lettre de mrs D''ORGEIX et D''ORIOLA à Mr Petersen

Initiés vous avez tout a fait raison,
mais est-ce passionnant ou juste du travail ?
Que préférez-vous faire, faire sauter un cheval en liberté ou participer à un concours d\'\'obstacle ?

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Initiate people, you are absolutly right,
but is-it very passionating or only work ?
What do you prefer, to make a horse jump in liberty or
to participate to a jumping contest ?

(par Mick Hunter)

Initiés

voila le vrais problème !

il y a quelque temps, est je reviens là dessus, en niveau moyen, nous trouvions des cavaliers qui "pilotaient" sur un parcours. Mais maintenant, il est incontestable, j\'\'invite les initiés à regarder, que les parcours sont déroulés sans travail comme nous l\'\'entendons sur ce forum. les chevaux galopent sur les épaules, sans disponibilité pour les reprises et les rééquilibrages, les cavaliers droits sur les selles, sur le poneau, les bras tendus, le cheval ne peut pas utiliser son encolure,etc..

si si regarder c\'\'est beau à voir.

quel desastre !

bien sûr, c\'\'est la faute des chevaux
la faute des éleveurs
car les cavaliers sont sans reproches

(par Serge)

Rester discret et elegant a cheval sur un tour de CSO à 1.40 ne signifie pas que le cheval est en liberté. Cela signifie que les aides du cavalier sont fines et le cheval à l\'\'écoute. Il est impensable de faire un tour de GP avec un cheval sur les épaules. Les tours que vous voyez et qui vous semblent sans saveurs parce que trop fluides sont en fait le resultat d\'\'un travail énorme de la part du cavalier et de sa monture.
Le pilotage est toujours la! il est juste devenu discret dans un train plus rapide.

Lorsque Marcus Hening aborde en iddoor un oxer de coupe du monde sortie de tournant sans faire de reprise ni changer son gallop et en allant vers sa barre ce n\'\'est pas du hasard ni un cheval en liberté. Lorsque Rodrigo Pessoa fait le même abord quelques instant plus tard ce n\'\'est pas un hasard non plus c\'\'est du vrai pilotage !!!

(par Eric)

Pour revenir au débat initial à savoir pourquoi les épreuves aujourd’hui sont moins captivantes qu’hier. Il y a peut être un parallèle à faire avec la formule 1 ? la recherche de la sécurité, l’amélioration de la qualité des chevaux et des cavaliers est semblable à l’évolution des épreuves de F1. Ce sport aussi si spectaculaire, traverse des problèmes d’images, le suspens n’est plus assuré, on sait d’avance que Michael Schumacher va gagner la course si il n’a pas de problèmes techniques. Même avec tout les changement de règlement qui sont intervenus ces dernières années ce « perturbateur » gagne encore et toujours !!! (c’est la marque d’un grand champion !!!)
En équitation nous n’en somme pas encore la ! Il n’y pas d’accident spectaculaire en CSO (et c’est tant mieux) cependant bien malin qui peut prédire qui sera au barrage et qui va gagner un Grand Prix !
Si les grand Prix sont moins intéressant c’est parce que le niveau des chevaux et des cavaliers à vraiment progressé. Cependant tout comme les pilotes de F1, les cavaliers ne sont pas des gladiateurs prêt à mettre leur vie en péril pour offrir des jeux au peuple sur des obstacles démesurés ou dangereux ! (si en plus vous comparez les dotations F1 / GP équitation, il n’y a vraiment aucune raison de prendre des risques !!!)

(par Eric)

M\'\'intéressant depuis de nombreuses années au saut d\'\'obstacle de haut niveau, j\'\'ai constaté qu\'\'en France, la plupart des chevaux montés en compétition par Eric NAVET avaient la faculté de sauter avec une aisance indéniable, une apparente facilité et une trajectoire du cheval particulièrement élevée au dessus de chaque obstacle.

L\'\'aisance incomparable de ses chevaux au moment du saut, alliée à une absence de mise en résistance du cheval dans la zone d\'\'abord, confère à Mr NAVET, à mon avis, une place à part parmi l\'\'élite des cavaliers de saut d\'\'obstacle Français.

J\'\'ai tenté d\'\'analyser la raison pour laquelle Eric NAVET me paraissait dominer actuellement la discipline en France, de par la qualité de sa monte, mais également ses résultats au plan international :

En fait, ce qui caractérise la monte d\'\'Eric Navet et la différencie de celles des autres cavaliers de haut niveau Français, est essentiellement la légèreté du contact qu\'\'il établi avec ses chevaux tout au long du parcours. Lors du rééquilibrage entre les obstacles, le cheval est éduqué à reporter du poids sur son arrière main sur une action légère et sans pratiquement de résistance. Le cavalier travaille le plus souvent les mains ouvertes afin d\'\'assurer la fluidité du contact et ne pas offenser la bouche de son cheval.

De ce fait, au moment de la battue, le cheval possède à la fois l\'\'équilibrage requis (fonction de la place de battue par rapport à l\'\'obstacle), mais également, du fait de la légèreté du contact, la totale disponibilité de sa ligne du dessus et donc bénéficie de l\'\'intégralité de son expression musculaire. Les deux conditions requises pour effectuer un saut dans des conditions idéales.

