Nouvelles de Calin
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Bonjour,
Voici quelques nouvelles concernant mon manque d´autorité sur Calin, Selle Français de 18 ans : alors que je m´apprêtais à prendre des cours d´une professeure de la méthode Pat Parelli, j´ai d´abord demandé l´accord du propriétaire. Ayant dit oui au départ, il m´a expliqué ensuite que ce n´était pas possible de lui enseigner une autre méthode, car si jamais je pars dans une autre région ou autre, il se retrouverait avec son cheval et ne saurait plus comment le gérer avec cette méthode.
En effet, cette professeure m´a expliqué que si on déconditionnait un cheval de la méthode classique en le conditionnant à la "pat parelli", il est ensuite dangereux de revenir à l´ancienne méthode sous prétexte de rendre le cheval fou et dangereux, car un même code gestuel peut avoir des significations totalement opposées. La méthode Parelli est bien quand on est uniquement propriétaire de son cheval.
Il ne me reste plus donc comme choix de me débrouiller avec les seuls outils traditionnels : caveçon, chambrière... Mais comme au jeu de "qui est le plus fort physiquement", il gagne forcément, j´ai deux solutions :
- essayer de gagner son respect par la recherche systématique d´osmose (comme je le faisais avec mon ancien poney), de sorte que s´il éprouve un bien-être en travaillant avec moi, il ne pensera plus à essayer d´être le chef, mais est-ce possible ou est-ce une illusion ?
- abandonner ce cheval et me remettre à poney, parce qu´à l´idée de remonter dans un club des chevaux qui ne sont pas à l´écoute ça ne me dit rien et je n´ai plus envie d´avoir des montées d´adrénaline...
A bientôt
Caroline
(par Caroline Robin)
Serge,
Une voiture, un avion, un ordinateur sont performants.
Pour un équitant de loisir (ce que me semble être caroline d´après l´histoire que j´avais lu de Champfrais), un cheval est un compagnon (et non une bête à concours) !
Beaucoup de choses dans la vie ne se mesurent pas en terme de performance et beaucoup de choses dans la vie ne se mesurent pas tout court.
Caroline,
ce qui m´inquiète chez cet animal est sa dangerosité. Il semble capable de tout.
Est ce que le défi vaut le risque que vous encourrez : vous y êtes vous déjà très attaché, avez vous une ambition quelconque avec ce cheval (une ambition n´est pas forcément synonyme de concours) ou est-ce un concours de circonstance (pas d´autre équidés dans votre horizon actuellement) ?
Son propriétaire qui pense qu´il ne s´en sortira plus si vous essayez les méthodes parelli en fait quoi de son grand dadet ?
La méthode Parelli étant basé sur l´éthologie (je rappelle que l´éthologie est l´observation du comportement animal), ne pensez-vous pas qu´elle s´appuie sur une logique suffisante pour ne pas risquer de rendre fou dangereu un cheval sur lequel serait appliquées d´autres méthodes (en commerce, on appelle cela rendre le client "captif" !) ?
Tous ces propos "à oeillière" me choquent et vont à l´encontre du progrès.
StephE
Perplexe
(par StephE)
StephE,
Même l´équitation dite "d´exterieure" nécessite un cheval performant.Un équitant de loisir pourra ainsi trouver un grand plaisir au même titre qu´un huuuummm... bon cavalier.
( sauf peut-être ceux qui veulent juste se promener au pas en lisant un livre "
Amicalement
(par Serge)
N´importe quoi,
Si le propriétaire refuse de dresser son cheval, alors économisez-vous. Vous serrez toujours déçue.
Il existe des écuries qui rééduquent les chevaux et qui vous feront participer à son éducation. Et très sincèrement je suis convaincu que dans votre cas la voix est absolument indispensable. La voix étant souvent perçue de façon moins agressive par le cheval que le geste.
Ne vous plaçant pas dans une escalade de la violence.
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Anything,
If the owner refuses to train his horse, then save your time, forget it. You will always be deceived.
