SOS rassurez-moi!
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Bonjour à tous,
Mon profil: des milliers d'heures à cheval entre 1970 et 1990. Puis, 17 ans sans monter. J'ai repris sur le tard, en club, avec la maturité et la bienveillance du quinquagénaire qui comprend que seule, une noble passion lui permettra de bien vieillir... Reconquête de l'assiette, de la belle posture, étude approfondie de ma bibliothèque équestre... Des nuits à méditer...
Voici mes première observations de "revenant":
A l'époque, on commençait toujours une séance "le nez par terre", le cheval confiant "sur" la main. Pour ce faire, nous travaillions avec une main haute (une, parfois les deux). Ensuite, sur cette confiance à la main, nous venions à une attitude plus relevée. Jamais de défense. Chevaux confortables, relaxés.
Aujourd'hui: main basse, main basse, résister, pousser. Ou faîtes du gauche-droite avec le mors. J'ai le sentiment d'une imposture, et de monter des chevaux malheureux. Une lutte discrète, mais permanente. Malgré l'approbation de l'enseignant, je sens que c'est du n'importe quoi.
On me dit que le nez en bas (que je regarde, bien sûr, comme un exercice et non comme un but) c'est "dépassé".
Résultat:
Presque tout ces chevaux sont montés en rênes allemandes.
Je n'ignore pas que d'Orgeix exigeait que le "nez en bas" soit obtenu à la demande et qu'Oliveira travaillait les jeunes chevaux également le nez par terre.
Je n'ignore pas non plus la récente polémique entre Monsieur Henriquet et Monsieur Karl (mains hautes-mains basses).
Je sens que le credo "mains basse" me mène à l'impasse.
Merci de m'éclairer.
d'Orgeix exigeait que le "nez en bas" soit obtenu à la demande et qu'Oliveira travaillait les jeunes chevaux également le nez par terre.
Un constat : un jeune cheval qui aurait la fâcheuse tendance à ne pas vouloir travailler la tête un peu basse, exprimerait un psychisme fragile : c'est une posture d'induiétude.
Les bons et jeunes chevaux aptes à la compétition effectivement commencent le travail tête plutôt basse et la relève progressivement avec le travail, car le garrot doit s'élever lorsque le tête est haute au travail.
Cet exercice n'est pas facile pour un jeune.
Bonjour,
... au lieu de baisser les mains, et si vous releviez la tête et ouvriez les yeux ?
Vous dites avoir des milliers d'heures d'équitation à votre actif et le premier moniteur venu parvient à vous persuader que vous devez lui obéir parce que vous ne savez rien, alors qu'il n'a peut-être pas le 10e de votre expérience.
Alors, bas les pattes ou haut les mains... mais tête haute !!! Ouvrez les yeux, essayez... et rassurez-vous toute seule, c'est tellement plus satisfaisant ! Et votre cheval vous dira merci.
Cordialement, Marie
Merci Marie.
Ouvrir les yeux, je ne fais que cela. Un cavalier qui cesse d'étudier et de remettre en question les moyens proposés est un cavalier mort.
Exemple: on nous bassine avec la "cession à la jambe".
Ce que j'en pense aujourd'hui, c'est que ce "machin" contredit à la fois l'épaule en dedans et l'appuyer! Pauvres chevaux (auxquels les anciens demandaient de prendre de l'intelligence...)
La Guérinière a codifié l'épaule en dedans et la croupe au mur, la seconde demandant plus d'effort que la première, à la laquelle il indique de revenir si ça bloque sur la seconde. J'estime qu'un cheval a la mémoire déjà bien travaillée s'il sait clairement faire la différence entre les deux. La "cession à la jambe", selon moi, est un parasite qui ne peut qu'embrouiller le cheval (trois combinaison d'aides différentes, rien que çà!). Un extrémiste comme Bacharach rejetait même l'épaule en dedans pour éviter d'embrouiller l'intelligence du cheval (mais j'hésiterai à suivre un tel extrémisme).
C'est mon opinion aujourd'hui, elle sera peut-être autre demain...
Et pour revenir à La Guérinière, il me semble qu'il n'a jamais précisé qu'un talon devait agir à tel ou tel endroit. Il pensait certainement qu'il devait être (comme la main) là où la nécessité de l'instant lui dictait d'agir.
Un cheval coincé dans un fatras d'aides auxquelles il ne comprend rien ne peut pas être léger.
Quelqu'un a dit qu'on a quatre moyens pour apprendre:
La cervelle, le cheval, la lecture, l'enseignant. Alors restons optimistes!
Bonjour Cunningham ,
je ne sais si je vais beaucoup vous éclairer ...ce à quoi vous assistez est hélas coutumier des clubs actuels et de la baisse de niveau qui a accompagné la volonté (louable ) de rendre l'équitation accessible au plus grand nombre .
Il y a eu une sorte de mai 68 de l'équitation , nécessaire sans doute , mais dont nous mesurons à présent les erreurs .On a été aux extrêmes , et il en va de l'équitation comme des autres domaines de la vie , on en reviens .
Cette révolution a permis a l'équitation , sport auparavant réservé à un milieu aisé , de devenir l'un des premiers en nombre de pratiquants et celà il faut s'en réjouir .
Mais il est vrai qu'il y a urgence a revoir le niveau des enseignants ...ceux que vous voyez à l'oeuvre sont issus de ce système privilégiant la facilité et les résultats rapides ( même approximatifs ) .
Vous voulez de la gastronomie et l'on vous sert du fast food ...
Heureusement celà lasse même ceux qui n'ont pas , comme vous , éduqué leur goût , et ils ne demandent qu'a être formés ...mais qu'ils viennent de loin !
Tant qu'il y a quelques " hommes de chevaux " ( ça deviens rare , mais quand on cherche , on fini par trouver ) désireux de transmettre leur savoir ( et pas horrifiés devant l'ampleur de la tâche ) l'espoir est permis .
Quand au sujet main hautes -main basses , longuement débattu ici , mon opinion est simple : la place des mains c'est là où on en a besoin .
L'important étant de pouvoir varier l'attitude de l'encolure à volonté .
voilà juste une opinion , plus qu'un éclairage . bonne journée!