cheval sur les épaules
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Bonsoir Loulou,
je vous suggère de vous tourner vers le coordinateur de votre région ( voir allege sur le terrain), ou toute autre personne compétente , car l'essentiel pour vous est d'avoir un regard averti qui saura mieux qu'un discours vous aider à trouver les clés , en fonction de vos capacités réelles ( et je connais des galops 4-5 qui pourraient donner des leçons à bien des galops 7!)
quoi que vous fassiez , ne travaillez pas seule ; rien ne vaut un regard extérieur.
bonne continuation,
juliette
Bonjour LouLou,
J'ai lu avec intérêt les réponses proposées sur le forum à votre petit problème que je pense passager. En effet le cheval sorti du club a besoin d'une période transitoire d'adaptation. La musculature de son corps de cheval de club s'est constituée à partir des efforts qu'il devait faire pour compenser les maladresses involontaires des élèves en apprentissage. Maintenant une personne seule est attachée à son développement personnel: c'est LouLou…
Aujourd'hui la question est la suivante: le cheval continue-t-il à faire "la meule"?
Dans l'affirmative, inclus dans les reprises il va avoir tendance à conserver "sa façon de vivre"…
Le problème dont vous faîtes état réclame un changement radical d'ambiance lorsqu'il est monté, du moins durant quelques temps. Et surtout: simplifiez lui la vie… C'est-à-dire pas de mors dur qui risquerait de mettre en action le poids de son corps en compensation à la gêne de son mouvement vers l'avant; pas d'attaque des jambes pour le mettre en avant; pas de main fixe (immobile); pas de ramener forcé, ni de "brisure" de nuque (là c'est le cavalier qui compense les défauts de l'adaptation de la musculature du cheval au travail proposé). Le cheval a besoin de gestes sobres et calmes. Pas de bagarre, surtout pas de bagarre… Profitez de la mauvaise saison qui commence pour ne faire du pas que du pas et suivez-le dans tous ses mouvements. Enregistrez tous les petits chocs de votre corps (de vos mains) avec le sien et corrigez-vous…Le cheval va progressivement enregistrer votre désir d'aller avec lui: c'est ce qui va le mettre en condition de vous offrir son impulsion, et lui fera passer l'envie de vous emmener de force. Vous avez 4 à 5 mois devant vous deux. J'aimerais beaucoup être à votre place car le moment est passionnant pour un cavalier soucieux du bien être de son cheval.
Si vous optez pour le pas monté, faîtes le trotter et galoper en liberté, si le club l'autorise. Pour ces même allures à la longe, ne le coincez pas sur un cercle où il risque de tirer: effectuez des figures ovales, des lignes droites. L'exercice est très bon pour le cavalier également, n'est-il-pas?…
Soyez simple. Relisez les conseils de modération de Sylvie Anduze-Acher
Soyez inspiré (ée). Relisez et suivez les conseils de Pierre Meier:
"Il n'y pas d'embouchure miracle, si votre cheval à pris de mauvaises habitudes et donc une mauvaise orientation dans sa musculature c'est cela qu'il faut changer et ça, c'est très difficile et long. Inutile de choisir des embouchure compliquées les plus simples sont les meilleurs, elles doivent simplement être bien adaptées en largeur, jamais trop étroites, et correctement ajustées, le filet au contact de la commissure des lèvres sans pli ou juste un soupçon, muserolle française lâche..."
Dans la mesure du possible suivez l'indication du Web master Nicole Chanal, si vous avez la chance de pouvoir profiter de terrains en pente avec les rênes longues et ajustées.
Marchez, marchez. Pour faire instruit je me permets de vous soumettre cette phrase de François Baucher: "Le pas est la mère de toutes les allures".
Et puis enfin: ne reculez jamais vos mains dans la mesure du possible. Je reviendrais vers vous ultérieurement si vous le souhaitez.
Avec ces conseils, je pense que votre niveau équestre est suffisant pour y parvenir. Bon courage LouLou. Quel drôle de surnom…!
Merci beaucoup philippe et tous pour vos réponses précises.
Je vais travailler ce que vous me dites, et surtout le pas. Par contre, pouvez-vous me préciser comment faire avec mes mains pour être certaine de ne pas le gêner tout en gardant le contrôle de la direction qui n'est pas toujours facile...
