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Vous écrivez : « Car je ne connais aucun moyen de « contrôler » un poulain sans l'aliéner. » Stop !
Catherine, cette phrase ne résonne pas bien dans ma tête. Elle me fait mal…
Le lien profond qui m’unit au cheval que je suis en train de débourrer est le premier moyen de contrôle exercé sur lui.
Ce lien a débuté en main, puis à la longe.
La maîtrise du cheval en début d’éducation passe également par la connaissance et l’accompagnement de tous ses mouvements.
A l’extrême jusqu’à suivre un écart, un saut de mouton… et se servir de ces imprévus pour remettre le cheval en confiance en étant avec lui.
Les attentions que le jeune cheval donne en retour sont bien réelles, surtout si son éducation est conçue pour qu’il la considère comme normale pour éviter les scénarios catastrophes.
Amicalement.
On contrôle un poulain que l'on monte exactement de la même manière qu'on le contrôle avant, dans la préparation à pied, dans l'apprentissage de la selle, et plus tard dans sa vie de monture.
Message édité par: Grégoire, à: 2009/12/06 18:29
Grégoire, il y a une vidéo et dix photos de Queimador, dont six monté sur le même lien: alors merci pour le lien sur la dernière, mais soyez fair-play, donnez-nous accés au reste !
Ceci dit, je partage entièrement votre réaction face à l'ambiance de travail dans certains centres de débourrage ou ignorance et impératifs économiques créent de véritables drames: des chevaux apeurés dont les réactions de stress mettent en danger les jeunes cavaliers, dans un manque de respect total pour les uns comme pour les autres.
Philippe, merci de me permettre de revenir sur le mot « aliéné »
Je l'ai écrit, ayant en tête les méthodes de débourrage des chuchoteurs, surtout quand elles passent dans les mains d'incompétents, par manque d' expérience.
Et je pensais à certain cheval conditionné à l' « arrêt d'urgence », (méthode de Corbigny, dont j'ai par ailleurs le plus grand respect ) car son cavalier avait peur de se faire embarquer...Plus moyen de toucher à la rêne droite sans avoir un cheval qui pile...
Ces méthodes vendues sous couvert de « sécurité » pour le cavalier induisent une image « dangereuse » du cheval qu 'il faut alors « contrôler ». Un état d'esprit incompatible avec la relation de confiance que nous sommes censés rechercher avec notre partenaire.
Comme vous le dites très bien, Grégoire, cela n'a rien a voir avec un débourrage tel que l'ont codifié les maîtres classiques: mise en confiance, recherche de la décontraction, en longe, puis en travail à pied, dans une logique d' apprentissage progressive au rythme du cheval.
Les débourrages commençaient alors dans la sixième ou septième année du cheval et duraient deux ans.
Finalement, c'est le mot « contrôle de l'autre» qui me gène.
Je préfère mettre les mots du « Renard » sur cette relation entre cheval et cavalier: « apprivoiser, c'est créer un lien...Si tu veux un ami, alors, apprivoise-moi »
Une relation d'amitié avec l'animal le plus doux, le plus patient et tellement plus apte à pardonner que les humains ( et je vous parle de ceux avec lesquels je vis: « anglo-arabe », race soi-disant caractérielle°)
Et si le jeune cheval fait un écart en carrière à cause d'un chien ou déboule sur quelques foulées de galop , en forêt, parce la vue d'un chevreuil lui offre le prétexte de se distraire, faire comme si ça n'était pas grave.
Rien à voir avec un poulain qui part en rodéo parce qu'il a mal ou qu'il a peur et que l' humain entretient dans sa défense en essayant de le soumettre par la coercition.
Cela relève alors pour ma part d'une faute professionnelle.
.
Effectivement, un cheval débourré par un apprentissage à pied, par du travail à la longe, par un enseignement progressif du cavalier , donc avec un débourrage classique, n'a aucune raison d'offrir à son cavalier des séances de rodéo et de panique non contrôlable.
Ce qui n'a rien à voir; comme le précise CP, avec l'écart ou le démarrage du cheval surpris par un évènement extérieur (tracteur, coup de fusil; comme je viens de le vivre...).
