J C racinet video
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Bonjour,
« ... puissance de l'arrière-main sollicitée par un engagement sans compromission » Nelly Valère.
Sans que vous ne vouliez cette orientation, il s’agit d’un langage qui risque d’être facile à comprendre car créateur d’une emprise sur le cheval et susceptible de créer des adeptes. Je ne crois pas cependant que cela vous ait échappé.
La signification du mot « compromission » a besoin ici d’éclaircissement....
Langage moins bien accepté car le cheval est plus libre ou du moins on peut le penser (le craindre), je crois qu’il faut initialement :
- en tout premier lieu et de façon générale, ne pas s’opposer avec son corps aux mouvements du cheval
- apprendre à laisser passer simplement « les forces du cheval », comme une politesse obligée de l’assiette, qui va guider celle des mains. Et ce sera le plus dur :
- avoir la main qui cède bien plus qu’elle ne se ferme.
C’est elle qui vient en première idée pour obtenir l’engagement des postérieurs du cheval et c’est pourtant elle qui est la cause de l’opposition du cheval à les faire fonctionner.
C’est cette main qui cède qui est créatrice de l’équilibre du cheval...
Amicalement.
il serait interessant d avoir les arguments de H Clayton concernant le fait qu ils "ne font pas du Baucher" . Il doit y en avoir,
En effet elle ne semble pas avoir d a priori contre les chevaux legers et en " self carriage" , qui se portent tous seuls, car il y a quelques années elle a fait appel a B Drummond ( eleve reconnue de N oliveira) avec un de ses chevaux pour etudier les parametres de la locomotion et B drummon faisait et fait peut etre encore des clinics au Mc Phail institut
Pour contribuer à ce sujet essentiel, il est exact que le nom de Baucher est considéré dans le milieu du dressage international comme "hors sujet" voire dangereux, car ceux qui en parlent n'en ont vu que les dérives à la mode russe entre autres ( bouche ouverte, voire dents qui claquent, chevaux creux voire désengagés, etc ...) ; lors d'une réunion du Club des Juges Internationaux à Vienne, j'avais poliment contredit HH Isenbart, grande voix des concours allemands qui parlait de l'histoire du dressage et critiquait le Bauchérisme pour lui faire remarquer que celui-ci était l'inventeur de certains des mouvements de compétition, et qu'il fallait aussi voir les apports positifs de la deuxième manière au lieu de ne voir que les aspects négatifs de la première !
Par ailleurs étant allé au Global Forum le lundi et connaissant depuis quelque temps les deux américaines citées ci dessus , je crois qu'il serait effectivement intéressant que Nelly Valère demande à Hilary Clayton ( car ce qu'en dit Pierre Giorgi est tout à fait exact ) ses arguments pour dire "on ne fait pas ça" ; je peux si vous le souhaitez soutenir votre demande auprès d'elle en nous faisant appuyer par Bettina au besoin .
De plus, nous avions organisé avec l'Académie Bartels une présentation du Cadre Noir de Saumur il y a quelques années ; pour éviter des critiques inutiles du monde du dressage de compétition, il avait été décidé de présenter le travail des sauteurs en main, depuis le travail à pied élémentaire jusqu'aux sauts d'école : gros succès des 4 écuyers et de leurs montures, avec ce commentaire élogieux de Mariette Withages : "ils utilisent leur cravache comme le violoniste son archet" ; mais il faut dire que l'exposé pédagogique avait gommé la présentation des flexions de machoire ( qui fait pourtant partie intégrante de la préparation dans le travail à pied ) car peu spectaculaire devant 400 personnes et trop sujette à controverse .
Cependant, ne pourrait-on pas solliciter notre institution saumuroise ( ou tout(e) cavalier(e) de renom ayant "pignon sur rue" dans le monde de la compétition ... ) pour exposer ces techniques - à condition d'avoir des chevaux présentables à ce niveau ( et c'était le cas des excellents sauteurs en main )? Qu'en pensez vous ?
Bonjour,
Désolée de m'être si mal exprimée, que vous ayiez pu croire qu'Hilary Clayton était de ceux qui avaient tourné le dos à ma réponse embarrassée à SA question innocente (j'étais embarrassée parceque je ne sais que trop qu'il fallait éviter de prononcer ce nom) Non! seuls les 2 cavaliers Kyra et Rob ont balayé de la main cette proposition innocente de Hilary Clayton. Andrew McLean, habitué à l'Europe, avait, semble-t-il, ( il leur a parlé hors micro sur le podium) évité ce nom en leur expliquant la technique de la cession de mâchoire, qui, jusqu'à l'intervention de Hilary Clayton citant le nom de Baucher, soulevait un intérêt extrêmement vif et sincère de la part des 2 champions qui se disaient prêts à tout essayer, et sans doute alléchés par les noms que j'avais à dessein cités: Pessoa, d'Orgeix, Brasseur (dont je possède des interviews sur le sujet, et des images sans équivoque).