De plus, je sais que ce n'est pas le mors qui solutionnera ce problème mais j'ai envie de lui trouver un mors qui lui permette de se décontracter un peu. Je pensais donc à un mors aiguille double-brisure de Sprengers. Qu'en pensez-vous est-ce une bonne idée ou au contraire est-ce trop sévère ?
Merci encore à tous.
bonjour Loulou,
pour votre main l'essentiel est de ne jamais agir vers l'arrière . Pensez à être toujours en accord avec le mouvement ( aller avec) .
pour le mors , certes le sprenger est un bon mors (j'utilise le même mais sans aiguilles ) mais celà ne me parait pas très important. Un bon gros mors à olive est souvent ce qu'il y a de mieux ; l'essentiel étant que le mors soit adapté à la bouche de votre cheval et que votre main soit respectueuse. mais si changer de mors permet de vous rassurer, alors faites- le sans hésiter , car si vous êtes plus détendue , votre monture le sera aussi .( nos chevaux sont nos miroirs )
cordialement,
juliette
Cher ami,
Je partage entièrement l'avis exprimé par Isa qui me paraît pertinent. Je compléterais sa réponse comme suit :
La cause de cette bouche morte et de ce bloquage permanent de la nuque est uniquement du à un phénomène de contraction du cheval et non pas de raideur musculaire. Cette attitude est extrêmement fréquente chez un cheval de club soumis en permanence à des outrages multiples et variés causés par les cavaliers débutants qui se succèdent; suite à l'absence de fixité des mains, aux saccades subies, aux tractions sur les rênes, etc.... Sujet à de telles offenses à répétition, le brave cheval de club tente de résister en adoptant, par défense, une attitude de totale contraction qui se manifeste, en particulier, par la raideur de la nuque.
Or la raideur de la nuque entraine irrémédiablement la contraction de toute la ligne dorsale qui empêche, consécutivement, le cheval de fléchir les hanches; d'où les allures piquées et rasantes du cheval de club.
D'aucun pourrait penser qu'un tel cheval possède des muscles raides, rendant toute flexion, en particulier de l'encolure, impossible. En réalité, la plupart du temps, il n'en est rien. Le cheval n'a pas une musculature raidie qui exigerait des mois de rééducation, mais il se réfugie dans la contraction pour tenter d'échapper aux offenses des cavaliers. De retour au box, soulagé de son cavalier, il n'a aucun problème pour se débarasser d'une mouche sur la croupe par le biais d'une flexion d'encolure prononcée et éffectuée avec une parfaite souplesse.
Pour améliorer la situation rapidement et obtenir des résultats spectaculaires, il n'y a pas trente six solutions. Il faut dévérouiller la nuque. Ensuite, le cheval ayant cédé dans sa nuque, il aura également décontracté toute sa ligne dorsale autorisant ainsi la flexions des hanches, indispensable à la bonification des allures.
La dernière chose à faire est d'essayer de passer en force en mettant un mors sévère (ou une bride) et d'essayer de faire céder par des actions sévères d'une jambe munie d'éperons acérés. Cela ne ferait qu'accentuer le traumatisme du cheval, l'incitant à se contracter davantage sur l'incompréhension et la douleur.
Mais comment s'y prendre alors pour obtenir rapidement une nuque souple ? Sans hésitation il faut appliquer les conseils avertis du grand JEAN D'ORGEIX et adopter une attitude "Bauchérisante". C'est à dire, à l'arrêt, exercer une pression continue sur les lêvres du cheval jusquà ce que celui-ci trouve la solution, pour se libérer, en cédant dans sa nuque. A ce moment il faut récompenser abondamment le cheval pour qu'il réalise ce qu'on attend de lui. Puis recommencer 20 fois, 30 fois par jour jusqu'à ce que ce réflexe soit automatisé.
Dès que le cheval cède dans sa nuque il faut avoir immédiatement recours à des actions décontractives (vibations, tremblements, actions dissociées des mains) pour entretenir la flexion de machoire gage de la décontraction.
Attention, dans le cadre de ce travail, il est recommandé d'avoir recours à des actions toujours indirectes (ce que JEAN D'ORDEIX a qualifié d'actions indirectes pour lesquelles le point d'action sur les rênes est situé en desssous du point de tenue), grâce à une tenue des rênes en conséquence. Ensuite, pour entretenir cette sacro-sainte décontraction en mouvement, il faut en permanence avoir recours à des actions décontractives et en particulier des flexions d'encolure alternées à droite et gauche (toujours en actions INDIRECTES.