It does exist stables where horses are reeducated and which will make you participate to it. And very honestly, i am convinced in your case, that voice is essential. Voice is often received by horse as less agressive than gesture.
Which does not push you in a climb of violence.
(par CMarchal [at] aol [dot] com)
Il y a effectivement dans l´approche Parelli quelques conditionnements gestuels particuliers qui éloignent le cheval de ses réponses naturelles (j´ai vu Fred Pignon éprouver quelques difficultés à communiquer avec un cheval parellisé), mais ils sont peu nombreux, et si votre enseignante est consciente de ces différences, elle peut vous signaler lesquels et vous les faire éviter. Agiter un doigt vers la tête, l´épaule ou la hanche pour les déplacer est un code fin, mais parfaitement naturel en tout cas.
Je ne cherche pas à faire d´autopromotion, mais dans mon livre "Communiquer avec son cheval" (4ème édition), que je vous ai déjà donné en référence, j´ai fait un tableau récapitulatif des aides gestuelles naturelles dans lesquelles il est facile de trouver des repères sur le sujet.
L´important n´est pas le code, mais l´établissement de distances. Un cheval qui y a été bien habitué et qui a appris à collaborer sera un peu perturbé par les changements de code, sans plus. C´est seulement s´il a été entrepris en force, à court terme, et qu´il n´a pas eu le temps de s´installer dans une collaboration apaisée qu´il risque de se montrer désagréable si les exigences de distance disparaissent du jour au lendemain. Il est clair qu´au point où il en est, votre grand ne va pas changer d´état d´esprit en un jour. Avec lui, le travail doit être entrepris sur le long terme, en évitant absolument de changer les exigences d´un jour à l´autre. Il vaut mieux grignoter de petits progrès tout doucement, en veillant à les étendre à chaque déplacement de la vie quotidienne. C´est un investissement personnel important.
Pour revenir aux plaisanteries de StephE, moi qui ne suis qu´une cavalière de loisirs, j´avoue qu´il est fort plaisant de lire un livre en se promenant au pas (ou au galop, d´ailleurs), mais qu´il y faut un cheval plus dressé qu´on ne croit.
(par V. de Saint Vaulry)
Que de réponses différentes !
En fait mon idéal c´est de retrouver la même complicité, la même liberté que j´avais avec mon poney d´1m26 avec un cheval beaucoup plus grand pour qu´il soit assez portant afin d´effectuer des allures rassemblées sans être gêné. Je fais 1m63 pour 47 kg. J´ai monté deux fois un cheval d´1m80 et j´adorais ses foulées amples au galop, c´était aérien. C´est sûr que j´ai eu de la chance qu´il n´essaie pas de prendre la main. Je voudrais pouvoir partir dans la nature ou bosser en carrière et travailler en amateur jusqu´aux figures de haute école (à ma façon). Avec Champfrais, dans les derniers mois, il commençait à passager quelques foulées, et son galop était très rassemblé. En ballade, on était capable de faire la course soit seuls soit en groupe sans que ça vire à la débandade. Voila mon dernier niveau en date.
Calin assure "l´intérim" avant de choisir mon futur cheval (quand je travaillerai et ce n´est pas pour tout de suite), car depuis que j´ai vendu Champfrais, j´ai tenu 1 mois sans cheval, après je devenais folle. J´étais bien contente de m´occuper seule d´un cheval. Son proprio n´a plus le temps de le monter depuis longtemps, il le laissait monter par sa nièce, mais depuis qu´il l´a embarquée il n´est plus monté et fait sa vie dans un grand pré.
Mon objectif avec lui c´était de le rendre montable et de le "rajeunir" dans sa tête, de passer de bons moments sans recherche de performance, juste aménager ce qui existe en lui. D´ailleurs ça n´a pas loupé car il est plus sûr de lui et il est plus joueur.
Avec Champfrais je me servais presque uniquement de la voix et de l´assiette. Jamais en force.
