Le pas.

C'est Nuno Oliveira:

" Pour que ce pas reste bon, il ne faut pas que le cheval creuse son rein et donne des coups de manchette, mais qu' il marche au contraire avec un mouvement souple du dos et des épaules, posant délicatement ses membres à terre, comme le fait un félin."

extrait de "Réflexions sur l'art équestre", "le pas d' école".
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Message édité par: PODER, à: 2009/04/02 23:18

Oui, Marit

L’allure du pas a été évoquée et introduite par Ch. Carde, il y a juste 2 ans:

http://www.allege-ideal.com/index.php?option=com_joomlaboard&Itemid=&fun...

Le pas est un grand moment de l'équitation, ne serait-ce que pour profiter en ce moment du printemps avec son cheval…
Il y a sûrement encore beaucoup à dire et à redire pour le bien de chacun.

Amicalement

Bonsoir,

Cette vidéo bien connue du maître me semble être, de loin, la plus intéressante au plan didactique, parmi toutes celles qu'on trouve aisément sur le Net.

Simplement parce qu'on a tout son temps pour voir ce qui s'y passe... Grâce à l'allure du pas (comme le cheval a tout son temps pour comprendre). Et qu'en regardant ces images, on a l'impression de se délecter de ses livre ou d'admirer les superbes croquis de Sauvat.

Outre la "félinité" de la locomotion, j'observe très attentivement la gestuelle de l'écuyer:

Outre la délicatesse des jambes (toucher/relâcher), on devine, en regardant encore et encore, le tact du buste...Si essentiel!

Je n'ai rien d'autre à dire, sinon de remercier Marit de permettre à certains de découvrir ce morceau d'anthologie. Qui tombe si bien avec la pensée de la semaine!

Très amicalement.

P.S.: Merci également à Philippe pour le lien.

Message édité par: pianissimo, à: 2009/04/03 19:05

Oups, je reviens,

Je suis étonné que le sujet de deux ans d'age, mentionné par Ph. Farnault, c'est-à-dire:

http://www.allege-ideal.com/index.php?option=com_joomlaboard&Itemid=&fun...

n'est pas connu un plus grand développement.

Voici donc une seconde chance, et je serais très heureux que chacun y revienne.

Je voudrais aussi appeler l'attention de tous sur l'assurance vieillesse que constitue le pas:

Un jour ou l'autre, gagnés par l'âge, les douleurs, voire l'infirmité partielle, le pas restera le seul plat consommable en selle. Le petit tour de jardin, comme le dit avec tant de poésie Farnault... N'oublions pas la fin douloureuse des deux B...

Et apprenons à jardiner.

Pardon pour cette note triste, mais c'est la vie.

Je vous ennuie. Je me sauve.

Merci.

Je trouve personnellement qu'aujourd'hui, on ne passe pas assez de temps au pas. D'ailleurs, ne voit-on pas tant de chevaux faire un tas d'exercices et d'enchainements au trot et ne pas être capable de marcher au pas simplement droit.

Pour moi, le pas est le reflet des autres allures. Tant que le pas ne va pas, les autres allures ne vont pas.

Sur ce, je m'en vais lire ce poste d'il y a deux ans qui, je suis persuadée, va éclairer ma lanterne de débutante sur pas mal de points encore obscures.

Bonne soirée à tous

Par WANGERMEZ Maryse dans le poste de 2007 :

...ne négligeons pas le travail au pas ...oui mais y a t-il un travail du pas ?

Là est toute la différence pour moi.
On peut faire des centaines de choses au pas, toutes aussi intéressantes les unes des autres pour l'apprentissage du cheval.
Mais améliorer la qualité du pas, ou (pour parler plus juste) rendre au cheval (ou lui garder) son pas naturel, est bien plus "compliqué".

A l'heure actuelle où le pas amblé est largement appliqué (oui oui appliqué) sur les carrés de dressage à force de pousser encore et encore, le résultat sur les autres allures ne se fait pas attendre : des trots précipités, des galops désarticulés trottant des postérieurs, voir aux 4 temps,...

