Utilisation des graines de lin
- Login to post comments
Bruno,
Avec la fonction Rechercher du forum j'ai essayé de retrouver les infos que vous aviez donné il y a quelques temps sur les graines de lin et leurs effets sur le cheval. Mais l'ordi. s'évertue à sortir lin des mots comme clinic, discipline, feeling... Agaçant !
Est-ce que cela ne vous ennuierait de redonner ces informations ? Merci à vous.
Amicalement. Ph.
Message édité par: phfarnault, à: 2011/03/02 18:43
Bonsoir Philippe,
Je ne sais si les pages de Wolter, pleines de données théoriques répondent à vos attentes ?
je crois avoir écrit, à l'époque où le site était l'objet d'échanges courtois, partagés et enrichissants que :
La plasticité neuronale est l'organisation, la structure et le fonctionnement des neurones entre-eux. On pourrait dire : organisation fonctionnelle des neurones. Cette plasticité est peu construite par les gestes désensibilisés, habituels (ceux qui éteignent). Elle permet d'adapter le comportement à une situation inconnue à condition que la réponse soit donnée sans aucune précipitation, ni réflexe. (pas de circuit court, ils existent déjà!)
Cette plasticité représente la différence existant entre un animal sauvage et un autre domestiqué. (Le domestiqué a plus de plasticité que le sauvage). Elle est plus difficile à mesurer qu'à constater. Tous les exercices demandés à un cheval, quelque soit son âge, et qui demandent une réponse appropriée, contribuent à la plasticité. Exemple : chercher une friandise cachée, demander les pieds sans les tenir, maintenir une posture à la demande, demi-tour sur les épaules, sur les hanches, etc..... Le "pas compté" décrit par JC Racinet développe aussi chez le cheval, sa capacité à la concentration ainsi que tous les déplacements faits lentement.
Travailler la plasticité n'a, à ma connaissance, causé aucun dommage aux chevaux car ils vous donnent le "tempo" et "décrochent" vite avec la fatigue.
Par contre le travail qui requiert une certaine concentration et attention est très fatiguant pour les poulains et peuvent aboutir à des conflits car la "surdose" est vite atteinte.
L'exécution d'une reprise de dressage demande beaucoup de plasticité. La consommation de 50 à 70 grammes de graines de lin crues, favorise la plasticité. La mise en germination du lin est déconseillée car ingérable. la construction "plastique" est consommatrice d'Oméga3. Contrairement à ce qui a été publié sur les neurones, ceux-ci ont la faculté de se développer et surtout de s'organiser à tout âge, à chaque apprentissage, mais plus chez les jeunes chez qui le cerveau est en croissance.
Vous trouverez sur le net beaucoup plus de détails sur le sujet en tapant "plasticité neuronale".
Ailleurs, mais je ne sais plus où : la graine de lin contient aussi du cyanure, qui, à faible dose a un effet sédatif parfois utile chez les sujets hyper-réactifs ou chez ceux qui n'apprécient pas le changement.
La graine de lin est grasse, son huile oxydée est dangereuse : donc ne pas stocker de graines concassées. De toute façon, il est absolument inutile de broyer la graine de lin pour la rendre digestible car elle gonfle et éclate rapidement en milieu aqueux.
Le lin cuit ou mieux,trempé, fournit un mucilage aux propriétés laxatives et émollientes. En usage externe (cataplasme) il est cicatrisant sur les plaies.
Il existe deux grandes variétés de lin, l'une propre à la consommation (lin blond) et l'autre apte aux usages industriels (peintures grasses) à ne pas consommer.
Dans tous les cas, il ne faut pas utiliser l'huile qui rancit rapidement, pour la cuisson.
Voici, cher Philippe ce dont je me souviens n'hésitez pas à me relancer si j'ai oublié quelques choses.
Amicalement, bruno
Désolée, je n'avais pas lu avant ma réponse le "Bruno" de la question.
