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Du Rollkür...

134 réponses [Dernière contribution]
france
Déconnecté
Inscrit: 06/03/2007

@ Olivier

en chapeau de l'article :

le Docteur Gerd Heuschmann : ce vétérinaire allemand a été parmi ceux qui, les premiers, ont tiré la sonnette d'alarme devant les dangers que peuvent présenter certaines méthodes d'entraînement telles que l'hyperflexion, plus communément appelée Rollkur.

en même temps GH dit que ça se fait depuis lontemps ; interprétation peut-être trop rapide de ma part : pour atteindre les airs relevés la méthode est correcte puisqu'ancienne

Olivier-A
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2013

Interprétation trop rapide ? Il me semble, oui.
Constater l'ancienneté de la pratique ne conduit pas nécessairement à l'approuver.

france
Déconnecté
Inscrit: 06/03/2007

peut-être en effet...Philippe Boiret pourrait remettre la citation dans son contexte

il a été question de GH sur ce forum, ça date de plus de 3 ans (merci google)

Philippe BOIRET
Déconnecté
Inscrit: 18/12/2010

Désolé, c'est moi qui ai été trop succinct.

Si je me souviens bien, GH disait que des méthodes du type hyperflexion étaient connues et utilisées par les cavaliers qui voulaient "épater la galerie" depuis longtemps. Il expliquait les bio-mécanismes qui conduisent de l'hyperflexion à ces gestes disons "spectaculaires" des antérieurs. Mais n'étant pas vétérinaire, je n'ai pas tout retenu ... d'autant qu'il parlait allemand ou anglais, et que le vocabulaire technique ne m'est pas familier.

Avec mes excuses France.

Modérateur 1
Déconnecté
Inscrit: 15/02/2013

messages modérés

http://www.allege-ideal.com/charte_forum
« La contribution de chacun doit porter sur le thème du débat »

 

 

upwelling
Déconnecté
Inscrit: 23/11/2011

la Guerinière n'a pas écrit son chapitre sur les quatre mouvements de l'épaule pour rien

il l'a fait , en raison du fait que l'école de Duplessis-La vallée -Vendeuil , se portait en faux contre les chevaux dansants , qui était chose commune à l'époque , or pour avoir des chevaux dansants , il faut sur-pratiquer le geste de l'épaule vers le haut (épaule en haut) , et les hyperflexions de l'encolure ( certains cavaliers poussaient l'extravagance jusqu'à ce que la tete des chevaux touchent la jambe du cavalier disait Saunier) .

Et une fois que vous pratiquez ces deux choses à l'exces  , le cheval danse , mais il ne peut plus déployer correctement le bras vers l'avant . Vous avez alors brisé une partie des résistances du cheval , mais
1/ vous n'avez pas assoupli le dos ,
2/ ni obtenu que le cheval se ploie avec aisance dans le dos et les côtes  
3/ et vous perdez cette capacité que le dos vous porte comme une vague ;

Si la Guerinière insiste sur les quatre mouvements de l'épaule , c'est bien pour dire qu'aucun des quatre mouvements ne doit etre pratiqué au détriment des autres . La liberté des épaules ( la mobilité du cheval ) , on l'obtient par un travail raisonné sur chacun des quatre mouvements de l'épaule . 

l'ecole actuelle qui montre des chevaux dansants pour flatter le prétendu bon gout d'un public de profanes et de demi-connaisseurs , elle n'a aucun interet pour le cavalier raisonnable et raisonné . la controverse du 17e siecle elle est , et elle reste , d'une totale actualité . 


 

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Bonsoir,

Lecteur depuis des années de ce forum, j'observe que le sujet n'est pas nouveau ici, et je vois comme rassurant qu'il soit remis sur le dessus de la pile de temps à autres.