Et cela s'est vérifié durant tous les débourrages que j'ai effectués; et , à 62 ans, je viens d'en faire encore un; avec encore plus de précautions bien sûr!comme quoi ce n'est toujours pas à 35 ans que l'on "refile" le débourrage à des jeunes sans techniques, mais souples et non conscient du "danger".
Et je ne suis pas le seul . Mais il est sûr que ce sera mon dernier jeune cheval.......
j'adhère totalement a ce que dit yves, je ne suis pas professionnelle du tout; mais mon poulain ne m'a jamais collé de rodeo lors de son debourrage , j'allais en ballade, rênes longues, en montant ou descendant, pour qu'il se familiarise avec mon poids.. les ecarts de trouille , c'est arrivé bien plus tard..et celà reste très anecdotique, et puis c'est la vie normale..mais entre ecart de trouille, et rodeo pour fiche par terre.. il y a un monde.. et des raisons differentes, dans le second cas , le cheval fuit une douleur, ou une peur de son cavalier qui lui fait mal.et là ; on retombe sur ce que dit catherine, c'est de la fuite, pas de l'impulsion.. il n'y a plus de cadence.
ceci dit , Grégoire, je comprends bien ce que vous dite! je trouve ça ahurrissant, crétin, etc.. mais vous avez raison ,plus de trente ans que je suis a cheval , je l'ai toujours vu, et ça existe encore! l'on colle les debourrages au stagiaires, donc on confie le bébé cheval qui ne sait pas , et qui a peur, au bébé cavalier qui est dans le même état d'esprit! c'est inevitablement FOIREUX!!on passe allègrement sur le bon vieil adage "a jeune cavalier, vieux cheval", on compromet la carrière d'un jeune animal , qui risque fort de confondre fuite et impulsion toute sa vie.. et l'on compromet aussi la carrière du jeune professionnel; qui lui va se dire; oulà! c'est dangereux! faut que je controle!et on obtient des chevaux qui bourrent, et des mecs qui tirent!.. je caricature certes! (dieu merci!!)
qui plus est, ces "débourrages" sont rarement encadrés!même techniquement!alors là; il faudrait peut être rajouter un module au BE.. déjà!
d'autant plus que j'ai recemment pu observer quelqu'un qui faisait une specialisation "jeunes chevaux (theoriquement ,un cran au dessus après le BE).c'est tout bonnement a s'arracher les cheveux!!sorti des enrênements a gogo (j'ai même vu rênes allemandes et martingale fixe ensembles!!... pour sauter!!)et "bourre dedans"!! il n'y a rien! affligeant..c'est là qu'on se dit: oups! il y a un os!! . mais vous avez raison dans le sens ou il ne sert a rien de pointer un problème ponctuel , parce que c'est depuis le debourrage, pour les chevaux , comme les gens, qu'il serait utile de peaufiner le système.
amicalement,fs
Au fond, je me réjouis;
Nous avons vécu la période pendant laquelle, une nouvelle méthode infaillible de débourrage aller tout changer.
A la poubelle les vieux principes (on y a tout jeté : le bon et le mauvais).
Le cheval n'était plus un cheval, mais un animal (peu-être) raisonnable (?).
Lui chatouillant les pieds et les oreilles à la naissance, il deviendrait le "toucher de son maître" !
En lui expliquant ce que l'on attend de lui, il exécuterait son travail sans mors, sans selle, et .... sans cavalier.
Nous attendons maintenant le cheval dressé à la naissance et capable de dérouler sa Saint Georges sans cavalier !!!!!
Les chevaux sont passés d'un statut de "bête de somme" à celui d'animal de compagnie en (50 ans); trop rapide pour prendre du recul sur les avancées scientifiques et leurs propositions intellectualisées.
Doivent donc encore cohabiter, des brutes attardées d'un côté et des expérimentaux (apprentis sorciers?) de l'autre. Au milieu : le cheval.
Fillis (tiens, bonjour la brute !) Fillis James, dans son petit ouvrage : "Préparation du cheval de guerre" que j'ai rééditer (pub) sous le titre "Préparation du cheval de Dressage", propose une méthode douce, classique, éprouvée, pour débourrer un poulain. (dans un cadre militaire soit quelques centaines de poulains par an!)
Par effet de mode (?) Fillis (1834-1913) ne doit pas citer et l'on s'abreuve de littérature et de techniques yankies ça fait mieux.
