Lusitaniens
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Il n\'\'est pas question d\'\'etre "dure" envers les lusitaniens et/ou leurs cavaliers. Ce qui a ete ecrit precedemment est simplement un constat base sur l\'\'experience! En ce qui me concerne, je suis bien oblige d\'\'admettre que 80% des chevaux iberiques qui m\'\'ont ete confies avaient ete " pousses" trop tot dans leur travail. Les fondations du travail de base, que ce soit physique ou mental avaient ete baclees. C\'\'est vraiment regrettable mais c\'\'est une realite.
Je preciserai encore une fois, autant pour le Pure Race Espagnol que pour le Lusitanien, que ce sont des chevaux " fait " pour le dressage de par leur conformation et qu\'\'il est tentant de bruler les etapes. Enfin, cela ne veut pas dire que l\'\'on peut prendre des raccourcis avec les autres races.
There is no question to be " hard " with the Lusitano or with their riders. What was written before is only a fact based on experience. I am obliged to admit that 80% of the Iberian horses I had to work were " pushed " to soon in their work. The basic training, mental and/or physical was not done properly. It\'\'s vey shame but it is a reality. One more time, let say that this horses are already build for dressage and it is very tempting to take some short cut!
(par Fredy Mercay)
Absolument Patricia et quand je vois des chevaux d\'\'un an sous la selle en debourrage " rapide " que ce soit pour le saut, les courses ou le dressage, toutes races confondues, il y a de quoi se poser des questions. J\'\'avais lu dans le passe un article surprenant d\'\'un cavalier dont le cheval etait mis au piaffer et changement de pieds a..trois ans! Et quant on lui a demande si ce n\'\'etait pas un peu tot, la reponse n\'\'en etait que plus edifiante:
Pas du tout car il aime faire cela ". Quant a l\'\'utilisation abusive des enrenements de toutes
sortes, elle n\'\'est que la demonstration de l\'\'incapacite de certains cavaliers plus interesses a la monte en force qu\'\'a la reflexion.
This is correct Patricia and when I see youg horses of one year old under the saddle during the " breaking in " ( very good word in that case ) for racing, jumping or dressage, all races disconcerted, that is bringing some questions for sure. The abusive use of special reins is only the demonstration of the incapacity of some riders who are more interested by riding in force than thinking.
(par Fredy Mercay)
Donc,pour un lusitanien, quel serait - ou pourrait être -, l\'\'itinéraire moyen et raisonnable ; je veux dire les grandes étapes en correspondance avec l\'\'âge de l\'\'animal ?
(par Olivier Collomb)
Comme pour tous les autres chevaux! Si on part d\'\'un debourrage commence a trois ans et demi, il faut se donner 4 ans de travail educatif de base. La reference du livre de Michel Henriquet evoquee sur le site explique tres bien la progression. En gros, et en ce qui me concerne, les trois premieres annees sont consacrees a l\'\'etablissement de la codification des aides,de la musculation et a confirmer les mouvements appris. J\'\'entreprend, a pied, selon les aptitudes du sujet, quelques diagonalisations mais qui ne sont que du domaine de l\'\'apprentissage. Le physique vient plus tard. Monte et a doses reduites seulement, je me lancerai dans les meme exercices vers l\'\'age de 6 ans. En resume, il faut compter environ trois ans de " preparation aux airs " avant d\'\'aborder vraiment des airs difficiles. Vers 7 ou 8 ans, un cheval bien dans sa tete et dans son corps devrait etre capable de tenir l\'\'effort. Mais, une fois encore, rien n\'\'est immuable.
Like any kind of horses! The reference made before on the site about the book of Michel Henriquet explain that very well. For me, if I start the education of a young horse at 3 1/2 years old, I do count about 8 weeks of work before to be able to go outside in a relative security. Then, for the next 3 years I will establish progressively the codification of the aids and building up the muscular aspect of the horse. I will introduce,from the ground only, some diagonalisations. I will not working yet the physical side, just showing him the movement. I will do the same under the saddle in at the end of his second year and only shortly.
To resum it we can say that we need 3 years of preparation before starting really some difficult work. When the horse reach his 7 or 8 years, then he should be able to hold the effort. But, again, nothing has to be taken for granted.
(par Fredy Mercay)
Merci.
Il est sûr en effet que les lusitaniens, dans leur très grande majorité, sont dressés sur un tempo plus rapide. J\'\'ai lu ailleurs les plaintes d\'\'une cavalière sur les jarrets gonflés de son cheval de 4 ans. Mais son travail n\'\'y était pour rien, évidemment, et elle a rugi quand j\'\'ai esquissé cette explication. Le vétérinaire et le professeur le lui disaient. Ces forums de jeunes cavalières sont d\'\'autre part curieux par leur côté vétérinaire : les chevaux sont accablés de remèdes à peu prés comme les humains malades.
