Quel monture?
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Bonjour à tous,
Vous avez tous l´air d´avoir des chevaux qualiteux, si bien que je me demande si je suis à ma place sur ce forum. Pourtant c´est sans complexe que je prends part à la conversation.
Avec de petits moyens, autant financiers qu´en matière de connaissances équestres,depuis 97 je travaille une jument hispano-arabe, sans papiers sinon le livret de signalement, que j´ai acheté 240 euros transport compris, au sevrage.
Je ne désespère pas d´arriver à un niveau de dressage correct pour mon plaisir, sans prétention surtout puisque mon but n´est pas la compétition. Mais quand même j´aimerais bien aborder le travail de haute école (pas quand elle aura 25 ans).
Je ne monte qu´occasionnellement en club, je monte seule, avec quelques conseils d´amis ayant la même approche de l´équitation que AI.
Vous êtes presque entrain de m´enlever mes illusions alors que depuis que j´ai découvert AI, que je me suis plongée dans les lectures citées par vous tous et que je me lève en ce moment à 5 h 30 tous les deux jours pour monter à la fraiche avant d´aller au bureau.
Pensez-vous que ce soit utopique de ma part?
j´aurais plein de question à vous poser et j´attends de connaître la date de la 1ère réunion AI dans le sud ouest.
Claudine
(par claudine)
Bonjour à tous
Triste avenir pour l´équitation, ici un gène d´obstacle là un gène de dressage ... :-)
Tous le même cheval pour la même discipline, où sont imagination, originalité, sens artistique. Les chevaux de la Guérinière étaient bien différents des nôtre et pourtant ils piaffaient et passageaient ...
Lors des concours du week-end combien voit-on de chevaux très bien fait avec les allures qui vont avec et acheter fort chère et pourtant des épaules en dedans qui n´en sont pas, des appuyer qui ne ressemble à rien ... pour ce qui est de l´obstacle c´est à peu près la même chose des cavaliers complètement débordés et pourtant eux aussi ont de "bon" chevaux acheté bien chère.
Je ne veux pas non plus tomber dans l´excès inverse, bien sûr les chevaux ont des aptitudes plus ou moins marquées pour telle ou telle discipline mais pour le savoir il faut que leur dressage soit déjà relativement avancé ce qui est de nos jours relativement rare, il est très difficile de savoir pour quelle discipline un jeune cheval aura des aptitudes d´autant que son éducation peut favoriser l´une ou l´autre.
De bons cavaliers peuvent obtenir de bons résultats avec des chevaux moyens ce que l´on peut toujours nier mais c´est alors nier l´équitation, nier le travail qui peut transformer littéralement un cheval.
Je travail ma jument (qui m´a été vendu comme cheval de loisir) depuis presque 2 ans et je dois dire qu´elle est méconnaissable tant sa musculature et ses allures ont évoluées, elle ne savait quasiment pas galoper et aujourd´hui j´en suis à travailler les changements de pied, j´obtiens un galop rassemblé très ralenti pas plus rapide que le pas et fait des accélérations foudroyantes, elle ne sautait que de petits obstacles 0,80 au mieux et dans un désordre indescriptible aujourd´hui elle saute 1,20 m dans le calme (je ne suis pas spécialement doué pour équitation d´obstacle). Pas d´éperon pas d´enrênement.
Mais bien sûr, je ne prétends pas détenir la vérité.
Cordialement
Billy
(par Billy)
Cher Billy,
il y a trois sortes de cavalier =
ceux qui montent pour leur plaisir
ceux qui montent en compétition pour leur plaisir
ceux qui montent en compétition pour valoriser les chevaux et eux-meme
de ces trois manières, il faut choisir, mais seule la compétition permet de progresser réellement, cheval et cavalier.
il faut admettre la compétition comme élement moteur de la progression du cavalier et du cheval.
le cavalier est OBLIGE de progresser et de se corriger pour amener son cheval au niveau de dressage, ce dont on parle, et cela le plus VITE possible, donc le MIEUX possible, la banalité n´a pas sa place dans la compétition.
