondances plus subtiles les unes que les autres, l´image de la brouette, trés concrète et terre à terre me convenait trés bien). Faites-donc l´essai que je vous propose.
Il en est un autre, beaucoup plus simple et souvent proposé aux débutants, qui consiste à fermer les yeux au pas et de "sentir" le poser des membres.
Pour ce qui est de la conduite automobile, la voiture est une machine (avec un mode d´emploi et le code de la route qui permet aux différents usagers de circuler sur le même réseau / je passe la comparaison avec les paddocks de CSO...), le cheval est un être vivant doué d´instinct et de mémoire.
Feu mon grand´père est ainsi quelques fois rentré de la foire à bon port, grâce à "Bayard" qui connaissait le chemin de l´écurie (témoignage de ma grand´mère, 92 ans passés de janvier 2004).

(par Nathalie)

Oui, tout à fait, mais admettez que VOTRE ressenti d´une chose peut être différent de celui du voisin.

Ce qui est grand pour vous peut paraitre petit à quelqu´un d´autre. Ce qui vous parait brulant parait tiède à l´autre, etc...
Il en est de même pour la vitesse et cela n´a rien à voir avec un animal ou une mécanique. Cela dit, il est quand même à noter que le cheval est soumis aux contraintes mécaniques de son corps.

Et effectivement, certains padock de CSO sont plus dangereux qu´une autoroute un week-end de 15 aout :)))

Toute chose se compare à autre chose qui est fonction d´un vécu. personne n´y peut rien, ainsi est fait le monde et rien n´est vraiment absolu.

Votre compréhension d´une chose sera différente de la mienne (c´est bien ce qui fait l´intérêt de notre monde). Et pourtant personne n´aura tort ou raison. Chacun aura exprimé différemment une expérience qu´il aura vécu autrement. Alors à un moment donné, il faut se mettre d´accord, avoir des conventions sur ce qui est chaud/froid, vite/lent, léger/lourd, Tendu/mou, etc....

StephE
têtue comme une mule :))

(par stephe)

Bonjour,
stephe, vous dites qu´il faut codifier l´équitation pour tous utiliser les mêmes notions, je suis d´accord.
Par contre, ne le prenez pas mal, mais lorsque vous décrivez les aides utilisées pour votre épaule en dedans, j´ai l´impression que vous répetez mot à mot les manuels d´équitation officiels. Et pareil pour la notion de tension.
La rene d´ouverture + soutient de la rene exterieure + la jambe comme ceci, etc ne provoquent pas une épaule en dedans parce qu´il faut le "sentiment" de l´épaule en dedans qui en fait signifie : 1/ que le cheval est dans l´équilibre necessaire (difficile à codifier malheureusement), 2/ que le cavalier sait quelle sensation procure les déplacements de l´épaule en dedans et cherche par une attitude inconsciente à la reproduire.
Autre exemple : un débutant connait les aides du départ au galop, mais ca ne marche pas... avec lui. Car les conditions ne sont pas réunies. (attention du cheval, équilibre, ...). Et ces conditions sont incodifiables.
Il est très difficile de sentir si son cheval est en équilibre... pour moi y compris.
Meme dans les sports mécaniques, il ya le feeling, et dans la vie de tous les jours. Le guidon d´un vélo est peut-être fait pour tourner soi-disant, mais après quelques chutes enfant, j´ai fini par me méfier des théories : pour tourner à vélo, c´est le poids du corps, qui se dose ... au feeling, et qui est difficile à codifier.
Si vous connaissez Jd´Orgeix, il a justement étudié dans ses ouvrages les différents angles de renes possibles pour différents effets, et la notion de tension des renes... avec un dynamometre pour que ses cavaliers "ressentent" la tension à ne pas dépasser, qu´est ce que signifie beaucoup, un peu, léger.

(par Marie)

Voilà, vous m´avez comprise. L´un ne va pas sans l´autre.

Le feeling, je l´utilise beaucoup aussi, comme tout le monde pour tester, regarder, doser... Mais la recette de base est écrite. J´ai les ingrédients, mais pas les quantités et le savoir-faire. C´est à ça que le feeling me sert (savoir qu´il faut rajouter une pointe de basilic pour avoir ce petit gout spécial :)

Mais si j´ai pas au moins les ingrédients, j´y arriverais jamais.

Votre référence sur d´orgeix m´intéresse. Un bouquin dans lequel il aurait résumé ces histoires de rênes et de tension ?

StephE

(par stephe)

Comme ouvrage de Jean d´Orgeix, il y a "Rythme et Angles", ainsi que la cassette (Vidéojump) consacrée à la main. D´une manière plus concrète pour différencier tension et traction, il fait la démonstration suivante en stage : il prends une paire de rênes en mains et demande au stagiaire de prendre l´autre bout en lui donnant une "tension". Jean applique en face une tension équivalente, puis cède : bien souvent, au lieu d´avoir une simple détente de la rêne, il y a recul du stagiaire ... parce qu´il tirait. Jean d´Orgeix explique également que lorsqu´il y a contraction du biceps, il y a traction (on résiste avec l´épaule). Il fait également le jeu contraire en faisant sentir à l´élève une tension et en lui montrant comment céder.
J´habite à 230 km de Nantes, pour le cas où vous souhaiteriez discutez de manière plus concrète ...

(par nathalie)