au delà des aides: le sentiment, feelings
- Login to post comments
A Perrine :
Personnellement, cela fait 40 ans que j'en entends parler des examens fédéraux, c'est une mode qui persiste...
Je n'ai ni l'envie, ni la prétention de discuter du niveau des examens fédéraux et des candidats à ces examens qui, je vous le rappelle quand même, ne sont pas qualifiants professionnellement.
J'ai plutôt envie de vous faire part de ma vision de la démarche individuelle de Perrine que je trouve fort louable.
Il est très positif de se donner des objectifs de progression pour acquérir certaines "compétences" et un certain "savoir-faire" et surtout d'avoir le courage de se confronter aux autres.
Alors, bien entendu vous me répondrez, cela dépend du cavalier, de l'enseignant et gnagnagna et gnagnagna... :-)
Ce qui m'intéresse ici, je le répète, c'est la démarche individuelle : apprendre, parce-que l'on apprend toujours, et même beaucoup, oserais-je affirmer, par la pédagogie de la négative, surtout si l'on est vif et intelligent...
De plus, Perrine a la chance d'avoir son cheval à débourrer (et ce n'est pas le premier je crois...), donc la démarche est, à mon humble avis, tout bénéfice pour elle.
D'ailleurs, je lui ai proposé que nous échangions sur la préparation de ses reprises, ce qui peut être très enrichissant quoiqu'on en dise. L'échange et la prospection sont toujours constructifs. L'isolement n'a jamais rien apporté à l'humanité, pour preuve votre participation à ce forum, à des stages.
Et à son âge, on comprend bien qu'elle n'ait pas envie de s'isoler.
De plus, monter plusieurs chevaux différents ne peut qu'être bénéfique. Personne ne le réfutera ici.
Enfin, réussir un examen fait forcément plaisir et en cela certes flatte l'ego, et alors ?
C'est aussi la récompense de l'investissement personnel du cavalier dans l'acquisition de certaines connaissances, une étape dans sa vie.
Pour moi, il est extrêmement stimulant de se donner des objectifs, des difficultés à surmonter dans l'exécution d'un parcours ou d'une reprise, de dominer sa peur, de se dépasser en d'autres termes.
Apparemment, pour Perrine cela est important (Perrine tu me dis là si je me trompe), alors respectons-là et faisons comme France, encourageons-là ! :-)
Bien sûr cela n'apportera pas forcément tact et ressenti, sauf chez certaines personnes...
C'est comme le baccalauréat... Finalement, les gens en font ce qu'ils peuvent en fonction de leur niveau d'intelligence.
Cordialement à tous et bises à Perrine
Avoir le galop 6, 7 quand on monte en club, c'est accéder aux concours E2, E1, D... au cours desquels on apprend beaucoup, surtout quand on n'est pas propriétaire : on apprend à devenir autonome sur un cheval, c'est énorme et c'est grisant.
Mais ça signifie aussi se plier au moule officiel, c'est à dire ne pas savoir utiliser ses mains, ses jambes, l'encolure de son cheval correctement. Et là bonne chance à tous pour changer ces "bonnes" habitudes.
Mais je ne me fais pas de souçis pour Perrine !
Cordialement, marie
Visiteur écrit:
] des cavaliers n'ayant, pour la plupart, jamais eu à gérer un cheval en dehors du club, n'ayant jamais eu à gérer sa santé et son alimentation, n'ayant jamais éduqué, débourrée ou dressé un cheval un minimum eux-même. Des cavaliers qui ne savent rien mais qui agitent fièrement leur galop 7. J'ai connu des moniteurs dans le même cas.
Piotr
Globalement, ce que vous dites est vrai. Cependant, ayant connu le temps des degrés, il me semble qu'il n'était pas nécessaire de savoir débourrer un cheval pour obtenir le second degré.
Ce degré était le sésame pour les compétitions officielles, mais pas un "certificat d'écuyer".
Et il y avait aussi des titulaires du second degré qui croyaient tout savoir. La nature humaine est ainsi faite
Message édité par: france, à: 2008/09/04 18:46
France j ai l impression que depuis plusieurs dizaine d'années la fédération multiplie les diplômes. d'abord 2 puis 4 et maintenant 8. est ce que cela correspond à une demande des cavaliers, des clubs? s'agit il de marketing ou d'une méthode pédagogique? A la rigueur peut importe. C'est vrai que finalement le passage des examens est un peu hors sujet sur ce post, cependant c'est quand même important d'apprendre les bases de l'équitation pour pouvoir ensuite travailler son tact et évoluer dans la belle équitation. Aujourd'hui il existe des écoles d'équitation ibérique ou encore, comme pour le jeune homme qui était passé pour annoncer sa participation au salon de Montpellier,des écoles d'art equestre.
Alors vu qu'il existe des galops d'équitation éthologique, camarguaise, western, etc à quand les galops d'équitation "sentimentale"?
