Un "clinic" de "dressage moderne"...
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Et je vais enfoncer un premier clou avec ce témoignage sur les coulisses d’un autre « clinic » trouvé sur un blog :
http://newsdressage.blogspot.fr/2012/03/il-etait-une-fois.html
Et je copie ici le texte dans son intégralité:
« Il était une fois, une cavalière, passionnée de Dressage, qui décidait de mettre un peu d'argent de côté et de s'offrir quelques jours à l'étranger pour assister à un clinic, comme seuls savent le faire nos voisins européens. La décision était prise ! Inutile de spécifier le pays ni le lieu, qui ne sont finalement que des détails qui n'apportent pas grand chose à l'anecdote.
Histoire de profiter un maximum de cette "pause" dans la vie quotidienne, cette escapade ne durera pas 1 seule journée mais 3. Pourquoi ? Tout simplement pour "visiter" ladite écurie un peu avant le fameux clinic.
Réservation d'hôtel, réveil de bon matin, autoroute et arrivée matinale aux portes d'une belle institution, richement entretenue, un petit paradis. Un personnel, souriant et agréable me demande instinctivement "Can I help you". Dans un anglais approximatif, j'explique que je ne fais que passer et que je viens pour le clinic, deux jours plus tard...
Arrive le jour de la fameuse présentation. Exemplaire en tous points. Cavalière élégante, présentation impeccable, décontraction du cheval, temps de pause, fluidité, port de la bombe etc ....Une grande impression de modestie, d’abnégation se dégage de la présentation, devant un public aux anges, conquis, pour ne pas dire, béat !
Moi pourtant je ne suis pas amoureuse. Pas du tout. Suis-je difficile ? Probablement. Suis-je idiote ? Très certainement. En attendant, retour sur les deux jours précédents le fameux clinic.
Après avoir bredouillé dans mon anglais approximatif, je déambule, toute contente, dans les écuries. Bizarrement, pas un cheval ne sortira la tête du boxe. Si le soleil et les petits oiseaux sont présents, l'ambiance est pour ainsi assez ... morne. De mignonnes cavalières travaillent dans un joli manège, blondes, forcément.
Je continue ma petite visite et tombe un peu par hasard, sur une carrière, bien excentrée ou le travail dénote clairement. Oubliée la bombe que cette même cavalière exhibera fièrement et avec un air investi et concerné deux jours plus tard, oublié le petit mors en résine/caoutchouc, aujourd'hui c'est mors en acier et rênes allemandes clairement ajustées, oubliées les délicates actions de mains on comprendra d'ailleurs que le cheval supporte moins bien l'acier deux jours plus tard, oubliés les temps de pause et cette relation supposée fusionnelle. La séance n'est ni plus ni moins qu'une explication en règle.
Jamais je n'aurais imaginé que deux jours plus tard on m'expliquerait, micro à la main, la main sur le cœur, qu'il s'agissait d'un "absolutly lovely horse always happy to work and very easy to ride".
Hasard ? Peut-être ! Moi qui me fais des histoires dans ma tête ? Surement ... Suis-je une grosse conne qui n'a rien compris ? Assurément !! »
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Le probleme c'est que je pense que tous les grands cavaliers internationaux de dressage montent comme cela et utilise le Rolkur :
Cette video de GAAL en témoigne encore.
Et regardez à la fin les visages heureux des spectateurs, heureux de quoi : d'avoir vu le chamion du monde ou un cheval " raide" enfermé et malheureux ? pourtant Gaal semble etre un homme délicat, civilisé etc...il n'aurait donc de civilisé que l'apparence?
Youtube foisonnent de vidéo identiques et toujours de trés trés grands compétiteur.
Et pas seulement en dressage:
Photos prises l'année dernière lors du Saut Hermès à Paris:
Christian AHLMANN et Taloubet Z sur la détente
Gerco SCHRÖDER et Eurocommerce New Orleans, et plein sur leur parcour...
On voit mal mais on imagine la position de la tête du cheval: Marcus Ehning avec Plot Blue.
Surtout qu'en CSO dans les dernières battues le cheval reléve son encolure, nuque souvent trés ouverte : alors pourquoi sur le plat, à la détente, entre les obstacles cette attitude ?
Je me suis laissé dire que c'est Paul Schokomole qui a introduit l'hyperflexion en CSO ? les dresseux l'auraient suivi ensuite ?
Un histoire de l'hyperflexion ou du Rolkur serait interéssant.
Un historique du Rollkur sur le site d'une (ex?) membre d'AI: Teresa Sandin, qui mériterait une traduction en français (commencée par certains d'entre nous à l'époque, 2004):
http://www.sustainabledressage.net/rollkur/index.php
Jacques, je vous suis concernant le travail de Christian Carde et je déplorais, il y a deux jours au téléphone avec Juliette, que "Compétences équestres" ne soit pas plus "visible" en ces temps de communication effrénée:
http://www.competences-equestres.com/
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J'avoue que, plus le temps passe, plus je me sens gêné.. et quelque part, je me dis que si l'on donnait suite à la demande de Olivier, l'image d'Ai en sortirait grandie......
Au lieu de nous montrer des visdéos de tout ce qui se fait et ne devrait pas être, ne serait-il pas bon , enfin, de nous montrer un travail tel que nous le concevons.........<Il y en a aussi plein sur You Tube
De tout ce qui précède, la seule chosedigne d'intérêt est le commentaire de la stagiaire sur les coulisses.........
