Epaule en dedans / postérieurs
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J´avais quelque peu négligé le travail de mon cheval depuis quelques semaines, et comme il avait "des réserves à perdre", l´avais laissé sur une ration un peu juste au prétexte qu´il ne travaillait guère. La remise à l´obstacle il y a 10 jours m´avait satisfaite, au détail près qu´il "manquait un peu de travail sur le plat", c´est à dire que le cheval repassait au trot sur certains abord plutôt que "compacter" son galop (se rassembler, en fait !). La séance suivante mis les choses au clair : trop de poids devant, un cheval qui s´ouvre quand il devrait se rassoir ... la séance "obstacle" fut close en 4 sauts. Le cheval manquait de condition, indéniablement. Ce manque d´énergie mettait en évidence un manque de dressage -que masque d´habitude sa fougue "naturelle".
Je suis donc repartie sur la base : le travail sur le cercle et -le croirez-vous ?- cette chère épaule en dedans. Et pour ne pas être leurrée par "la première énergie", j´ai commencée (contre toutes mes habitudes) par une séance de longe (en licol, svp!) d´une vingtaine de minutes. Et là j´ai retrouvé un cheval qui -dans les moments difficiles- s´appuie sur la main et surtout trop sur la rêne intérieure. Alors, j´ai attendu qu´il cède ... à mes jambes (jambe intérieure d´abord, puis contrôle des hanches par la jambe extérieure). Et il a cédé aux jambes (j´avais mis une paire de petits éperons), et est redevenu léger dans les mains. Travail sur le cercle, épaule en dedans pour agrandir le cercle, hanches en dedans pour revenir, quelques foulées sur la ligne droite ...
J´ai légèrement revu la ration, prévu un drainage hépato-rénal pour achever la détoxification lié à l´amaigrissement, et vais reprendre progressivement le travail, en allant un peu plus au fond des choses. Tout ça pour illustrer le propos d´Yves Delord [qu´il faut parfois chercher "derrière" ce qui pêche "devant"].
Bien à vous,
(par nathalie)
bonsoir,
je viens de lire"l´equitationde légèreté"de jean-claude Racinet;et je voulais vous soumettre deux passages.
1er:"Baucher condamnait l´épaule en dedant à cause,disait-il,de l´aideque les chevaux prennent sur le mur.Or il est difficile deconsidérer le mur comme une aide,si l´on admet que les hanches doivent se déplacer en oblique.la Guérinière signale d´ailleurs que certains chevaux, au début,auront tendance soit à se rabattre complètement contre le mur,soit à s´en écarter vres l´intérieur du manège.
Baucher se faisait donc déjà probablement de l´épaule en dedans une idée fausse."(passage p.113)
2eme:"1.Le souci de reculer la jambe intérieur prouve que le déplacement latéral de l´arrière-main est souhaité.
2.Rien ne prouve que cette position des jambes,bien qu´incorrecte au regard de ce qui est enseigné dans une école aussi bien que dans l´autre,trahisse la pensée de La Guérinière.Tout ce qui a pu en effet être dit sur l´obligation,pour le cheval,de s´enrouler autour de la jambe intérieure du cavalier l´a été par extrapolation de la pensée du maître français.Dans l´épaule en dedans,l´incurvation n´est pas le souci majeur de La Guérinière, se contente d´indiquer que le cheval doit être"aidé"de la main et de la jambe intérieure,sans donner plus de détails sur la nature de cette"aide".(passage p.115)
Merci de me donner vos sentiments!
A bientot isa
(par isa Danne)
bonjour à tous,
Il en est de l´épaule en dedans, comme de tous les mouvements et exercices que nous demandons à nos chevaux, se poser la question suivante et savoir y répondre : pourquoi nous demandons cet exercice, et comment peut-il se réaliser biomécaniquement ? une autre question apparait logiquement, mon cheval peut-il physiquement y répondre ?
Le docteur Pradier a depuis longtemps abordé cette question, qui est quelque peu tombée aux oubliettes, parce que dérangeante !
C´est peut-être cet aspect qu´a voulu montré, à sa manière, David X ?
Il faut bien avoir à l´esprit, que dès lors que nous avons un cheval, et que nous lui demandons des choses, nous nous posons comme des spécialistes de nombreuses disciplines ( biologie, physique, gymnastique, médecine etc) : du jour au lendemain, serions nous capables, et surtout oserions nous donner des leçons de gymnastique corrective à notre enfant qui présenterait des courbures dorsales pathologiques ? bien sûr que non, parce que nous ne sommes pas formés pour cela. Et lorsqu´il s´agit d´un cheval?