A quand le retour aux gestes simples et quotidiens qui permettent de ne plus débourrer mais vivre avec ses chevaux pour qu'ils intègrent la présence et les gestes des hommes.
Le prix de cet effort, c'est vivre d'avantage dans les boxes et parfois les pieds dans le fumier.
Former des cavaliers c'est bien, mais est-ce suffisant ?
Le cheval et le cavalier auraient-ils perdu leur statut?
Ou l'homme moderne peut-il comprendre ce qu'est un cheval ?
Déjà sur ce site, nous avions débattu de la définition de l'équitation : Art ou technique ?
La conclusion était orientée sur l'art bien sûr.
Si donc, nous sommes en présence d'un art, il convient d'en développer la philosophie qui le construit. Ainsi on évitera les techniques érigées en système qui ne satisfont personne et surtout pas nos chevaux en particulier.
Ces systèmes transforment l'homme de cheval en pantin articulé de l'équitation.
Pardonnez-moi mes propos brutaux.
Cordialement
"Ou l'homme moderne peut-il comprendre ce qu'est un cheval ?" dixit BDLB.
Qu'elle est belle cette question..car elle pose, encore une fois, le problème de l'enseignement du cheval et de l'équitation(entendue comme techniques pour bien éduquer son cheval!)
Aujourd'hui, nous sommes à l'ère de la technique multimédia où seul compte le profit rapide (voir la situation politique!); l'être vivant est au second plan.
Il en est de même malheureusement dans le domaine équestre: on forme rapidement un cavalier qui ne connaît rien et qui obtient son diplôme sans en connaître beaucoup plus. Même au niveau de la simple connaissance du cheval, les connaissances sont quasi inexistantes.
Comment en sommes nous arrivés là? éternelle question maintes fois soulevée sur ce forum et d'autres....
Vouloir aller dans une direction différente de ce qu'offre la société, prendre le temps de découvrir, de comprendre, de sentir, d'éduquer demande un investissement, un effort de de travail, un approfondissement de ses connaissances qui n'est pas pris en compte aujourd'hui et donc que peu de professionnels se sentent capables d'assumer.
A quand le retour aux gestes simples et quotidiens qui permettent de ne plus débourrer mais vivre avec ses chevaux pour qu'ils intègrent la présence et les gestes des hommes.
Le prix de cet effort, c'est vivre d'avantage dans les boxes et parfois les pieds dans le fumier.
Former des cavaliers c'est bien, mais est-ce suffisant ?
si déjà on arriverait à atteindre ce but, quel progrès serait alors accompli!
Le cheval et le cavalier auraient-ils perdu leur statut? Malheureusement oui: le cheval est devenu un objet de consommation et le cavalier est un client..perte des valeurs.....
Heureusement, quelques personnes semblent se réveiller.....
Message édité par: KATZ, à: 2009/10/08 11:48
Bonjour,
L'homme moderne peut-il comprendre ce qu'est un cheval ? » Bruno
Le problème est éternel apparemment si l’on s’en réfère à cet écrivain chinois :
http://www.allege-ideal.com/index.php?option=com_joomlaboard&Itemid=37&f...
Nous voulons et préférons tailler le cheval à notre image.
Beaucoup par imitation répétitive disent soyez cheval…
Ce à quoi je réponds, je ne peux transformer ma nature, mais j’observe avant tout. Une qualité à développer si l’on veut atteindre le « niveau » de l’homme de cheval.
Ma petite solution : soyons des observateurs. Du cheval, oui.
Mais aussi de nos gestes, en quittant son cheval qui se souvient lui avoir passé le licol en arrivant près de lui ? Et pas que de ce geste…. La distraction est l’ennemi du cavalier.
Un autre problème à résoudre se pose enfin : la coexistence entre l’homme et le cavalier, et leur rencontre.
L’homme travaille pour rencontrer le cavalier qu’il souhaite devenir.
Mais l’homme (son naturel galopant, ses occupations modernes, etc.) gêne souvent le cavalier.
Amicalement.
dany.lahaye.free.fr/cariboost1/Images/Queimador2008/queimador4.jpg
voici votre photo Catherine, si vous y voyez une grande différence... moi je vois ici un faux-pli de la nuque en surplus.
Message édité par: Grégoire, à: 2009/12/06 18:25