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planning hebdo ?

15 replies [Last post]
eric
Offline
Joined: 22/09/2008

Bonjour à tous,
Je me pose une petite question à savoir :

- Quelle est la bonne organisation du travail hebdomadaire pour un
cheval?

Je monte une petite jument de 7 ans très fine et généreuse et je constate
régulièrement que la qualité du travail d’un jour est très difficile à
reproduire le lendemain ( courbatures, raideurs dues aux muscles sollicités
la veille, etc …) .
J’ai pourtant vraiment l’impression de travailler dans l’harmonie musculaire
avec un cheval léger, équilibré et cadencé lors de mes séances de travail
sur le plat, et de ce fait attend des lendemains plus heureux mais je
n’arrive pas à obtenir une progression régulière à long terme ayant le
sentiment de ne pas monter le même cheval le jour suivant en rencontrant des
défenses que je n’avais pas la veille sur les mêmes demandes.
J’ai essayé d’alterner les séances de travail monté avec des séances de
longe en licol laissant le cheval se mouvoir librement et j’avoue que dans
ces conditions en laissant la musculature s’étirer et se reposer entre deux
séances de travail monté je rencontre moins de problèmes mais cela ralentit
considérablement la progression de son dressage.
J’ai également commencé chaque séance montée par une détente en longe (20
mn), et cela donne également de bons résultats, mais je n’ai pas toujours le
temps de le faire.
- Est-ce que ce sont les seules solutions ou dois-je être moins exigeant et
encore plus progressif dans mon travail monté journalier ?
- Peut-être que, sans m’en rendre-compte, je profite trop de sa générosité
le jour J et par conséquent j’en fait les frais le lendemain.
C’est un vrai cas de conscience pour moi étant très respectueux du bien être
de mon cheval, est- ce qu’ un esprit avisé peut m’aider à y voir plus clair
?
Merci

Eric

VENIN Frédéric
Offline
Joined: 17/03/2006

Bonsoir, Je me lance si je puis me permettre :)

1° Personne ne peut répondre à votre question, avec à propos et intellegence, en tâchant de "r"gler " votre "problème" de régularité dans le travail.
Ce pour plusieurs raison, seul vous etes à même de connaître assez votre compagnon pour proposer une solution. En effet, le rythme de chaque cheval est différent, dépendant de son caractère, de son passif, du nombre de séances par semaine, que la quantité et la qualité de travail effectué, de son alimentation, de sa dépense énergétique etc..etc...je pourrais tripler la liste.
Bref, tout ca pour dire que ja responsabilité vous incombe de SENTIR, avec objectivité et réalisme ce dont a besoin votre jument pour progresser, et surtout jusqu'ou vous voulez qu'elle progresse.
Quelques point à garder à l'esprit cependant qui peuvent vous aider à faire le bon choix :

1 Ne pas confondre manque d'impulsion et lassitude (l'impulsion, à l'inverse du Roc posé la une fois pour toute, c'est plutot comme l'amour et le pain qu'il faut refaire frais chaque jour :) )
Quelqu'insistance bien menée, avec vérification des fondamentaux vous permettront facilement de savoir de quel sentiment il s'agit.

2 La progression des êtres vivants, se fait le plus souvent (afin d'éviter les affirmations péremptoires, mais quasiment toujours) par palier, le cerveau ne pouvant assimiler et restituer en même temps. C'est pourquoi, après une impression d'assimilation rapide d'un nouvel exercice, on a l'impression pendant quelques jours que rien ne marche plus, même les exercices dits basiques...
Imaginez la détresse du cheval si, pensant que vous demandez de la mauvaise facon, vous changez de facon de faire...difficile pour lui de se forger une opinion

3 Dans le travail que vous faites, pensez vous être capable d'une intensité suffisante pour laisser fatigue et courbature à un tel sportif?

4 lors de la "détente" que vous effectuez avant de "travailler" votre cheval, quelle est son humeur? Jumpy ou rasant? Ne devrions nous pas plutot parler d'échauffement plutot que de detente? car si détente il y a c'est que votre cheval sort tendu du box ou de sa prairie...

5 Etes vous objectivement capable de considérer votre propre état psychique quotidiennement et le cas échéant, de le modifier ou de l'adapter si il est incompatible avec celui de votre jument ou le contexte de votre séance?