Je vais donc livrer ce que je comprends de cette chose, en temps qu'amateur:

1) Hyperflexion considérée en dynamique et "prise dans la séquence":

Le cheval à bien le droit de "se visiter" dans tout l'éventail des attitudes du devant de la cave au grenier. Il ne s'en prive pas en liberté. Toutefois et à cet égard, nous comprenons que "le jet de gourme" en liberté, trot passagé, chanfrein à l'horizontale et couard à la verticale n'est pas admissible sous la selle de nos jours et sous le regard des vétérinaires. A l'inverse, nous admettons  que "la visite de la cave" n'embarrasse pas plus le cheval libre que sous la selle (encolure rouée au maximum) et qu'elle ne porte pas préjudice dans la mesure où il ne s'agit là que d'ébats naturels et conservateurs. Le cavalier aurait sans doute tort de se priver de cette ressource en pointillés pour relaxer sa monture.

2) Hyperflexion érigée en système linéaire, sans variabilité, excessivement longue dans la durée:

Le cheval subit une dénaturation fonctionnelle des muscles brachio-céphaliques et de leurs protagonistes. Ces muscles deviennent des bretelles raides (à élasticité réduite).  Le but inavouable étant, sur le rectangle de présentation, de raccourcir les rênes de trente centimètres et d'exiger ex abrupto une nuque beaucoup plus haute. Aussi, du fait même du manque d'élasticité fourbement entretenu de ces bretelles, les segments supérieurs des antérieurs se trouvent artificiellement et douloureusement tirés vers le haut. Effet "ficelles de marionette". Nous sommes  dans les sabots qui en jettent.

Je crois, en toute innocence, que le débat porte entre le 1 et le 2.

***

Veuillez pardonner ce résumé que certains regarderont comme simplifié à l'excès. Nous sommes là pour en discuter entre gens de bonne compagnie. Et, de plus, il ne faut pas oublier tous ceux qui nous lisent silencieusement.

Christopher

france
Déconnecté
Inscrit: 06/03/2007

pas de souci, Philippe, c'était juste curiosité de ma part

vous parlez des gestes spectaculaires recherchés, upwelling dit qu'ils flattent "le prétendu bon gout d'un public de profanes et de demi-connaisseurs"

je ne sais trop ce qu'il faut en penser ; si on parle de chevaux dansants, ces gestes spectaculaires sont-ils vraiment nécessaires ? ils me semblent plus proches de la gymnastique sportive que de la danse : en augmentant la performance du geste on lui enlève un peu de grâce

VOCHE Jacques
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

un article oublié : http://www.allege-ideal.com/node/6907

Parmi les raisons qui justifie le rejet de l'encapuchonnement, on peut aussi invoquer :
- la perturbation de l'appareil vestibulaire (Le système vestibulaire est le système sensoriel principal de la perception du mouvement et de l'orientation par rapport à la verticale. Il est donc à la base du sens de l'équilibre; Il correspond à l'oreille interne chez l'homme) que crée cette attitude,
- la perturbation de la vision que crée cette attitude,
- le fait que le cheval ne peut plus se servir de son encolure comme la nature (la biologie) l'a construit (oscillation de la tete-encolure calqué sur le poser des membres).

Pour ceux que cela interesse vous trouverez toutes ces explications dans notamment "La vérité sur l'équilibre" et " Dictionnaire d'équitation" d'OLLIVIER

Diogo de Bragance admet l'encapuchonnement uniquement dans certains cas bien particulier ("certains inidvidus à encolure renversée, à postérieurs faibles, à dos longs, à rein débile") : de là à généraliser ce qui constitue pour cet ecuyer une exception...

Delphine Drory
Déconnecté
Inscrit: 24/10/2011

 

Merci CC de votre résumé extrême. Dans ce cas je ne suis pas contre l'hyperflexion nr 1 pour une dizaine de secondes, mais... à l'arrêt. En longitudinal, en latéral. Que se soit pour échauffer, relaxer, assouplir, restaurer le calme, reprendre de contrôle même. Mais à l'arrêt. 

En mouvement, le cheval engage immédiatement toute une série de compensations pour se mouvoir dans cette attitude, compensations que je ne souhaite pas qu'il apprenne. 

(Considérations éthiques mises à part...)