Amitiés
(par sylvie anduze-acher)
Isa,
C´est bien de sentiments dont il va être question...
Si nous parlons d’épaule en dedans, nous ne pouvons ignorer que de nombreux écuyers ont poussé très loin le dressage de leurs chevaux sans référence à cet air. Xénophon, quatre siècles avant notre ère, avait, à l’évidence, découvert les secrets de l’Art Equestre et il ne parlait pas encore d’épaule en dedans…
L’épaule en dedans n’est donc pas une nécessité absolue, mais elle est utile et efficace pour le dressage des chevaux. Encore faudrait-il savoir pourquoi et être d’accord sur ce dont on parle.
La littérature équestre, de Newcastle à Racinet et Henriquet en passant, entre autres, par Baucher, l’Hotte, Steinbrecht, de Salins, Decarpentry, Nuno Oliveira, nous fait découvrir des propos bien différents et parfois contradictoires sur l’épaule en dedans..
Il serait simpliste d’attendre qu’un savant écuyer mette enfin tout le monde d’accord en rédigeant une synthèse de la littérature. Il serait utopique d’imaginer qu’il y aura un jour une méthode unique qui permettrait d’enseigner L’ÉPAULE EN DEDANS au cheval et au cavalier et de la pratiquer d’une manière juste et utile.
Chaque dresseur visualise l’épaule en dedans qui lui convient, un modèle très précis qui lui sert de guide, d’instrument de mesure et d’exercice d’entraînement pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixé. Celui-ci sera peut-être différent de celui-là.
L’équitation n’est pas une science exacte, c’est une affaire de sentiments, tu as bien raison Isa !
Je livre ici quelques digressions sur l’épaule en dedans. Ce qui suit n’engage que mes propres «sentiments », issus d’une pratique individuelle enrichie par les livres. Tout ceci peut être discuté et même contredit. Je l’accepte par avance bien volontiers.
Si je veux contraindre un cheval neuf à évoluer dans l’épaule en dedans complète, je déclenche immédiatement sa contraction et la perte de la fraîcheur de l’allure et de sa cadence. C’est-à-dire exactement le contraire de ce que je cherche. Dès que j’insiste un peu trop pour peaufiner le mouvement chez un cheval plus avancé, j’obtiens la même dégradation de l’allure.
Il y a donc une progression minutieuse à respecter, sans jamais brûler les étapes. Il faut veiller méticuleusement à ne provoquer aucune contraction dans l’exercice, à faire céder le plus vite possible celles qui pourraient naître, à conserver une activité des postérieurs énergique et cadencée.
L’épaule en dedans n’est pas un air unique et figé, c’est une gamme faite d’une multitude de choses successives. Elle commence dans «l’épaule en avant» décrite par Streinbrecht. Elle peut, dans sa forme la plus accomplie avec placer sur les hanches, ouvrir la voie aux airs de haute école. C’est une gamme qui se parcourt progressivement tout au long du dressage du cheval.
À quoi sert l’épaule en dedans ?
À obtenir le rassembler.
À la lourde maladresse du cheval neuf monté, le dresseur se propose de substituer la grâce dans le mouvement, l’élégance, la légèreté. Que soit pour la tauromachie à cheval, l’Équitation Académique, la Doma Vaquera, le CSO ou tout autre discipline qui cherche à avoir un cheval actif, mobile et léger, le dresseur cherche à diminuer le poids qui paralyse l’avant main donc le cheval tout entier, par un transfert de ce poids vers les postérieurs actifs, prompts à la détente. Il ne peut obtenir ce résultat qu’après avoir préalablement engagés ces postérieurs sous le cheval, les avoir fléchis et leur avoir donné une capacité de détente supplémentaire au moins égale au poids qu’il va transférer de l’avant main sur l’arrière main.
C’est un travail très long. L’épaule en dedans a l’immense avantage de faciliter ce travail en permettant de faire travailler séparément chaque postérieur.
La pratique de l’épaule en dedans permet progressivement l’engagement du postérieur du dedans sous le corps incurvé du cheval, l’abaissement de la hanche, la détente élastique de ce postérieur.
