Equitation de tradition française et longévité
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à son cavalier qu'il est toujours en forme et n'a rien oublié ...!
"Les bienfaits de l'équitation de tradition française sur la longévité": ce sera le thème présenté par Dany Lahaye ce vendredi, aux "premières rencontres de l'équitation de tradition française".
A suivre...
Bonjour,
Dany Lahaye a en effet présenté son étalon de 28 ans (de mémoire l'âge), le vendredi matin à Saumur. Elle a parlé un peu à la fin, plaçant l'équitation de tradition française, dans son soucis de respect du cheval et recherche de l'harmonie, comme une possible source de longévité de son cheval (et ses chevaux en général).
Il faut dire que la démonstration parlait d'elle même. Personnellement elle est de ceux qui m'ont le plus marqué. En plus elle s'est excusé à la fin de sa seconde démonstration pour la qualité "moins bonne" que ce qu'elle voulait, effets dus à un manque d'entraînement d'elle même comme de ses chevaux suite à un soucis de santé ...
Un extrait pas très bon en qualité, je m'excuse, d'image fait le jour même. J'epsère qu'Equidia retransmettra l'intégralité sur sa chaîne.
Je crois que le respect qu'inspire cette femme et femme de cheval est unanime.
De ce que j'en sais, le stress est pathologique, et éliminer les sources de stress maintient le cheval en forme et en bonne santé.
Vaste programme.
Le stress a fait sujet d'une des interventions de Saumur, j'avoue avoir été sidérée des résultats ...
Des cavaliers qui stressent en public mais pas leurs chevaux (mêmes mesures que lors des entraînements).
Des jeunes chevaux dont les mesures ne varient pas qu'ils aient un cavalier "expérimentés" ou "inexpérimentés" sur le dos lors d'un tour de cso ...
Par contre un taux de stress plus important en cso qu'en dressage et un haut plafond en transport, ça ne m'a pas surpise.
La question a été posé à voix basse ... le cheval serait tellement soumis à l'adaptation que son conditionnement au travail ferait-il un réel écart si on comparait un groupe "travaillé dans la légèreté" et un groupe "travaillé sous contrainte d'opposition" ...
Il a été murmurer que les mesures d'un cheval habitué à une méthode aussi "violente" soit-elle, n'apparaîtreraient pas forcément plus stressé qu'un autre pour les mêmes exercices. Par contre quand à mesurer l'incidence des violences au court de la vie d'un cheval, Mr Aurich a clairement dit que des études induisant des violences volontaires étaient exclus de son programme car non conforme à sa morale d'étude ...
Il m'a d'ailleurs affirmé à la fin, sur une question que j'ai été lui poser lors de la pause, que les valeurs en transport étaient prises dans des camions grand luxe, et que les études comparatives van face route / van oblique / camion allaient surement être faites (pour le "mythe" voyagent mieux en camion qu'en van), mais que ce serait dans le respect de l'intégrité des chevaux, pas de mise en danger volontaire.
Dany Lahaye souffre d’une rupture du tendon sus épineux de l'épaule et n’a pas pu travailler ses chevaux avant de venir à Saumur. Comme Luc Piric (son premier enseignant avant NO) s’était désisté, elle a tenu à venir quand même.
Elle a évoqué l’équitation de Nuno Oliveira, « prendre et rendre » et s’est excusée auprès du public et de ses chevaux d’avoir du « prendre » plus que rendre ce jour là…Sa douleur était là, avec son deuxième cheval…Pourtant, sa position à cheval, buste qui accompagne avec grâce et élégance les mouvements de son cheval, est restée exemplaire.
Elle a monté Duché en premier dont le père, à plus de trente ans, est toujours capable de faire ses gammes en haute école.
Ses chevaux ne présentent aucune trace d’usure physique et évoluent dans la souplesse, complètement relaxés.
A opposer aux statistiques du « dressage moderne » ou 8 chevaux sur 10 sont usés avant l’âge de 8 ans…
Pour l’avoir vu chez elle, au milieu de ses poulinières suitées ou avec les jeunes étalons, je pense que Dany Lahaye évolue dans un autre « espace-temps » que le notre avec ses chevaux.
Dany Lahaye nous montre qu’un cheval éduqué selon les principes de l’équitation de tradition française peut continuer à « travailler » au-delà de ses trente ans.
Hélène Arianoff , en dénouant les contractions musculaires du cheval grâce aux flexions de Baucher, à pied, avant de monter,
Pierre Beaupère, en se servant du travail des 2 pistes codifié par La Guérinière pour remettre dans la rectitude des chevaux rendus boiteux par parce qu’entretenus dans leur dyssimétrie,
Les enseignements de Jean Claude Racinet dans son travail avec l’ostéopathe Dominique Giniaux,
Ainsi que quelques dossiers d’ AI,
Nous montre qu’en plus, cette équitation est « thérapeutique », quand elle permet de remettre en route, rétifs et autres boiteux.
