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Quelle fin de séance ?

10 réponses [Dernière contribution]
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Daniel Reyssat
Déconnecté
Inscrit: 23/04/2011

 Alors voilà, j'étais parti pour vous poser cette question et le temps de revenir de la carrière, j'ai trouvé une réponse me convenant. Donc je vous la livre, au cas où ça pourrait intéresser quelqu'un ou au cas où quelqu'un me ferait changer d'avis sur le sujet:

En général j'organise ma séance de la manière suivante : je commence par un temps de descentes d'encolure puis je travaille plus rassemblé (en alternance avec du repos, donc encolure libre) et je fini avec des descentes d'encolure.

En finissant ma séance aujourd'hui je me suis dit que c'était peut-être pas le plus mal du point de vue physique de terminer sur de l'étirement en décontraction complète mais que ce n'était peut-être pas le mieux en terme d'apprentissage. J'aime bien arrêter la séance sur un air rassembler correct (en fonction du niveau du cheval et du mien), et si je rajoute des descentes d'encolure ensuite, le cheval ne comprend-il pas que c'est cela qui est récompensé ?

Ma conclusion a été : autant arrêter sur le rassembler, que je veux féliciter, puisque lorsque je marche au pas renes longues la descente d'encolure se fait d'elle-même.

Voilà-voilà pour ma petite réflexion.

Nicole Lahm
Déconnecté
Inscrit: 20/09/2011

Pour ma part, je sors du manège ou de la carrière quand j'ai obtenu un bon mouvement et je termine au pas rênes longues à l'extérieur. C'est le changement de lieu qui marque la fin du "travail". Pour moi, c'est facile, le lieu de vie de ma monture ne jouxte pas le lieu de travail.

Nicole Lahm - Compétences équestres

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Quant à moi, suite à un bon mouvement qui auparavant posait quelque difficulté, j'arrête immédiatement à la voix et abandonne subitement les rênes sur le cou. Le cheval sent très bien les rênes qui tombent sur son cou et comprend aussitôt que la classe est terminée. Caresses. Après, s'il veut marcher, je le laisse faire en reprenant les rênes au bouton, juste de quoi assurer un minimum de direction. Je mets pied à terre quelques minute après.

Ainsi, et pour répondre à Daniel, le cheval sait exactement ce qui lui a valu la récompense.

OLRY Juliette
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

si le cheval a donné quelque chose qui lui était difficile , je descend immédiatement n friandise je dessangle et marche en main .

Maryan
Déconnecté
Inscrit: 12/02/2007

bonjour,

Chaque chose correctement exécutée doit être récompensée.
Par l'arrêt de l'effort, par une caresse, par une félicitation de la voix, par une friandise, par le repos total...au choix.

Si vous ne manifestez votre satisfaction du travail accompli qu'en fin de séance, peu importe de quelle façon, votre cheval n'associe de toute façon cette validation de votre part qu'à ce qui s'est passé dans les secondes qui ont précédées. Si plusieurs fois au cours de votre séance vous le gratifiez, il associe à chaque fois cette gratification avec ce qui a immédiatement précédé.

En aucun cas il n'associera la récompense de fin de séance à l'ensemble de la séance. c'est pour cela qu'il est si important de faire souvent de petites pauses au cours du travail. Qu'il est important de marquer chaque étape de progression par une gratification immédiate. Peu importe la forme choisie. Le cheval a un temps de concentration court et sa mémoire associative performante lui permet rapidement de "classer" ce qu'il est intéressant de faire (bénéfique pour lui) et ce qui ne l'est pas (ennuyeux, douloureux, etc...) pour peu qu'on ponctue habilement les instants de réussite par des gratifications immédiates.

En complément la répétition fidèle du déroulement d'une série d'actions aboutissant toujours à une gratification motivante permet au cheval de mémoriser la séquence en remontant de plus en plus en amont de celle-ci. Il faut cependant enchainer les mêmes choses de la même façon sans déroger...Ce qui n'est pas forcément toujours pertinent dans la construction du travail. Mais utile à savoir, il me semble.

