Comment obtenir une jambe fixe ?
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En suspension, je n'ai pas ce souci car j'ai le poid dans le talon et ça fixe la cheville.
Mais au trot assis, ma jambe tombe naturellement de son poids, mais ça ne suffit pas à garder la cheville tranquille
Si vous prenez appui sur le gros orteil comme le montre l'image de Piotr, cela plaque naturellement votre cuisse et vos genoux contre la selle, sans aucune contraction musculaire de la jambe.
Si vous fixer la cheville avec le poids, il n'y a aucune contraction musculaire de la jambe.
Si vous serrez vos genoux par une contraction musculaire, vous rigidifiez effectivement votre jambe.
Sans étriers, vous ne pouvez baisser les talons qu'avec une contraction musculaire de la cheville, et votre jambe se rigidifie de nouveau.
Je pense que vous devriez essayer de mettre du poids dans les étriers (en prenant appui sur le gros orteil) tout en restant assise jusqu'à ce que vos chevilles soient fixes. Entre la position en suspension dans laquelle 100% du poids est sur les étriers, et la position assise dans laquelle les étriers ne portent que les jambes, il existe des positions intermédiaires. Si vous trouvez la position qui vous convient, ce sera un point de départ.
Mais évidemment vous ne pouvez le faire que si vous restez derrière vos jambes. Si vous alignez vos talons avec vos épaules et vos hanches (position "dressage"), c'est impossible. Le genou descend, ce qui vous donne l'impression d'avoir une bonne position, mais vous n'avez plus de fixité du bas des jambes.
Bruno, qu'entendez vous par "pèse à la main" ?
Car le contact chez lui est problématique.. il ose à peine prendre le contact et il n'est donc pas du tout lourd ou à peser dans ma main, au contraire, j'aimerais d'ailleurs mieux qu'il ose prendre franchement le contact mais non... j'ai mis déjà pas mal de temps à ce qu'il ose venir sur le mors car avant a peine sentait -il ce contact qu'il venait se mettre derrière et s'encapuchonnait.C?est pour cela aussi que régulièrement je lui demande se de suivre le contact et le fait venir devant en allongeant l'encolure. Qu'il conserve la confiance en la main. Car si faute de main il a vite fait de se retirer...
Comment lui demander de venir plus se soutenir par les hanches ? En lui demandant un port d'encolure plus haut ?
Bonjour Penylane,
A ce que vous dites, je suis bien embarrassé pour vous répondre.
Votre cheval ne dégage pas ses épaules et ne soutient pas le bout de devant. Cette attitude fait qu'il est sur les épaules.
Je n'ai pas de conseils techniques à donner (n'étant pas enseignant).
Cependant, un port de nuque plus relevé, des rênes plus courtes et une main fixe et assez basse qui ne recule pas mais qui avance, devraient le solliciter. L'exercice n'est pas facile mais utile, c'est par cette posture que le pas devient félin. Ce pas félin est obtenu par la flexion minimale du genou.
Je crois que s'il refuse la main, c'est pour ne pas soutenir son garrot.
A moins que je me sois trompé !
Cordialement
Bruno, Penylane
« Le cheval est trop appuyé sur ses antérieurs » (Bruno), pour changer cela, il faudrait parvenir à obtenir du cheval que ce ne soit pas la masse de son corps qui provoquent le déplacement des membres. C’est naturel : dans le pré.
Et parvenir à l’inverse que ceux-ci soient à l’origine du déplacement du cheval. C’est le cheval monté !
(Bruno, je suis intrigué par : «Ce pas félin est obtenu par la flexion minimale du genou. »)
Ensuite, se rendre compte si le cheval n’a pas besoin avant tout de passer devant la cavalière.
S’il est courant de parler des jambes et de la réponse du cheval (c’est probablement le défaut principal -la cause- du cheval de Penylane. Le fait qu’il n’accepte pas volontiers la présence de la main serait plutôt l’effet.), je préfère développer la sensation que le cheval est bien devant le corps du cavalier : il répondra plus aisément aux jambes ensuite.
Je ne sais pas s’il s’agit d’une expression propre à la discipline du dressage, mais « Chargez les hanches… » (Bruno) me paraît être un raccourci pouvant faire perdre la notion de progression du travail du cheval.
Ou rassurez-moi, si je me trompe, et il y a des chances que oui.
Je reste dans mon idée. La cavalière que nous voyons, apparemment respectueuse de son cheval, a tout intérêt d’abord à apprendre à son cheval à faire refluer lui-même le poids de son corps vers l’arrière.
Et à appliquer ensuite votre conseil.
La variation de ses allures me semble appropriée et primordiale. Et de le faire régulièrement, même avec un cheval dont l’éducation est avancée.
Bien sûr le travail de l’arrière main n’est pas limité à cet exercice.
Le désir de garder le cheval devant soi (la variation des allures va y contribuer) doit naître, et être entretenu même à une allure ralentie.
Un cheval « qui avance » (à qui on laisse la liberté de le faire, et je le redis : même à une allure ralentie) est susceptible de mieux s’arrêter qu’un autre.
C’est aussi une autre façon de se rendre maître de la masse du cheval.
Le but des variations d’allures dans ce cas qui nous intéresse proposé par Penylane que je salue, est de ne pas « subir » le rythme du cheval et de le maintenir volontairement, soit au dessus, soit en dessous de ce qu’il propose lui-même et d’encourager ainsi sa coopération.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas respecter le rythme du cheval ; mais qu’il faut pouvoir se rendre compte si ce n’est pas lui qui l’impose à son cavalier (c’est un autre problème qui échappe souvent à l’attention du cavalier).