Maintenant,
Pour ceux qui ne pourraient pas lire le lien (souvent les pages sont otées de la consultation) je retranscris le texte de Wolter, docteur vétérinaire et référence sans conteste de tout ce qui concerne l'alimentation, notamment du cheval, de mon propre ouvrage papier.
"Sources protéiques de complémentation (...] les graine oléagineuses (soja, tournesol, lin) ont le mérite d'apporter des huiles qui améliorent le niveau énergétique (sans risque d'exagérer les fermentations digestives) et qui fournissent des acides gras essentiels, bénéfiques pour la santé et la beauté du pelage.[...]
La graine de lin a les avantages de comporter une assez forte proportion d'acide linolénique (acide gras essentiel de la série omega 3), mais aussi de mucilage. Ceux ci ont des propriétés émolientes pour le tube digestif, particulièrement utile chez le cheval à l'intestin "brulé" par l'avoine, notamment sous forme de mashes et de barbotages.
A l'occasion de la préparation de ces derniers, la cuisson à l'eau libère les mucilages et accroît leur efficacité, tout en inhibant la formation toxique d'acide cyanhydrique (par destruction de la linase)."
je mets aussi la suite sur les tourteaux de lin, d'une utilité et information pratique importante :
"Tourteaux
Parmi les tourteaux (qui résultent du déshuilage des graines oléagineuses), le lin est classiquement utilisé chez le cheval pour les mêmes raisons que ci-dessus, surtout le type expeller qui contient encore 5 à 7 % d'huile(mais qui est devenu très rare).
il doit être distribué bouilli ou sec (et non pas après trempage à l'eau froide) pour éviter l'intoxication cyanhydrique ; il convient aussi d'en limiter la consommation à un maximum de 1kg/canasson/jour."
:)
Message édité par: marit, à: 2011/03/03 09:51
Bonjour,
Marit, le fait d’interpeller quelqu’un en particulier n’exclut pas la venue d’informations données par une autre personne… Cela reste sympathique. Merci pour votre réponse complémentaire.
Bruno, je retiens de votre réponse plus précise je crois de ce que j’avais retenu auparavant « la graine de lin contient aussi du cyanure, qui, à faible dose a un effet sédatif parfois utile chez les sujets hyper-réactifs ou chez ceux qui n'apprécient pas le changement. » Et que, « tous les exercices demandés à un cheval, quelque soit son âge, et qui demandent une réponse appropriée, contribuent à la plasticité. »
Vous expliquez bien ce que représente la plasticité. Je vous en remercie.
En fait, l’anxiété d’un cheval pourra être diminuée par la patience d’un travail quotidien (plutôt lent) qui développe une meilleure communication (que la présence d’une anxiété rend difficile).
En plus du rôle important du cavalier et en cas de besoin, la graine de lin consommée favoriserait la disposition au travail pour ce cheval compliqué (je comprends rendu compliqué par son anxiété et non à cause d’un travail mal conçu).
Je me souviens que vous attiriez aussi l’attention sur les granules homéopathiques Gelsemium qui pourrait avoir le même effet.
Amicalement.
Bonjour Philippe,
J'ai été confronté, comme beaucoup, à l'anxiété des chevaux.
J'ai trouvé 3 portes d'entrée
1 la constitution homéopathique du cheval
2 son éducation
3 sa santé
A noter qu'il est parfois bien difficile de faire la part des choses, puissent ces observations aider les cavaliers soucieux de leurs chevaux;
La constitution homéo ; nous sommes le plus souvent en présence d'un tempérament Natrum muriaticum, longiligne et à la posture de fuite concave.
Souvent ces sujets ont un blocage lombaire (L6) et une compensation (C2). Or, cette compensation peut donner chez les humains des crises de mysticisme. (Chez les chevaux ??... des fantasmes?, à voir)
Il faut aussi faire la différence entre anxiété par anticipation et peur qui se prolonge à cause d'inhibitions de la part du cavalier.