Petit rectificatif : la méthode parelli ne rend pas fou. C´est lorsqu´un même cheval est monté en Parelli, puis par des cavaliers traditionnels débutants, qui poussent et qui tirent... Le cheval ne comprend plus quand il faut obéir et comment. J´ai eu l´occasion de le constater. Par contre ma façon de dresser Champfrais n´a posé aucun problème à ses nouveaux cavaliers, sauf que comme je ne lui tirais ou poussais jamais, il est devenu un peu flemmard !
C´est vrai que même un double poney peut être trop fort pour moi, je recherche un Champfrais (sa finesse, sa réactivité, sa prestance) mais en plus grand. Mais pour l´instant je fais avec ce que j´ai.
A bientôt
Caroline
(par Caroline Robin)
Serge,
L´usage du terme performant n´a rien à voir, pour moi, avec le type d´équitation, mais avec la manière dont on parle du cheval.
Pour moi, un cheval n´est pas une vulgaire mécanique à remporter des coupes, mais un compagnon de vie, un complice, bref un être vivant. Le terme performant ne s´applique pas, pour moi, à un compagnon de vie ou un complice ou tout être vivant, mais à un outil, un ustensile, une machine-outil.
Pour pratiquer l´équitation, il faut avoir un cheval physiquement et mentalement en état de fournir l´effort physique demandé et dressé, mais pas un cheval performant, en tout cas pas tant que vous n´êtes pas un professionel.
Nos conceptions de la relation homme-cheval divergent et mes oreilles grincent depuis fort longtemps, mais là, je n´ai pu m´empêcher de réagir.
Définitions de performant :
Dont le niveau de performances est élevé, qui est riche de possibilités, en parlant d´un système technique (d´abord, électronique). [Office de la langue française, 1985]
Se dit d´une entreprise, d´une branche de l´industrie qui est compétitive. [Idem]
StephE
(par StephE)
Pardon, je croyais que vous évoquiez le travail à pied.
En selle, la méthode Parelli passe par une phase sans contact, (dans le même esprit que le travail rênes longues que je préconise pour l´extérieur), qui calme les chevaux et permet de limiter les frayeurs. -Et qui éduque les cavaliers à une autre forme de communication.
Dans un second temps, il y a un retour au contact, pour permettre le travail d´école, mais dans la légèreté. Il est important que les chevaux travaillés sur des rênes en guirlandes apprennent à accepter ce retour au contact, c´est une étape délicate et indispensable.
Il n´y a évidemment pas un cheval au monde qui ait envie de revenir à une équitation de force après avoir goûté à la légèreté!
(par vsv)
Avec Champfrais, cela fait longtemps que je travaillais rênes en guirlandes, il travaillait au poids du cuir, et si je ne l´avais pas vendu, j´aurais même acheté un cordon pour remplacer les rênes encore plus léger pour affiner son écoute à mon langage du corps. Il effectuait des épaules en dedans sans que je touche aux rênes, il ne faisait qu´écouter ma propre position, c´est-à-dire que je m´étais mise moi-même en épaule en dedans.
Amitiés
Caroline
(par Caroline Robin)
StephE,
Vous ne me comprenez pas du tout.
Vous n´avez peut-être pas encore atteint le niveau de relation que j´ai avec les chevaux et encore bien plus avec les miens.
ne vous déplaise.
Mais si vous sortez en compètition, vous devez quand même essayer de gagner non ?
alors, si non, comment faites vous pour montrer ce qui nous préocupe ?
a travers du forum ?
chez vous, seule ?
il n´est pas nécessaire d´être un professionel pour avoir le droit d´être performant, car avant que le cheval le soit, le cavalier doit y être bien plus tôt que lui.
dresser c´est convaincre
il est parfois nécessaire d´être plus clair dans nos demandes.
Amicalement
(par Serge)
Allège Ideal
Bonjour,
Si votre taille ( et poids ) le permet, restez à poneys, ils sont largement plus performants que les selles actuels.
Cordialement
(par Serge)