6 Et sachez enfin, que pour aller vite, dans la progression avec un cheval, il faut savoir PRENDRE SON TEMPS, alors au diable les tergiversations d'ordre technique, montez dessus fermez les yeux, et ecoutez votre coeur !

Que la Force soit avec Vous :)

Demain sera meilleur avec l'aide de tous...

Demain sera meilleur avec l'aide de tous

Yasmine.C
Offline
Joined: 16/10/2006



Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/10/02 19:23

Renard
Offline
Joined: 04/09/2007

Par F. Venin: ne pas confondre manque d'impulsion et lassitude

c'est tellement vrai! J'ai ressenti cette lassitude chez mon 5 ans il y a un peu plus de quinze jours. A répéter un peu trop les mêmes exercices (pourtant simples) en carrière, à vouloir aller peut-être trop doucement et en ne variant pas assez... Des fois à trop vouloir bien faire! Et du coup j'ai ressenti de la lassitude chez moi aussi. Il fallait que je fasse un break, oublier la carrière et sortir un maximum en extérieur.
Depuis je travaille les trois allures, les transitions dehors, le cheval est plus motivé il se porte et j'ai "osé" retenter la carrière une petite demi-heure dimanche dernier... Et miracle! Quel changement!, je me suis même forcée à arrêter la séance pour rester sur quelque chose de positif, j'avais un cheval avec plus de motivation, de rebond, de cadence ! J'essaye aussi désormais de ne plus oublier les récompenses.

Je pense que parfois il faut savoir casser ses habitudes. On "sent" ces choses...

Webmaster
Offline
Joined: 16/05/2011

Il peut y avoir de multiples causes au comportement de votre jument. Voici une autre piste que celle de Yasmine, et il y en a sûrement d'autres et c'est à vous de faire le tri.
Pas plus tard que la semaine dernière, j'avais beaucoup de mal à avoir ma jument droite: elle mettait du poids sur l'épaule droite et je n'arrivais à la redresser qu'en fin de séance.
De temps en temps, je prends le temps de la masser avec un petit rouleau à picots. Et là, j'ai repéré un endroit sensible au niveau d'un muscle de l'encolure qui s'attache à l'épaule (geste brusque de la jument comme si elle voulait me mordre). Le muscle était plus dur que le même de l'autre côté. J'ai massé doucement puis un peu plus fort jusqu'à ce qu'elle ne réagisse plus et j'ai senti le muscle se détendre (au bout de 3-4 minutes). Et quand je l'ai montée, elle était droite tout de suite.
Ce n'est pas la première fois que j'obtiens ce genre de résultat; les endroits sensibles que j'ai repérés le plus fréquemment sont ce muscle de l'encolure, le passage de sangle et l'arrière de la cuisse.

Nicole LAHM - Webmaster

SINIGAGLIA Françoise
Offline
Joined: 03/10/2007

bonjour! je crois, et ce pour tous les chevaux , qu'il faut veiller au moral "envie d'avoir envie" comme le chante notre johnny! j'essaie de varier, beaucoup d'exterieur, des fois que du pas, du travail a pied, des fois glandouille/ broutage, le travail etant somme toute ce qui prend le moins de temps, tant que vous êtes quelque chose d'heureux qui arrive a votre cheval, il aura envie, sera meme curieux; si vous lui ajouter une sceance le lendemain d'une courbaturante, il risque vite de vous regarder d'un oeil suspicieux, vous en ferez un esclave eteint a la longue, tandis que si vous preservez son moral, vous aurez un compagnon pétillant, et surprenant.. mon vieux cheval cyrano sait pertinement dans quel etat d'esprit je suis, si je suis tristounette,alors qu'il est d'un caractère extremement reservé, il va enchainer les pitreries jusqu'a ce que j'eclate de rire...quand je suis en ballade avec une copine, si je discute trop avec la copine, il va faire l'andouille, un ecart, un petit saut, pour me rappeller qu'il est là... le travail c'est bien mais a petite doses, l'amour c'est bien a tres grandes doses! amicalement FS