Il faut engager le même travail de l’autre coté et équilibrer la progression en travaillant deux fois plus du coté difficile. A terme, on obtient le rassembler en réunissant les résultats obtenus sur les deux postérieurs.
Rechercher avant tout l’incurvation du cheval.
La séparation des pistes augmente spontanément au fur et à mesure du perfectionnement de l’incurvation et, si le travail est juste, sans préjudice pour l’activité des postérieurs et la régularité de l’allure. Il faut donc rechercher avant tout l’incurvation dans le mouvement.
Si l’on recherche la séparation des pistes en négligeant l’incurvation du cheval, on obtiendra un mouvement de coté inefficace par dérapage de l’arrière main vers l’extérieur.
Par «l’effet d’appuyer dans l’épaule en dedans » de Steinbreicht, il faut demander au cheval de maintenir le postérieur du dehors sur la piste et de l’engager directement sous la masse sans dévier en rien vers l’extérieur.
(A titre d’anecdote, il faut noter ici, que tout en utilisant les même mots «d’épaule en dedans», certains auteurs défendent une position rigoureusement inverse, allant jusqu’à reculer la jambe intérieure pour obtenir le déplacement des hanches à l’extérieur. En équitation on peut obtenir des résultats en utilisant des procédés inverses. Et pourquoi pas ? Il n’y a pas de quoi se disputer.)
Il faut diminuer la demande d’incurvation aussitôt que l’allure s’altère, si peu que ce soit, car l’épaule en dedans prend sur l’impulsion, comme tous les mouvements circulaires et de deux pistes,.
Pratiquer l’épaule en dedans sur la ligne droite et sur le cercle aux trois allures et même dans le reculer, la contre épaule en dedans sur le cercle et toutes les transitions possibles dans ce mouvement et avec les autres exercices.
La pratique de l’épaule en dedans peut-elle présenter des dangers ?
Faussement pratiquée ou pratiquée sans maintien de la qualité de l’allure, l’épaule en dedans est inefficace et peut générer des effets négatifs.
C’est un exercice où il est facile de s’égarer. La fausse épaule en dedans se caractérise par la contrainte, les résistances, les contractions, la transformation en un mouvement de deux pistes sans incurvation, le « dérapage », l’avilissement de l’allure.
L’épaule en dedans peut facilement prendre sur l’impulsion. L’un des principaux dangers est peut-être de privilégier la position au dépend du mouvement, de ne pas conserver l’énergie de l’allure, son rebondi et son rythme.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un véritable danger, je voudrais indiquer qu’il est facile de ne plus progresser dans l’épaule en dedans par lassitude car les améliorations sont lentes et peuvent sembler peu motivantes au cavalier pressé.
Quelles aides pour l’épaule en dedans ?
La position du cavalier est identique dans l’épaule en dedans, le cercle, l’appuyer, le passage du coin, le départ au galop : la fesse intérieure glissée en avant amène les hanches du cavalier à regarder légèrement vers l’extérieur, les épaules et la tête regardent vers l’intérieur, les bras naturellement sous les épaules, les jambes naturellement sous les hanches. La jambe intérieure est alors - naturellement - en position « à la sangle », la jambe extérieure – naturellement - un peu en arrière, sur l’arrondi des côtes, la main intérieure porte - naturellement - la rêne un peu en arrière et à distance de l’encolure, la main extérieure porte, tout aussi naturellement, la rêne un peu en avant, au contact de la base de l’encolure.
Les aides agissent en alternance, de façon discontinue, pour demander l’attitude de l’épaule en dedans dans le mouvement.
L’aide qui agit le moins dans l’épaule en dedans est la main intérieure (le Commandant de Salins ne la pratiquait pas ainsi, qui utilisait principalement la rêne intérieure en 5ème effet).
A terme, le cheval doit aller dans l’épaule en dedans, sans intervention des aides.
Quelle position de l’encolure dans l’épaule en dedans ?
Le relèvement de l’encolure est obtenu très progressivement au fur et à mesure de la progression du dressage.
"Plus l´avant-main sera déchargé par l´arrière-main, plus il sera facile au cavalier d´obtenir le relèvement correct de l´encolure et de la tête, lequel relèvement, à son tour, permettra l´action plus libre et plus relevée des antérieurs." G. Steinbreicht
Au début du dressage il convient de laisser le cheval trouver la position d’encolure dans laquelle il se sent le plus à l’aise. Pour garder son dos souplement tendu, pour commencer à engager et à détendre le postérieur interne sous la masse incurvée, il portera sa tête et son encolure assez basses au début de l’étude de l’épaule en dedans. Très progressivement, au fur et à mesure des progrès du rassembler, on pourra proposer au cheval d’élever sa base d’encolure.
