L'équitation de l'égèreté, en Allemagne ...
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Contre toute attente, le livre de J.-C. Racinet "L'équitation de légèreté", traduit en allemand a donné les meilleures ventes de l'année 2007 en Allemagne chez son éditeur, 2000 exemplaires...
Et demain, lorsque tous les cavaliers français seront devenus "étholo", ils nous donneront des leçons pour pratiquer la légèreté.
Lorsqu'un peuple est organisé, tout lui devient possible.
Message édité par: BLB, à: 2008/04/18 09:23
Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/08/06 10:08
je crains fort que notre brave mr Decarpentry , Beudant, et même nuno OLiveira pratiquaient l'éthologie sans le savoir!
Ca me semble en effet évident quand on les lit ! Et il ne faut pas oublier qu'à leur époque, le cheval faisait partie du quotidien comme la voiture fait partie du nôtre et qu'il y avait sûrement des connaissances qu'ils ne trouvaient pas utiles de développer tant elles devaient faire partie de la culture populaire.
Dans un siècle, il faudra peut être un grand chuchoteur d'automobile pour expliquer que pour mettre son clignotant à droite, il faut actionner vers le haut la manette qui se trouve à gauche du volant !!!
Racinet n'est pas le seul écuyer français à être lu et écouté en Allemagne; P Karl a lui aussi un public de plus en plus important qui sollicite ses conseils.
Quant aux connaissances éthologiques de nos anciens, ce n'était rien d'autres que celles qui découlaient de l'étude du comportement du cheval au contact de l'humain ; et la personne qui savait utiliser ces connaissances était ce que l'on appelait, il n'y a pas longtemps encore, un HOMME DE CHEVAL; devenu chuchoteur ou comportementaliste par la "grâce" des médias et la fibre commerciale des américains (en premier lieu).
Message édité par: KATZ, à: 2008/04/21 17:53
J’ai vécu plus de 13 ans en Allemagne entre 1973 et 1999 et je recevais ces jours derniers des amis résidant dans le Bad-Wurtemberg avec qui nous avons gardé des liens très étroits. Il est vrai que le peuple allemand est un peuple fier et chauvin. J’ai souvent regretté qu’il n’en fût pas de même des français toujours envieux de ce qui se passe hors de leurs frontières. Les cavaliers allemands se nourrissent de la culture équestre française et ne s’en cachent pas. Je peux dire aussi, sans me tromper, que les Allemands aiment notre culture et notre pays qu’ils connaissent parfois mieux que certains de nos ressortissants.
Annie a écrit : « Sylvain Beaulieu nous a parfaitement démontré qu'une équitation dite de "dressage" ultra classique, et inspirée des plus grands maîtres , se conciliait fortement , je dirais même forcément avec une conception "étholo"; ce qui a été rigolo c'est que le "public" du stage pratique les deux "choses "puisqu'elles sont intimement liées et n'est nullement intégriste ».
Je pense que les personnes venues à ce stage, qui pratiquent une équitation classique inspirée des grands maîtres mêlée à une conception « étholo », font tout de même partie de la « petite » catégorie des cavaliers, mais qui va croissante, à la recherche des conditions optimales de bien-être de leur cheval. Les autres pensent n'avoir plus rien à apprendre, se contentent de ce qu'ils savent sans aller au-delà et sans se remettre en question lorsque surgit un problème.
Sylvain, lui, n’hésite pas à prendre en charge des chevaux réputés « difficiles », à en tirer le meilleur avec patience et douceur. Il croit que rien n’est jamais perdu et qu’il est toujours possible d’amener un cheval soit-disant irrécupérable à donner le meilleur de lui-même.