eric
Offline
Joined: 22/09/2008

Merci à tous pour vos précieux conseils, j’en retire quelques points
importants que je ne manquerais pas de garder à l’esprit lors de mes
prochaines « rencontre » avec mon compagnon.
Je suis un amoureux de l’équitation de légèreté depuis voilà bientôt 20 ans
:
C’est pourquoi je m’emploi le plus souvent à me concentrer sur son état
psychique autant que physique à chaque séance de travail, je saute très peu
( uniquement sur de petits obstacles se présentant de temps en temps quand
mon cheval est disponible afin de varier les séances et d’entretenir le
moral : pensez vous justement que de sauter de temps en temps est
indispensable au cheval pour son bien-être autant physique que moral ? )
Aucun soir : la veille de monter ;
Aucun matin : avant d’arriver à l'écurie, je n’ai cessé de me remettre en
question, de me poser les mêmes questions :
- Dans quel état d’esprit suis-je aujourd’hui ?
- Quel va être mon idée directrice dans le début de mon travail :
comment combiner d'une part l'extension d’encolure pour permettre la
relaxation et l’échauffement de la ligne dorsale, et d'autre part le soutien
de la base d’encolure pour travailler d’entrée de jeu dans l’équilibre ?
- Comment trouver le juste compromis entre ces deux attitudes
d’encolure complètement différentes.
J’ai conscience que là est une des grandes difficultés de l’équitation car
je pense avoir épluché un grand nombre de techniques, qui appliquées au pied
de la lettre n’amènent pas grands résultats si elles ne sont pas utilisées
avec tact , au moment où l’attitude d’ensemble du cheval demande
l’application de telle ou telle action de ma part.
J’obtiens , comme je l’ai précisé dans le début de ce post de très bons
résultats certains jours, quand, lorsque j’examine mon cheval au sortir du
boxe, lorsque je l’observe dans ses premiers déplacements en main, à
l’attache , lorsque je prends le temps de le longer en licol pour observer
et situer quels muscles présentent des raideurs et vont me poser problème
une fois en selle, s'il est joueur aujourd'hui ou au contraire rasant ?
Je n’arrive pourtant pas à régler mon travail hebdomadaire pour plusieurs
raisons :
- La première étant que, ne disposant que de 40 à 50 mn en selle
chaque jour, je n’arrive que difficilement à tempérer ma soif d’apprendre
par la pratique( et vous pouvez croire que je passe des heures à lire les
grands maîtres le reste du temps pour compenser par la théorie).
- La deuxième est que ma jument étant très sur l’œil en extérieur, je
ne suis pas convaincu que, visant son moral et sa relaxation le lendemain
d’une séance en carrière, je tire un grand bénéfice de cette « balade », le
dos creux, l’œil hagard, les naseaux grands ouverts et faisant un écart à
chaque buisson « menaçant ».
- La troisième est que, bien qu’ayant un cheval, disponible, à
l’écoute, travaillant juste et par conséquent dans une décontraction tant
morale que physique, je n’arrive pas à me sortir de l’esprit que même si les
exercices varient et qu’une séance ne ressemble pas aux autres, il se peut
que mon cheval s’ennuie.
Je suis coincé dans cet ennuyeux dilemme : relaxation à l'extérieur ou
variation des exercices ?
Le cheval est un fabuleux compagnon et je retrouve chez lui une
transparence, une complicité, un désir de bien faire que je n’ai jamais
décelée chez aucun être humain, c’est pourquoi il est de mon plus grand
souhait, voire même de mon devoir de ne pas le décevoir dans l’organisation
de mon travail hebdomadaire.
Ceci afin de ne pas le lasser et qu’il ne considère le manège ou la
carrière comme un terrain de labeur où il faut répéter encore et encore ces
fichus exercices, qui ,s’ils amènent certes de la souplesse et de la
soumission jour après jour, n’en restent que des moyens de lutter contre sa
nature instinctive de retenir ses forces et/ou de se laisser aller sur les
épaules sous le poids du cavalier.
Ce qui amène une autre question majeure que je renvoie si vous le voulez
bien en ouverture d’ un autre post :
MEME SOUS LA SELLE DU PLUS TALENTUEUX DES CAVALIERS , LE CHEVAL EST IL
VRAIMENT HEUREUX ?

