façon d'aborder le travail ?
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Bonjour,
j'ai évoqué le sujet dans un échange avec Sandra sur le mors SPRENGER, mais souhaitant obtenir plusieurs avis, je me permets lancer un nouveau sujet : mon cheval a des difficultés à partir sur le pied gauche au galop, probablement par manque d’engagement du postérieur droit, ce petit défaut d'engagement a d’ailleurs été constaté lors de la visite d’achat et j’ai rdv avec un ostéopathe demain soir pour diagnostiquer le pourquoi de la chose .En longe, il parvient plus facilement à galoper sur le bon pied à gauche, mais on sent un manque d’équilibre (aux deux mains d’ailleurs), il pèse sur la longe alors qu’au trot il commence à être plus léger. Je serais donc tentée de ne travailler qu’au pas et au trot, monté, et de ne travailler le galop qu’en longe durant les prochaines semaines, afin de ne pas le mettre en difficulté, qu’il s’équilibre, et n’aborder les exercices montés que lorsqu’il sera plus à l’aise. Ou bien faut-il le travailler tout de même monté ? (à condition que la visite ostéo ne détecte pas de contre-indication ) Ma monitrice m’a fait faire un exercice de contre galop « pour l’équilibrer », ça m’a semblé prématuré mais je manque d’expérience pour en juger. Merci de me donner vos avis …. (Hedzer a 9 ans, et d’après son ancienne propriétaire, il avait un très bon niveau en dressage, mais j’en doute et j’ai pu constater qu’elle ne m’avait pas dit que des vérités… En tous les cas c’est un cheval qui n’a pas dû faire grand-chose depuis 1 an ½ qu’il est arrivé en France…Je joins une photo pour que vous puissiez juger du modèle, aplombs...quand à moi, j'ai un niveau galop 4-5 malgré plusieurs années de pratique mais uniquement en équitation d'extérieur et je ne travaille en carrière que depuis un an (croyez bien que je le regrette, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire !)
vous pouvez aider le cheval a partir au galop a gauche sur le cercle en trottant enleve sur l'anterieur gauche ( le contraire de ce qui est normalement enseigne)ce n'est qu'une aide passagere et vous permetra de travailler les transitions jusqua ce que cela aille mieux. C'est un truc qui m'a ete donne par un ecuyer de l'ecole de Vienne.
Bonjour et merci Philippe pour votre conseil, que j’aurais volontiers utilisé …si nous avions maitrisé ledit reculer, ce qui n’est pas le cas actuellement, nous le travaillons à pied pour l’instant... Mon livre de chevet actuel est DRESSAGE, technique et apprentissage de Kathy Amos-Jacob et j’y ai trouvé entre autres enseignements quelques réponses aux questions que je me posais, notamment sur la façon d’aborder le reculer monté, mais aussi sur « quand commencer à galoper à faux » (réponse : quand le cheval est déjà équilibré et bien cadencé à juste)
Merci Sandra pour l’astuce du trot sur le diagonal opposé, ceci afin de soulager le côté (postérieur) extérieur particulièrement sollicité lors du départ au galop, je suppose ? je l’utiliserai en cas de difficulté récurrente…
Ceci étant, quelque soit la méthode employée, je n’aurais probablement pas obtenu le résultat escompté : l’ostéo est passé comme prévu hier soir, il a agi sur le postérieur droit, mais aussi et surtout sur le postérieur gauche, et à la première demande de départ au galop à gauche, il est parti à juste… c’est magique !
Bonjour,
Indirectement l’ostéopathe agissant sur le cheval a également un rôle bénéfique sur le cavalier...
L’instant, au demeurant rassurant pour le cavalier qui voit son cheval pris en main et soigné, devient une détente commune pour le couple cavalier/cheval dans le travail à venir.
Si je peux me permettre d’insister, de mon intervention précédente il faut peut-être retenir l’influence, dont on ne se rend pas toujours compte, des bases données par les gestes et le travail effectués en amont sur le comportement suivant du cheval, cela sur plusieurs semaines ou plus.
Par exemple et entre autres, les façons de suivre, d’influencer les mouvements du cheval, de l’accompagnement du cavalier, ont un rôle sur ce qu’on appelle communément l’engagement du cheval.