Ainsi, pour organiser la fin de la séance, du moment que chaque effort est identifié et gratifié, peu importe si vous terminez sur du rassembler ou sur des extensions. Le cheval trouvera probablement l'effort moindre dans un cas mais si les 2 sont récompensés, cela ne changera rien à sa motivation et sa compréhension de choses distinctes et valorisées.

Comme Juliette, j'aime graduer l'intensité de la récompense en fonction du cap franchit. Et alors je pense et constate que la "rareté" de cette situation trés intéressante pour le cheval opére à son maximum.

Daniel Reyssat
Déconnecté
Inscrit: 23/04/2011

 Pas de problème Mryan, d'accord avec tout ce que tu dis. La problématiquerminer sue était comment organiser ma fin de séance pour terminer sur de l'étirement sans que ça ressemble à du boulot, pour garder l'impact positif de l'arrêt de la séance sur la demande qui précède ces étirementts ?

Maryan
Déconnecté
Inscrit: 12/02/2007

Daniel,  il me semble que tu considéres la fin de la séance, de ton point de vue, comme étant l'effort rassemblé. Puis que tu proposes ensuite à ton cheval des étirements que tu ne considéres plus comme du travail en tout cas que tu dissocies du contenu de ta séance, ai-je bien compris ton propos ?
Si c'est cela, je crois que du point de vue du cheval, la séance finit probablement au moment où tu mets pied à terre ! Dans la mesure où il est sollicité pour produire un déplacement dont tu modeles le cadre (rassemblé ou étiré) par tes aides, il me semblerait logique qu'il percoive un tout dont la difficulté est nuancée et s'arrête à cette perception globale de la séance.

Et si je suis mon raisonnement, il me semble aussi qu'en déroulant l'exercice rassemblé, en le récompensant vocalement, en enchainant sans pause sur l'étirement (qui devient la récompense de l'exercice qui a précédé puisque le "relâchement" musculaire "soulage" ta monture) puis en arrêtant et récompensant en mettant pied à terre (+ un friandise si tu en fais usage), cela correspondrait à une séquence d'apprentissage bien construite ou l'étirement participe à la récompense de l'effort rassemblé qui précède.

Ce qui est important c'est de manifester ta validation ou invalidation à chaque étape pour que le cheval mémorise bien ce qui est attendu dans la séquence compléte avant la récompense finale (fin de la séance).
Si le cheval produit un effort rassemblé qui te convient sans que tu ne lui communiques ton contentement et que tu enchaines par les étirements qui seront suivi d'une récompense, alors il associera juste étirement/récompense, la fin (=récompense) de la séance (= sollicitations) concluant cela.

Il est donc important :
soit de tout enchainer (attention à ne pas être trop long ce qui aurait un effet inverse) en exprimant ta saticfaction à chaque étape et avec une conclusion finale gratifiante pour aider à la mémorisation de l'enchainement et nourrir la motivation pour les séances à venir.
Soit de bien séparer chaque étape (rassemblée /étirée) en les gratifiant chacune à hauteur de ta satisfaction. Le cheval de toute façon appréciera de pouvoir se déplacer plus libre en fin de séance, un peu comme un "décrassage" après match !