Pour répondre à Pierre Giorgi, vous avez parfaitement raison, et ayant pu m'entretenir avec Hilary C après la conférence, de mes deux posters dont l'un soulevait le problème du contact dont elle-même ne cesse de mesurer la pression ou la tension en newtons, en laissant de côté cet autre contact qui ne mesure que le poids des rênes grâce à la relaxation de l'articulation temporo-mandibulaire, elle s'est empressée de me parler d'Oliveira (qu'elle avait inclus, d'ailleurs dans une de ses interventions sur la tension des rênes en montrant une photo bien connue au piaffer et en signalant ce rassembler sans tension de rênes comme but ultime de l'art équestre) et de me dire qu' elle avait pour instructeur dans son institut (McPhail Center) une ancienne élève d'Oliveira, Bettina Drummond. J'avais d'autres choses à lui dire (entre autre cette hypothèse que je veux tester dont j'ai déjà parlé dans ce forum, et qu'elle a trouvée "absolutely" pertinente...génial, ça regonfle!) et j'ai oublié de lui parler de mon sentiment de perplexité devant les photos de Bettina Drummond qui apparaissaient sur le site du McPhail Center à l'époque des mesures effectuées: en effet, une première photo du cheval de B D en main au piaffer dans une parfaite posture, à mon goût en tous cas, pour ce qui est de la posture et donc de la répartition du poids, suivie d'une photo du même cheval au piaffer monté cette fois, posture totalement différente, et je dirais tristement différente. Est ce ce piaffer monté qui a servi de mesure pour l'équitation d'un maître traduite par une élève? Je ne connais pas assez B. Drummond pour savoir si les mesures des piaffers de l'élève peuvent rendre compte de l'équitation du maître, mais je connais assez d'autres de ses élèves d'aussi longue date qu'elle, pour savoir que peu de choses en restent parfois, que parfois il y a des moments de grâce chez certains, des choses parfois très approchantes et tout à fait satisfaisantes, ou assez souvent pour avoir du plaisir à les regarder, et que je suis persuadée que les mesures devraient être effectuées sur la meilleure approche possible de la perfection, tout modèle se devant de montrer la perfection: il y a bien assez d'imperfection dans les imitations pour qu'on puisse , dès le modèle, souffrir le défaut majeur. C'était le rôle des gravures d'antan , et c'est le rôle des photos de notre monde moderne de donner l'image de la justesse la plus approchante de la perfection, et c'est le grand reproche que je fais aux photos officielles de la FEI, validant par leur diffusion, des pratiques fantaisistes et invalidantes pour les chevaux, alors que la FEI est censée sauvegarder une équitation qui devrait, si tout va bien, être reconnue en fin de mois, comme patrimoine immatériel de l'Humanité par l'UNESCO.
Bernard, je devais vous exposer mon projet de Conservatoire des Arts Equestres déjà reçu favorablement par le Haras du Pin (Frank Lemestre) et l'ancienne ENE (Robert d'Artois), et quelque peu bloqué depuis 2 ans au niveau de la recherche, mauvaise humeur aidant ...J'ai besoin d'aide!
Bonne journée
Pour Philippe F
De toutes mes observations, depuis 40 ans, j'ai glané une chose: l'engagement des chevaux me laisse trop souvent un sentiment de pas assez, et seules les disciplines nécessitant cet engagement (saut, équitation de travail, corrida à cheval par exemple, donc question d'efficacité et de vie ou de mort) présentent un niveau et une rigueur suffisants. Les bauchérismes observés par moi à travers l'Europe, interprétations d'ailleurs toutes différentes les unes des autres, pêchent presque tous par manque plus ou moins grand d'engagement, et l'interprétation que je connais le mieux prouve que ce n'en est pas une caractéristique fatalement inévitable, mais au contraire la possibilité, pour une main savante, de remettre les forces du cheval à leur place, et donc d'en user . L'équitation germanique a réagi vigoureusement contre cet écueil en faisant de la main l'instrument qui tend les ressorts, et nous en sommes arrivés à une caricature de cette pratique grâce aux hollandais de ces dernières années: l'engagement n'a jamais été aussi empêché par l'action de la main qui tracte:"tractage de gueule" disait d'Orgeix.
Si la main qui s'est faite légère (et qui n'est pas la main douce, mais"celle qui ne sent point l'appui du mors sur les barres" et générée par la main ferme (!!) voir La Guérinière) laisse passer l'énergie de l'arrière-main jusqu'à la nuque du cheval, sans être dérivée par la main de l'homme (hypothèse qui, pour paraitre évidente, demande à être validée,) cette dérivation est nuisible en matière de quantité autant qu'en matière de direction. Encore faut-il que cette énergie soit cultivée par l'excercice et sollicitée par le cavalier, car la loi du moindre effort est bien répartie dans le monde du vivant! . La danse est un art mais demande une activité physique d'athlète. Une levade est un air athlétique, et l'art est "le travail effacé par le travail" comme dit Alexis Grüss.