Mais il y a ici une limite.
La limite du relèvement de l’encolure est dépassée dès que l’allure s’altère, qu’elle perd sa cadence et son élasticité. Il faut alors revenir à un placer un peu moins haut et retrouver la légèreté, l’énergie et la régularité de l’allure.
Cette limite est rarement située à la même hauteur dans le mouvement à droite et à gauche. Nous trouvons là, s’il était besoin, une preuve de l’obliquité naturelle du cheval. Nous n’aurons de cesse que de progresser jusqu’à ce que le cheval puisse aller dans l’épaule en dedans, des deux cotés avec la plus grande aisance, la nuque arrondie et au point le plus haut.
La limite dont je parle ici n’est pas un «cran physique », perceptible de manière évidente. Il faut être à l’affût de la moindre altération de l’allure, c’est, une fois de plus, une affaire de sentiment.
Il faut tenir le plus grand compte de ses « sentiments » : dès qu’on a simplement l’impression que l’allure se dégrade, c’est qu’elle est en train de se dégrader ! Il ne faut pas en attendre la preuve, on corrigerait bien trop tard. Il faut faire cesser cette impression dès qu’on la perçoit, en demandant moins et mieux…
C’est à Monsieur de la Guérinière de mettre un terme à ces quelques digressions :
« Cette leçon produit tant de bons effets à la fois que je la regarde comme la première et la dernière leçon de toutes celles qu’on peut donner au cheval, pour lui faire prendre une entière souplesse et une parfaite liberté de toutes ses parties. »
Je relis ce que je viens d’écrire et je souris tristement. Tout cela me paraît bien éloigné des préoccupations d’un bon nombre de clubs, sensés enseigner l’équitation.
En assistant parfois à une reprise, j’entends « nous allons travailler l’épaule en dedans ». Je vois alors un moniteur avec une idée floue de ce qu’il veut transmettre, tenter d’enseigner sur des chevaux ignorants un exercice délicat à des cavaliers qu’il a du mal à enthousiasmer. Dans un sursaut de conscience professionnelle ou d’inconscience, ils arrivent même à décerner des «C’est bien » aux malheureux cavaliers qui s’escriment en vain. Pauvre équitation, pauvres chevaux, pauvres cavaliers…
Dans ce contexte, j’ai de plus en plus d’admiration et de gratitude pour les professionnels qui s’attachent à enseigner une équitation vraie et légère. Merci à Yves Katz, merci à Fredy Mercay, mes modestes vœux les accompagnent.
Il y a tellement de belles choses à transmettre par la pratique juste de l’Équitation !
(par Yves Delord)
Après des années passées à massacrer l´épaule en dedans en alignant de tristes longueurs à ratatiner mon cheval, j´ai enfin cesser de pratiquer l´épaule en dedans "pour elle même". Depuis, je ne m´en suis quasiment jamais séparée mais c´est devenu un moyen et non un but. Et effectivement, quand tout va bien, c´est l´intention de l´épaule en dedans, cette sensation de "porter une brouette", qui suffit à déclencher le mouvement.
(par nathalie)
Nathalie ne nous faite pas une dépression, sans vous on aurait rien compris, et encore ces déductions sont attives. Grace à vous, plein de chevaux vont être sauvés.
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Nathalie don’t depress, without you we would not understand, and therefore conclusions have been made very quick. Thanks to you, many horses will be saved.
(par Mick Hunter)
Bonjour,
Je suis enfin de retour !
Je voulais remercier Yves Delord pour son long message très intéressent ! Je viens de terminer le 2ème livre de Monsieur d´Orgeix, que je trouve incroyablement bien écrit et surtout d´une sensibilité et d´une finesse qui me permette de croire qu´il y a encore des grands ! Et je viens de commencé "Equitation de légèreté"de Jean-Claude Racinet ! Si vous avez d’autres ouvrages à nous recommander ?