Vouloir favoriser l’engagement des postérieurs de son cheval demande de bien connaître la relation existante entre les mouvements du dos du cheval et ses postérieurs.
C’est la première notion à transmettre à un élève cavalier, qui se souciera moins (mentalement et en action directe) de savoir si son cheval s’engage. Pour reprendre le titre, ce serait une façon d’aborder un travail plus juste.
De façon générale et sans s’adresser directement à vous Karine, gêner quotidiennement son cheval parfois sans s’en rendre compte modifie progressivement son comportement musculaire entraînant des mauvaises réponses de sa part.
Amicalement.
Cela vient probablement de l'utilisation de vos mains et de la rêne intérieure qui freine le mouvement.
La première action part toujours de la rêne extérieure afin de libérer les épaules et le reste du corps. Vous devez garder la rêne intérieure passive et ferme et faire céder par la rêne extérieure ; et cela pour les deux sens. Dans votre cas, vous devez travailler le côté difficile en accentuant vos actions à droite. Vous devez le laisser se tendre sur la rêne gauche et faire céder autant de fois que nécessaire par la droite. Il s'agit d'une boucle ou le cheval s'appuie à l'intérieur et le cavalier maîtrise par l'extérieure. Il faut donc une fermeté sur l'appui et non un relâchement ou une tension excessive.
En répétant cette action tout en gardant les jambes actives afin de le garder en avant, le départ doit se faire tout seul. Ce principe est l'une des chefs de l'équitation classique car il vous ouvrira les portes des déplacements latéraux et autres exercices difficiles.Il changera votre maîtrise à l'extérieur car il s'applique notamment dehors : quand on galope à droite sur un chemin on utilise la rêne extérieure.
Ne vous illusionnez pas au pas et construisez un principe valable pour les trois allures sinon, votre château s'effondrera aux allures supérieures : l'inférieur ne peut pas expliquer le supérieur.
Enfin, le mors Sprenger à double brisure a le défaut de ne plus donner d'appui au cheval. Le cavalier est content car il a une sensation agréable de fausse légèreté. L 'animal est perdu au galop car il n'a plus d'appui et donne la sensation d'avancer sans avancer.
Bonjour Karine
L'astuce du trot sur le diagonal interne donnée par Sandra est très bonne, elle m'a également été enseignée par un de mes profs, et cela m'aide beaucoup pour les départs au galop avec mon jeune cheval.
Voici quelques autres pistes que j'ai exploré pour le travail du départ au galop, mon cheval ayant comme le votre, des difficultés à partir à gauche (et à partir au galop correctement en général).
Le travail en liberté peut être très bénéfique.
J'ai beaucoup travaillé en liberté ces dernières semaines, et j'ai constaté une grande amélioration dans la qualité de ses départs.
Voici comment je procède en liberté : Le cheval est dans un rond d'havrincourt, équipé d'un simple licol et de protections.
Après avoir détendu tranquillement au pas et au trot, je m'assure qu'il répond bien à mes ordres (voix, position dans le rond et chambrière) en lui demandant plusieurs transitions entre l’arrêt, le pas et le trot, montantes et descendantes.
Je termine ces petits exercices brefs par quelques transitions reculer(2pas)- trot, ce qui m'aide à l'avoir attentif, dans l'impulsion et en équilibre.
bien sur je n'oublie pas de féliciter lorsqu'il fait bien.
Ensuite, vient le travail des transitions vers le galop proprement dit.
Lorsque le cheval est disponible et attentif, je demande dans un tournant, depuis le trot un départ au galop. Lorsqu'il part correctement sur le bon pied, je félicite et lui demande de repasser au trot quelques foulées après.
Je répète quelquefois cet exercice aux deux mains (en commençant par la plus facile).
Si ça se passe bien depuis le trot, vous pouvez faire la même chose ensuite depuis le pas.
