Skip to main content

Lacher le mors.

23 réponses [Dernière contribution]
...
Déconnecté
Inscrit: 29/01/2011
...
Déconnecté
Inscrit: 29/01/2011

Quand on entend cette expression on pourrait penser que «  lacher le mors «  est une faute majeure. Mais en fait «  lacher le mors » n’ a rien a voir avec
 ne pas prendre le mors du tout.
Je vois dans le cheval qui «  lache son mors »  le signe que le cheval accepte totalement le mors .
Le cheval permet à l’impulsion de ses posterieurs de se propager  le long  de son dos et de son encolure jusqu’ a une bouche fermée mais vivante,
 Il a completement confiance dans son mors, et ainsi au même moment le cheval lache son mors doucement et presque imperceptiblement.
Le cavalier sent alors le contact devenir encore plus agréable et plus leger et les aides de retenue et de propulsion sont alors ressenties de maniere optimale par le cheval . Celui-ci ne presente alors aucune resistance dans son corps tout entier.
Le cheval accepte alors le mors comme partie de son corps pour ainsi dire.
En consequence le moment ou le cheval va «  lacher le mors » est en fait le niveau de contact optimum que le cavalier peut avoir avec la bouche de son cheval.

Apres quelques ennuis de copiage, Je vous fais part de ce petit passage , issu de mes lectures .....

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Pierre,

J'adhère totalement.

Je dois signaler que ce sujet a déjà été abordé ici et qu'on y a parlé de "détente de rênes offerte par le cheval" mais je ne retrouve pas. Notre webmaster préférée pourra peut-être faire quelque chose.

Cette "détente de rênes offerte" me semble être un signal fort de la part du cheval. Je l'ai à chaque fois vécue comme un moment de grâce et la distingue de la simple flexion de mâchoire.

Quand vous dites: "Le cheval accepte alors le mors comme partie de son corps pour ainsi dire", je pense a cet écuyer de l'époque classique que je cite de mémoire, en parlant du mors: "Comme s'il avait pris naturellement naissance dans la bouche".

Bien sûr, on ne parle pas du cheval qui fuit la main en s'encapuchonnant, signant ainsi sa désaprobation, alors que la "détente de rênes offerte" témoigne au contraire de son bien-être. Peut-on la considérer comme le mirroir de la descente de main?

Je ne vois qu'un contrat de permanence du contact en toile de fond indispensable à ces heureuses et courtes détentes de rênes.

Christopher

nelly valère
Déconnecté
Inscrit: 10/09/2011


 C'est Grisone qui dit "...la maschant toujours qu'il semble qu'elle y soit miraculeusement née" XVIème siècle...
 Mais pourquoi courtes, Christopher? avez-vous essayé d'entretenir ce contact ? 
  

...
Déconnecté
Inscrit: 29/01/2011

j ai edité mes commentaires..pour laisser un peu d espace aux reactions :)

nelly valère
Déconnecté
Inscrit: 10/09/2011

Pierre et Christopher, je cherche depuis un certain temps des cavaliers qui pourraient confronter leur expérience à l'hypothèse qui fait la base de mon travail de recherche. Il me semble que vous pourriez m'aider au vu de ce que vous écrivez sur ce forum. Vous serait-il possible de me dire si, après lecture de cette hypothèse dont j'ai fait un copier-coller ( sujet Oliveira du forum propos de cavaliers) ci-après, vous estimez que nous parlons de la même chose, et si l'explication que je donne 1) vous paraît assez claire pour la confronter telle quelle à votre expérience de cavalier, 2) vous paraît pertinente et valable à vérifier. 
(Je crois que la question de la cession de la mâchoire est souvent parasitée par la notion"cession de mâchoire" qui reste dans beaucoup de tête un exercice d'assouplissement coupé de la réalité de l'équitation "en action", pourrait-on dire, ce qui fait qu'on occulte le phénomène naturel qui, lui, survient spontanément, (c'est ce que vous décrivez tous les deux, je crois) mais peut être aussi bien provoqué au moment voulu comme l'indique Decarpentry lui-même, et La Guérinière tout autant quand il parle de la main légère sans l'analyse bauchériste de Decarpentry.)
Merci beaucoup de votre aide