C'est pourquoi je parle d'engagement sans compromission. Sans compromission ne veut pas dire par la violence, je pense ne pas avoir à le préciser .
oh là là, je n'ai pas fini une de mes phrases dans mon dernier post...Je voulais dire:"si la main qui s'est faite légère....laisse passer l'énergie.... il n'y aura pas de dérivation nuisible en matière de quantité d'énergie autant qu'en matière de direction.
Excusez moi.
Kyra K , avec toute l experience qu ' elle a alliée, a des resultats probants au plus haut niveau international tant a cheval que comme coach, avec des dizaines de chevaux, peut sans doute se permettre de se passer de baucheriser ses chevaux...ayant lu de A a Z son livre et visionné des cassettes et des compte rendus de clinics, je pense ne pas etre le seul a pouvoir assurer que son equitation est parfaitement classique, non violente, respectueuse des chevaux, et a la recherche d une legereté utile, et non feinte.
Dans un meme ordre d idée, l equitation de B drummond me semble tout autant que celle de Kyra K a la recherche de la legereté, avec le meme souci de se confronter a la realité du show pusiqu elle a presenté des chevaux jusqu en inter I au moins ........
pour s en convaincre lire sur eurodresssage ce que dit C Hester a propos de la maniere dont monte K Kyrklund:
" comme kyra au piaffer j aime bien que les renes soient quasi pendantes, je n aime pas que le cheval vienne trop pousser sur le mors"
il y a tellement a apprendre dans cet article, rien qu avec ce que C Hester raconte, il y a de quoi travailler des mois et des mois.....
ces deux femmes ainis que C Hester sont sans aucun doute des exemples a observer, a lire, a imiter.........quand on veut aller techniquement plus loin ce que nous propose la video de JCR
Voilà des perspectives qui me conviennent tout à fait ; j'espère Pierre vous voir à notre très proche Assemblée générale pour vous remercier de toutes ces bonnes remarques ; Nelly, si vous avez besoin d'aide, c'est d'acord, d'autant plus qu'A I pourait aussi avoir besoin de vous ... Serez vous avec nous à Versailles samedi prochain ?
Ce sujet devra être ( brièvement ) abordé dans les perspectives d'action de l'association, et le contenu scientifique tel que présenté par Hilary en est essentiel .
Pour tout échange en direct si vous ne pouvez pas être à l'AG, l'adresse mail de l'association vous donnera mes coordonnées perso ... A bientôt !
Moi aussi Plinz'... je serais heureux de te rencontrer.
CC
Samedi dernier à l'Académie Bartels, 2 champions, l'une de dressage Kyra Kirklund, l'autre de CSO Rob Ehrens, venaient de faire une leçon devant le public de l'ISES et des premiers arrivants pour le Global Dressage Forum. Rob Ehrens expliquait comment il avait cherché, mais sans succès, à décontracter sa jument sur une main aussi douce que possible. J'ai levé la main et posé la question de savoir s'il avait jamais tenté, dans ces conditions difficiles, de faire céder la mâchoire, m'appuyant en les citant, sur de grands champions comme Jean d'Orgeix, Nelson Pessoa, Félix Brasseur, tous trois adeptes de cette technique, soit couramment, soit en cas de difficultés majeures. Regards et paroles à la fois interrogateurs et très intéressés: Andrew McLean tente de leur expliquer ce que lui-même connait bien. Regards et paroles toujours aussi intéressés, tous deux tournés vers moi, affirment qu'ils sont prêts à considérer cette technique et à l'essayer, avec une bonne foi évidente. Hilary Clayton, chercheur en biomécanique aux Etas Unis, lève la main et me demande: "est ce que cette technique à quelque chose à voir avec la méthode de Baucher? ". Catastrophe! Mon "euh, un peu, oui..." (je n'avais pas le temps d'exposer ma démonstration de l'effet abaisseur du mors de bride sur la mandibule, et de renvoyer cette technique jusqu' à Xénophon) a sonné le glas de tout l'intérêt porté au sujet. D'une seule voix, et d'un grand geste circulaire du bras pour me tourner le dos, un "ah, ok! that we don't do", "non, ça on ne fait pas".....
Il ne faut pas prononcer le nom de Baucher en Europe et encore moins dans les milieux de compétition de dressage. Seuls quelques grands champions, dans les autres disciplines, connaissent et se servent de cet outil, et ils n'en parlent qu'aux initiés (exceptons d'Orgeix qui en faisait une des bases de son enseignement).
J'ai rencontré JCR lors d'un stage dans le sud de la France en 2007; son public et ses stagiaires étaient tous de chaleureux débutants, que des débutants ou des amateurs, et aucun ne rêvait de compétition. Le titre du DVD correspond bien à cette réalité. J'ai moi aussi du plaisir à regarder se dessiner là les bases d'une équitation juste. Reste, pour moi, à approfondir la décontraction de la mâchoire pour dégager l'espace mandibule-encolure, (mandibule- aile de l'atlas) et ainsi laisser passer la puissance de l'arrière-main sollicitée par un engagement sans compromission (ce qui manque trop souvent aux adeptes de la cession de mâchoire), directement à la nuque et sans les contractions parasites dues à une traction de la main sur le mors.
...Mais ceci est le sujet de mes recherches...