Tom Dorrance

Pourquoi voulez vous qu´un cow-boy américain du fin fond de la Californie s´intéresse à La Guérinière ? Quelle éducation américaine lui aurais-t-elle parmis d´avoir connaissance des vieux maîtres européens ? Fréquentait-il les carrés de dressage ? Non, mais les vastes ranch de la Californie et de l´Oregon, oui.
Au contraire, ne trouvez-vous pas des plus intéressant que la réflexion de ce rancher, autodidacte en ce qui concerne les chevaux, rejoigne celle de nos vieux maîtres ?
Vous êtes en effet dans l´erreur en lui reprochant la mauvause structure du texte. Ce livre n´a pas été écrit par lui-même, mais est une compilation de discussions réalisée par une femme qui en était proche. Je ne crois pas que ce monsieur avait des talents d´écriture, il n´a pas fréquenté d´université.
Savez-vous que Tom Dorrance a eu quelques échanges épistolaires avec Nuno Oliveira ?
Je vous trouve bien hautain et condescendant par rapport à cet homme, issu d´une autre culture, et qui a passé une bonne partie de sa vie à aider ses collègues et voisins, éleveurs de bétails et utilisateurs de chevaux de travail. Expérimentateur dites-vous ? Non, utilisateur au quotiden de chevaux, pour travailler, pas pour le bel art. Se mêle-t-il de dressage au sens compétition du terme ? Non. Evoluait-t-il au sein de la bourgeoisie ? Non.
Je sais qu´il est de bon ton de défendre nos vieux maîtres face à l´invasion des nouveaux venus d´outre-Atlantique. Mais Tom Dorrance n´a jamais prétendu réinventer quoi que ce soit ; il aidait ceux qui l´appelaient pour trouver des conseils. C´est tout. ne batissez un jugements hatif sur des rapprochements d´idées aussi douteux et sur une affiormation qui n´appartient qu´à vous "le la Guérinière des nouveaux maîtres" - ce n´est pas très intellectuellement honnête.

(par Xavier Méal)

Me gourre-je ou est-il renié par les "nouveaux maîtres" ?
Il me semble avoir lu qlque part qu´il travaillait à l´inverse de ceux-ci en attirant le cheval à lui, toujours en longe (je suppose un peu comme N. BLONDEAU) et non en utilisant son instinct de fuite dans le round-pen ...

(par philippe)

Bonsoir,

Trop souvent lorsqu’il est question de méthodes américaines, il y a blocage et l’on se prive d’apports qui peuvent êtres très intéressants.
Les bonnes méthodes ne s’opposent pas, elles se complètent. Lorsque l’on compare l’équitation éthologique d’Elisabeth de Corbiny ,issue de celle de John Lyons, et ce qu’enseigne j-d’Orgeix,, il y a beaucoup de similitudes.
Je pense surtout qu’il faut pratiquer et ne pas toujours vouloir intellectualiser comme on sait si bien faire en France, en étant parfois bien loin des réalités de la vie.

Cordialement,

Alain Degrange

(par Alain Degrange)

Bonsoir tous,
Je voudrais juste ajouter qu´il y a ethologue et "ethologue". Je souhaite juste faire part d´une déconvenue concernant un jeune KWPN de 3 ans 1/2 ans confié au débourrage "ethologique" à E. de Corbigny que vous citez. Sans appel........Rappatriement d´urgence (1.100 km aller), 3 séjours en clinique spécialisée en Allemagne et verdict sans appel de la scintigraphie : inflammation générale de l´iliosacrée jusqu´aux jarrets et inflammation chronique de l´axis à la 3eme vertebre sans compter un moral au-dessous des sabots et agressivité envers l´homme (fracture de la clavicule du cavalier au montoir). Résultat 6 mois de repos forcé sous medics...Depuis octobre, remise au travail de manière purement classique et tout va bien meme le moral....Bon, je ne critique pas cette dame outre mesure, elle fait de belles et bonnes choses (certainement), cependant, le travail d´un cheval se fait suivant sa race, son age, ses aptitudes et non en le coulant dans un moule. Je remercie E de Corbiny d´avoir reconnu qu´elle s´etait "plantée" avec ce cheval et je respecte cette franchise.......Un baucheriste sans baucher peut se planter, un ethologue sans son maitre peut parfois aussi se planter comme nous en classique sans les maitres a nos cotés.....
C´est juste une reflexion, sans polemique et pour dire que PRUDENCE en tout et rien n´est acquis sauf la reflexion pour se demander si, après une scéance de travail, ai-je ete juste?
Bien cordialement
R.Pfister

(par R.Pfister)

Bonjour,
Pourriez vous nous donner plus de détails sur ce qui s´est passé ?
Merci d´avance,
cordialement,
hervé

(par Hervé)