(par Olivier Collomb)
Pour ma part, je tiens le raisonnement inverse avec mon lusitanien: partant du constat que cette race est plutôt plus tardive que les autres, je n\'\'ai commencé à le monter qu\'\'à 4 ans (alors que je vois en club la plupart des chevaux mis au travail intensif dès 2 ou 3 ans. Freddy, vous dites 1 an? je ne l\'\'avais jamais vu!).
Par contre, je le travaillais régulièrement à pied, en longe, et en liberté entre 3 et 4 ans.
Je continue depuis à avancer très lentement dans mon travail, mais je dois dire que je subis une pression intense, de la part des cavaliers professionnels qui m\'\'entourent (moniteurs notamment), qui n\'\'ont pas compris pourquoi j\'\'attendais si longtemps avant de monter mon cheval, mettant même cela sur le compte de la peur! Et ce ne sont pas des propriétaires de lusitaniens!
Aujourd\'\'hui encore, ils me poussent sans cesse à "placer mon cheval" et à le "tendre" comme ils disent, ce qui, traduit un peu grossièrement, consiste concrètement à tirer sur la bouche et pousser avec les jambes, jusqu\'\'à ce que le cheval donne l\'\'impression de se placer.
D\'\'où ma réaction un peu surprise, Olivier, suite à vos réflexions, puisque je vis une situation inverse à celle que vous décrivez!
Mais je reconnais volontiers qu\'\'il n\'\'y a aucune raison pour que les cavaliers de lusitaniens soient meilleurs que les autres, et que l\'\'on retrouve donc évidemment les mêmes travers que partout ailleurs.
(par Patricia)
Bien sûr.
La difficulté spécifique avec les Lusitaniens ou les Pure race espagnole (PRE comme on écrit) est qu\'\'ils peuvent rapidement exécuter dans la médiocrité et l\'\'à-peu-près des airs d\'\'école. Reconnaissons-le : l\'\'engouement pour ces races vient de là. Mais un air d\'\'école qui n\'\'est pas exécuté dans une facilité correcte ne ressemble à rien : on croirait un spectacle d\'\'ours danseurs. Avec des races moins bien disposées, on a un bon piaffer ou pas de piaffer du tout, par exemple.
Que votre association existe est d\'\'ailleurs significatif : vous avez vu le problème.
(par Olivier Collomb)
Pas tout à fait d\'\'accord avec votre analyse du piaffer : pourquoi les autres races obtiendraient-elles de bons piaffers, ou pas du tout?
Avez-vous regardé la dernière coupe du monde de dressage à Dusseldorf par exemple? On y voit d\'\'excellents piaffers, mais aussi pas mal de fautes de diagonalisation, ou encore des piaffers qui ressemblent davantage à un vague piétinement, sans aucune élévation...
Et pourquoi refuser de faire du dressage avec des races mieux disposées, comme vous le dites?
Fait-on de l\'\'obstacle avec un cheval peu disposé pour sauter?
Il suffit d\'\'être raisonnable, et conscient que le cheval ne doit pas être surexploité...comme avec toutes les races...
(par Patricia)
Vous avez raison et c\'\'est affaire de plus ou de moins. J\'\'ai été trop catégorique.
Ce que vous écrivez de la coupe du monde à Dusseldorf est pénible.
(par Olivier Collomb)
il est communément admis que le but de l\'\'équitation est de redonner au cheval, sous la selle et le poids du cavalier, le naturel à ses allures;ne cherchons donc pas à faire de tous les chevaux des champions, quelle qu\'\'en soit la discipline; mais efforçons nous de les muscler correctement, pour qu\'\'ils supportent "sans effort apparent" le poids du cavalier , de les associer à nos demandes avec légèreté, de parfaire la symbiose avec eux, de leur conserver, au fur et à mesure que les années passent, leur intégrité physique et psychique; comme les humains, tous n\'\'ont pas les moyens de devenir des "stars"!mais tous ne demandent qu\'\'à devenir d\'\'agréables associés.
(par yves katz)
Ce que vous dites est probablement vrai: mais ne peut-on pas le généraliser à toutes les races et toutes les disciplines (y compris les courses et l\'\'obstacle)?
Certes, il est probablement tentant pour beaucoup de demander trop vite à un cheval ayant des aptitudes naturelles, mais si cette association existe, c\'\'est bien parce que nous constatons tous les jours qu\'\'il est aussi tentant de "forcer" les chevaux qui se donnent peut-être un peu moins rapidement : tractions de rênes, enrênements en tous genres, etc etc
Je pense qu\'\'il n\'\'y a pas de problème spécifique à certains types de chevaux. Il y a surtout un problème de la grande majorité des cavaliers, qui se traduit ensuite par des symptômes différents en fonction de la morphologie de leur cheval.
(par Patricia)