Je ne saurais trop vous conseiller de vous procurer rapidement la cassette N°1 de JEAN d'ORGEIX de sa dernière collection intitulée "LES MAINS". Dans cette K7 vous trouverez clairement expliqués par le Maître la manière d'obtenir rapidement cette précieuse cession de nuque, ainsi que les principes de l'action indirecte et la tenue des rênes correspondante.
Bien que cavalier de chevaux de CSO, je suis plus enclun à m'inspirer des principes de monte défendus par Gustav STEINBRECHT, basés sur le mouvement en avant (mais totalement compatible avec la légèreté), j'avoue que cette méthode d'inspiration Bauchérisante enseignée par JEAN D'ORGEIX est extraordinairement éfficace et bluffante et donne des résultats incroyables pour décontracter un cheval (NB : on s'adresse à son cerveau ce qui est, sur le plan éthique, particulièrement satisfaisant).
J'ai moi-même systématiquement recours à cette méthode quand on me demande de monter des chevaux gachés, totalement contractés. En quelques minutes il deviennent méconnaissables, se mouvant la nuque cédée et sur des allures devenues miraculeusement souples. En fait je ne fais que m'employer à supprimer le réflexe de contraction qu'un cheval gaché adopte dès qu'un cavalier ajuste ses rênes, réflexe de défense, tant il craint le pire.
Amicalement,
Dominique
Suppression de doublon
Message édité par: masterai, à: 2006/11/28 18:49
Bonjour à tous
Si vous espérez trouver une solution dans le matériel je pense qu'alors vous vous dirigez dans une voie sans issue.
La main peut agir, résister, céder.
-La main agit quand elle augmente la pression sur la rêne, la main monte et les doigts se durcissent. Les actions de main doivent toujours être progressives, brèves et cesser dès le début de l'obéissance, il faut répéter l'action plutôt que de persister dans une action infructueuse.
-La main résiste quand elle oppose une résistance égale à celle du cheval, si le cheval cède la main cède aussitôt. Attention !
-La main cède quand elle cesse d'agir ou de résister, la main s'abaisse et les doigts s'ouvrent.
Le contact de la main avec la bouche doit être aussi léger que possible le simple poids des rênes étant l'idéal, le cheval est de toute façon suffisamment sensible pour sentir nettement une opposition sur des rênes même demi molle.
Parallèlement à tout cela je vous invite à vous mettre à l'écoute de votre cheval et à rendre vos fesses intelligentes apprenez à sentir le mouvement des membres, apprenez à sentir l'équilibrage de votre cheval.
cordialement pierre
Je vous recommande vivement de vous instruire en acquerant tout d'abord le premier tome des DVD de M. Jean d'Orgeix. Vous y trouverez les bases à inculquer à votre cheval expliqué de façon très clair et les bases à garder en tête pour vous dans votre evolution.
Je suis persuadée que vous ne regretterez jamais cet investissement.
C'est accessible à tous les niveaux et pour tous les chevaux. Je suis moi-même en cours de redressage d'un ancien cheval de club... laissez-lui le temps d'oublier sa période club (si possible au pré) et reprenez ensuite le travail avec des choses très simples, mais réalisées parfaitement, passez du temps avec lui... votre cheval se métamorphosera !
Quand au choix des embouchures, les mors épais ne plaisent pas à tout les chevaux, essayez de différents pour voir ce qui convient (la double brisure est une bonne chose : elle rend le mors symétrique et évite les blessures du palais).
Puisque vous vous adressez à l'association, votre cheval va avoir la chance d'être monté sans traction permanente sur la bouche et tallonage et rapidement avec très peu d'action fortes sur les renes : juste des indications qui s'adressent par l'intermédiaire du poids des renes à son cerveau plutôt qu'un freinage "physique". Il faut l'y éduquer pour qu'il vous comprenne bien et il essayera bientôt de vous faire plaisir. Votre cheval vous en remerciera mille fois.
De plus, si vous pouvez prendre des cours, Isa Danne par exemple a suivi l'enseignement de M. d'Orgeix et est une très bonne enseignante, selon votre région.
Cordialement.
Message édité par: dorange, à: 2006/11/28 18:30
Vous pouvez aussi faire travailler votre cheval en terrain varié pour l'obliger à gérer son équilibre (à condition de ne pas le gêner).
Nicole LAHM - Webmaster