Merci et à très bientôt, isa
(par isa Danne)
Isa,
We are going to deal really with feelings…
If we talk about shoulder in, we can’t ignore that many equestrian trainers have advanced very far the training of their horses without referring to this air. Four centuries before our era, Xenophon, evidently had discovered the secrets of Equestrian Art and he wasn’t yet talking about shoulder in…
Thus, shoulder in isn’t an absolute necessity, but it is useful and efficient for training horses. So, it would be good to know why and agree about what we discuss.
The equestrian literature, from Newcastle to Racinet and Henriquet going through Baucher, l’Hotte, Steinbrecht, de Salins, Decarpentry, Nuno Oliveira, among others, help us discover some very different and sometimes contradictory comments about the shoulder in..
Waiting that a knowledgeable equestrian trainer finally gets everybody to agree by writing a synthesis of the literature would be being simplistic. Imagining that there would be one day a unique method that would allow teaching THE SHOULDER IN to the horse and to the rider and to practice it in a correct and useful way would be an utopia.
Each trainer has a mental image of the shoulder in that suits his needs, a very precise model he uses as a guide, a measuring instrument and a training exercise to reach his set goals. This one will probably be different than that one.
You are right Isa, equitation isn’t an exact science, it’s a matter of feelings!
I give here some digressions about the shoulder in. What follows is only my own «feelings» drawn from my individual practice enriched by the books. All this may be discussed and even contradicted. I willingly and readily accept it.
If I want to constrain a new horse to evolve in full shoulder in, I trigger immediately his contraction and the loss of the freshness and of the cadence of the gait; i.e., exactly the opposite of what I seek. With a more advanced horse, as soon as I insist a little too much to refine the movement, I obtain the same degradation of the pace. Therefore there is a meticulous progression to respect, without skipping steps. In the exercise we must watch scrupulously to avoid provoking any contraction, to soften as fast as possible those that could appear, to maintain an energetic and cadenced activity of the hind legs.
The shoulder in isn’t a unique and frozen air, it’s a range consisting in a multitude of successive things. It starts with “shoulder fore” described by Steinbrecht. In its most accomplished form including sitting on the haunches, it may open the way to airs of Haute Ecole. It’s a range that is followed progressively throughout the training of the horse.
What is the use for shoulder in?
To obtain collection.
To the heavy clumsiness of the ridden new horse, the trainer plans to substitute the grace, the elegance, the lightness of the movement. Whether it is for ridden tauromachy, Academic Equitation, Doma Vaquera, show jumping or any other discipline that requires an active, mobile, and light horse, the trainer try to reduce the weight that paralyses the forehand and thus the whole horse by shifting this weight towards the active hind legs, that are prompt to thrust. He can obtain this result only after he has already engaged these hind legs under the horse, flexed them and given them a supplementary thrusting power matching the weight he is about to transfer from the front end to the back end.
It’s a very long work. The shoulder in has the huge advantage to facilitate this work by getting each hind leg to work separately.
The practice of shoulder in allows progressively: the inside hind leg to engage under the bent body of the horse, the haunch to lower, that hind leg to trust elastically. We must repeat the same work on the other side and balance the progression by working twice more on the difficult side. Eventually, we obtain collection by putting together the results obtained on both hind legs.
Above all seek the bend of the horse.
As the bend becomes progressively more perfect and, if the work is correct, without any detriment to the activity of the hind legs and the regularity of the gait, the distance between the tracks increases spontaneously. Therefore we must seek above all the bend in the movement. If we seek the distance between the two tracks while neglecting the bend of the horse we will obtain an inefficient side step with the hindquarters side slipping outward.
With the « half pass effect in shoulder in » of Steinbrecht, we must ask the horse to maintain the outside hind leg on the track and to engage it directly under the mass without drifting at all towards the outside.
(As an anecdote, we must note here, that while using the same words « shoulder in », some authors defend a rigorously opposite position, going as far as moving the inside leg back to obtain the side slipping outwards of the haunches. In equitation we can obtain some results while using opposite methods. And why not? That isn’t worth fighting with each other.)
We must reduce the demand for bending at the slightest degradation of the gait, since shoulder in absorbs some impulsion, like any circular and two-track movements.
To practice the shoulder in on the straight line and on the circle at all three gaits and even while backing, the reverse shoulder in on the circle and all possible transitions in this movement and with all the other exercises.
Can the practice of shoulder in present some dangers?
Practiced erroneously or practiced without maintaining the pace, shoulder in is inefficient and may have some negative effects.