Un autre exercice que j'aime faire également pour travailler les départs au galop : à l'entrée du tournant, je place un petit cavaletti (une petite croix de 25 cm max). Le cheval l'aborde dans petit trot bien cadencé et je lui demande le galop une foulée avant qu'il ne saute. Il se réceptionne alors au galop et sur le bon pied (avec ce dispositif, mon cheval s'est toujours réceptionné à juste)
Enfin, je demande le même exercice mais cet fois le cheval aborde le cavaletti(15-20 cm max) dans un pas actif.
Je lui demande le départ au galop lorsqu'il passe la barre.
Je récompense toujours lorsqu'il fait bien.
Vous pouvez essayer ce travail en liberté avec votre cheval, si celui ci est attentif et répond bien à la voix.
Par ailleurs, lorsque vous êtes en selle, pensez bien à reporter votre poids du corps vers l’extérieur lorsque vous demandez le départ au galop.
Pour ma part, cela nous a beaucoup aidé pour améliorer la qualité dés départs, et le travail se ressent une fois monté. (J'ai obtenu aujourd'hui mon premier départ au galop depuis le pas, en équilibre et dans le calme).
bon travail !
Amicalement
juste un chose que je veux rectifier ( je n'ai pas tout lu attentivement et manque du temps pour répondre )sur le mors Sprenger double brisure .
J'utilise ce mors depuis plusieurs années sur plusieurs chevaux , parce qu'il leur conviens bien tout simplement et que je le trouve doux et précis, et je dois dire que je suis perplexe quand à la notion de donner ou non de l'appui que soi disant ce mors empêcherais . C'est la main qui permet ou non un appui, de degré divers d'ailleurs , selon le besoin, et c'est tout à fait possible avec ce type de mors .
Il s'agit d'un avis personnel et d'un ressenti avec le mors Sprenger ; au milieu d'une bride, on ne le sent pas. Mais seul, je trouve qu'il freine. Je me suis permis d'en parler car cela peut être une piste pour la propriétaire du Frison. Un jeune cheval un peu lourd a besoin d'un appui.
Je comprends votre réponse mais je ne monte plus en filet. Le cheval peut s'appuyer de tout son poids sur le mors, je régule l'excès en le faisant céder. C' est le but de la gourmette et de la muserolle qui permettent de contrôler cet excès ; ils sont complémentaires. Mais filet ne permet pas cela car il n' est pas un mors de bride.
C'est la main qui permet ou non un appui
(Juliette)
je régule l'excès en le faisant céder. C' est le but de la gourmette et de la muserolle qui permettent de contrôler cet excès
(Pégase)
Voilà un bel échange qui montre la diversité des pratiques pour obtenir l'équilibre, la mise en main (dans l'activité). A chacun d'y trouver ce qui lui convient.
Personnellement, je travaille plutôt comme Juliette: en éduquant ma main. Du coup, la muserolle n'est là que pour son aspect esthétique, car j'ai besoin que le cheval puisse "parler" pour me dire si ma main est bonne ou pas.
Merci pour votre réponse
Je travaille également sans muserolle et m'oriente vers cette pratique. Le cheval a toujours son appui sur le mors mais il est plus décontracté, je l'avoue.
J'ai parlé de la muserolle (complémentaire) car cette accessoire fait partie de la tradition équestre mais il n'est pas ce qui est indispensable. J'ai remarqué au fil du temps qu'il était à l'origine de nombreux soucis.
Et c'est en regardant des cavaliers pratiquant le " rolkur" pur et dur ( en vrai, pas dans les médias)que celle-ci m'est apparue comme étant la cause des défenses violentes.
Bonjour,
Je recopie la phrase reprise par Diogo de Bragance citant le général Decarpentry (dans « L’essentiel de la méthode de Haute école de Raabe »), parce que on oublie l’importance du pas chez le cheval et parce que cela est agréable à partager avec lui :
« Le cheval familiarisé avec les départs au pas entamés par un antérieur déterminé part juste au galop sur le même signal, accompagné d’une action impulsive convenable ».
Si vous pensez qu’il s’agit « probablement par manque d’engagement du postérieur droit » vous pouvez demandez par curiosité le départ au galop après un léger reculé de 2 ou 3 pas. Vous trouverez s’il est préférable de reculer de 3 pas ou de 2 pas pour obtenir calmement le départ sur le bon pied...
Amicalement.