Il est vrai que les "nouveaux maîtres", qui n´ont d´ailleurs pas choisis de s´intituler comme cela, sont l´objet d´une sorte d´allergie pas toujours imméritée mais pas souvent raisonnée! Je voulais donc vous soumettre mes critères d´évaluation pour faire le tri entre toutes ces méthodes. Ils proviennent de ce que j´ai pu extraire et cru comprendre de l´apport des éthologues scientifiques(stages au CNRS, congrès vétérinaires, publications). Mais, ils ne savent pas encore tout, et moi encore moins!
Le cheval en tant que proie a trois stratégies possibles en cas de danger: en anglais les trois F:fly, fight, freeze, soit : fuir, combattre ou se figer. Les lapereaux ramenés par ma chatte appliquent la troisième, mais les chevaux utilisent prioritairement la première de ces stratégies. Application: je condamne ceux qui font fuir un cheval dans un rond, jusqu´à ce que, ne pouvant ni fuir ni combattre, ils viennent s´immobiliser au milieu et se laisse débourrer. Cela ressemble fort à ce que les éthologues appellent perte de contrôle sur l´environnement, résignation ou détresse acquise. Déjà débattues sur ce site, d´autres techniques plus européennes (enrênements ...) provoquent ce même état de stress intense mais invisible. Je trouve qu´on n´a tout simplement pas le droit de mettre les chevaux dans un tel état, alors qu´il y a d´autres moyens de leur enseigner ce qu´ils ont besoin de savoir pour accomplir nos desseins! Le pire est le discours qui accompagne ces séances de torture psychologique "le cheval comprend, le cheval est convaincu, le cheval veut faire alliance ...".
Spectaculaires et médiatisées, elles occultent le fait que d´autres méthodes dites éthologiques n´utilisent pas ce stratagème, mais expliquent juste avec une formulation plus "sexy" que celle de De Carpentry, les mêmes principes d´apprentissage que ce dernier:
- céder lorsque le cheval cède, à la moindre tentative de sa part
- pas d´ordres contradictoires (ou main sans jambe,jambe sans main)
- décomposer en ingrédients le plus finement possible
- être progressif
On peut cependant leur reprocher d´être basées presque uniquement sur le renforcement négatif: stimulus d´intensité croissante jusqu´à obtention de la réponse, cessation du stimulus. Ce que Andrew Mc Lean appelle le "pressure principle", qui doit être correctement utilisé sous peine de stress et d´incompréhension du cheval, donc source de problèmes ultérieurs. D´ailleurs Andrew McLean a tout dit, et mieux que moi, d´une "vraie" approche éthologique, dans son livre "The truth about horses" sauf qu´il est en anglais...
Nos nouveaux maîtres à nous (d´Orgeix, VSV, ...) complètent l´approche par beaucoup de renforcement positif qui aident à faire comprendre encore plus vite au cheval: louanges, friandises, pauses et gratouillis, et entretiennent motivation et ambiance de gaîté, voire de fête. C´est ce que j´attends de chaque seconde auprès de mon cheval!

(par Annette)

Message édité par: masterai, à: 2008/10/30 20:42

(par Yasmine Coissieux)

Quelle pertinence dans la réponse d´Annette...Merci
Je crois (mais est-ce bien important ce que je crois??!!!) que chacun d´entre nous avec le rapport qu´il entretient avec son environnement et sa façon d´appréhender le monde saura trouver dans la richesse foisonnante de possibilités techniques et pédagogiques , le moyen ,qui lui correspond pour répondre à ses attentes...
Classique,ethologique...etc...de Corbigny contre Parelli....pourquoi vouloir (et entre nous c´est bien français!!!) adhérer à une école,un courant ,une caste?
Ne pouvons nous pas prendre ça et là ce qui nous correspond pour en faire dans une subtile et intelligente synthèse un moyen (simple) d´être mieux et meilleur avec nos chevaux et notre pratique.
Inutile de déifier untel ou unetelle...faisons confiance à nos chevaux... ils nous montrent le chemin..

(par William H)

Ce qui s´est passé ne présente que peu d´intérêt sur ce forum.Par contre, ce qu´il est intéressant de retenir, c´est que la réussite de l´éducation d´un cheval n´est pas chose facile, que l´on peut faire des erreurs( mauvaise approche, appréciation erronnée du problème, non entente avec l´élève,...). Et si l´on s´en rend compte à temps(sic), si l´on se remet en question, si on essaie d´ajuster "le tir", alors la faute est moins lourde; et on ne doit pas alors en porter rigueur. Qui peut se vanter d´avoir réussi l´éducation de tous ses chevaux? amicalement; yves katz

(par yves katz)

Bonsoir tous,
Forum veut bien dire discussion et discussion = arguments je crois. Il est bannal de dire "c´est bien" ou "c´est pas bien" de quoi que ce soit sans arguments et à la portée du premier venu. Aussi si presenter des cas de figure avec des détails ne présente pour vous que peu d´intérêt, soit, mais d´autres peuvent y trouver leur compte. J´aime lire vos internventions pertinentes et ne prends que rarement "la plume", mais là, merci de laisser s´exprimer sans juger de l´intérêt de quoi que ce soit et en restant ouvert à la problématique de l´équitation.
Très cordialement
R.Pfister

(par R.Pfister)