Heureux sont ceux qui ont la chance de croire que rien n'est impossible.
merci michèle ! c'est exactement ce que je souhaitais exprimer ; toujours dans mon idée de rassembler les savoirs , progresser, et être ouvert! quand a vous yasmine... ooh là! une vraie GTI qui démarre au quart de tour!je ne voulais pas dire que le PEUPLE ALLEMAND était fermé aux nouveautés, c'était du 3eme degré pour evoquer la fermeture de l'angle tête / encolure de la plupart des chevaux qu'ils nous présentent en compétition.. après tout n'est ce pas une revue allemande st georg, qui a mis les pieds dans le plat(si j'ose dire)?mais loin de moi l'idée de généraliser! quand a yves je suis en phase avec ce que vous dites, et je pense que maintenant des gens comme nicolas Blondeau ont toute leur utilité,avec l'école des savoirs..( je pense a ma fille de 14 ans) quand a nicole; je me risque a un petit trait d'humour encore? ont va passer de l'ethologie à la toto-logie dans 20 ans ? l'idée m'amuse beaucoup! amicalement a tous! françoise sinigaglia ( pas annie)
Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/08/06 10:08
comme disaient les "réformés" d'un autre autre siècle, et poursuivis par l'inquisition : "certes" et alors? ça interdit au 21 e siècle de s'exprimer? amicalement f sinigaglia
Bonsoir,
j'ai pris plaisir à vous lire.
Le "problème français" est toujours le même : c'est l'incapacité à faire une synthèse. Si l'on adopte une chose, il faut immédiatement répudier une autre.
Rien n'est simple, tout est complexe. La vérité n'est nulle part entière, mais partout disséminée.
Nous sommes habités par un dualisme destructeur : Si l'on se déclare "étholo" on se positionne contre le classique et réciproquement ! C'est "extraordinaire" et flagrant en équitation (comme ailleurs) : d'Aure/Baucher, école française/pratique "allemande", chx ibériques/chx SF, courses/académisme, dressage/CSO .... nous nous comportons comme des fanatiques, des individualistes et ce, de tout temps. Chacun croit posséder LA vérité.
La réalité est bien différente, merci aux intervenants et souhaitons que l'équitation apporte un peu de sagesse dans un monde tourmenté.
Bonjour à tous. Je me permets de m’immiscer dans vos échanges car, si je faisais le « candide », je serais tenté de croire que parmi les cavaliers, certains manipulent leur chevaux en « faisant de l’éthologie ». Et je ne peux pas m’empêcher de penser à J.-C. BARREY, éthologue dont le site de recherche se situe non loin de mon village natal en bourgogne, dont je vous laisse les coordonnées :
STATION DE RECHERCHE
89520 ST SAUVEUR EN PUISAYE (Yonne)
e.mail: srplesmetz [at] aol [dot] com
Ce qui me semble important de préciser, c’est que, comme l’explique magistralement M. BARREY, l’éthologie est bien loin de l’équitation, pour la simple raison que l’éthologie est une science d’observation et je vous donne ci-après un extrait d’un article écrit par lui-même :
« L’éthologie est la biologie comparée du comportement animal. C’est une science qui demande des connaissances approfondies en biologie animale, en génétique, en neurophysiologie. De plus on ne peut pas faire de l’éthologie sur une seule espèce : on ne comprendra rien au comportement d’un cheval ou de tout autre animal si on n’a pas déjà une connaissance en éthologie fondamentale et sur l’évolution des comportements liée à l’évolution du vivant. On ne peut comprendre les oiseaux que si on sait comment fonctionnent les poissons et les reptiles; pour comprendre les mammifères, il faut savoir comment fonctionnent les reptiles et les oiseaux…
Je doute fort que la génération spontanée de nouveaux maîtres en éthologie équine ait ce genre de connaissances ! On est à peu près dans le même rapport qu’entre le rebouteux et le médecin ostéopathe !
De plus, l’expression « équitation éthologique » ne veut rien dire : l’éthologie est une science d’observation, pas d’intervention sur l’animal. »
Je crois qu’il faille retenir que l’éthologue « observe », avec toutes les compétences requises (!), et nous, nous exerçons notre science en agissant sur le cheval.
Ceci dit, il me semble judicieux de bénéficier et de tirer tous les enseignements issus des constats et résultats d’études des éthologues pour mieux comprendre nos chers compagnons !
Affaire de curiosité, et non de phénomène de mode !