Yves,
Cela fait plusieurs années que d’autres nous demandent de nous justifier (à quel titre d’ailleurs ?). Chaque fois, nous indiquons les vidéos de Philippe Karl, d’Anja Beran, de Jean Claude Racinet… Maintenant les sites de Christian Carde, de Patrice Franchet d'Espérey, les stages d’Hélène Arianoff, de Juliette Olry, d’Isa Danne…certains présentent leur travail, comme les vidéos pleines de finesse de Pascale Berthier…Et que dire des précédentes rencontres d’AI que tu t’es donné le mal d’animer et qui cessèrent faute de participants…
Nous recevons toujours les mêmes réactions :
- dés que Baucher est cité (et que le bonhomme plaise ou non, certains principes de sa méthode font partie de l’héritage classique) nous sommes traités « d’hérétiques »
- Quand nous faisons référence à cet héritage classique, nous sommes traités de « vieux croulants » inadaptés aux méthodes modernes (et bons pour l’Ouzbekistan °))
- Et même les chevaux présentés sont moqués quand ils ne sont pas « de sport »…Se souvenir de la vidéo américaine sur le travail de JC Racinet qui aura eu le mérite de sortir de sa prostration (quelles violences a-t-il du subir pour être dans cet état…) le pauvre Quarter Horse.
- Et quand il n’y pas l’étiquette « compétition » sur le travail présenté, nous ne sommes pas crédibles. Même les scientifiques ne le sont pas ( n’est-ce pas Nelly?)
Et nous nous laissons ainsi culpabiliser… « Ce n’est pas comme çà qu’AI gagnera des adhérents »...
Oui, mais nous sommes en démocratie et nous ne pouvons plaire à tout le monde.
Faire autrement pour « jouer le jeu de la demande » nous amènera forcément à renier notre idéal.
Pour ma part, il n’y a pas de compromis possible quand il y a un être vivant à respecter, et je dirais même à servir.
Alors j’enfonce un deuxième clou dans ce post : Pierre Beaupère, de passage à la maison le WE dernier a évoqué l’info qui vient des grandes écuries de dressage nordique : le piaffer « s’apprend » à la décharge électrique et certaines selles sont équipées de « capteurs électriques » directement en contact avec le dos du cheval …
« La gégène », torture révélée à ma génération par la guerre d’Algérie…
Devant le discours (je devrais dire « les techniques de communication) des pros du « dressage moderne », je repense au conte « Les habits de l’Empereur ». Combien de spectateurs à ces « clinics » et à ces vidéos pour regarder avec le cœur pur de l’enfant du conte et oser dire « que le Roi est nu » …Que ces chevaux sont maltraités…
Est-ce cela que nous voulons voir ?
Catherine, tu as tout à fait raison. Mais ne serait-il pas mieux de positiver et de montrer le travail d'écuyers sincères (tu les as cités!) mais ils ne sont pas assez visionnés. A se demander si l'équitation de compétition actuelle n'a pas un service de com des plus performants...............
Tes remarques sur l'apprentissage du piaffer ne m'étonneraient qu'à moitié. Mais est ce vraiment du piaffer, cette élévation alternative, stressée, heurtée des diagonaux, sous un dos "mort"? Alors q 'il me semble me souvenir que le piaffer était le passage , le balancement en douceur ,sur des hanches abaissées, d'un diagonal sur l'autre avec un dos qui s'exprime.........
Ps: si les rencontres que j'ai organisées en tant que coordinateur AI il fut un temps se sont arrêtées, ce n'est pas faute de participants, maiss désaccord sur la politique de AI de l'époque..........
bonjour
Catherine, il ne faut pas prendre toutes les demandes d'explication comme des attaques
Vous avez une connaissance du dressage, de ses usages, nous ne sommes pas tous dans ce cas : entre toutes les démonstrations d'équitattions opposées, il est difficile de se faire une opinion quand on se sent des connaissances un peu légères
Dans l'autre sujet, j'ai demandé de montrer des situations comparables non pour prendre qui que ce soit en faute, mais, égoistement, pour me simplifier la tâche.
Tous les commentaires actuels sur ce clinic disent qu'on on a le droit de ne pas aimer, merci
A se demander si l'équitation de compétition actuelle n'a pas un service de com des plus performants.
Peu de doutes à ce sujet ; pour contrer la com il n'y a qu'un moyen : communiquer encore plus, ça demande malheureusement beaucoup de moyens financiers ou d'abnégation
Si j'avais l'autorisation du Colonel CARDE je mettrai volontiers en contre exemple de cette video de Bartels une petite video du Colonel filmé lors du stage de décembre 2011 ou il monte une jument d'une stagiaire : on y voit un cheval dans un attitude " épouvantablement classique" comme disait le Colonel sur un contact au poid des renes.
Les jeunes pourraient alors facilement faire la différence entre le Bon et le mauvais et surtout entre un écuyer qui respecte les chevaux et une autre qui sur cette vidéo ne respecte ni l'intégrité physique ni l'intégrité mental de son cheval ( Aprés je veux bien croire qu'elle est capable de monter léger mais pas sur cette video ).
Autre remarque : je n'ai jamais vu un cheval en liberté au pré prendre cette attitude de Rolkur et dieu seul sait le temps que je passe à oberver mes chevaux au pré...
L'équitation pour moi a pour but de reproduire monté les attitudes et les allures que le cheval prend naturellement en liberté : dans cette video j'oserai l'expression suivante : c'est de l'équitation contre nature.
Pour répondre à Nelly, il faut demeurer optimiste : il y a beaucoup de cavaliers ( obscur comme moi le plus souvent ) qui on était puisé leur équittaion aux sources des DURANT ( le général ) , CARDE et autres et qui continueront le chemin tracé pas ces illustres cavaliers contre vent et marée et qui n'emboutiront jamais leurs chevaux meme si cela leur permettrait de passer de 60% à 68% en courcours.
J'aime cette phrase du Colonel Margot : " Nous qui sommes français, nous montons des chevaux français, alors montons à la française, c'est logique !"