Il est une question que je me pose encore cependant : est-ce le travail sur la qualité du trot et du galop qui améliore le pas, ou est-ce le pas qui améliore la qualité des autres allures ?

Merci de vos réponses et en souhaitant en lire plus encore, je vais aussi de ce pas, comme Laurence, lire le sujet mis aimablement en lien par Monsieur FARNAULT.

« Il est une question que je me pose encore cependant :
Est-ce le travail sur la qualité du trot et du galop qui améliore le pas, ou est-ce le pas qui améliore la qualité des autres allures ? » Laurence

Sincèrement cette question est excellente !

Sans vouloir priver personne de pouvoir répondre, je crois que seul un écuyer pourrait nous éclairer…

Mais, ce sont les petits ruisseaux font les grandes rivières… comme le pas est l’origine de notre apprentissage de l’équitation, chaque expérience personnelle est bonne à prendre.

Donc le pas en général, version « petit ruisseau »:

« L’allure du langage » ou l’art de diriger (la conversation) en l’accompagnant.

Si le pas est difficile à améliorer ( ?), le mieux que nous ayons à faire est de prendre soin de bien l’accompagner.

Je ne changerai pas : je suis persuadé que l’accompagnement du cavalier a une influence sur l’équilibre du cheval. Et que les interventions du cavalier s’en trouveront modifiées, progressivement.

Alors, on commence au pas ? Bye.

Mon "petit ruisseau" :) :

A propos de « Est-ce le travail sur la qualité du trot et du galop qui améliore le pas, ou est-ce le pas qui améliore la qualité des autres allures ? » (Laurence),

"De Lubersac (1) montait ses chevaux au pas seulement, et quand ils sortaient de ses mains, ils étaient parfaitement dressés à toutes les allures."(2)

(1) Monsieur le Comte de Lubersac http://books.google.fr/books?id=SW7qUHE7PhkC&pg=PA114&lpg=PA114&dq=de+lubersac+l'hotte&source=bl&ots=849k5UiHNO&sig=MWowXYaDwWrXFfadK_TMcTsQo2Y&hl=fr&ei=9zfXSYWMC4mOjAfYipGWDQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1#PPA114,M1 page 114 et suivantes

(2) Extérieur et haute école - capitaine Etienne BEUDANT - Arts équestres chez Actes Sud

Message édité par: marit, à: 2009/04/04 13:00

Bonjour,

Pour ma part, j'utilise beaucoup le pas, car (bizarrement), je ne rajeunis pas, mais surtout, c'est l'allure qui me permet le meilleur contrôle possible de mes chevaux. Je reconnais que plus jeune, je considérais le pas comme une allure manquant de dynamisme et d'impulsion !

Au pas, je demande et constate le méjuger, juger et déjuger.

Il semble que dans le juger le cheval se dévoile.
La "musique" alors produite doit être parfaite : quatre posers très distincts et donnant le même son.
Si cette "musique" manque de régularité (à produire sur un sol dur : goudron ou ciment) Il faut interroger :
— la ferrure,
— les pieds,
— les articulations,
— les aplombs,
— la musculature
— ou la construction du cheval.

L'intérêt de l'exercice est de pouvoir contrôler soit-même à cheval :
— la "musique",
— La décontraction dans les transitions,
— la mobilisation du garrot
— la mobilité dans l'immobilité avant la transition au pas que cherchait Baucher (si ma mémoire est bonne)

Cette mobilisation et garante de l'équilibre et donc de la légèreté dans la transition et l'allure qui suit.

Pour répondre à Marit, je crois que le pas nous assure de la bonne condition physique et moral utile à toutes les allures. Le pas permet de corriger des défectuosités souvent compensées dans les autres allures. Cette compensation est la pire des choses pour les relations cavalier/cheval.

Cordialement