Car, malgré toute la richesse de notre patrimoine culturel équestre, bien peu de choses (à ma connaissance) y sont disponibles sur le « b-a ba » de l’éducation de base de nos chevaux. L’explication en est peut-être qu’à l’époque où l’imprimerie permit de transmettre la connaissance, les « pages » qui eurent à charge de préparer les chevaux (j’entends leur éducation de base : manipulations, débourrage,…) ne savaient pas forcément lire et écrire, et quand bien même, ils n’avaient pas la « notoriété », ni la « compétence reconnue », ni le « rang social » leur permettant d’immortaliser leur savoir-faire incontestable !
Ceci dit, le mérite de ce phénomène de mode est de nous remettre en question dans notre compréhension de l’animal avec lequel nous avons un « projet équestre » ! L’idée étant qu’il nous obéisse inconditionnellement, oui, mais parce qu’il nous respecte et non parce qu’il nous craint ! Du coup, au revoir les « débourrages / viols » en quelques heures, sur de pauvres bêtes abattues, abruties, traumatisées « à vie » par tant de méconnaissance et d’imbécillité.
Mais au contraire un cheval qui vous accepte, vous respecte. Ce qui ne veut pas dire que la tâche est plus aisée pour autant ! Car la mièvrerie est avec ces chers compagnons aussi perverse que la brutalité.
Ce savoir-faire nous reviens d’outre-atlantique, soit ! Merci pour cette piqûre de rappel ! Mais les médias ne devraient pas oublier que ce savoir-faire est parti du vieux continent, .., pour mieux y revenir ?
Alors, à défaut de « faire de l’éthologie » faute de compétences (en ce qui me concerne tout du moins), faisons de l’équitation « comportementale », prenons le temps de comprendre nos compagnons ; c’est mettre toutes les cartes de son côté pour construire sur des fondations solides un projet équestre. Tout ce qui va en découler est issu de l’écoute de l’autre, du respect de l’autre.
Je crois qu’avec cet état d’esprit, cette faculté d’être à l’écoute des autres, cette facette « d’Homme de cheval » rendent l’homme meilleur. Mais là, c’est un autre débat !
Bien à tous, Sylvain BEAULIEU.
P.S. : sans l’avoir choisi, mon activité s’oriente de plus en plus sur le « redressage » d’animaux devenus difficiles, dangereux, etc. ..Je ne saurais tenter de remettre sur les rails ces pauvres bêtes sans cet état d’esprit. Et c’est très souvent une simple question « de bon sens » qui permet d’amorcer la rééducation de ces animaux qui s’articule toujours sous trois facteurs qui « tournent en boucle » :
- observer
- comprendre
- agir
Message édité par: BEAULIEU, à: 2008/04/26 18:58
Message édité par: BEAULIEU, à: 2008/04/26 19:02
Message édité par: BEAULIEU, à: 2008/04/26 22:43
comme quoi, il ne faut jamais desespérer ! chacun a sa façon amène sa petite pierre a l'édifice! ce week end à penfrat, sylvain Beaulieu nous a parfaitement démontré qu'une équitation dite de "dressage" ultra classique,et inspirée des plus grands maitres , se conciliait fortement , je dirais même forcément avec une conception "étholo"; ce qui a été rigolo c'est que le "public" du stage pratique les deux "choses "puisqu'"elles sont intimement liées et n'est nullement intégriste; ce ne sont pas des religions! mais du savoir pour avancer dans notre pratique quotidienne, après a chacun d'adapter l'enseignement recu ,a sa pratique personnelle ,et a sa discipline, d'ailleurs tout comme le bourgeois gentilhomme pratiquait la prose sans le savoir, je crains fort que notre brave mr Decarpentry , Beudant, et même nuno OLiveira pratiquaient l'éthologie sans le savoir!( enfin ça n'était pas étiqueté "éthologie" comme du "st laurent" avec le prix qui est assorti!)je vais peut être un peu choquer, et c'est mon but ! pour créer un débat, et surtout une réconciliation entre les extrémistes de chaque bord, pour moi l'éthologie ne serait elle pas un savant "remix"de l'équitation de légereté dite traditionnelle? remis au gout du jour , avec des "stars " palpables, et qui parlent un langage compris de tous? je vous laisse la parole.. amicalement françoise( ps : comme quoi bruno, les allemands vont peut être finir par être plus ouverts! et là que vont ils nous proposer cette fois?)