Merci de vos rebondissements sur ces questions et désolé pour le roman,
Bien à vous et allège idéalement votre.
Eric

Laurence
Offline
Joined: 04/09/2008

Avec mon 5 ans, quand je le sens blasé, c'est la promenade qui nous ressource tous les deux.
Quand cela n'est pas possible, c'est le pré : je m'installe dans un coin au soleil avec un bon bouquin et lui qui se ballade autour de moi, qui fait le guignole pour que je le remarque (enfin moi ou le voisin de prairie), ou simplement qui broutte. De temps à autre, il vient me rejoindre pour examiner si la litérature dans laquelle je me pose lui conviens, relevant l'odeur des pages, voir en éclaboussant quelques unes de son mouchage.
Soit je m'avanture à me balder dans le pré, au gré de mes découvertes (cailloux, plantes,...) lui me suivant pour vérifier que je ne cache rien dans mes poches qui pourrait délecter ses papilles gustatives.

eric
Offline
Joined: 22/09/2008

Merci Laurence pour ces petits conseils, j'applique également moi même cette
façon de faire à savoir :
Une petite séance de broutage au pré ( pour le moral) après chaque séance de
travail , cela me permet de compenser le manque de balade en extérieur.
Par contre à l'inverse de toi, je n'opte pas pour la lecture, je passe assez
de temps dans les bouquins quand je ne suis pas aux écuries, je me contente
d'étudier encore et toujours mon cheval dans ses moindres déplacements, à
l'affût de telle ou telle raideur occasionnée par la séance de travail qui a
précédé.
Obstiné que je suis, je pense qu'observer son cheval en liberté est le
meilleur moyen de le comprendre dans son ensemble et plus particulièrement
de s'imprégner de sa biomécanique.
"Pour se faire comprendre, il faut d'abord faire l'effort de comprendre."
Ou encore : "On ne comprend que ce qu'on connaît bien"
Amicalement
Eric

SINIGAGLIA Françoise
Offline
Joined: 03/10/2007

bonsoir eric! a vous lire je me revois il y a 30 ans .. je me demande si vous ne souffrez pas de l'envie de trop bien faire,il y a juste deux choses ou je peux essayer de vous apporter un petit truc car je les ai vécues aussi.. tout d'abord l'objectif d'une sceance,je n'en ai plus,j'echauffe longtemps au pas , au trot, puis j'essaie un petit truc, puis un deuxième , et selon l'humeur du jour (de mon cheval, et si je ne monte pas comme une patate ce jour là)je reesaie une petite progression, ou je lâche l'affaire des que c'est bon... evidemment il m'arrive de passer très peu de temps a cheval, entre 20 mn et 45, voire une heure (rare)certains pensent "que je n'en ai pas pour mon argent" mes chevaux et moi: SI!! deuxième truc, mon poulain est parfois un peu excité dehors, un peu la joie, un peu la trouillette aussi... j'ai trouvé une bonne amie qui a une jument imperturbable, et je mets quiz quiz dans sa roue, sur des chemins etroits(il ne peut pas doubler) et s'il lui colle aux fesses, c'est la jument de devant qui lui fait les gros yeux, moi je ne touche pas aux rênes, ils se depatouillent entre chevaux, ben croyez moi ,la jument est bien plus éducative et efficace que moi! l'autre c'etait "camembert" rapidement, puis ensuite "et ça? ça se mange?" vous cassez pas trop la tête quand même! et oui je suis sure que votre cheval est heureux avec vous! vu comment vous vous en souciez! allez!bonnes cavalcades! françoise s

VENIN Frédéric
Offline
Joined: 17/03/2006

Bonsoir,

Tout à votre honneur Monsieur Eric.

Cependant quelques questions purement réthoriques :

1° Emportez vous vos livres sur le dos de votre mie?

2° Pensez vous qu'il puisse exister 1 seul cheval sur la Terre qui ressemble dans les caractères physico-psychiques à votre jument? Tirez en les conséquences quant à l'objet de vos lectures.

3° La décontraction est elle possible dans l'inquiétude (suscitée par exemple à l'extérieur pour votre jument)?

4° L'équitation, art ou sport? Technique ou sensibilité?
Encore une fois, tirez en les conséquences et NE SACRIFIEZ PAS VOTRE SENTIMENT SUR L'AUTEL DE LA TECHNIQUE !!!

5° Le cheval, marbre ou médium? Imaginez son desespoir de vous sentir frustré parceque vous voudriez telle ou telle chose que vous n'osez pas demander!
Monter à cheval, comme faire l'Amour demande la préoccupation du plaisir de L'AUTRE, non?

Enfin, si je puis me permettre, pas de piment qui ne pique, pas de femme qui ne sois jalouse, et pas de cheval qui ne sache pardonner. Alors lancez vous, bien ou mal, vous en tirerez toujours des pistes pour aller plus avant.

Amicalement,
Fred

Demain sera meilleur avec l'aide de tous...

Demain sera meilleur avec l'aide de tous