flexion ou cession ?/Yielding or flexion?
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Bonjour,
J´ai eu l´occasion d´assister à un stage de la méthode Parelli, où une amie demandait une flexion de nuque à une rêne à son cheval au moment de monter à cheval (appelé aussi le "frein à main"). Le cheval regarde alors en direction de son arrière-main.
Je voudrais savoir la différence entre flexion de nuque (qui fait l´objet d´un livre "les flexions", dont je ne sais plus l´auteur", et cession de nuque.
Est-ce que la cession est la CONSEQUENCE du cheval correctement tendu, qui vient chercher le contact et cède dans sa nuque, ou répond-elle seulement à un APPRENTISSAGE, comme Jean d´Orgeix le signifiait dans un message récent ?
Deuxième question : quelle est l´utilité de la cession par rapport à la flexion ? Laquelle décontracte plus le cheval ? Pour quelle raison un cheval ne peut travailler correctement sans cession et/ou flexion ?
Pour mon cas pratique (Champfrais), même après les conseils d´Orgeix, j´ai essayé à l´arrêt la cession, mais même si je tends les rênes suffisamment avec des mains fixes, il préfère regarder le paysage (est-ce un pb d´autorité ?). Il n´y a qu´au trot assis qu´il cède dans sa nuque sans que je lui demande.
Ce sont des notions qui semblaient évidentes pour moi, mais j´ai beau lire, lire et expérimenter, je ne comprends pas ces deux mécanismes de manière totalement claire !
Toute dernière question qui me torture depuis des années : quand on me dit que la nuque cède : qu´est ce qui cède exactement ? des cervicales, des muscles ? Et qu´est-ce exactement qui "cède" dans la mâchoire ?
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Hello,
I had the opportunity to audit a clinic on the Parelli method, where a friend asked her horse a flexion at the poll on one rein (also called a "hand break") while mounting on the horse. The horse looking towards his hind quarters.
I would like to know the difference between the flexion at the poll (that is the subject of a book "les flexions" by an author unknown to me), and the yielding at the poll.
Is the yielding the RESULT of the horse being correctly place on the bit, who looks for the contact and gives by yielding at the poll, or is it obtained through an APPRENTICESHIP, like Jean d´Orgeix mentioned in a recent message?
Second question: what is the difference between the yielding and the flexion? Which one relaxes more the horse? Why can´t a horse work properly without yielding and/or doing a flexion?
In my own case (with Champfrais), even after d´Orgeix´s advices, I tried the yielding at the halt, but even if I adjust sufficiently the reins with fixed hands, he prefers to look at the scenery (is it due to a lack of authority?). It is only at the trot that he gives by yielding at the poll without me asking for it.
These are concepts that seemed evident to me, but no matter how much I read, read and experiment, I don´t understand clearly these two functions!
Last question that bothers me for several years: when I amp told that the poll yields: precisely what yields? Some cervical vertebrae, some muscles? And precisely, what "yields" in the jaws?
(par Caroline Robin)
Bonjour
D\'un point de vue "kinésithérapique" et en soulignant en l\'occurence une signification générique de ce terme (thérapie du mouvement par le mouvement), je pense que la cession peut être considérée comme l\'aboutissement et donc la conséquence d\'un "travail" qui gagne à inclure des flexions (mouvements) en mouvement monté, ce travail constituant en soi un apprentissage (moteur et mental) pour le cheval.
La cession témoigne de la "découverte" par le cheval de l\'état de moindre tension pour soutenir confortablement sans tensions inutiles la tension nécessaire et suffisante à l\'option posturale envisagée pour lui par son cavalier (rassemblé avec légèreté)
Pour ce qui est de votre dernière question, ce qui cède, ce sont les tensions musculaires inutiles (au mouvement dans la tension de soutien de la légèreté)
Cordialement
PK
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Hello
From a "kinesitherapic" point of vue and emphasizing in this case a generic significance of this term (movement\'s therapy through movement), I think that the yielding can be considered as the result and so the consequence of a "work" which wins to include flexions (movements) in riding movements, this work constituting by itself an apprenticeship (motor and mental) for the horse.
The yielding testify the horse\'s "discovery" of the lower level to comfortably support without useless tensions the necessary and sufficient tension for the postural option envisaged for him by his rider (collected with lightness)
Regarding your last question, that what yields, it\'s the useless muscular tensions (for the movement in lightness support tension)
Cordially
PK
(par Peteris Klavins)
Bonjour,
Je tiens à remercier M. Peteris Klavins pour ses explications claires et synthétiques ; à présent je n´ai plus cette confusion de vocabulaire entre flexion et cession, et je vois mieux les tenants et les aboutissants de ces deux notions.
