Talons bas ?/Heels down
- Login to post comments
J\'ai déjà eu l\'occasion sur ce forum, de parler de la rencontre avec Jean d\'Orgeix, et des modifications heureuses qui s\'en sont suivies, tant pour moi que pour mes chevaux. J\'ai également écrit comment je m\'asseyais DERRIERE mon cheval. Seulement voilà.
Parmi les "séquelles" de mon éducation d\'équitation "règlementaire", il y en avait une à laquelle je tenais dur comme fer : "baissez les talons!". Cheville cassée et étrier chaussé à la base du gros orteil, je me targais d\'avoir les talons descendus.
Hélas. Avec ma nouvelle assise et mes talons bas, ma jambe partait franchement en avant. Et plus je reculais mon bassin, plus la jambe fuyait vers la pointe de l\'épaule du cheval. Pour être reculé, mon centre de gravité y était : loin derrière avec un cheval littéralement "assis" au pied de l\'obstacle. Quand la foulée se présentait bien, quel envol ! Mais de temps en temps, de beaux arrêts, sans risque de chute, cheval sous lui les antérieurs dans les barres (dame, à force de "rajouter" des foulées...).
Et puis je suis allée voir un cavalier de CSO (2ème catégorie) dont la monte me plaisait bien. Il a juste attrapé mon pied, m\'a chaussé l\'étrier au tiers avant du pied (ou un peu plus) et m\'a dit : "le poids sur l\'étrier, pas dans le talon, sur l\'étrier. Pour le reste, poursuivez." Il a même ajouté : "ne baissez pas le talon, appuyez vous sur les étriers."
J\'ai eu un peu de mal, ces quelques centimètres me donnaient un nouvel équilibre. Mais surtout, cet appui de l\'étrier corrélé à l\'appui du genou sur le quartier de la selle m\'apportait LA FIXITE de la jambe (et un tibia résolument vertical).
Les sauts sont devenus faciles, le cheval sautant même quand il arrivait quasi arrêté au pied des barres.
J\'ai regardé des photos de Jean d\'Orgeix, de Nuno Oliveira : loin d\'être baissé, le talon peut même remonter légèrement (N. Oliveira).
Et puis j\'ai essayé cette nouvelle position sur Mon "cas pathologique" [Hermes, cheval en cours de reconstruction]:le résultat a été plus que positif. Le cheval, qui d\'habitude accélère à chaque foulée de galop et charge avant et après l\'obstacle, s\'est tenu dans un galop régulier sur 3 tours de carrière (du jamais fait jusque là) et a franchi tranquillement au trot et au galop des petits croisillons. J\'ai mis cela en rapport avec des observations faites par Michel Kaplan sur Hermès il y a quelques mois, quand il évoquait un cheval "forcé trop tôt sur les hanches". Le fait d\'avancer légèrement mon centre de gravité devait le soulager énormément. Et c\'est vrai que lorsque ma jambe fuyait en avant, mon bassin et mon torse partait exagérément en arrière.
Tout cela montre une fois de plus que LA position universelle n\'existe pas et qu\'une bonne position est celle qui est adaptée à un cheval. Cela montre également que la mise sur les hanches doit être progressive, adaptée au contexte, et non une recherche permanente dès lors que le cheval est en équilibre. Alors, au risque de faire hausser les épaules à ceux qui savaient déjà ou de heurter les "puristes", au diable, les talons bas !
///////////////
I had already the opportunity to talk in this forum about my encounter with Jean d\'Orgeix, and the fortunate improvements it triggered, as well for myself and for my horses. I have also written how I sat BEHIND my horses. But here it is.
Among the "imprints" of my "regulatory" equitation, there was one on I adhered to: "lower your heels!" Ankles broken and the foot resting on the stirrup at the base of the big toe, i was proud to have my heels low.
Unfortunately. With my new seat and my heels low, my leg swung definitely forward. And the more I backed my pelvis, the more my leg slide toward the shoulder of the horse. My center of gravity was definitely back: way back with a horse definitely "sitting" in front of the jump.
When the take off stride was correct, what a flight! But from time to time, some great halts, without any risk of falling, the horse engaged far under his body his front legs against the bars (my word, trying to "add" strides...).
And then I went to see a CSO rider (2nd category) who had a way of riding I rather liked. He only took my foot, placed it to rest at the third of the front of the foot (or a little more) and told me: "the weight on the stirrup, not on the heels, on the stirrup. For the rest, follow." He also added: "do not lower your heels, lean on the stirrups."
I experienced some difficulty, the few centimeters produced a new balance. But mostly, leaning on the stirrup correlated to the pressure of the knee on the side of the saddle gave me THE STEADINESS of the leg (and a vertical tibia).
The jumps became easy, the horse jumping even when he almost stopped in front of the bars.
