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travail des ps réformés

18 replies [Last post]
HEBERT Sabine
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Joined: 17/03/2006

Catherine (et les autres) ont très bien parlé des ps tels que je les vois à travers le mien qui a même couru.
Un long travail sur le moral et le physique mais un cœur énorme et une complicité...

La constance avec le mien est de l'écouter. Tant qu'il peux donner, il donne, alors, c'est lui qui me dit si j'en demande trop ou pas. Si le cercle est trop petit pour lui à un moment donné, il va se contracter donc j'agrandit etc... Il ne ment pas. Donc, je lui fait confiance et j'attends qu'il puisse faire.

Il est vrai que toutes ces difficultés m'ont énormément appris.

[url]http://www.chevaux-legers-en-aquitaine.fr[/url]

SINIGAGLIA Françoise
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Joined: 03/10/2007

nuno Oliveira parle dans un livre des purs sang de course, et de leur equilibre extraordinaire..actuellement nous en avons un aux ecuries qui sort de steeple ,il est tout simplement surprenant , son calme, son equilibre, et son tout petit galop, ceci dit il a été réformé d'une bonne maison , je crois que tout un tas de problème de ces chevaux vient de la façon dont ils ont été traités, et pas de leur race,ou de leur ancien métier. je crois aussi qu'il faut y aller avec douceur aussi dans la nouvelle gymnastique qu'on leur demande, et.. une lente progression, les petits cercles d'entrée de jeu, risquent de ruiner les jarrets,moi je serais plutot"trotting" terrain varié, et plus si affinités.. bonne chance avec votre nouveau copain!

HEBERT Sabine
Offline
Joined: 17/03/2006

Une petite anecdote qui vient de m'arriver.
Je n'ai pas assez travaillé avec mon ps le passage des coins. Il a donc un peu de mal à se plier sur de petits cercles entre autre. Je m'attèle donc à la tache: au pas d'abord puis au trot et enfin au galop.
Au galop à droite, lors du passage du deuxième coin de la largeur, il trébuche fort alors qu'il était un peu couché dans la courbe. On a faillit tomber tout les deux. Il reste au galop en aillant peu changé sa cadence (ce qui déjà est un exploit pour lui surtout le temps que je me redresse en selle). A ce moment, je sais que j'ai deux solutions en reprenant mon coin:
-il s'est fait peur et va partir à fond de train (couché sur le cercle, sur les épaules...)pour se débarrasser du problème, ce qui est en général sa solution. Il me faudra plusieurs séances pour le rassurer et refaire l'exercice sans dramatiser.
-il commence à prendre confiance en ses capacités et en moi et il réessaie sans paniquer.
Je le remets rond, reviens et sur la largeur avant le coin, je le sens se rééquilibrer, abaisser ses hanches (comme il ne me l'a encore jamais fait) et passer ce coin dans le calme et merveilleusement.

Un long discours pour montrer le cœur que peuvent avoir les ps lorsque l'on leur fait confiance, les écoute et les attend. Un vrai régal.

[url]http://www.chevaux-legers-en-aquitaine.fr[/url]

MIS Sophie
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Joined: 01/11/2007

Bonjour,
J'ai monté 2 réformés des courses dans un club que j'ai fréquenté en région parisienne. Les 2 étaient de vrais régals en dressage, évidemment, cela restait du niveau de club, mais quand même, toute la basse école y était, plus les changements de pieds, ce qui est déjà pas mal pour un cheval de club, il me semble?
Le premier, je l'ai monté près de 2 ans, avant qu'il parte en retraite bien méritée à 23 ans. Au-delà du fait que c'était un véritable amour au boxe, ça a été un grand professeur pour moi, car c'est un cheval qui pouvait aussi bien galopait rassemblé, petit galop sur les hanches, transitions à l'assiette du type galop arrêt... ou bien galoper comme sur un champ de course (c'était un ancien cheval de plat qui ne passait pas une barre d'ailleurs), selon qu'on sache ou non s'asseoir correctement.
Il avait été récupéré par le club à 4 ou 5 ans. Très long à rééduquer et pas "montable" par n'importe qui pendant très longtemps. Faut dire qu'à plus de 20 ans, c'était encore une vrai chaudière... Mon instructeur me demandait souvent de travailler les têtes au mur après le galop... pas facile de ne pas se retrouver au galop au lieu de la tête au mur, surtout quand on avait pas encore beaucoup d'expérience ce qui était mon cas àl'époque...
Le second cheval, était un ancien cheval d'obstacle, courses de haies. Très bon à l'obstacle, très bon en dressage aussi, très fin, et très calme, il sortait en concours CCE. Il n'était pas tout jeune non plus quand je l'ai monté, il avait 18 ans.
En tant que cavalière pas très expérimentée, j'ai pris énormément de plaisir à les monter, et j'ai beaucoup appris d'eux, notamment au galop.
Pardon d'avoir été si longue,
Sophie

ANDUZE-ACHER Sylvie
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Joined: 17/03/2006

Non, vous parlez d'amour et rendez hommage aux chevaux: au risque d'être trop fleur bleue moi je ne trouve pas cela ennuyeux, au contraire !