Par ailleurs, j´ai eu un autre éclaircissement en lisant entretemps "Principes de dressage" de James Fillis, où il explique de façon détaillée l´intérêt des flexions directes, illustrés par des dessins clairs.
J´ai ensuite confirmé cet après-midi en allant faire un footing où j´ai joué le jeu de la flexion : j´ai placé ma tête assez haut (comme si j´avais un mors de filet dans la bouche) et cédé dans la mâchoire inférieure (comme si j´avais un mors de bride). J´ai constaté immédiatement que ces deux mouvements ont favorisé l´engagement des hanches sous la "masse", et une tension du dos correcte, et j´ai eu la même impression de "placer" que lors du trot assis : je pense qu´instinctivement, je devais élever ma tête (sans la tirer) vers le haut et décrisper les machoires sans m´en rendre compte, ce qui faisait que Champfrais se plaçait automatiquement aussi.
Cordialement
Caroline
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Hello,
I want to thank M. Peteris Klavins for his clear and synthetical explanations; now the meaning of flexing and yielding at the poll don´t confuse me anymore and I have a better optic about the reasons and the results of these two actions.
ITOH, I had another enlightening while reading "Principles of dressage" by James Fillis, where he explains in detail the benefits of the direct flexions, with clear illustrations.
This afternoon, I confirmed it while jogging I mimicked the flexion: I placed my head fairly high (like if I had a snaffle bit in my mouth) and gave in my lower jaw (as if I had a bridle bit). I immediately realized that these two movements helped the engagement of the hips under the "mass", and helped my back stretch correctly, and I had the same impression as being "positioned" at the siting trot: I think that instinctively, I must have lifted my head (without pulling it) and loosened my jaws without noticing it, which resulted into Champfrais placing himself as well.
Cordially
Caroline
(par Caroline Robin)
Bonjour
Présenter un "raccourci" synthétique d\'un processus d\'apprentissage est une chose, savoir ordonnancer les progressions en est une autre.
Merci à Monsieur Boivin d\'avoir souligné cet aspect dans son message fort intéressant.
Sur ce sujet qui se trouve être hors de mon champ d\'expérience professionnelle en ce qui concerne le cheval, je pressent cependant que des suggestions utiles pourront être écrites ou réécrites par d\'autres que moi sous la perspective des diverses options de fonctionnement exploitables par les cavaliers aux divers stades de progression.
Cordialement
PK
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Hello
To present a synthetic "short cut" of an apprenticeship\'s process is one thing, to know how to order the progress is another.
Thanks to M.Boivin to had emphasized this angle in his very interesting message.
About this subject which is out of my professional experience\'s field regarding the horse, I however have the feeling that useful suggestions could be writed or re-writed by else than me under the viewpoint of the various functioning options usable by the riders in the various progress\' levels.
Cordially
PK
(par Peteris Klavins)
In Blondeau method, as the little i know, neck flexion are used to prevent from forward move, to get/check the confiance of the horse, and to be able to read his emotion at all time of the process, to prevent you from doing mistake. Specially at critical moment for the horse.
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Dans la méthode Blondeau, pour le peu que je sache, les flexions d\'encolure sont utilisées pour prévenir de la marche avant, pour obtenir ou vérifier la confiance du cheval, d\'être capable de lire l\'émotion du cheval à tout moment du processus, et de ne pas commettre erreurs. Spécialement aux moments critiques pour le cheval.
(par Mick Hunter)
Le livre sur les flexions dont vous faites sans doute référence est-il celui de Mr Dominique OLLIVIER "Equitation: flexions et dressage à pied" édité chez Chiron sport? Car cet auteur vient de publier un "dictionnaire d´équitation" (scientifique) trés intéressant et lisible par tous.Il tient compte des données scientifiques les plus récentes. Edité chez Agence Cheval de france il est préfacé par le directeur de l´ENE et l´écuyer en chef .Je ne fais pas ici de publicité mais je pense que l´écriture de l´équitation ne peut plus en ce 21è siècle se contenter d´un empirisme obscure et d´idées reçues dont on ne vérifie jamais les justes fondements. Ceci ne m´empèche pas d´avoir le plus grand respect et la plus grande curiosité pour tous les ouvrages de nos grands maîtres. Si je peux me permettre modestement de vous soumettre ma vision sur la CONSIDERERATION DES FLEXIONS de Mâchoire, nuque, petite et grande encolure:
La mauvaise- Croire que ce n´est qu´une simple gymnastique miraculeuse qui prépare a La soumission et de plier les unes et les autres en tout sens, sans ordonnacement raisonné.
