Stratégie

A Sylvie, Bruno, Pierrex, Juliette et…les autres,
« Pégase trop soft... Manifester avec des banderoles... Agir vers les instances... Bref, se montrer plus courageux, plus pressants ! » Lit-on.
« Mais non, JDO a dénoncé l'équitation officielle depuis 60 ans, en vain... À quoi bon. » Lit-on aussi.
Le moins que l'on puisse dire c'est que les avis sont partagés sur notre forum sur le type d’actions à mener et la manière de les conduire. Forum qui est au demeurant bien agréable à lire par sa vigueur et la qualité de beaucoup des échanges.
L'association ne peut pas et ne veut pas agir sur tous les fronts, même s'il est vrai que beaucoup sont liés, interdépendants.
Je rappelle, une fois encore, que c’est l’équitation académique, et son expression dans la compétition de Dressage qui est au cœur de nos préoccupations. Allège- Ideal ne veut pas apparaître comme un opposant systématique à la compétition de dressage dont je redis qu’elle est le moteur essentiel du développement de la discipline. Mais l’association veut en rappeler toujours et encore les buts (401-419) et en dénoncer les dérives lorsque celles-ci se produisent. Car elles sont dégradantes et pour l'équitation et pour les chevaux. Mais le danger serait que la maladresse des remarques ou des critiques entraînent l'opprobre sur la compétition et qu'on finisse par jeter le bébé Dressage avec l'eau du bain compétition. Le danger est réel. (Comme le dit F. Sinigaglia sur un autre fil de discussion)
Alors il faut, à mon sens, agir de deux façons.
D’abord en soulignant : avec conviction, vigueur s’il le faut, tout ce qui paraît aller de travers. Il faut attaquer les dérives du système, pas les hommes ni les femmes…pour une simple raison, c’est qu’il est difficile de trouver des coupables alors que les victimes du système sont légion. Par exemple les juges de Dressage et les enseignants. Ceux d’entre eux qui sont sincères, c'est-à-dire la majorité, pensent bien faire. Inutile de les accabler. (Vous me direz que ce sont des hommes et des femmes qui font le système et que certains sont responsables. C’est vrai….on s’en occupe aussi. Je n’en dis pas plus. )
Alors il faut intervenir dans la presse spécialisée, sur les forums, auprès des institutionnels. Nous le faisons.
Ensuite en proposant :
- pour les dérives les plus criantes nous avons fait des propositions de modification du règlement international. Nous en ferons d’autres.
- pour le jugement du Dressage nous tenons un bon projet avec « juger autrement ». Il a déjà été soumis à quelques personnalités et bien accueilli. Il sera porté très bientôt à la réflexion des juges de notre association. Je le présenterai à l’assemblée générale. Nous l’expérimenterons et le modifierons en fonctions des remarques qui seront faites.
Il a été conçu très exactement dans l’esprit de ce qui est proposé par F. Sinigaglia : il pose des questions simples et claires auxquelles il faudra répondre par oui ou par non. Tout le monde y trouvera son compte, les juges, les cavaliers, les entraîneurs.
Au bout du compte il s’agit de montrer. Juliette a raison. Il faut montrer que l’équitation académique a encore une place de choix dans les concours de Dressage. Montrer qu’elle est à la base de l’équitation juste. Monter que juger les compétitions avec discernement, compétence, loyauté, dans l’esprit du règlement valorise les concours et conduit à préserver l’art équestre.
Tout ceci est une affaire de longue haleine. Gardez votre enthousiasme et votre détermination, mais tâcher de faire taire la révolte. Elle est souvent mauvaise conseillère.