Alors Penylane pourra se rendre compte que le cheval peut aussi lui imposer un déséquilibre éventuel de son corps (avant ou arrière – « trop équilibré » pour refuser la main) et trouvera les gestes à lui faire exécuter (à lui apprendre) avec bienveillance pour l’aider.
La vidéo est courte cependant pour pouvoir affirmer ce que je dis. Et il me manque l’expérience de la Haute école pour mettre les bons mots et expressions à leur place.
Amicalement.
Qu'est-ce que ca veut dire "le cheval doit passer devant la cavalière" "le cheval doit rester devant soi"
Manque d'impulsion ?
J'ai de peine à suivre ce que vous dite Philippe !
vous dite qu'il faudrait que je lui demande plus d'activité ? Sur la vidéo il est dans son rythme.. un petit rythme certe.. mais si je lui en demande, ne risque t-il pas de précipiter alors ou "se courir après" ? Ou alors est-ce un passage obligé pour se rendre "maitre de la masse" comme vous dite, de controler soi le rythme ? Mais dans ce cas alors je devrais entretenir un rythme qui n'est pas le sien ? OU alors je devrais lui demander de l'entretenir de lui même par des rappels/leçon de jambe ?
Vous ne m'avez pas expliquer les exercices et la progression pour que le cheval apprenne de lui même à charger les hanches ?
PS: je pense que je devrais aussi raccourcir mes rênes pour qu'il s'arrondisse plus et ainsi remonte sa tête et peut être ainsi plus tendu sur lui même il serait moins avachi devant ? Qu'en pensez vous ?
je pense que je devrais aussi raccourcir mes rênes pour qu'il s'arrondisse plus et ainsi remonte sa tête et peut être ainsi plus tendu sur lui même il serait moins avachi devant ?
peut-être je me trompe totalement, mais je ne crois pas que ce soit une question de longueur des rênes
quand vous parlez de raccourcir les rênes, ce n'est plus lui qui s'arrondit, c'est vous qui l'arrondissez ; donc, d'une certaine façon, vous le retenez et il ne peut plus "être devant vous"
voilà, Penylane, nous sommes maintenant 2 à attendre les remarques des connaisseurs ;-)
Bonsoir,
J’ai fait une faute de syntaxe ? …
Mais je n’ai rien inventé en utilisant ces expressions… Alors, gentiment: je m’étonne de votre questionnement.
J’avoue, je ne m’attendais pas à devoir expliquer l’expression « garder son cheval devant soi ».
Vous n’êtes pas gênée par l’expression « pousser son cheval devant soi » ? Ou par le fait de garder son cheval devant les jambes.
Après on peut dans la mesure du possible le garder devant soi.
L’expression « être derrière son cheval » semblerait vouloir dire la même chose.
(Mais je ne l’aime pas celle-ci.
Être derrière son cheval » (expression lue dans le dernier livre de Jean d’Orgeix) est un choix qui ne me paraît pas judicieux et me ferait plutôt réagir.
A cheval ma préférence irait plutôt vers la tournure d’apparence plus active : « Garder son cheval devant soi.)
La phrase du général l’Hotte : « Toujours le cavalier doit sentir les forces passer en avant » est bien ressentie à cheval si les hanches du cheval sont actives.
Lorsque ces forces passent devant par le dos du cheval, le cavalier peut avec son corps garder son cheval devant lui.
C’est cette phrase qui m’a guidé.
Et le cheval découvre (montre) ses qualités lorsqu’on la met en pratique.
N’est-ce pas le rôle du balancier global que d’entretenir cela ?
Si les hanches sont paresseuses, le dos du cheval ne devient qu’un siège pour le cavalier…
Amicalement.
France reprend :
quand vous parlez de raccourcir les rênes,ce n'est plus lui qui s'arrondit, c'est vous qui l'arrondissez ; donc, d'une certaine façon, vous le retenez et il ne peut plus "être devant vous"
et j'ai ajouté à cette idée :
Une main fixe assez basse qui ne recule jamais, mais qui avance,
(je reconnais que "fixe" ne convient pas bien.)
L'exercice n'est pas facile mais utile ai-je rajouté
Ainsi, votre cheval s'arrondira. Veuillez tester l'exercice, c'est surprenant et le cheval passe devant vous.
Ce n'est que la mise en pratique du difficile "toujours ça ; jamais ça"
.....
Amicalement
Message édité par: BLB, à: 2009/05/19 22:59
Bonjour Penylane,
J'ai regardé votre vidéo.
Comme le dit Jean M.B., "ne faites pas une fixation sur ce problème". D'autant que la cause n'est pas chez vous mais chez votre cheval.
En effet, celui-ci est trop appuyé sur ses antérieurs, pèse à la main et s'effondre en fin de travail. Résultat : de l'inconfort mutuel qui se traduit par ce jeu de jambes révélateur.
Chargez les hanches de votre cheval, apprenez-lui à soutenir le bout de devant sans peser à la main (l'exercice est difficile, faites-vous assister). Alors le cheval vous mettra en balancier global, et tout rentrera en ordre "comme par enchantement" vous dit Cunningham.
Le but est d'obtenir, comme le recommande N.O. (de mémoire) que "le cheval pose doucement ses antérieurs au sol", Alors, votre jambe se fixera. Cette recherche vous obligera aussi à un peu plus de tonicité de votre buste et les épaules un peu plus reculées.
Amicalement.
Message édité par: BLB, à: 2009/05/10 13:32