Pour ma part, si j'ai demandé un "gros" effort et que le cheval s'est montré particulièrement bon, j'aime rendre immédiatement la totalité des rênes, caresser et gratifier généreusement, puis je laisse quelques foulées rênes libres et reprend ensuite un trot avec une attitude détendue, basse, pour que la musculature se relâche, s'étire (j'essaye de veiller à ce que le cheval ne se répande pas sur ses épuales mais bien qu'il s'étire dans son ensemble, ce qui d'ailleurs souvent provoque des expirations profondes... ). Si l'effort rassemblé demandé fait partie des savoirs du cheval alors j'enchaine directement par l'étirement au trot que j'accompagne de félicitations généreuses (vocales + carresses) au même instant où je le commence.
Et si le cheval me livre quelque chose de nouveau avec générosité, je procède comme Juliette, je rends les rênes, saute à terre, et me jette à son cou pour le remercier ! Pour l'anecdote, une de mes juments ne parvenait pas à prendre le galop (sans rompre copieusement cadence et attitude) sur le cercle à main gauche. Le jour où nous avons réussi, elle m'a offert un si beau départ, je me suis exclamée en la félicitant et après 3 ou 4 foulées, j'ai tout arrêté, pied à terre, grosses caresses, retour au box... Cette jument est très expressive, elle roucoule des naseaux ! Ce qu'elle fit lorsque je suis descendue et que je l'ai largement récompensé.
la séance suivante, elle s'est montré particulièrement appliquée et attentive dans la préparation de l'exercice du départ au galop à gauche. Et dès ma première demande, elle a reproduit un très beau départ...elle a fait 4 foulées, s'est stoppé net, elle a tourné sa tête vers moi en roucoulant des naseaux ! "bon ben tu descends et tu me donnes une friandise maintenant ?" ça m'a beaucuop fait rire. Et ensuite j'ai du lui expliquer que ça ne se passerait pas ainsi à chaque fois. Comme quoi, si on est clair dans la séquence et qu'on se montre reconnaissant, l'apprentissage fonctionne à plein régime !

Daniel Reyssat
Déconnecté
Inscrit: 23/04/2011

OK, on est donc bien d'accord.

C'était ma conclusion du premier message :

Ma conclusion a été : autant arrêter sur le rassembler, que je veux féliciter, puisque lorsque je marche au pas renes longues la descente d'encolure se fait d'elle-même.

En fait, j'ai par là la décontraction-étirement que je cherche moi pour la fin de séance, et qu'elle fait d'elle-même naturellement, et elle a la récompense qu'elle cherche juste après le bon mouvement au rassembler. Tout le monde est content : on a bien l'étirement et la récompense au bon moment, plus de dilemne !

Et je suis aussi adepte du descendre et récompenser généreusement par une joie intérieure communicative et grand renfort de caresses, mais ça m'arrive plus sur les chevaux au débourrage.

OLRY Juliette
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

l'arrêt de la demande est toujours la première et la plus grande des récompenses , si on en a la possibilité il vaut mieux fractionner le travail en deux séances de 30mns plutôt qu'en une de 1h .
Ainsi on garde la fraicheur .

Delilah
Déconnecté
Inscrit: 17/12/2013

Comme vous, je considère que la meilleure des récompense aux yeux du cheval est très certainement la fin de l'effort. 

Lorsque la jument me donne ce que j'attendais, ce que je voulais qu'elle comprenne, je l'arrête, la garde quelques secondes dans cette attitude puis lache tout et descend. Je desserre la sangle, defait la muserolle , donne une "friandise" et je peux voir sur le chemin entre la carrière et les écuries que la descente d'encolure et la décontraction, s'opèrent seules. 

JP
Déconnecté
Inscrit: 21/05/2013

 La premiere recompense du cheval c'est de lui donner l'opportunite de montrer qu'il a compris et qu'il aime l'exercice, pas juste la FIN de l'exercice.

Je prends pour principe que chaque aprentissage doit ce passer de la facon suivante: "do it, get it, like it" ("le fait, le comprend, l'aime") et que la conclusion foit toujours etre que le cheval fait l'exercice de lui meme et en relaxation (du moins en un plus grand niveau de relaxation qu'il ne l'a commence). C'est le principe de la descente progressive des aides.  Par example si le cheval apprend a longer dans le pli interieur marque, il le fera d'abord avec des demi arrets sur la longe au filet, puis avec moins de demi arrets, puis avec des petites vibrations, puis une simple insinuation. Eventuellement il le fera sur un licol Le succes au trot ne guarantit pas le succes au galop, donc on recommence. Quand c'est fait, le cheval prend cette position de lui meme a moins qu'on lui dise differemment, ce qui demontre que ca lui plait (la  recompense venant du fait que cette flexion cree un equilibre vertical et que le cheval apprecie ca car ca diminue l'angoisse du manque d'equilibre.).    