Sylvie Anduze-Acher
coordinatrice Midi-Pyrénées

Bruno dLB.
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Joined: 24/11/2007

Bonjour,
Le meilleur moyen que je connaisse et qui a fait ses preuves avec beaucoup de PS consiste à demander des transitions trot, galop, trot, galop (environ 5 battues). Ainsi les chevaux apprennent à se cadencer, s'équilibrent et cessent de tirer. Ensuite, le travail sur les petits cercles sera accessible.

je trouve navrant l'article de Dominique Desmée, c'est très réducteur et décevant de la part d'une professionnelle : savoir monter n'est pas savoir tester et éliminer.

 

LACOUR Clémence
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Joined: 07/10/2007

Je vais y aller moi aussi de ma petite expérience. Je ne suis pas une cavalière émérite et mon avis sera peut-être utile puisque j'étais placée dans une situation similaire.
J'ai monté un jeune cheval (AQPS) réformé des courses. Il avait quatre ans et je pense qu'il avait très peu couru. Eh bien je dois dire que j'avais été impressionnée par ce cheval.
Il était extrêmement attentif, cherchait toujours à me faire plaisir, à comprendre ce que je voulais de lui, même s'il était rendu assez inquiet au début par la petite dimension du carré. Je l'ai monté pendant prés d'un an, et je ne dis pas qu'il est devenu un crack en dressage mais il avait un niveau suffisant pour faire des D. Il a progressé très rapidement(après quelques temps ma monitrice lui avait mis des rênes allemandes, que je laissais très lâches, et nous avons pu les retirer.) et restait à peu près calme au galop à condition de ne pas le faire trop longtemps). C'est avec moi qu'il a sauté pour la première fois des obstacles de CSO. Jamais il n'a été tenté de refuser, jamais il n'a fait de saut dangereux (à plat). Bien sûr ce n'était pas un cheval à mettre dans toutes les mains, et certainement pas un cheval de club (il a été vendu à un propriétaire). C'était vraiment un animal attachant, très sensible et intelligent. cependant il restait un problème: l'extérieur. Il lui arrivait de prendre la main au galop, et de ne pas la lâcher... Tout cela pour dire que j'avais à faire à un copain de bonne composition, gentil comme tout.

Bref, en gros, voilà comment je le travaillais (sous l'ordre de ma monitrice): je commençais par une très longue détente au pas: cercle, volte, huit de chiffre, épaule en dedans lorsqu'il a su les faire, puis tous les exercices de dressage simples, en essayant de le décontracter, dans une attitude assez basse, mais sans le laisser s'enfermer (lorsqu'il est arrivé il marchait la tête en l'air et le dos creux, ce qui était parfaitement inconfortable et pour lui et pour moi); il demandait parfois à faire des extensions d'encolure, je le laissai faire, pensant qu'il avait beaucoup besoin de se décontracter le dos. Je me suis efforçée de garder une main très douce quoiqu'il fasse... et de faire preuve d'une patience d'ange ( il était si patient lui-même que je ne pouvais pas faire moins que lui).
Au trot, pareil, mais j'ai commencé par des cercles plus grands.
J'avais restreint au minimum le travail au galop. un jour, nous avons travaillé sur des barres (l'exercice classique: enlever ou remettre un foulée) et il a finit par le faire très correctement, je pense que ça l'avait aidé. Par la suite j'ai réussi à obtenir un galop plus rond.
Les pauses rênes longues entre les exercices étaient toujours les bienvenues... ainsi que le petit susucre pour récompenser un exercice bien fait. Après le galop, retour au pas, rênes longues, puis petit tour dehors.
A part le passage en rênes allemandes, j'ai toujours gardé un mors à olives avec des canons épais.

En CSO nous avions commencé par des barres à terre puis élevées d'un rien du tout, des petites lignes. Surtout, rien de haut.
Voilà, c'est simple, peut-être pas tout à fait juste. Mais ça peut donner des idées.

Laetitia.
Offline
Joined: 02/12/2007

merci pour vos conseils, je vais les suivre, j'ai beaucoup à apprendre encore, à sentir, et je sais que les purs m'aideront pour ça.