c´est un état d´esprit que les cavaliers doivent avoir ( ceux qui veulent amener le couple cheval cavalier à un bon niveau ) .
maintenant, si c´est pour " s´amuser ", toutes les solutions sont possibles, mais comme je l´ai indiqué, il faudra 25 ans et le cheval sera depuis longtemps en retraite.
par contre, en tant qu´éleveur, je vous confirme qu´il y a bien une selection des génes dans l´élevage. il y a une héritabilité des mobels et allures selon les origines des chevaux ( cela fait des années que l´INRA et Maison Alfort font des recherches = Blup et coefficient de determinantion ).
amicalement
Serge
(par Serge)
Bonjour Claudine,
Non, ne vous découragez surtout pas. Votre rêve n´est pas utopique, même s´il peut être difficile à réaliser sans l´aide d´un professionnel. J´espère que ce n´est pas moi qui vous décourage, ou alors je me suis mal exprimé. Pas besoin de dépenser des fortunes pour se faire plaisir et amener son cheval en haute école. Les chevaux que je connais n´ont pas coûté grand chose à leur maître pour la plupart (en général ils ont été récupéré quand personne n´en voulait plus), et ils se débrouillent très bien, et certains, dont le haflinger que j´ai évoqué, sont montés en haute école. Par contre, c´est vrai, ils ne sortent pas en compétition. Mais ce n´est pas l´ambition de leurs maîtres qui trouvent plus passionnant de travailler leur art à la maison.
Si votre jument n´est pas handicapée par un problème physique, vous pouvez tout à fait arriver à la mener à la haute école. Cela prendra certainement plusieurs années, mais il faut surtout vous faire aider d´un bon écuyer qui vous guidera dans les étapes indispensables à suivre en fonction de votre jument et de son évolution tant au niveau physique que moral ou équestre.
Vous êtes courageuses et déterminée. C´est une qualité qui vous aidera devant la difficulté de votre travail. Ce n´est pas interdit de rêver. Le jour où votre jument dépassera les limites que vous vous espérez atteindre un jour, vous serez la cavalière « la plus heureuse du monde », plus heureuse qu´une cavalière qui monte un cheval de « grande qualité » duquel on attend la perfection comme si elle était due.
Ne croyez pas que tout le monde sur le forum a des chevaux « qualiteux ». Beaucoup sont des cavaliers qui comme vous ont un cheval modeste, mais ils ont acquis de l´expérience et progressé avec leur(s) cheval(aux).
Voyez l´exemple de Billy. Il nous prouve qu´il est possible d´obtenir des choses merveilleuses d´un cheval qui ferait fuir un pro de dressage ou d´obstacle.
Continuez sur votre voie et bon courage !
Laurent
(par Laurent)
Tu retrouveras ces éléments et d´autres dans le petit ouvrage : "le débourrage du cheval", petit livre, petit prix...
PS : même auteur!
Il y a plus de 20 pages sur le choix du cheval qui vous convient...
(par philippe)
Pardonnez-moi, Serge, de répondre avant Billy.
La compétition permet peut-être de faire progresser le couple cavalier-cheval, mais je ne peux pas croire que ce soit le seul moyen de progresser réellement. J´ai trouvé un bon prof qui à lui seul me fait certainement progresser mieux et plus vite que si j´allais en compétition. Je n´en suis pas à la haute école, loin s´en faut. Mais j´ai conscience des progrès que j´ai faits en peu de temps, et qu´il fait faire à tous ses élèves.
Ensuite, il ne s´agit pas seulement de "s´amuser". Il y a des cavaliers-chercheurs qui ne sont pas du tout intéressés par la compétition. Ils ne se comparent qu´à eux-même et vivent leur équitation comme un art. L´artiste peintre ou le compositeur n´aime pas la compétition. Il ne se compare pas aux autres artistes, mais il évolue par rapport à lui-même et apprécie son art pour ce qu´il est et les sentiments qui s´en dégagent.
La compétition est peut-être un moteur de progression, mais ce n´est pas le seul.