BAYARD écrit:
. est ce que cela correspond à une demande des cavaliers, des clubs? s'agit il de marketing ou d'une méthode pédagogique? A la rigueur peut importe.
c'est peut-être en rapport avec le développement des poney-clubs ? faire passer un galop à la fin de chaque année équivaut à passer dans la classe supérieure ? avec quelques préoccupations marketing aussi
Alors vu qu'il existe des galops d'équitation éthologique, camarguaise, western, etc à quand les galops d'équitation "sentimentale"?
ne le dites pas trop fort, on ne sait jamais ;)
mais vous avez raison : quelle que soit la "chapelle" (et il est regrettable qu'elles se multiplient), le partenaire reste un cheval, et les fondamentaux sont les mêmes, à mon avis
Bonjour,
Françoise, je suis d'accord sur le fait que la technique ne fait pas tout et qu'il y a une grande part de feeling dans les relations avec nos chevaux. On entend souvent "ce cheval là, je ne l'aime pas, ça ne passe pas avec lui!". Personnellement, c'est quelque chose que je ne connaissais pas, comme je ne vois pas, je suppose que j'ai du développer mes capacités d'adaptabilités et de feeling pour pouvoir rester sur n'importe quel cheval "sourir".
Mais il y a quelques mois, j'ai commencé à monter le cheval de ma monitrice, jusqu'à présent monté uniquement par elle vu son passé difficile et le gros travail qu'elle a du entreprendre pour le remettre en confiance.
Il est très chaud, très technique, franc et généreux, mais la première fois que je suis montée dessus, j'ai vraiment eu cette impression : si tu ne trouves pas le feeling avec dans le quart d'heure, tu peux descendre! C'est extrêmement angoissant! J'ai ressenti que ma modeste technique ne serviait à rien si je ne trouvais pas le rythme, l'accord...
Je le sentais inquiet, je me sentais pas à la hauteur... Finalement j'ai trouvé le contact et on a pu travaillé. Je l'ai remonté 3 fois depuis, je m'habitue à lui, j'espère qu'il n'est pas trop mal avec moi. En tout cas, il m'apprend beaucoup et ma relation avec mon propre cheval en a beaucoup bénéficié.
Perrine, je travaille depuis un moment le galop 5, m'étant arrêtée à l'éperon de bronze il y a... une quinzaine d'années. C'est vrai qu'on peut parfois se demander si ces galops reflètent vraiment un niveau ou non. Je sais que personnellement, j'ai apprécié travailler cette reprise, parce qu'elle m'a fait revenir aux bases alors que je travaille des choses plus difficiles généralement, enchaîner des figures ce qui pour moi est franchement pas le plus simple c'est sûr, constater des défauts encore sur des choses simples, mais aussi voir que je pouvais garder un cheval juste sur ce genre d'exercice. Comme vous, je compte bien valider les autres aussi si je peux!
Désolée pour le bavardage,
Sophie
A priori c'est difficile de parler du feeling très vite on s'est raccroché à la technicité mais le sentiment n'est ce pas ce qui fait que l'on ressent les choses plus que l'on ne les comprend? ce qui fait que l'on échappe à son manuel d'equitation pour se concentrer sur son cheval? C'est pour cela que les galops, dans la mesure ou je ne m'intéresse pas à la compétition n'ont pas d'importance pour moi et que le seul juge de paix reste pour moi le cheval et le plaisir que j'ai à me retrouver avec lui dans le mouvement
Bonjour à tous, pour ceux qui veulent aller plus loin dans le sujet du "feeling" il y a un documentaire qui sera bientôt disponible via StormyMay Productions, le titre "The Path of the Horse". Vous pouvez lire (en anglais) plus d'infos sur son contenu via le site www.stormymay.com
Cordialement, Valerie
la technique c'est bien, les galops c'est bien aussi,qui plus est parfois ils sont reellements donnés a bon escient, ceci dit ils ne doivent jamais occulter le fait qu'on est avec un etre vivant doué d'émotions, et que jamais l'objectif, quel qu'il soit ne doit primer sur l'authenticité de la relation... mais le sentimental,c'est le petit plus, que je crois possible pour chacun, si tant est qu'il soit assez ouvert pour ecouter son cheval, s'ebrouer, s'echauffer; soupirer d'aise dans son foin ,ou sous la carresse, fermer les yeux la tete sur votre epaule; bref tous ces petits moments qui sont si intimes et si précieux, cette connivence qui vous fera dire, rien qu'en regardant son oeil: tiens !toi t'es pas en forme! aujourd'hui pas de travail, gros poupounage.. voyez ce que je veux dire? amicalement a tous FS
Merci France.
Mon haflinger est mon 3ème cheval, et je m'efforce, à chaque fois, de garder contact avec mon centre équestre qui me donne des conseils et m'a appris à monter depuis mes 5 ans. Je ne m'isole pas
Passer mes galops est pour moi une sorte d'opportunité pour progresser (dressage, cross et obstacle). Je n'y cherche pas le tact équestre mais de la technique, de l'assiette, toujours.
Pour les "galop 7", tous ne sont pas mauvais, mais dans mon exemple, la cavalière n'avait pas le niveau tout de même. Il y en a bien qui passent le bac et qui ne savent toujours pas aligner 3 phrases sans faire de fautes d'orthographe...
Désolée pour le roman..
Bien amicalement,
Perrine F