Mon analyse, celle qui a été ressentie par Hilary Clayton comme "absolutely" pertinente, (mais qui reste à tester scientifiquement, et c'est mon job) est que les forces de l'arrière-main que le cavalier "récupère" dans sa main (cheval sur la main, on the bit, en Anlehnung)" tombe" dans la main ("la poire tombe" de Decarpentry)par une cession de (la) mâchoire.  Ceci libère les forces  qui, au lieu de rester en possession du cheval, avaient été déviées et récupérées par la main du cavalier. Alors les forces de l'arrière-main libérées de la main du cavalier par la cession sont redonnées en pleine possession au cheval au niveau de sa nuque, dernière (ou première) articulation du rachis...."Et le cheval va, comme de lui-même". "la main légère est celle qui ne sent point l'appui du mors sur les barres" , "alors le cheval se retrouve tout à fait libre, sans bride". Baucher et La Guérinière main dans la main.
Certains objecteront qu'il suffirait peut-être de cesser de tirer ou même de soutenir la bouche, sans demander de cession de mâchoire. C'est peut-être possible, mais ce serait très certainement grâce à des contractions de l'encolure à laquelle on impose une attitude relevée. Parions que les muscles mis en oeuvre dans cette "attitude" obligée ne sont pas exactement ceux qui travaillent quand une cession de mâchoire a eu lieu. Mais ça aussi , c'est mon job, avant de l'affirmer.
Félix Brasseur s'exprime ainsi:" l'articulation temporo-mandibulaire est le première articulation en relation avec la colonne vertébrale".  Champion du Monde d'attelage à 4, la cession de mâchoire est son outil dans les virages serrés. "Je les mets dans le vide" ose-t-il dire. Mais, ne nous inquiétons pas, MrFranqueville parle de la descente de main dans ces termes dans l'échelle de progression:"descente de main où le contact est rompu" Rigolot, non?
.

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

une bouche fermée mais vivante,
sont les quelques termes qui me gênent dans la réflexion de Pierre.Et ce , pour deux raisons:
=en faisant un peu d'anthropomorphisme, et en étudiant ce qui se passe chez nous, une bouche fermée(et là je parle de l'ensemble des deux mâchoires)n'est pas parfaitement décontractée. La décontraction provoque un abaissement de la mâchoire inférieure et les dents ne sont plus au contactet la bouche est légèrement ouverte. Partant de cet axiome, pour moi une bouche fermée n'est pas décontractée ni vivante.
=chez certains, énoncer cela serait l'excuse et le feu vert vers les muserolles serrées comme on le voit trop souvent actuellement.

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

VOCHE Jacques
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Oui ce serait remettre en cause la mise en main telel que DECARPENTRY l'a définit : ramener + cession de machoire.

Je comprends ce que Pierre explique comme le fait du cheval qui a cessé de présenter des resistances dans sa bouche cad plus de résistances de poid et de force ( c'est bien d'ailleurs le minimum que l'on doit chercher et atteindre ); mais cela ne suffit pas à en faire la mise en main à la française : le cheval doit déglutir son mors au moins quant le cavalier le lui demande.

Accepter uniquement ce que décrit Pierre c'est en réalité ni plus ni moins que remettre en cause la mise en main à la française définit par DECARPENTRY.

tenduba
Déconnecté
Inscrit: 29/09/2011

Merci à Pierre et Christopher, leurs reflexions on amené a ma conscience une sensation déjà perçu...mais très fugace.

Là je pense que l'on est dans la légéreté "supérieure".

Pour Yves, bouche fermé ne correspond pas a machoire fermé, le cheval en liberté n'a pas la bouche (lèvres) ouverte.
Mais précision très importante pour les muserolleurs!

VOCHE Jacques
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Oui évidemment car le cheval en liberté n'a pas de mors dans la bouche.

" Tenduba" ( ? ) qu'elle est votre pratique équestre ?

VOCHE Jacques
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Nelly, il serai bon de recadrer le débat sur la mise en main car je la sensation ( et maintenant l'expèrience ) que cela va dériver avec la dernière intervention.