À la française
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France, ce n'est pas moi qui ai eu l'idée de remettre sur le tapis le vieux débat culture/lecture versus pratique au prétexte que certains échanges me déplaisaient.
D'autant plus qu'il me semble stérile puisqu'il ne se trouve personne pour dire qu'il est préférable de se cultiver plutôt que de pratiquer.
Encore une fois, je ne veux convaincre personne. Si certains pensent que s'intéresser aux écrits des principaux écuyers qui ont façonné l'équitation est du temps perdu ou une espèce de pédantisme, ce n'est pas mon problème ! Ce que je sais, c'est que tous les cavaliers intéressants que j'ai croisé avaient une certaine culture équestre (pour ne pas dire une culture équestre certaine). Ce n'est probablement pas un hasard.
Par ailleurs, vous me demandez ce qui me fait penser que vous idéalisez le passé...
C'est simple, d'une part, naturellement, il est humain d'idéaliser le passé, d'autre part, des cavaliers qui ont commencé dans les années 70/80 m'ont raconté des expériences plutôt désastreuses.
Le "c'était mieux, avant" est récurrent, particulièrement en équitation, d'ailleurs. Tenez, j'avais fait quelques recherches et un petit article sur le sujet, si vous avez un peu de temps à perdre.
Je ne sais pas qu'elles sont les raisons de la situation actuelle (et pour être honnête, plus le temps passe et moins je m'en préoccupe). Vous avez une solution à proposer qui soit applicable immédiatement ? En attendant que la motivation (et un minimum de culture) réapparaisse chez la grande majorité des enseignants, que doivent faire les cavaliers un peu curieux ?
Steinbrecht, je laisse Christopher y revenir s'il le souhaite.
ce n'est pas moi qui ai eu l'idée de remettre sur le tapis le vieux débat culture/lecture
Si certains pensent que s'intéresser aux écrits des principaux écuyers qui ont façonné l'équitation est du temps perdu ou une espèce de pédantisme
On doit s'adresser un peu à moi car j'ai parlé de pédanterie, mais c'est pas ça Olivier. Ce dont un cavalier normal tel que moi a besoin, ce que j'apprécie et recherche et attends de celui qui me parle c'est la simplicité et la modestie. On peut parler dressage sans ennuyer le monde avec des noms, des citations et des références. Combien de fois j'ai demandé sur ce forum que l'on parle des expériences personnelles ? du vécu ? au lieu de quoi, quel que soit le sujet on a le droit à la parole d'évangile de Steinbrecht ou d'un autre, mieux, on ne les cite même plus, on donne juste le numéro de la page ou la verité absolue a été prononcée. Waouh !!! génial !!!
Je pense avoir lu, et non pas appris par coeur, la plupart des ouvrages des grands cavaliers, mais c'est pas pour autant que chaque fois que mon cheval bouge une oreille je vais me dire : qu'est-ce que je dois faire ? vite mon La Guérinière, vite mon Steinbrecht. La personne qui m'a mis à cheval, et qui m'a donné les bases pour que je puisse ensuite essayer de continuer à évoluer seul ne m'a jamais ennuyé, comme peut ennuyer la lecture de ce forum. Cette personne se tenait à me côtés dans le manège et m'expliquait les choses clairement et surtout S I M P L E M E N T.
Upwelling, pour ne citer que lui, a-t-il jamais parlé de sa propre expérience et de ce qu'il faisait LUI à cheval ? Non jamais. C'est facile de tourner en boucle avec : la flexion ceci la hanche cela parce que LG a dit que ... etc tout le monde peut le faire mais un forum c'est le partage des expériences et non des passages littéraires appris par coeur.
p 134 , il est question de la position dans l'incurvation, je souffle la parole à Christopher pour le questionner
une chose me gêne dans cette description, j'y retrouve cette hanche interieure avancée qui nous parle bien ;-), par contre il est question de l'etrier intèrieur plus bas que l'autre , dû à l'abaissement de la hanche int du cheval.
Or, je ressens plutôt l'inverse, provoqué par l'orientation vers l'exterieur des apophyses vertébrales comme l'explique JP Giacomini
Je le répète Christopher, donner la page comme seule information c'est mépriser le lecteur. C'est ça la culture ?
croisé avec Piotr, je suis assez d'accord avec toi tout doit avoir comme finalité le concret du terrain,
Mais il n'y a pas de différence entre dire : LG a dit que... et mon enseignant en stage m'a dit que...il n'y a pas de mal à se référer à quelque chose
Moi aussi j'aimerais que certains soient plus explicites , plus simples plus clairs
quand le cheval pousse avec son garrot votre assiette vers l'exterieur ( par exemple vers la droite ) , c'est qu'il n'a pas envie que vous mettiez du poids sur son posterieur interieur ( dans l'exemple le P. gauche)
Denis :
Mais il n'y a pas de différence entre dire : LG a dit que... et mon enseignant en stage m'a dit que...il n'y a pas de mal à se référer à quelque chose
Exactement... Et si on sait de quoi parle l'enseignant, c'est encore mieux pour tout le monde.