It’s an exercise that could de misleading. The faulty shoulder in is noticeable through the constraint, the resistances, the contractions, the transformation into a two-track movement without bending, the “side slipping”, and the degradation of the gait.
The shoulder in can easily absorb the impulsion. Maybe, one of the main dangers is to give more importance to the position at the expense of the movement, to fail to maintain the energy of the gait, its bounce and its rhythm.
Even though that isn’t a real danger, I would like to indicate that it is easy to stop progressing with shoulder in due to lassitude since progresses are slow and not very motivating for the rider in a hurry.
What aids are used for shoulder in?
The position of the rider is identical for shoulder in, circle, half pass, going through the corner, canter depart: the inside buttock slightly sledded forward aims the haunches of the rider towards the outside, the shoulders and the head face the inside, the arms fall naturally under the shoulders, the legs naturally under the haunches. Then the inside leg is – naturally – slightly behind over the bulge of the ribs, the inside hand carries – naturally – the rein slightly back and away from the neck, the outside hand carries, naturally as well, the rein slightly forward and in contact with the base of the neck.
The aids act alternatively, intermittently, to ask for the shoulder in position in motion.
The inside hand is the aid that acts the less in shoulder in (not like Commandant de Salins who used mostly the inside rein in the 5TH effect).
Ultimately, the horse must go in shoulder in without intervention of the aids.
What is the position of the neck of the horse in shoulder in?
The raising of the neck is obtained very progressively little by little through the progression of the training.
"The more the fore hand will have its load shifted on the hindquarters the easier it’ll be for the rider to obtain the rise of the neck and of the head, which in turn will allow the freer and higher action of the front legs.” G. Steinbrecht
At the beginning of the training it is convenient to let the horse find the neck position in which he feels the most conformable. At the beginning of learning shoulder in, the horse will keep his head and his neck relatively low to keep the suppleness and the tonus of his back, to start to engage and to thrust the inside hind leg under his bent body. Very progressively as collection develops we will suggest to the horse to lift the base of his neck.
But, only up to a limit.
The limit of the rise of the neck is exceeded as soon as the gait changes, as it loses its cadence and its elasticity. Then, we must go back to a slightly lower position and find again the lightness, the energy and the regularity of the gait.
This limit is rarely at the same height going to the right or to the left. We find there, if it was needed, a proof of the natural obliquity of the horse. We wont stop from progressing until the horse can go in shoulder in, at both leads with the greatest ease, the poll round and at the highest point.
The limit I speak of here isn’t a “physical notch”, obviously perceivable. We must be on the look out of the slightest degradation of the gait, once again, it’s a matter of feeling.
We must rely entirely on our “feelings”: as soon as we have a simple hint that the gait may degrade, it’s because it is degrading! We mustn’t wait for the proof, the correction would occur much too late. We must eliminate that hint as soon as we perceive it, by asking for less and better…
It’s up to Monsieur de la Guérinière to conclude these digressions:
« This lesson produces simultaneously so many good effects that I consider it as the first and the last lesson of all those that we can give to the horse, to get him to gain entire suppleness and a perfect freedom of all the parts of his body.»
I proofread what I just wrote and I smile in sadness. All that seems so far of the preoccupations of a large number of clubs, supposed to teach equitation.
Sometimes, watching a group lesson, I hear “we are going to work on shoulder in”. I see an instructor who has a vague idea of what he is supposed to transmit, trying to teach on ignorant horses a delicate exercise to riders that he has a hard time to fill with enthusiasm. In a spurt of professional consciousness or unconsciousness, they manage to utter some “That’s it!” to the poor riders who struggle in vain. Poor equitation, poor horses, poor riders….
In this context, I have a greater and greater admiration and gratitude for professionals who are dedicated to teaching a real and light equitation. Thank you Yves Katz, thank you Fredy Mercay, my modest wishes go their way.
There is so many beautiful things to transmit through the correct practice of Equitation.
(par Yves Delord translated by MK)
Le mécanisme de l´épaule en dedans avec l´explication technique permettant de comprendre pourquoi cet exercice est primordial et indispensable est extrêmement bien décris dans le livre de M Pradier auquel M. Henriquet a fait plusieurs fois référence lors du meeting d´Autouillet. Ce livre est très intéressant et m´a permis de comprendre pourquoi ce que nous faisons marche.
Je vous en recommande la lecture.
(par Antoinette)