Si on reprend l'exercice au passage (a pied), il faut des tas de stages intermediaires et trouver un moyen de relaxer le cheval a chacun d'entre eux, bien que l'exercice ne soit pas fini.

Flexion a gauche a l'arret avec le cavalier devant (rene gauche dans la main gauche passee par dessus l'encolure, rene droite dans la main droite. Puis avancer droit dans cette position avec un peu de tapotement sur l'epaule droite. Tout cela au pas.

Continuer la marche en avant dans cette position sur des courbes a droite et a gauche, le cheval restant droit d'epaules et de hanches et l'encolure se pliant eventuellement a 90 degre ou plus sans problemes. Si le cheval fait ca sur un contact tres leger (comprend ca) et relaxe la machoire - le tapotement creera ca - (donc aime ca), la recompence est incluse. 

Le stage suivant consiste a obtenir la meme chose avec le dresseur place du cote interieur au pli, ce qui beaucpup plus complique car le levier sur le cheval est pratiquement inexistant. Il fsaut donc trouver un moyen intermediaire: dressuer a gauche, rene gauche passee sur l'encolure pour la plier et tenue sous l'encolure par la main gauche, main droite tenant la rene droite et la tirant vers l'avant pour maintenitr le mouvement. Si le cheval reste droit et n'echappe pas au pli en changeant sa position, il accepte l'exercise, donc le fait et le comprend. La legerete revient a aimer l'exercice.

Quand le cheval garde le pli avec simplement la main vibrant la rene interieure sans tenir l'autre (et fait ca des 2 cotes, ce qui est moins evident car beaucoup de chevaux donneront ca a gauche facilement - en fait par evasion - mais pas a droite.) on peut demander un pas de passage du membre interieur au pli sur la ligne droite pres du mur et on recommence tout avec le passage en ligne droite puis en cercle, d'abord sur la rene de bride (ca aide a maintenir la flexion de la nuque) puis sur le filet, qui requiert une plus grande participation du cheval. 

Eventuellement, l'exercise est fini si le cheval peut faire des cercles au passage dans le pli, droit de hanches et d'epaules, sur une seule rene dans une cadence reguliere. Si le cheval ne passage pas, on peut faire le meme au petit trot.

La vraie recompense du cheval c'est qu'il a compris et se "plait dans son air" (c'est a dire qu'il veut bien le faire sans y etre contraint/guide comme au debut de l'exercice). C'est ce que la phrase de l'Hotte veut dire, rien d'abstrait ou d'impossible. Mon cheval Zorro adore se donner en spectacle et fait ce qu'on lui a appris en liberte, Ca ne veur pas dire que son dressage a toujours ete un bouquet de roses, mais une fois qu'il a compris et se relaxe dans l'exercice, il aime ca et veut le refaire.

Apres ca, il recoivent toutes les recompenses usuelles: arret du travail, force compliments de tout le monde present, liberte dans le manege pour se rouler si c'est pratique, et grain dans l'aire de pansage tous les jours pour gommer toute mauvaise impression.

En fait, j'entraine mes eleves qui me regardent tous les jours a complimenter le cheval quand je le monte sur chaque meilleure foulee (si je n'ai pas le temps materiel de le faire moi meme ou je ne sens pas le progres momentane). Ca identifie ce que je cherche a obtenir et le rassure sur la justesse de son effort, donc la recompense est inclue, car les chevaux aiment etre apprecies et acceptes plus que tout (animaux sociaux) . 

La vraie recompense c'est la legerete eventuelle du cheval "qui se manie comme de lui meme", mais il faut prendre toutes les mesures necessaires et les progres intermediares pour y arriver avec succes, en approchant le probleme a petit pas (le cheval ne comprend bien qu'un concepte a la fois). Ca permet aussi de savoir a quoi il dira non specifiquemment et de resoudre ca sans confusion avec le reste.

JP

JP  Giacomini
Lexington Kentucky USA
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