Piotr,
Pour ma part, je n'essaye pas d'apprendre par cœur mais je lis et relis avec attention pour comprendre, particulièrement quand je fais face à un problème ou que je me pose une question précise. Parce que, au bout du compte, comme le fait justement remarquer Denis, quand tu vas bosser avec un enseignant ou un entraineur, lui va se référer à tout ça. Il ne va pas inventer de nouveaux principes, il va puiser (intelligemment s'il est bon) dans tout ce que nous ont laissé les écuyers.
Pour moi, se cultiver, c'est se rendre capable de mieux comprendre la démarche et le choix des solutions plutôt que de répéter un geste mécaniquement parce qu'on me dit de le faire. Rien d'autre.
Effectivement, à cheval, je ne me demande jamais quellle page de quel bouquin il me faut retrouver pour résoudre mon problème, mais il est certain que j'expérimente plus ou moins consciemment les solutions que j'ai pu trouver dans ces bouquins où que m'ont enseignées des gens qui, eux-mêmes, les avaient trouvées dans ces bouquins. C'est ainsi que se construit l'expérience.
Sur les forums, les discussions qui me permettent d'éclaircir certaines notions développées par ces écuyers de référence m'aident concrètement. Car même en étant de bonne volonté et de bonne foi, une information mal comprise peut facilement avoir des conséquences désagréables à cheval. Celui qui a déjà suffisamment d'expérience sentira le danger à temps, un autre s'enfermera peut-être dans un spirale infernale.
Et encore une fois, comment veux-tu qu'un forum soit aussi passionnant qu'une séance d'équitation avec un enseignant compétent (si possible) ?
C'est bien beau de dire qu'on se prend la tête sur du vide mais encore faut-il contribuer autrement qu'en se contentant de tâcler les intervenants.
C'est bien beau de dire qu'on se prend la tête sur du vide mais encore faut-il contribuer autrement qu'en se contentant de tâcler les intervenants.
Cher Olivier, je poste sur le forum depuis 2007 (tu peux vérifier dans les anciens sujets). Au départ j'étais enthousiaste et désireux d'aprendre et de partager. J'ai dû poster des dizaines de photos et de vidéos de moi à cheval, poser plein de questions, apporter des observations personnelles sur mon travail, mes réussites et mes échecs. Les intervenants étaient dix fois plus nombreux, mais les gens ont fini par se décourager. Des comme upwelling, mystérieux et fumeux, des comme Christopher, plus dans la poésie que dans le concret, y en a toujours eu, sauf qu'aujourd'hui ceux qui participent activement se comptent sur les doigts d'une main. Remarque, quelques mois seulement après la création du forum en 2002 les gens se plaignaient déjà du ton du forum. Ca ne changera jamais, maintenant on le sait.
Répéter ici ce que d'autres ont écrit, quel intérêt. Autant lire l'original qui sera toujours plus digeste.
si tu n'aimes pas ça n'en dégoutes pas les autres me disait on à table
Upwelling, oui pas faux, c'est bien complexe donc, comme le montre cet article,
nttp://www.attelageinfos.be/Lesarticles/tabid/445/articleType/ArticleView/articleId/2735/LE-CHEVAL-AU-TRAVAIL-Partie-3-Incurvation-et-biomecanique.aspx
Comme quoi on ne s'exprime jamais assez clairement sur un forum à moins de faire très long ou de rédiger un brouillon avant
Je n'ai pas tout relu mais de mémoire il ne me semble pas qu'on ait dit votre méthode mauvaise. On a juste été quelques uns à penser qu'il y en a une autre et qu'elle convient mieux à certains
Quelle que soit la méthode ce qui importe est le résultat. Toutes les méthodes peuvent en donner des bons ou des piteux en fonction des capacités de chacun (je ne parle pas pour vous avec "piteux")
Je vous assure que ma description du passé n'est que du vécu. Pourquoi penser que c'est idéalisé ? Si vous voulez l'aspect moins idéal, je peux aussi :->
Parmi les aspects surprenants des CE actuels, il y a l'absence d'intérêt des cavaliers. La plupart du temps ils ne parlent pas entre eux de ce qu'ils vivent à cheval, encore moins avec l'enseignant ; ça ne pousse sûrement pas celui-ci à approfondir ses connaissances
Que dit la page 134 de Steinbrecht ?