"Le plus VITE possible" me choque. C´est justement en prenant son temps qu´on gagne du temps par rapport à ceux qui se dépêchent. En effet, quand on prend son temps, chaque acquis est sûr et n´est pas remis en cause. Quand on va vite, on risque de faire surchauffer la machine à un moment ou un autre, et c´est là qu´arrivent les problèmes. Les Allemands disent alors que le cheval n´est pas "leistungsfähig", c´est-à-dire qu´il ne supporte pas la charge de l´effort. Or c´est faux, le problème est qu´on a voulu faire trop vite et pour ca on a forcé. Pas besoin de 25 ans pour arriver à un bon niveau. Pour ceux qui ont de la chance, qui sont doués et expérimentés, ca ne durera peut-être qu´un an, pour d´autres ca peut être 5 ans, voire plus. Tout dépend de ce qu´on définit par "bon niveau". Normalement, le couple cavalier-cheval ne cesse jamais de progresser, même à très haut niveau, parce que la recherche de la légèreté ne s´arrête jamais, elle est toujours perfectible.
Concernant l´élevage, bien sûr qu´il y a facultés plus ou moins prononcées pour telle ou telle discipline selon les races. Mais ça me veut pas dire que le cheval doit être cantonné dans une seule discipline et qu´il est incapable d´être satisfaisant dans une autre. Il y en a bien qui font du dressage sur des percherons ! Alors bien entendu on ne les verra pas sur des terrains de concours, mais ca ne les empêchent pas d´avoir de la grace et de la légèreté dans leurs mouvements, s´ils sont correctement montés.
Pour résumer, la compétition est une bonne chose, mais pas indispensable. De même, le cheval le plus cher n´est pas forcément celui avec lequel on ira le plus loin. Il se cache souvent de très bons chevaux parmi les "carnes".
Amitiés
Laurent
(par Laurent)
A tous,
échanges interressants
A bientôt
Serge
(par Serge)
Pour tout vous dire, ma première jument était poulinière avant que je l´achète pour en faire un cheval de selle.
Pour Billy : elle ne savait pas galoper, ni même trotter d´ailleurs, je suis arrivée à la faire trotter même faire des allongements très corrects, et sa galopade était plus que correcte. Mais j´y ai passé énormément de temps, car non seulement elle avait quelques séquelles de ses poulinages abdominaux très distendus, mais de plus c´est une jument très raide, avec des jarrets très loins, et par dessus tout cela un dos carpé et faite sur le nez.
Donc aujourd´hui si je demande conseil quant à mon achat futur, c´est pour ne pas retraverser les mêmes galères du au physique de mon cheval.
Mais je confirme, patience et persévérance font que l´on y arrive.
Pour tout vous dire mon budget est de 2000 euros, ce n´est pas avec cela que je me paierai un cheval allemand, très à la mode à l´heure actuelle, mais je compte plutôt sur ma patience, persévérance et remise en question perpétuelle pour y arriver.
Les concours sont pour moi, non pas fait dans un espoir de gagner, mais plutôt comme un objectif à atteindre dans mon travail. Le classement ne m´intéresse pas, seul le protocole à de l´importance, et me permet de m´évaluer et de savoir où aller dans mon travail.
J´ai la chance aujourd´hui d´avoir, en plus d´un merveilleux instructeur, découvert AI, dommage que nous ne sommes pas plus nombreux dans ma région à avoir réjoint cette merveilleuse association.
Cordialement
Anne
(par Anne)
Bonjour à tous
Anne
Si cela peut vous aider, vous avez entièrement raison de demander conseil.
Si j´avais à choisir un poney je le choisirais de la taille qui me convient le mieux, d´un aspect physique à mon goût, avec des aplombs corrects, énergique et de bon caractère. Pour le reste si la santé est bonne ça devrait aller.
Vous avez une certaine expérience avec votre 1re jument ce qui, j´en suis sûr, vous permettra de progresser plus efficacement, consciemment ou non on apprend toujours de nos expériences passées.
Pas de conseils seulement mon avis, je ne suis qu´un tout petit cavalier.
Cordialement
Billy
(par Billy)
Oh non! l´ouvrage est épuisé, je n´ai plus qu´à essayer de le trouver d´occasion sur la toile.
Merci encore.
Anne.
(par Anne)