Il faut apprendre à gérer la peur d'un cheval qui à besoin d'évacuer le stress par la fuite. (consommation, de l'adrénaline, la tachycardie et la sudation qui, par ailleurs sont utiles. Cf Inhibition de l'action, L. Laborit)
2 Éducation
Vous avez bien exprimé l'affaire : "En fait, l’anxiété d’un cheval pourra être diminuée par la patience d’un travail quotidien (plutôt lent) qui développe une meilleure communication (que la présence d’une anxiété rend difficile). Ph Farnault." Oui, le cheval étant le plus sauvage des animaux domestiqués !
La graine de lin crue est alors utilisée comme un anxiolytique lorsque le stress résidentiel est constaté, quelqu'en soit l'origine ou les origines.
Là aussi, il faut faire une approche de ce stress.
Est-ce la vue, le son, l'odeur, ????
Oui, le gelsemium 30ch est aussi efficace. Il semble d'ailleurs utile sur l'angoisse créée par des circonstances imposées, réelles et non imaginaires.
Certains chevaux ont peur à la vue d'un plastic au sol et d'autres s'inquièteront de ce qui peut se passer derrière un mur ou une maison ! (Allez savoir pourquoi!)
L'idéal consiste à calmer "la folle du logis" et d'entreprendre une éducation dans la lenteur pour fermer les circuits courts. (Les friandises sont alors très utiles)
3 Santé :
Il est important de ne pas faire travailler dans la douleur. Cette situation met en jeux de nombreux hormones que le foie devra éliminer jusqu'au jour où, l'organe se fatigue et ne peut plus remplir sa fonction.
Le foie malade est générateur de stress qui est générateur de blocage, qui est générateur de douleurs ... fermant la boucle, notre serpent se mange la queue.
Pardonnez moi, le sujet est passionnant et le traiter en quelques lignes n'est pas facile.
Amitiés
Message édité par: BLB, à: 2011/03/05 11:48
super toutes ces infos sur les graines de Lin. J'en ai toujours donne a mes chevaux, env 50g jour, crues...
comme en 30 ans je n'ai jamais entendu des problemes lies au garines lin ( par example, je n'ai jamais ete temoin d'un empoisonement au cyanure avce des graines de lin),et bien j'en donne.
C'est pas cher, ils aiment bien et ca fait le poil brillant. Maintenant qu'il y a toutes ces qualites la decrites par Bruno, je vais passer a 70G par jour et je vais en mettre dans mon yaourt! ;D
moi aussi cela m'arrive de m'inquieter de ce qui se passe derriere la maison ou du plastique qui vole, ca va me faire du bien!
Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2011/03/04 21:29
J'ai eu différents échanges sur la valeur qualitative des aliments avec le Pr Wolter.
Le danger en alimentation c'est :
1 — l'oxydation.
Les oxydations transforment, altèrent et produisent des nouvelles substances dont certaines sont des poisons violents ; principalement avec les aliments gras. C'est pourquoi, à propos du lin, il faut éviter de concasser le grain ou d'en consommer l'huile. Il faut aussi y ajouter les tourteaux : résidus gras et chauffés)
2 — Les conservateurs.
leurs effets sont opposés au métabolisme digestif.
3 — les analyses.
Elles mettent en évidence la présence d'éléments mais pas leur caractère assimilable. Lire les étiquettes rassure et dégraisse le porte-monnaie,
mieux faut lire son cheval.
Message édité par: BLB, à: 2011/03/05 13:50
« Il faut apprendre à gérer la peur d'un cheval qui a besoin d'évacuer le stress par la fuite. » Bruno dLB
Ce propre du cheval m’a interpellé assez tôt et j’ai donné pour cela aux chevaux que je montais une bonne condition physique afin qu’ils se sentent capable de pouvoir fuir...
