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l'arret à partir du galop

6 replies [Last post]
lucie
Offline
Joined: 19/06/2011

Bonjour à tous

Je prépare actuellement un galop 8 de dressage.
Au programme de celui ci : l’arrêt carré depuis le galop.

Mais voila, cette transition m'inquiète beaucoup, et je ne sais pas comment l'effectuer correctement.
J'y arrive en général après un bon travail, sur un cheval bien dressé lorsque celui ci est en équilibre et que je le sens disponible... mais je ne réussis pas à tous les coups !

Pour essayer d'améliorer tout ça donc, j'ai lu les conseils du manuel de la fédération prévu pour cet examen, et voici ce qui y est écrit :

'préparer l'action en reportant du poids sur les hanches : action des jambes pour engager, reprise de mains pour soutenir (...) diminuez l'amplitude, grandissez vous dans le buste, fermez les doigts et soutenez les poignets de bas en haut. Les jambes fermées conservent la rectitude et l'engagement'

D'abord, quelque chose m'intrigue : ne dit on pas mains sans jambes et jambes sans mains ?
Dans ce cas là, les instructions du manuel ne sont elles pas contradictoires à ce niveau là : 'action de jambes + action de main' en même temps.
Le cheval ne risque t'il pas de s'embrouiller ?

Ensuite, quels conseils pourriez vous me donner pour réussir cette transition galop-arrêt :
- au niveau du juste emploi des aides ?
- dans la préparation : rendre le cheval disponible et perméable aux aides ?

Merci d'avance.

Bien cordialement

FARNAULT Philippe
Offline
Joined: 25/07/2006

Bonsoir,

Pas de chance personne ne répond...

Je ne retiens de votre texte que : « dans la préparation : rendre le cheval disponible et perméable aux aides ? »

Ne pensez pas tout de suite arrêter votre cheval depuis le galop.

Auparavant vous allez développer progressivement en vous la notion du jeu des postérieurs (et des hanches par la même occasion...).

Pour cela vous devrez bien faire exécuter au cheval les transitions du trot vers le pas (trot/pas/trot/pas...), du galop vers le trot (idem).

Dans l’exercice du pas vers l’arrêt, le cheval seul doit s’arrêter.
Vous ne l’arrêter pas vous-même, il s’exécute lui-même en sentant vos mains s’élever.

Dans celui du trot vers l’arrêt, vous allez sentir combien son dos participe à l’arrêt.
Vous pouvez faire varier la vitesse du trot un peu rapide/lent/un peu rapide/lent vers l’arrêt, etc.

Avec ces variations et transitions, vous allez préparer vos arrêts futurs.

Tout cela doit s’exécuter dans le calme en prenant soin que le cheval s’y habitue progressivement.

Et qu’il fasse tout de lui-même, vous n’aurez pas le souci d’appeler les postérieurs sous le cheval avec vos jambes...

Amicalement.

lucie
Offline
Joined: 19/06/2011

Bonsoir Phillipe

Merci beaucoup pour tout ces conseils, ils me seront d'une grande aide pour preparer cet exercice la prochaine fois que j'essaierai.

Je précise bien evidemment que je ne travaille pas cette transition pour l'instant (et encore moins la reprise) avec mon jeune cheval (il n'est pas prêt du tout, bien sur) mais avec des chevaux deja dressés.
Cependant, souvent il s'agit de chevaux d'instruction qui ont parfois une bouche très dure ou bien ne sont pas vraiment perméables aux aides. (Cas de beaucoup de chevaux de club/d'instruction)

Les exercices que vous donnez ici sont donc très interessants, ils m'aideront sans doute beaucoup à rendre ces chevaux plus disponibles, pour ensuite réaliser correctement un arret depuis le galop.

Merci bien, bonne soirée

Post edited by: lucieloumaraut, at: 2011/07/16 23:13

Bruno dLB.
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Joined: 24/11/2007

Bonjour,
je me permets un complément à la réponse de Philippe.
En fait, dans l'arrêt à partir du galop, il y a 2 événements.
— 1 la transition descendante galop —> arrêt pour laquelle Philippe nous donne de bonnes indications.
— 2 la posture : l'arrêt "carré".

La qualité du galop déterminera en grande partie la qualité de cet arrêt.
Le "carré" sera facilité par l'élévation de la main fixe et une complète détente des rênes juste avant l'immobilisation du cheval.
A doser selon le cheval. In fine, l'élévation de la main suivie d'une rupture de contact seront suffisantes.

Bon exercice.

Message édité par: BLB, à: 2011/07/18 10:08

 

lucie
Offline
Joined: 19/06/2011

Bonjour Bruno

Merci beaucoup pour cette précision

bonne journée

Amicalement

Christopher Cunningham
Offline
Joined: 24/06/2007

Bonsoir,

Et qu’il fasse tout de lui-même, vous n’aurez pas le souci d’appeler les postérieurs sous le cheval avec vos jambes...

In fine, l'élévation de la main suivie d'une rupture de contact seront suffisantes.

On ne peut guère mieux exprimer l'esprit et la manière de l'arrêt...

Christopher

Christopher Cunningham
Offline
Joined: 24/06/2007

Re-bonsoir,

Philippe said:

Dans celui du trot vers l’arrêt, vous allez sentir combien son dos participe à l’arrêt.
Vous pouvez faire varier la vitesse du trot un peu rapide/lent/un peu rapide/lent vers l’arrêt, etc.

Si ces transitions sont faites à partir du trot assis, il n'est peut-être pas inutile de rappeler qu'elles doivent s'effectuer à partir et avec un trot assis parfaitement lié au dos et à la bouche donc à l'allure.

Au dos:

Assiette qui sent et accompagne le lever de chaque postérieur, ce qui se traduit par l'abaissement de la fesse gauche, l'avancée et le soulèvement relatif de la fesse droite pendant la phase aérienne du diagonal droit. L'inverse pendant le soutien du diagonal gauche. La sensation est d' envoyer discrètement les fesses vers la droite puis vers la gauche. Ceci conduira naturellement au liant à la bouche.

A la bouche:

Pris dans ce qui précède, chaque main s'avance un tout petit poil vers la bouche pendant l'avancée de l'épaule correspondante. Ceci demeure invisible au spectateur mais conforte l'allure du trot et avec le liant au dos permet de contrôler chaque battue de trot. Pour ralentir le trot, ces micro-avancées alternées vers la bouche se transforme en soutiens alternés des poignets vers le haut en envahissant le cheval avec l'assiette (l'assiette descend sous les mains).

Le dosage va, soit suggérer le ralentissement du trot, soit suggérer le pas ou encore suggérer l'arrêt.

Croire que l'on peut se passer de tout cela est, à mon sens, une grosse erreur et conduit petit à petit le cheval à s'armer contre une main qu'il n'aime plus.

Christopher