L´intermédiaire- les utiliser comme des éléments de décontraction permettant de lutter contre des résistances pour structurer une posture équilibrante et fonctionnelle du bout de devant favorisant l´accès au rapport équilibre/direction/impulsion/maîtrise/ utile au mouvement recherché.
La moderne- Les considérer comme moyens d´accès au champ détendu (état psychologique correspondant au niveau de plus basse tension)puis à une reconstruction posturale (modification de la posture du cheval sur la durée et en profondeur effectuée par le cavalier à des fins adaptatives). Pour celà La reconsidération des flexions est indispensable ainsi que leur ordonnancement.Les flexions à pied doivent favoriser la délicatesse du contact de l´acier sur les tissus langue et lèvres (ne pas toucher les barres, la pression sur les barre est une contrainte sur les ensembles osseux mâchoire/vertèbres entrainant des conséquence mécaniques et mentales si la préparation n´est pas faite correctement, mieux veut la bride que la fermeture du filet),plus ce confort est respecté plus la mâchoire se libère. A noter que le principe de l´utilisation du rapport confort/inconfort est fortement mis en excergue chez les chuchoteurs et surtout par Pat Parelli! Ne serait-il pas le fameux champ détendu?. Ce travail obtenu en basse tension (à pied ou monté et/ou en marche)offre un accèssite à une première forme de légèreté dans le contact main/embouchure/bouche. Puis selon que le cavalier vise une hauteur de nuque plus ou moins relevée, il aura besoin d´éviter la redoutable association de contractions des muscles de la mâchoire et de la nuque. Ces contractions construisent un bloc compact et pesant contre le cavalier (contractions unilatérales ou bilatérales) encore plus redoutable si la base de la grande encolure n´est pas soutenue elle devient molle et fuyante. Pour celà, les flexions de mâchoires acquises il recherchera les flexions(latérales puis longitudinales) de la petite encolure (cervicales supérieures).Cette association de flexions doit lui permettre d´éviter les associations de contractions souvent cause de défenses contre la main ou lésant la fonction équilibrante et tractrice de l´avant-main.Ce travail permet aussi de retrouver le champ détendu quand il se perd de même que la légèreté.Pour ce qui est des flexions de la grande encolure (base devant le garrot):
Par nature elle est déjà trop flexible (se creuse vers le bas est trop "cassante" latéralement). C´est grâce à cette souplesse naturellement mal orientée que le cheval échappe sa masse encolure-épaule-hanche et construit une partie de ces défenses.Aussi le cavalier est dans différentes disciplines équestres obligé de la faire remonter, de la faire se soutenir (assister par une activitée suffisante), donc de relever aussi la petite encolure sans ouvrir la nuque et d´agir sur la bouche sans créer de pression sortant le cheval de son champ détendu. Pour ma part je pense que les flexions latérales de la grande encolure participent non seulement à sa décontraction, son relèvement et au dégagement ou chargement d´une épaule; mais elles participent aussi d´autant à des conséquences mentales par la vue du cavalier et la prise de conscience par le cheval que plus le champ détendu est préservé plus l´excercice, la posture, l´effort demandé lui sont accessibles. Comme quoi, ce champ détendu pour dire: ce calme, permet d´antant plus facilement l´équilibrage latéral et longitudinal, garant de la rectitude (la réciproque n´existant pas forcément). Celà me rapelle "calme, droit,en avant" je dis bien dans cet ordre! Celà me rappelle aussi de grands écuyers ont écrit que le relèvement de la grande encolure est un préalable au rassemblé.Je crois aussi que ceci était l´une des caractéristiques de l´école française. Mais peut-être suis-je dans l´erreur.
Nota: Les définitions ci-dessus extraites et exploitées proviennent du "Dictionnaire d´équitation" de Mr OLLIVIER.
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The book on flexions you mention must be by Mr Dominique OLLIVIER "Equitation: flexions et dressage à pied" edited by Chiron sport?
This author has also published a very interesting (scientific) "dictionary of equitation" that is easy to read. Edited by Agence Cheval of France with a preface by the chief riding instructor director of ENE.
IMO, these books bring up to date the present equestrian knowledge.
The rest of the message presents Mr. BOIVIN´s interesting point of view on reflexions based on extracts of the above books.
(par Guy BOIVIN)