Cela peut paraître étonnant à lire… Mais l’assurance qu’un cheval bien entraîné tire de sa condition physique m’a paru être un point positif on ne peut plus nécessaire à l’équilibre psychologique d’un cheval anxieux. Je vous livre cela ainsi.
Amicalement.
Message édité par: phfarnault, à: 2011/03/05 19:23
Merci Philippe d'ouvrir cette discussion.
Le cheval est très peureux, nous le savons mais, d'une façon générale, l'homme à pied ou monté, s'oppose systématiquement aux désirs de fuite de ses chevaux.
Tentons une analyse des phénomènes.
Imaginons un cheval monté qui soudainement, produit un écart. Le poulain partira sur une dizaine de mètres car il n'anticipe pas encore les interdictions humaines, mais, le cheval d'âge, fera un écart est sera immobilisé rapidement et corrigé par l'homme qui s'en fait un devoir.
Nous savons qu'une peur et accompagnée d'une surproduction hormonale (cortisol, adrénaline, noradrénaline provenant des glandes surrénales) entre-autres et provoque le conditionnement à la fuite ou à l'effort. Grâce à ce conditionnement hormonal, le cheval sauvage échappe aux lions et assure les moyens de sa fuite. De même sans stress, si l'on demande au cheval de faire 300 m de galop rapide, on observera les mêmes symptômes : sudation, tachycardie, tension musculaire.
Cette comparaison permet de dire que la fuite est utile car elle permet l'utilisation des hormones par le mouvement. On pourrait même dire qu'un cheval monté, en dressage, devrait faire 500 m de galop rapide par semaine pour garantir sa bonne santé.
Si le travail éliminateur est absent ou pire, interdit, l'évacuation des hormones devra se faire par le travail des reins et du foie. Si l'on prend en considération le fait que le cheval n'a pas de vésicule biliaire, nous pouvons imaginer la nocivité de la décharge du stress sur l'organisme.
Ne soyons donc pas surpris que beaucoup de chevaux soient en mauvaise santé.
Un galop vite par semaine a, chez les chevaux, d'autres vertus d'ordre physique.
Dommage que les chevaux de rectangle n'en bénéficient pas !
Message édité par: BLB, à: 2011/03/05 20:25
Merci Bruno pour ces riches et intéressantes informations.
Je reviens un peu en arrière.
Des granules de Gelsemium 30 ch, d’accord, à quelle dose, à quelle fréquence les donner ?
Si on en donne au cheval, le cavalier peut aussi avoir sa dilution et en prendre en même temps. Il s’agit d’auto médication pour l'un appliquée également au cheval... Comme pour les graines de lin, n’est-ce pas Sandra ? J’ai lu depuis qu’elles avaient un bon goût de noisette !
Je me rappelle aussi Bruno que vous parliez de Lycopodium 30 ch, est-ce que je me trompe ?
J’ai eu à monter un cheval rendu difficile par son anxiété et partir à l’extérieur en sachant que au moins trois fois il ferait demi tour, n’avoir plus rien devant soi en une fraction de seconde est assez éprouvant (et 3 petites granule pour le cavalier qui malgré lui attendait ces moments... !)
Je lui donnais 1 fois par semaine une dose d’arnica 30 ch pour l’aider physiquement. Il a cessé progressivement ses « comédies » à partir du moment où j’ai commencé à sentir que son dos devenait plus tonique. Je ne peux certifier que l’arnica lui a été utile, mais cela ne pouvait lui faire de mal.
Amicalement.
books.google.fr/books?id=JFmRiaywnm0C&pg=PA251&lpg=PA251&dq=graine+de+lin+wolter&source=bl&ots=HCzhtxwui6&sig=P6UkR4zXmyjakh2NNuOI23CwS3c&hl=fr&ei=RZduTeWbM8qb8QOBkdTwDg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBgQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false
on s'en sert aussi en cataplasme pour faire mûrir les abcès au sabot.