En quoi consiste un bon dressage ?

Vaste question Serge.

Moi personnellement, je vous répondrait qu'à l'heure actuel je n'ai plus trop de certitude : la seule chose dont je suis sur c'est que je ne sais rien et que je n'aurai pas assez d'une vie de cavalier pour bien monter à cheval.

L'équitation est une recherche permanente ou il faut laisser à l'écurie ces certitudes et vivre de ses doutes. ( Voilà au moins l'état d'esprit avec lequel il me semble falloir aborder l'équiation ).

J'oserai cependant une réponse : le bon dressage c'est lorque l'on descent de cheval et que ni le cavalier ni le cheval n'ont transpiré et que tous deux rentrent gaiement à l'écurie.

Autre chose : l'équitation c'est 80 % d'amour, 20% de technique.

Trés bon, Jacques

voici ce que dit ce même auteur dans ce livre. Malgrés la discipline CSO, j'ai beaucoup sur le dressage.

Qualités du parfait dresseur

Morales :

Contrôle de soi, équilibre, tenacité, égalité d’humeur

Rigueur morale, indulgence sans complaisance, bonté, dévouement, compassion

Courage sans témérité, abnégation, résignation dans l’infortune

Simplicité, humilité, exemplarité

Respect de soi et d’autrui, dignité, tenue morale et physique

Soif de confiance, d’amitié,d’affection

Intellectuelles :

Goût de l’étude et du travail bien fait

Esprit méthodique, analytique, expérimental, ingénieux

Conviction profonde et doute permanent

Sens critique pondéré, sur soi avant et autant que sur autrui

Vivacité contrôlée, sens de la mesure, souplesse d’esprit

Physiques :

Vigueur, résistance à la fatigue

Souplesse, adresse et précision des gestes

Morphologie adéquate

Qu'en pensez-vous tous ?

Bonjour Serge,

Ce listing est copieux et ancien.
Le temps est porteur de connaissance.

Il manque à notre auteur un point qui ne semble fondamental, mais chacun a sa ou ses convictions.

Je mettrais en tête des qualités celle de s'interroger sur son cheval pour cerner son tempérament, ses compétences, ses qualités et ses défauts.

A partie de cela, on pourrait revoir ce menu à la baisse. C'est souvent l'ignorance et la détermination bornée (j'y arriverai) qui produisent les fautes.

Je vous laisse quelques heures, je m'en vais " écraser les pouces"...

Bonjour Bruno,

Je n'ai pas tout écrit et je donnerai ce qu'il dit ( ce livre de R Gogue date de 1987 ) et cette énumération est de cette date.

Oui, le temps est porteur de connaissances, mais justement Bruno, lesquelles ?

 Comme le dit Bruno, ce qui conduit à un bon dressage, c'est une connaissance du cheval, une compréhension de son moral et de son physique. C'est aussi une écoute permanente de cue nous dit notre compagnon, car avec l'éducation, ses capacités sont à même de se développer... et aprfois un  "vialin petit canard" peut se transformer en le "plus beau des cygnes"......
Un bon dressage, une bonne éducation, c'est ce qui conduit à l'entente de deux êtres vivants,dans le respect de son intégrité et de ses mouvements...........
Un bon dressage,c'est faire , c'est faire faire bien des choses simples, dans la décontraction des deux partenaires (calme), dans le mouvement (en avant) et avec des chevaux symétriques (droit).

Je continue pour vous indiquez ce qui se faisait avant et à cette époque récente qui va dans votre sens Yves :

On perçoit par là que le dressage est à base de psychologie. Le dresseur doit adapter sa méthode de travail au sujet qui l’occupe, bien entendu, les disposition physiques particulières de celui-ci sont également à prendre en considération. Mais les exercices envisagés pour mettre en valeur les aptitudes physiques ne peuvent être fructueux que si le consentement moral du cheval est obtenu. La préparation psychique prime donc et conditionne la formation physique.

Qu'en pensez-vous ?
1987 c'est pas trés loin.

C'est un aveu, mon cher Serge,

Les hommes de chevaux n'existent plus.
Les techniciens adroits et savants en équitation ont pris le pas sur les hommes de chevaux sachant monter et soigner.
Pourquoi pas ? mais cela nécessite une structure dans laquelle les compétences soient présentes, ce qui devient exceptionnel.

Toutes les formations cherchent à produire des techniciens spécialisés, aux connaissances approfondies mais pas élargies. L'équitation aux cavaliers et le cheval aux vétérinaires et ostéopathes.
Et,...... chacun préserve jalousement ses prérogatives.

Les cavaliers ne savent plus faire une injection sous-cutanée ou intra-veineuse ou beaucoup plus simplement donner une ration alimentaire sans recours au vétérinaire (?) ou au marchand de granulés.

Curer les pieds deviendra un acte médical.

(Que l'on me pardonne mon humeur ...)

On est d'accord Bruno.

Pour ma part, je pense que le cavalier doit, en plus de ce qu'a écrit Serge, être doté d'une solide expérience mais aussi d'un certain tact équestre, d'un certain sens du cheval (inné ? acquis avec le travail ?).

Ne pas dépasser les limites physiques du cheval, mais le bon dressage selon moi permet de "donner du brillant à un cheval quelconque" (dixit Racinet) en respectant son moral.
Donc oui pour la préparation psychique, d'ailleurs il m'arrive souvent de penser que ma jument a des périodes de "déclics" où l'on progresse très vite, et puis après une phase plutôt stationnaire, avant que ça recommence.

L'entente du cheval avec son cavalier est primordiale, bien entendu. Si le "feeling" passe entre les deux, il est plus facile de progresser, et donc cheval et cavalier se respectant, le dressage se fait naturellement sans violence, sans "bataille" entre cheval et cavalier.

Jacques a écrit:

le bon dressage c'est lorque l'on descend de cheval et que ni le cavalier ni le cheval n'ont transpiré et que tous deux rentrent gaiement à l'écurie.

J'adhère totalement. Je rajouterai aussi qu'au bout de ce dressage, on devrait y trouver le travail effacé par le travail.