Re:méthodes infinies
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Vous avez raison, il y a de nombreux paramètres, fonction du cheval, et fonction du cavalier, qui entrent en jeu : la difficulté qui nous occupe tant est d'arriver à isoler les nombres premiers, ces fameuses bases fondamentales qui feraient elles consensus, universalité. Et si nous essayions de les énoncer clairement ?
Je me pose aussi souvent la question de comment évaluer la qualité des objectifs que je pense atteints: est-ce l'image rendue du cheval juste qui devient belle et harmonieuse, est-ce la sensation de bonheur qui en résulte, est-ce un mélange des deux ?
Bien amicalement
Je pousse le bouchon encore : " Calme, en avant et droit", ne seraient-ils pas en fin de compte des moyens ? Mais le ou les buts du dressage quels sont-ils exactement ? le plus beau cheval ne pouvant donner que ce qu'il a, sont-ce ses allures naturelles retrouvées lorsqu'il est monté ? l'équitation et l'art équestre ne consistent-ils pas fondamentalement à décontracter et équilibrer pour respecter, en définitive l'article 401 ?
bien amicalement
Bonjour à tous.
Comme les mots, les citations etc. n'ont pas le même sens pour tous, chacun y allant de sa propre interprétation, on peut dire tout ce que l'on veut on n'a jamais ni tout à fait tort ni tout à fait raison donc rien n'avance, on ne se comprend pas. Quelques fois l'emballage est tellement riche qu'on ne voit même plus ce qu'il contient.
Enfin, c'est ce que je ressent.
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Un cheval agréable à monter, maniable en tout sens sans effet de force, sans enrênement avec une embouchure des plus simple. Pour moi un cheval doit être capable de galoper tranquillement rênes à la couture dans un chemin de campagne, s'il ne fait pas ça il n'a, à mon avis, rien à faire sur un rectangle ou un parcoure d'obstacles.
pierrex
"Un cheval agréable à monter, maniable en tout sens sans effet de force, sans enrênement avec une embouchure des plus simple. Pour moi un cheval doit être capable de galoper tranquillement rênes à la couture dans un chemin de campagne, s'il ne fait pas ça il n'a, à mon avis, rien à faire sur un rectangle ou un parcoure d'obstacles."
Et pourquoi pas ? j'approuve.
L'équitation est une expérience de solitaire. Le fruit d'un ressenti, d'un vécu, d'une compréhension personnelle.
Je me demande souvent pourquoi pratiquer les rectangles (compétition) qui engage le cavalier dans une tout autre direction. Mais je crois que beaucoup de cavaliers aiment offrir leur cheval en spectacle.(et je ne critique pas ce besoin).
L'équitation est une expérience de solitaire. Le fruit d'un ressenti, d'un vécu, d'une compréhension personnelle.
Oui, je crois aussi, mais qui peut se partager aussi, non ?
A Pierre,
Le principal est que chacun parvienne à donner un sens à la relation établie avec le cheval, les phrases des anciens, et les citations que l’on aime en retenir, ont été transmises pour nous aider à y parvenir.
Le principal serait que chaque jour le cavalier tende à devenir meilleur pour le bien-être de son cheval. C’est également, je crois le meilleur moyen de servir l’équitation !
« (…) Pour moi un cheval doit être capable de galoper tranquillement (…) dans un chemin de campagne… » Pierrex.
Cette phrase est la base de l’éducation du jeune cheval et l’endroit où il apprend à être calme, en avant et aussi droit pratiquement en même temps.
En général, et cela pourrait faire partie des principes, il est très important d’effectuer avec son cheval plus âgé les « révisions » de base les plus simples dont cette sortie en extérieur. Ce retour en arrière devrait être effectué systématiquement durant les jours suivant une compétition. Amicalement. Bye.
Message édité par: phfarnault, à: 2007/11/28 19:58
Message édité par: phfarnault, à: 2007/11/28 20:01
La compétition permet de se fixer un objectif et de permettre à d'autres de juger un travail ( à la maison nous sommes tous champions de notre monde ) .