« Calme, en avant, droit…et léger » pour respecter ou restaurer l’intégrité physique et mental de nos chevaux.
TOUS les gens avec lesquels j’échange depuis les Rencontres ont à raconter l’histoire de chevaux dont on ne voulait plus et qu’ils ont « sauvés » grâce à cette équitation.
Je vais signaler ce sujet à Dany Lahaye et Pierre Beaupère, présents aux Rencontres : nous verrons s’ils nous rejoignent…
Steinbrecht ne dit pas autre chose :
Le dressage vrai est donc une gymnastique naturelle, grâce à laquelle sont trempées les forces du cheval et ses membres assouplis. Par le dressage les parties vigoureuses du corps sont amenées à une activité accrue, au profit des parties plus faibles, lesquelles se trouvent peu à peu fortifiées par l'exercice, tandis que les forces cachées que le cheval retient par suite de sa propension naturelle à la commodité sont libérées ; et il résulte finalement une parfaite harmonie dans l'effort commun déployé par les divers membres, ce qui permet au cheval d'exécuter longuement et sans contrainte, à l'appel des plus légères aides de son cavalier, ces mouvements réglés et majestueux que, de sa propre initiative, il montre seulement d'une manière fugitive, quand il est excité. Plus parfaite est la constitution du cheval et plus noble son origine, plus il possède naturellement cette harmonie souhaitée dans ses mouvements. Mais de tels chevaux, dont on a coutume de dire que le père leur a donné le dressage avec la vie, sont très rares, très coûteux, et très recherchés, notamment, par les cavaliers qui, dans leur monture, apprécient par-dessus tout son placer naturel. Aussi ne viennent-ils que rarement dans les mains du dresseur. Il faut donc que ce dernier applique son art principalement à des chevaux faibles et de constitution défavorable, même défectueuse, avec lesquels il doit élever le dressage à la hauteur d'une gymnastique médicale. De même que cette gymnastique, à notre époque, a été l'objet d'une telle attention et joue dans la médecine un si grand rôle, de même que l'on a maintenant acquis la conviction que les déviations du corps humain ou certains états maladifs des membres ne peuvent être guéris ou atténués que par des exercices de gymnastique adéquate, de même le dresseur, s'il a vraiment de son art la claire intelligence, peut faire disparaître chez le cheval, maints défauts et déficiences naturels et, bien des fois, sur de telles infirmités, provoquées par l'abus ou l'incompréhension de la part des cavaliers antérieurs, opérer de vrais miracles, en arrivant par un placer adéquat du cheval, à le guérir souvent à fond, tandis que tout l'art vétérinaire s'y était vainement dépensé. À des chevaux qui étaient complètement ruinés des antérieurs, mais dotés par la nature d'un vigoureux arrière-main, j'ai, par flexion de leurs hanches, redonné une si parfaite liberté d'épaules et une telle sûreté d'allures qu'ils pouvaient se mesurer avec les meilleurs, les plus rares. Avec les cavaliers qui les montaient auparavant, la vigueur de l'arrière-main n'avait contribué qu'à rejeter d'autant plus violemment tout le corps sur les antérieurs, de sorte que ces derniers, ainsi surchargés, se ruinaient en peu de temps.
On peut donc en déduire que nous ne parlons pas d'une spécificité de l'équitation française mais du résultat de toute équitation respectueuse et "intelligente".
Ce n'est pas l'idée en elle-même d'une équitation "thérapeutique" qui me surprend et me dérange dans ce sujet, c'est cette volonté de mettre des barrières et des frontières là où ce n'est pas nécessaire et même plutôt contre-productif.
par un placer adéquat du cheval ...
déja qui dit placer adéquat indique clairement que le cheval n'est pas calme-en avant-droit , mais flêchi-droit et dans une excitabilité maitrisée , dit autrement éveillé par le flêchi-droit ...
Les mesures trompent en ce qui concerne le stress.
Le stress c'est avant tout les conditions d'hébergement, la privation sensorielle, l'impossibilité d'arracher de l'herbe 18H/jour avec ses incisives, la privation d'interactions sociales, des demandes incohérentes, une alimentation inadaptée etc....
Quand on ne peut pas mesurer un différentiel c'est qu'on est dans le "pathologique" et c'est là que le mal est fait.
Question surprenante...
L'équitation a-t-elle en elle-même des effets bénéfiques sur la longévité des chevaux ?
Ou seraient-ce, quand ils sont bien pensés, les soins prodigués aux chevaux en vue de leur utilisation pour une pratique équestre qui pourraient avoir des effets bénéfiques sur leur longévité ?
En admettant que l'équitation puisse avoir le rôle que vous lui attribuez.
Serait-ce le résultat spécifique de l'équitation de tradition française que de favoriser la longévité des chevaux ou plutôt le résultat de toute équitation respectueuse de l'intégrité des chevaux, d'où qu'elle soit ?
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