I looked at the pictures of Jean d\'Orgeix, and Nuno Oliveira: far from being lowered, the heel can be slightly up (N. Oliveira).
And then I tried this new position on My "pathologic case"[Hermès, hors in the process of rehabilitation]: the result was more positive than expected. The horse, who used to accelerate at each stride of canter before and after the jump, remained on a steady canter 3 times around the arena (something he had never done so far) and went quietly at the trot and at the canter aver little cross bars. I associated that with some observations made by Michel Kaplan about Hermès several months ago, when he referred to a horse " seated too early on the hips". The fact to move slightly forward my center of gravity must have relieved him a lot. And it is true that when my leg swung forward, my pelvis and my chest would exaggeratedly move backward.
All that shows once again that THE universal position doesn\'t exist and that a good position must be tailored to the horse\'s needs. This shows also that
horses must placed on their haunches progressively with consideration to the context and not as a permanent demand as soon as the horse has found his balance. Then, risking to have those who knew that knew it shrug their shoulders and to offend the "purists", to hell, the low heels!
(par Nathalie)
le talon: encore une déformation de l\'enseignement moderne; dûe à une simplification des expressions et une non réflexion des choses dites. Au départ, on demandait au cavalier de poser son pied sur l\'étrier et de garder la jambe décontractée; une longueur de l\'étrivière plus courte que la jambe entraînait alors une descente du talon par fermeture de la cheville; mais cette descente doit rester faible pour garder à l\'articulation toute sa souplesse et son jeu, afin de laisser au mollet toute sa liberté et sa légèreté pour agir à propos sur les hanches du cheval; il est vrai qu\'à l\'obstacle , on doit garder la même souplesse; l\'appui sera alors réparti sur l\'étrier un peu plus, mais aussi sur la cuisse , le genou près de la selle sans la serrer, afin de garder la souplesse des ariculations inférieures, nécessaires à une vraie décontraction du cavalier, donc à terme du cheval; et aussi afin de garder au mollet sa libertéet son à propos dans son rôle impulsif; Mademoiselle Robin, si vous conservez cette maniére d\'appréhender l\'équitation ,n\'hésitez pas, lancez vous dans le métier d\'enseignant; c\'est grâce à des gens comme vous que les choses pourront changer.
/////////////////
the heel: again a distortion of modern teaching; caused by a simplifying communications and a lack of reflections in the messages. At first, we asked the rider to rest his foot on the stirrup and to keep the leg relaxed; one hole shorter than the leg down called for the lowering of the heel through closing the ankle; but this lowering must remain small to keep the suppleness and the play of the articulation, in order to allow the freedom and the lightness of the calf for its action on the haunches of the horse; it is true that in jumping, we must keep the same suppleness; the support will be distributed some on the stirrup, but also on the thigh, the knee close to the saddle without squeezing it, in order to keep the suppleness of the lower articulations, necessary for the true relaxation of the rider, thus of the horse as well; and also to keep the freedom of the calf and its spontaneity in generating impulsion; Miss Robin, if you keep this attitude in comprehending equitation, do not hesitate, start a career as an instructor; it is thanks to people like you that things will change.
(par yves katz)
Bonjour Nathalie, ce que vous dites fait évoluer l\'équitation, quand vous dites que la position à cheval doit être adaptée au contexte et au niveau de dressage du cheval. C\'est vrai que ça peut paraître choquant de voir un talon qui n\'est pas baissé, ou qui remonte un peu, mais l\'important, c\'est l\'efficacité.
Je ne m\'appuie pas sur les étriers, du moins en dressage : le pied repose sur l\'étrier, sans tendre l\'étrivière, c\'est l\'articulation coxo fémorale qui fait que le genou et la cheville restent souples. Mais j\'avoue qu\'en obstacle, on est effectivement obligés de s\'appuyer sur les étriers, et de caler ses genoux sur les quartiers, pour avoir la jambe fixe.
Je suis contente de voir qu\'il n\'y a pas de position des talons qui soit universelle, et d\'entendre que les talons horizontaux ou légèrement relevés soient aussi efficaces que des talons "baissés" !
/////////////
Hello Nathalie, what you say help the evolution of equitation, when you say that the position on the horse must be tailored to the context and to the training level of the horse. It is true that seeing a heel that is not low, or that is a little high, may be shocking, but what matters, is efficiency
I don\'t lean on the stirrups, at least riding dressage: the foot rests on the stirrup, without stretching the leather, it is the coxo-femoral articulation that keeps the knee and the ankle supple. But I confess that in jumping, we are effectively obliged to lean on the stirrups, and to block the knees on the sides, to keep the leg steady.
I am pleased to see that there is no universal position of the heels, and to hear that horizontal heels or slightly up heels are as efficient that "lowered" heels.
(par Caroline Robin)