Merci beaucoup Catherine pour ces éclairages, basés sur l'expérience,  du sujet proposé par Bruno !

en tous cas , sur un cheval dont on arrive à percevoir que l'on est soi même à l'origine de son anxiété , il faut savoir sentir qu'il faut reprendre la gymnastique par la flexion mais sans le poids , et la il s'agit d'un sentiment construit par la connaissance et par l'experience pratique  ..

 Quelques instants pour donner suite au propos;

De ma vie, je n'ai jamais vu de juments suitées agressives avec les autres juments et encore moins avec les poulains des autres.
En effet, le cheval est un animal grégaire i.e. pour qui l'assimilation à un groupe est vital. "L'agressivité" reprendrait ses droits à l'époque du sevrage.

Si l'on comprend cela, on trouvera anormal qu'un poulain isolé soit personnellement inquiet et alarme le groupe de son isolement.
Que ce signe (mouvement de machoire, machouillement) soit envoyé aux autres juments comme signe de non-agressivité semble discutable : la petite bête effraie difficilement la grosse ! Un petit dans une même espèce est immédiatement reconnu sans avoir à se signaler comme non-agressif au sein du troupeau. Je n'ai jamais rencontré de poulains agressifs, pouvant attaquer une autre jument. réciproquement, Je n'ai jamais (sauf cause accidentèle) vu ou entendu parler de poulains attaqués ou blessés par les autres juments .... (Il existe des cas rares de jument attaquant leur poulain ..)
Le soir, lorsque l'on rentrait les poulains, certains refusaient de se faire approcher et attraper par l'homme, il fallait prendre des risques qui, dans d'autres circonstances, nous auraient peut être valu un coup de pied de la part des mères....

Les signaux envoyés par le poulain ne sont pas des messages de non-agression, mais le signalement de son isolement, signe de détresse. Suite à quoi, un hénissement lui permettra vite de retrouver sa mère. C'est un signal sur son état personnel. Un autre poulain (plus stable), se sentant isolé, cherche du regard puis lance un hénissement d'identification auquel la mère répond et lae tandem est reformée.

Il me semble qu'un poulain qui se signale par machouillements soit pris d'une certaine peur, crainte, panique. Cette fragilité n'est pas commune à tous les poulains. Plus longtemps persiste ce signal plus le poulain est fragile (psychiquement). Il resterait maintenant à évaluer la rémanence de ce comportement chez les chevaux phobiques. Pour ma part, la relation est établie. 

Cela admis, il reste à en chercher les causes premières, puis les circonstances déclenchantes et enfin, fort de cette connaissance, les moyens pour canaliser le poulain pour éviter les causes de panique.
Je pense alors que les moyens d'actions seront très différents selon les cas. Une phobie ontogénétique sera bien différence que celle dûe à un traumatisme (poulain bousculé ayant chuté, ...) ou une circonstance occasionnelle (passage d'une automobile, d'un avion, ...). Je connais des chevaux qui ont peur (ou deviennent agressif) au bruit du balai devant la porte de leur box ..... (Le chien attaché et pris de panique finit par mordre)

Avant tout remède, abordons les causes réelles car elles sont multiples et engendrent des remèdes spécifiques. 

 Chère Catherine (Bonsoir)

Je vois que vous avez bien abordé le sujet
par contre je ne suis pas tout a fait pres à dire que tous les poulains pratiquent le snaping.

Le reflex du poulain isolé dans un lot est d'abord d'appeler pour retrouver sa mère.
L'afolement ou le snaping sont des indice de faiblesse détectable dès le premier âge.
Generalement, cette fablaisse s'accompagne egalement de signes de souffrances physiques : déviation des membres, manque d'os, de poids ou de croissance, ....

Sans tomber dans la comparaison avec les humains, il me semble certain que le cheval puisse aussi être victime d'aptomanie (pour employer un grand mot) a cause du stress d'élevage qui peut se communiquer au poulain durant sa croissance ante natale.

Cordialement

Bonjour Bruno ,

petite aparté peut-être hors sujet je ne sais , si c''est le cas veuillez m'en excuser.
Palladio la première fois qu'il a été soigné par le vétérianire ostéopathe qui le suit depuis quelques années maintenant ( je précise qu'il travaille en énergétique et ne manipule pas ) a eut une attitude qui nous a frappés . D'abord il ne s'est pas du tout occupé de la présence et de la main de l'ostéo posée sur ses reins puis il a eut un regard genre perdu dans ses pensées et puis il a fait du snapping au moment où les tensions se lâchaient dans son dos . Donc au moment d'un mieux être .

C'était interessant à observer mais je ne sais qu'en déduire .

 Chère juliette,
Merci beaucoup pour votre intervention, je ne puis interpréter la réaction de Palladio, vous vous en doutez bien 8
Par contre ce comportement n'est pas anodin. Je garde en mémoire cet exemple qu'un jour on pourra comprendre.
Merci et bonne journée.

 Les observations dépendent du référentiel : si on élève en boxe par exemple en isolant les chevaux dans ce lieu réputé pour les privations sensorielles, il est certain qu'on risque de ne pas observer la même chose que dans un groupe stable laissé à leurs aises dans des grandes pâtures, ou encore dans des patures restreintes avec un environnement stressant (non stable, ou les chevaux sont changés sans arrêt...).

On ne change pas les "programmes" et les outils d'expression des chevaux mais leurs environnements, donc il faudrait plutôt partir de là : décrire l'environnement et l'incidence que cela a sur le comportement du cheval.

 a trop vouloir ensauvager de force les chevaux de 2015 , en oubliant qu'ils sont le produit de 2000 ans au moins de zootechnie , que leurs angles articulaires ont évolué , que la longueur de certains os n'ont rien à voir avec celle de leurs ancetres sauvages , que les notions d'équilibre et donc de réactivité ont beaucoup été influencées par l'homme et par la selection , en oubliant qu'ils ont été selectionnés d'abord pour leur capacité à la portance , à savoir pour leur mobilité sous la charge .

vous risquez de bien mal les aimer pour ce qu'ils sont ... 

et vous les ferez rentrer aux forceps dans un cadre fantasmé de cheval au naturel , qu'ils ne sont plus depuis de lointaines générations ... 

un cheval de selle de 2015 a un écartement d'épaules et de hanches qui fait que même très jeune , son dos est déja sur-sensible , parce que selectionné pour etre porteur et mobile en même temps , deux choses paradoxales que la nature n'avait pas résolu toute seule ... et vous ne reviendrez pas en arriere sur 2000 ans de zootechnie ... 

On n'a toujours pas réussi à les faire naitre avec une selle. Dans 2000 ans peut être...

ni avec une clavicule .. vous voyez , meme animé des meilleures intentions , la culture de l'homme de cheval est inégalement partagée ...