LE CHEVAL EST IL VRAIMENT HEUREUX ?
- Login to post comments
yves met une fois de plus dans le mille!! le cheval est un animal domestiqué, et celà depuis.... pff, si l'on veut aller a l'extreme, je ne vois pas briller dans les yeux de mon clebard le farouche eclat de l'oeil du loup, je doute qu'il approuve le fait d'aller chasser pour manger, déjà qu'il veut pas sortir quand il pleut.. et j'ai beau regarder la vache du voisin, rien du fier bison arpentant les plaines.. ben faut s'y faire! le temps passe! et je rejoins yves, ce n'est pas naturel pour eux d'etre montés, certes, mais est ce que c'est naturel pour nous d'etre enfermés au boulot? mais c'est leur vie depuis quelques siecles!par contre nous avons pris le cheval comme travailleur pour nous; bien! mais nous lui devons le respect, les soins, la nourriture, le confort! je dirais , exactement comme avec toutes les autres espèces que nous avons domestiquées; amicalement, FS
Bonjour,
La nuit porte conseil :)
Stéphanie, il ne faut pas mal prendre ce que j'ai écrit en réponse à Mr Bayard :). Mais un des drames de notre équitation, au sens large, ( pas que celle apres laquelle nous courrons) est l'empirisme, le fait de faire et de penser comme on a toujours fait et pensé, par facilité intellectuelle. Et les mêmes actions entraînent les mêmes conséquences.
Il est alors interressant, quitte à susciter quelques grincements, de bousculer les idées recues ("le cheval est fait pour vivre au pré") afin d'elever le débat et de faire fonctionner nos neurones, à pieds, et à cheval, quitte à faire erreur et a revenir en arrière, une conclusion démontrée ne vaut elle pas mieux qu'une admise ?
Mlle Fruleux, je ne connais pas cet éthologue, mais je suis ravi que notre propos soir étayé par ses conclusions :)
Mr Bayard, merci de vos attentions mais je tâche de ne pas me vexer. La colère est l'enemie du cavalier, à pieds, donc à cheval. J'essaye seulement d'écrire comme je le fait pour souligner un propos différennt. Je suis conscient de son côté abscon, mais il ne faut pas rêver, ce dont nous rêvons est d'une grande complexité, alors ces raisonnements ne doivent pas nous effrayer, surtout s'il ne servent qu'à nous dispenser d'efforts intellectuels, de remise en question, et d'humilité.
Enfin, heureux de la tournure du débat, permettez moi de vous souhaiter une excellente après midi.
Fred
Demain sera meilleur avec l'aide de tous
Bonjour à tous
Frédéric je vous ai compris !!!
Non, blague à part, je ne trouve ni vos mots compliqués, ni vos raisonnements alambiqués, et en plus je suis 100 % d'accord avec vous.
Continuez, car même si je n'interviens pas beaucoup (connection possible uniquement au bureau !) je trouve que vous lire est passionnant.
Merci à tous
VENIN Frédéric écrit:
Mlle Fruleux, je ne connais pas cet éthologue, mais je suis ravi que notre propos soir étayé par ses conclusions :)
Oui, j'ai été interrompue..
Ce que le cheval recherche et ce dont il a besoin (cf mon post plus haut, incomplet car oubli), on lui donne, donc le mien est heureux pour moi. Il a aussi des contacts avec ses congénères, de l'espace..;que demande le peuple! ;-)
(éthologue: Jean Claude BARREY)
Ma version est assez simpliste, je l'admets
amicalement
Frédéric, je ne le prends pas mal du tout, je suis juste amusée par votre aplomb.
Qu'avez-vous contre l'empirisme ? Vous en avez une définition fort négative, pour moi l'empirisme est éminemment progressiste et positif sans faire de l'esprit...
L'équitation n'est pas une science pure (est-elle une science, c'est un autre débat...), la capitalisation de l'expérience à cheval et du cheval sont pour moi le plus important. Les grandes théories sont utiles, mais sans vécu, elles sont vaines... Du moins, elles ne me satisfont pas. Je préfère emmagasiner le savoir-faire de mes aînés au fil de rencontres, de stages ou de forum...
Avec mes chevaux, j'ai tout expérimenté et permettez-moi de vous en faire part. Voilà quelle a été ma progression sur 11 ans : au box à l'année avec sortie paddock deux ou trois fois par semaine, au box la nuit, en pâture (de vraies pâtures) avec abri (jamais utilisé qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente, si comme litière !), en pâture sans abri. J'ai observé un changement à chaque grande étape. De chevaux éteints et passifs au travail, j'ai découvert de véritables petits diables bondissants sans jamais aucune agressivité, un vrai bonheur. Vous me direz, faut pouvoir et aussi faut oser. Ma vie professionnelle me le permet, la gestion d'une bonne pâture ce n'est pas rien. Par ailleurs, je peux vous assurer que lorsqu'il s'agit de les attraper pour aller travailler (un jour sur deux), ils ne viennent pas volontiers et je dois faire preuve de ruse car même la nourriture n'y fait rien (et oui, ils mangent toute la journée). Mais cela fait partie du charme, je ne m'en plains pas, il faut savoir être patient et avoir du temps à consacrer à tout cela ; dans ces conditions, tout se mérite.
Par ailleurs, je peux vous assurer que dans un environnement sécurisant qu'ils connaissent, ils se reposent parfaitement au point souvent de se coucher.
Carpe diem
Moi, je vois le pré (je parle nuit et jour, été comme hiver, grandes étendues) comme une grande école d’apprentissage de la contrainte et une des raisons du degré élevé d’acceptation des chevaux.
apprendre à connaître sa place,
apprendre à se protéger,
apprendre à supporter,
apprendre à attendre,
Bref, pour apprendre la vie, le pré, c’est implacable !
Je "co-signe" Josette si vous acceptez bien sûr !
Bien sûr que le pré est mieux, puisque les conditions de vie du cheval se rapprochent de celles de son état naturel: marcher pour se nourrir pour pouvoir se déplacer et chercher d'autre nourriture etc etc, c'est également bien pour la récupération active bref..
Aussi, Hidalgo vient du fond de sa pâture au trot pour me rejoindre! quel bonheur! je viens sans rien, qu'avec son licol
Aussi, je connais un cheval (pas seul dans sa pâture..)qui attend à la barrière pour qu'on vienne le mettre au box. Il met quasi seul sa tête au licol..J'en connais un comme ça... Il est pourtant habitué au pré depuis pas mal de temps
Alors le bien-être du cheval dépend de chaque cheval, et ce qu'il préfère n'est pas forcément bien ou mieux pour lui
Perrine, ils viennent parce-qu'ils ne vivent pas complètement au pré et qu'ils savent qu'il y a un repas "gourmand" qui les attend une fois rentrés. Moi aussi ma jument mettait sa tête dans le licol lorsqu'elle vivait en box + pré, elle venait au grand galop même. Mais lorsqu'il n'y a plus de dissociation entre le lieu de vie et le lieu d'alimentation, tu auras des chevaux plus ou moins coopératifs quand il s'agira de les amener au travail. Sur les quatre chevaux que j'ai en pâture à plein temps, deux sont très coopératifs et deux pas du tout.
Bonjour,
JC Barrey, éthologue, qui explique ce que recherche le cheval dans "l'ordre".
la sécurité,
la nourriture,
le confort
Perrine F