contact avec main

Bonjour,

Quelle est son histoire ? Cela fait combien de temps qu´elle a été débourrée ? Que ce passe-t-il en longe ? Comment travaille-t-elle en main ?

Sans ces informations, je ne vois vraiment pas comment vous répondre...

StephE

(par StephE)

ma jument a été "débourré" a trois ans par une professionnelle. Mais quand je l´ai récupéré elle acceptait simplement le cavalier sur son dos au pas et au trot, le galop n´ayant pas été abordé.
En longe, je la travail sans enrènement au pas et au trot, ( elle secoue enormement la tete !). J´ai essayé avec enrenement mais elle grince des dents ! Alors je sais pas si il faut que je continue sans enrenement ou pas ! Qu´en pensez vous ?
Monté, C´est une jument en avant, qui engage bien ( je n´ai pratiquement pas besoin d´intervenir avec mes jambes !, que pour le moment j´ai monté rennes longues ( en travaillant la methode elisabeth de corbigny ), mais je m´aperçoit qu´elle supporte assez mal les mouvements de mes mains pour le travail sur une rennes.
Je pense qu´il faudrait plutot que j´arrive a prendre un contact ! mais je ne sais comment faire pour qu´elle se defende le moins possible !

(par apsara)

Je vous ai donné précédemment une procédure, qui fonctionne parfaitement, et qui est parfaitement compatible avec une préparation "façon Corbigny". Si vous avez des questions, n´hésitez pas.

(par vsv)

Avez-vous consulté un (bon) ostéopathe pour vérifier que ces défenses ne sont pas tout simplement provoquées par un problème mécanique? C´est un préalable à tout travail. Surtout ne forcez pas car il peu y avoir douleur.

(par Antoinette Roper)

oui j´ai fait venir un ostéopathe ! l´ostéopathe m´a dit qu´il n´y avait aucun probleme qui pouvait provoquer ses mouvements de tete ! je vais essayer le methode de saint vaulry sité plus haut !
j´espère y arriver !

(par apsara)

Chère amie,

La tenue des rênes et le travail en action indirecte (qui n´a strictement rien à voir avec l´effet de rêne du même nom)conseillés par Jean d´Orgeix donne, par expérience, des résultats miraculeux sur tous les chevaux, et en particulier sur les chevaux ayant une bouche sensible. Travailler en action indirecte, tel que le préconise Mr d´ORGEIX, change totalement les rapports que nous entretenons avec nos chevaux. Pour ma part, je considère que cet apport technique déterminant est un des progrès les plus important, si ce n´est le plus important, apporté par Jean d´Orgeix à l´équitation de dressage, comme à l´équitation d´obstacle de haut niveau.

Je suis d´ailleurs extrêmement surpris que cette technique, qui constitue un progrès considérable par rapport à la tenue classique des rênes couramment enseignée, reste totalement méconnue de la plupart des cavaliers (même les meilleurs dans leur discipline). Apparemment le conservatisme règne en maître dans ce domaine.

Pour mémoire, les rênes étant tenues entre le pouce et l´index (et non pas le pouce appuyé convulsivement sur la rêne), le travail en action indirecte consiste à agir EN DESSOUS du point de tenue, en appuyant sur la rêne. Avec un cheval en début d´éducation cette action peut se faire, la main étant ouverte, par le tranchant de la main consécutif à une rotation de l´avant bras. Pour un cheval davantage éduqué, l´appui sur la rêne pourra se faire avec un ou deux doigts, rendant l´action extrêmenent subtile et délicate.

La tenue des rênes dite classique, le pouce serré sur la rêne et la main déjà partiellement fermée, ne réserve que très peu d´amplitude à l´action des doigts, si la main reste fixe. Aussi, pour agir, cette tenue des rênes incite souvent le cavalier à reculer la main et donc à tirer. Ces tractions répétées, parfois même des saccades, tendent à offenser la bouche du cheval qui va rapidement rentrer en résistance (à une traction le cheval va répondre par une traction dans l´autre sens suivant le principe de l´action/réaction).

Au contraire, avec un travail en action indirecte la main ouverte, le cavalier, tout en conservant la main immobile, va disposer d´une amplitude d´action infiniment plus grande, en particulier grâce à la rotation de l´avant bras. De plus, le fait d´appuyer sur la rêne en dessous du point de tenue ne va plus offenser sa bouche, comme le produit le recul de la main, mais va l´inciter indéniablement à obtempérer à la demande par une cession.

Ce principe de l´action indirecte permet en permanence de conserver un rapport moelleux avec la bouche, un cheval perméable qui donne volontiers sa nuque. Il permet de monter dans l´impulsion, avec l´activité requise de l´arrière main, tout en conservant un cheval décontracté et souple, n´étant plus agressé par la main qui tire.

Pour ma part, le fait d´abandonner définitivement la tenue des rênes classique, au profit de celle préconisée par Jean d´Orgeix a véritablement changé mon ressenti de cavalier et littéralement transformé le rapport que j´entretiens quotidiennement avec mes chevaux.

Je suis personnellement persuadé que l´application du principe de l´action indirecte sur votre cheval, allié au travail et à un peu de talent personnel, sera infiniment plus éfficace que la recherche d´une embouchure miracle.

Pour information, le principe de la tenue des rênes et de l´action indirecte est clairement expliquée sur la cassette de Jean d´Orgeix "Les Mains". Ensuite une abnégation totale et de tous les instants est nécessaire pour mettre en application systématiquement ce changement d´habitude.

Amicalement,

Dominique

(par Dominique DURAND)

Merci bcq! j´ai commandé il y a quelques jours les cassettes " les mains" et les "jambes" de jean D´orgeix car j´en avait deja entendu bcq de bien !
je les attends, après votre message, avec encore plus d´impatience !

(par apsara)

Si je puis me permettre, je crois que la solution à votre problème réside dans les bases de l´équitation française, et que si ces bases avaient été mises en place correctement dès le début par quelqu´un qui sait vraiment, vous n´en seriez pas à chercher des trucs pour compenser l´incompétence de "la professionnelle du début".
D´une manière générale "il faudrait faire rentrer le contact avec la bouche du cheval dans la tête du cavalier pour qu´il ressorte par ses mains"!CCC, et cela ce n´est pas du verbiage, il nous le prouve à chaque instant sur le terrain.
bien amicalement

(par Sylvie Anduze-Acher)