Néanmoins je pense aussi que l'équitation est une question de ressenti , si personnelle qu'elle relève de l'intimité , et les moments les plus forts pour moi à cheval ont toujours été solitaires .
Il m'est arrivé une seule fois de vivre une émotion intense avec la présence de tiers ... j'ai eu le sentiment que ces personnes avaient alors surpris de moi une part extrêmemnt intime . S'installe alors un lien silencieux et pudique , et là est le partage , mais ce que l'on vit , si ce n'est pas "surpris" ainsi je ne pense pas que l'on puisse réellement le partager, c'est entre soi et le cheval .
Alors oui la compétition est nécessaire mais c'est rarement là que ce trouvent les moments de grâce ...et ce n'est pas grave , car ce n'est pas son but .Le but de la compétition est d'évaluer un travail .
Le témoignage (les confidences ?) de Juliette nous indique certainement une des raisons qui fait que l’équitation attire aujourd’hui plus les femmes.
Je ne peux que lire son texte discrètement et respectueusement en réponse.
La phrase suivante peut-elle être une affirmation qui permettrait aux hommes de monter à cheval sans complexe auprès d’elles ?
« La joie intérieure réside au plus intime de l'âme » Sainte Thérèse de Lisieux
Message édité par: phfarnault, à: 2007/11/29 09:30
« comment évaluer la qualité des objectifs que je pense atteints: est-ce l'image rendue du cheval juste qui devient belle et harmonieuse, est-ce la sensation de bonheur qui en résulte, est-ce un mélange des deux ? »
C’est sûrement un mélange des deux, Sylvie, et ce que vous dites me paraît fort bien vu. Mais c’est subjectif. Il faut donc y ajouter l’adéquation du résultat par rapport à l’exercice, le mouvement, l’air recherché, dans la gamme de ce que nous propose la discipline pratiquée. Ainsi, pour la haute école, en sera-t-il de la qualité du changement de pied obtenu, de la pirouette au galop, du piaffer etc..
Mais revenons aux principes puisque vous m’avez interrogé à leur sujet.
L’Hotte est très clair et, quand nous doutons, replongeons- nous dans les maîtres. Notre grande chance est d’en avoir.
Dans notre tradition équestre il y a les principes fondamentaux qui sont en même temps des objectifs successifs et des guides permanents de l’action. Ce sont les bien connus « calme, en avant droit » auxquels s’ajoute, dans la recherche de la maîtrise des forces du cheval, « marier impulsion et flexibilité des ressorts », philosophie de l’action qui s’oppose aux effets de force.
Dans le dressage, le redressage et toute action de perfectionnement le triptyque L’hotte est incontournable et son auteur insiste pour qu’on n’en change pas l’ordre des facteurs. Chaque fois que j’ai été tenté de le faire je me suis trompé. Et, lorsque je suis conduit à conseiller des cavaliers dans la difficulté ou dans l’erreur, 120 fois sur 100 je dois reprendre le dressage par le rétablissement de la confiance et (ou) du calme, leur perte étant un obstacle majeur à l’impulsion, et à tout le reste…Car, chez tous les chevaux, nos erreurs altèrent le calme, ou conduisent à la résignation ce qui est pire.
Ensuite ce sont les principes de la méthode. Chacun selon ses goûts va les pêcher dans les enseignements des grands. Je vous donne quelques uns de ceux que je pratique le plus rigoureusement possible :
« Se contenter de peu, redemander souvent, récompenser beaucoup »
« se faire comprendre et laisser faire »
« aller du connu à l’inconnu du simple au composé » etc..
Viennent ensuite les procédés qui sont tous bons s’ils sont employés avec adresse et discernement dans l’esprit de ce qui est dit plus haut. Tant vaut la femme, tant vaut le moyen aurait dit notre bon général.
Voilà Sylvie quelle est ma lecture du texte du Lt Colonel Margot, document qui vient fort heureusement d’être porté à la connaissance de nos lecteurs. Et, pour avoir bien connu cet officier, je pense qu’il n’aurait pas désavoué cette lecture.