Nombre de cavaliers, moins talentueux, sous le prétexte d\'\'ailleurs parfaitement justifié de rééquilibrer leurs chevaux avant le saut, agissent à partir d\'\'une action plus prononcée, qui peut aller, dans certains cas, jusqu\'\'à une traction effectuée sur des mains fermées. En fait le cheval n\'\'a pas été, dans ce cas, éduqué à se rééquilibrer (ploiement de hanches) à partir d\'\'une action légère. Au moment de la battue, le cheval est ainsi appuyé sur la main, ce qui tend à bloquer sa ligne du dessus au détriment de la qualité du saut, conformément à l\'\'analyse de MR D\'\'ORGEIX. Notons également que l\'\'appui du cheval sur la main, toujours suivant l\'\'analyse de Mr d\'\'ORGEIX, tend à s\'\'opposer à la flexion des hanches du cheval lors du rééquilibrage. Le cheval, surtout si la battue se présente près, arrive dans un équilibre déficient (le cheval tentant de compenser par un fort coup d\'\'épaule)et une ligne de dessus plus ou moins bloquée. Deux raisons tendant à hypothéquer la qualité du saut.

Pour conclure, j\'\'ai la conviction que la suprématie de Mr Eric NAVET au plan National réside dans la légèreté de sa monte acquise dans le cadre d\'\'un travail savamment conduit.Le concept de légèreté dépasse l\'\'aspect purement technique et devient une véritable philosophie de monte conditionnant l\'\'ensemble du travail et de l\'\'attitude du cavalier.

(par Auteur anonyme)

Dans la précipitation j\'\'ai omis involontairement de préciser mon nom et mon e-mail pour le message ci-dessus apparu avec "auteur inconnu". Voilà qui est rectifié.

(par Dominique DURAND)

J\'\'ai trouvé votre analyse particulièrement intéressante. Elle me conforte dans ma conception de l\'\'équitation et notamment du saut d\'\'obstacle. Je suis entourée de cavaliers qui tirent sur le chevaux, obsédés par une mise en place qu\'\'ils n\'\'obtiennent que par la force. Malheureusement, je ne vois aussi que des enseignants qui les encouragent sur cette façon de faire. Le problème vient de là à mon avis. C\'\'est au niveau des enseignats qu\'\'il faudrait agir.

Un de mes amis (laurent Blois) m\'\'a parlé de vous ce matin. Il apparait que nous sommes voisins d\'\'équitation (ma jument est à Chaumontel).

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I found your analysis very interesting. It reinforces how I see horse-riding and particularly jumping. I am "surrounding" with riders who pull their horses, obsessed by a position they only get forcing. Unfortunetly, I also met teachers who encourage them to do that way. In my opinion, the origin of the problem is there. We should act at this level.

(par Antoinette Roper)

Antoinette

Vous avez raison et lorsque j\'\'ai écrit cela, mes remarques ont été mal reçues.

(par Serge)

Merci Serge
J\'\'ai eu la chance dans ma vie de cavalier de rencontrer ma jument actuelle qui n\'\'accepte pas qu\'\'on ne respecte pas sa bouche. Cela m\'\'a amené à réfléchir à une autre façon d\'\'obtenir ce que je voulais. Et c\'\'est ainsi que j\'\'ai découvert ce que signifiait légèreté en équitation. Aucun enseignant ne me l\'\'avait appris ou fait sentir. Mais peut-être ne l\'\'ont-ils jamais ressenti eux-même...
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Thank you Serge
I was lucky in my life of rider to meet the horse I have now who does not accept that I do not respect her mouth.
I was obliged to think on a way to get what I wanted using other ways. Ans so, I discovered what lightness was for riding. No techer teached it to me or made me feel it. But maybe, they never felt it themselves....

(par Antoinette Roper)

Bonjour à tous,

Il est heureux de constater que la lettre de Mr d’ORGEIX suscite tant de réactions.
Souvent lorsque l’on parle de légèreté, la réponse de ceux qui s’y opposent par manque d’ouverture et surtout pour ne pas déranger les habitudes est que cette monte est bonne pour les cavaliers de haut niveau. L’autre celle pour « les cavaliers de bas niveau » que l’on rencontre généralement dans les clubs est beaucoup plus adapté à leur compétence. Je pensais que l’équitation était une et qu’après c’était une question d’objectif et donc de travail comme dans tout sport
Lorsque nous avons l’occasion, mon épouse et mois, d’aborder ce sujet avec les petits, leurs yeux pétillent, il y a des demandeurs de légèreté. Malheureusement, il y a souvent la pression des enseignants derrière.
Le problème ne se situe pas seulement au niveau de l’équitation, mais de l’enseignement d’une manière générale en France. Il faut entrer dans un cadre, dans un système de pensées pyramidales avec quelques patrons au sommet (ceux qui pensent qu’ils pensent bien), ce qui fait que l’enseignant lui-même est bloqué dans ce que sa personnalité pourrait apporter de bien et ainsi permettre aux choses de progresser.
La période que nous vivons est une période où c’est l’intérêt personnel qui prime, mais tout espoir n’est pas perdu et il y a de plus en plus de femmes et d’hommes de bonne volonté qui œuvrent dans des associations comme celle d’Allège-Idéal et dans bien d’autres domaines avec beaucoup de courage.
Cela étant c’est aussi aux cavaliers et aux enseignants d’êtres des demandeurs et à ne pas toujours se comporter en « béni oui oui » .Il faut savoir changer sa philosophie de la vie pour changer sa conception des choses et par voie de conséquence de l’équitation. Comme le dit si bien Dominique BARBIER : « on monte à cheval comme on se comporte dans la vie ».
En cela je rejoins tout à fait la conclusion de Dominique DURAND sur ce forum.

(par DEGRANGE)