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BN
le code des courses met à pied les jockeys qui reviennent de la course avec un cheval marqué à la cravache.
bonjour
il me semble que le code des courses n'autorise que 3 coups de cravache "vrais", touchant le cheval...est-ce réellement appliqué ?
ces vidéos m'étonnent toujours...est-ce vraiment nécessaire de voir des hématomes pour se douter qu'un coup de fouet ne fait pas de bien ?
ou pour supposer que, si on a jugé utile de mettre une ferraille dans la bouche des chevaux (et sur la vidéo on ne lésine pas sur la ferraille) c'est pour avoir une action plus puissante ?
singulier manque d'imagination ...
en revanche qui peut jurer n'avoir jamais, dans le feu de l'action, usé de sa cravache ou eu une action de main un peu brutale ?
il y a plusieurs vidéos de ce genre : elles ont l'avantage d'expliquer, mais le tort d'aller dans le sensationnel : sur celle-ci, on voit des cavaliers de divers niveaux. Si pour certains l'action est volontaire, il est évident que d'autres, plus nombreux, perdent pied et font...n'importe quoi, ce qu'ils peuvent
si on veut aller au bout du raisonnement induit par ces vidéos il ne faut même pas monter à cheval : le poids du cavalier est en lui-même dérangeant, quelles que soient ses capacités à se faire "oublier"
certaines associations de défense prônent cette solution ; très bien...
mais que deviendront les chevaux ? des tondeuses, un ornement dans les campagnes ? à plus ou moins long terme, une espèce de plus en voie de disparition ?
à moins qu'on ne les cantonne à l'étal du boucher ?
France, tout ce que vous dîtes est vrai.
Ces vidéos sont utiles cependant et ont pour rôle une sensibilisation de façon générale.
De plus les personnes filmées si elles se voyaient ne seraient probablement pas fiers de leur image dont ils ne se rendent pas forcément compte. Il m’arrive d’effacer des vidéos me concernant sur l’ordinateur tellement je suis surpris. C’est moi, ça ? Il faut que je m’améliore…
Rapidement, mon impression.
Oui, France, le code des courses est appliqué.
Car s'il n'est pas appliqué correctement, celui qui aura perdu pour l'avoir, lui, appliqué peut porter réclamation, et vu les sommes d'argent impliquées, on n'en sortirait plus...
Ce film traine sur pas mal de forum.
C'est vrai qu'il sensibilise.
Mais lorsque j'ai appris à monter à cheval (adulte), les moniteurs m'affirmaient haut et fort que les chevaux ne sentaient que très peu les coups de cravache à cause de leur poil (si! si!).
On m'a appris à faire de remarquables et très efficaces "prise de judo" avec mes rênes pour faire obéir le cheval...
Enfin, pour avoir jeté toute cette "belle équitation" aux orties et l'avoir remplacée, (sacrilège!) par un certain savoir faire des "chuchoteurs", je monte sans mors et sans cravache.... Et... ça marche.
Tout simplement.
Il y a donc de l'espoir, car il existe quelque chose entre la tondeuse à gazon, et le cheval tiraillé de toutes parts pour céder à nos milles volontés!
Message édité par: mon quidam, à: 2011/02/15 10:11
par quoi avez-vous remplacé l'embouchure ? side pull, licol ?
qu'est-ce qui vous a convaincue que cette "belle équitation" qu'on vous apprenait n'était pas si belle ?
france écrit:
par quoi avez-vous remplacé l'embouchure ? side pull, licol ?
En effet j'utilise le licol éthologique, voire le licol normal (fut un temps où le chien m'avait volé et perdu le licol étho... ;-) ), mais j'ai aussi un side pull et un bosal (qui fait très joli, je sais, c'est pas un argument...)
Je précise cependant qu'il ne s'agit pas d'un remplacement, mais plutôt de la mise en place d'un dressage préalable poussé qui permettra au cheval comme au cavalier d'utiliser à terme l'embouchure pour atteindre des résultats plus subtiles (niveau appelé "raffinement").
Cette étape préalable a pour but d'empêcher le cavalier d'utiliser le mors de manière coercitive et donc aussi d'éviter de ruiner la bouche du cheval. Elle a aussi pour but de mettre en évidence l'importance et l'efficacité des autres aides lorsqu'elles sont bien exécutées : communication entre le cheval et le cavalier, clarté des intentions du cavalier pour le cheval, assiette, action des rênes en légèreté, idem pour les jambes. Cette précision me semble très importante.
france écrit:
qu'est-ce qui vous a convaincue que cette "belle équitation" qu'on vous apprenait n'était pas si belle ?
Pour ce qui est de la mise au rebuts de "la belle équitation", je parlais là de manière ironique non pas de l'équitation académique quand elle est bien exécutée, mais bien de l'équitation qui nous est enseignée en centre équestre. Entendons nous bien, car c'est pour moi très différent.
Bien sûr, tout n'était pas si mauvais, mais pour citer les principaux dysfonctionnements que j'ai pu constater et qui m'auront dissuadée.
- Déjà l'apprentissage extrêmement lent auquel j'étais soumise, des reprises bondées, manège coupé en trois pour y accueillir jusqu'à trois groupes de "promène couillons" à faire tourner en rond dans un pot de yaourt (j'étais à Paris).
Et pourtant, vu que j'étais en région Parisienne, j'avais la chance d'être dans un groupe d'adultes débutants.
Des moniteurs remarquablement incohérents entre eux, et c'était encore plus flagrant quand on nous tassait par groupes. Un qui dit d'utiliser la rêne comme ça, et celui d'après qui nous engueule : "mais jamais tu dois faire ça!".
En gros, et pour simplifier, pas mal de mono nous apprenaient à faire ce qui est sur la vidéo...pathétique, mais vrai.
- Des chevaux qui sont repris à coup de volée de coups de cravaches quand ils deviennent ingérables.
- Des concepts pédagogiques parfois douteux, comme ce moniteur qui voulait toujours me donner un cheval farceur pour sauter, un cheval qu'il fallait tenir pendant le saut, sauf que je n'avais pas encore le niveau de faire ça. "règle ton problème avec lui" disait-il. Euh, oui, t'es bien gentil, mais comment?
Finalement, le "comment" a été fort simple : le cheval m'a fichu par terre, j'ai eu une entorse, j'ai récupéré un de leurs bons vieux chevaux, je suis partie de chez eux avec ce dada sous le bras, et donc je n'ai plus remonté sur l'autre.
Ni sauté, d'ailleurs.
Problème résolu, en effet....
Mais pas sure qu'il voyait ça sous cet angle.
Reste que je ne comprends toujours pas comment on peut s'imaginer apprendre quelque chose à quelqu'un en le mettant en situation dangereuse, et en lui disant de deviner la solution.
On pourrait croire que je suis mal tombée, mais je n'en crois rien. Pour avoir plus tard accompagné des amis dans d'autres centres équestres et avoir assisté par hasard à d'autres cours. Je pense entre autres à un mono montant sur un cheval dont le cavalier se plaignait qu'il collait à la jambe.
Le mono lui donnait de grands coups de talons dans les flans "on va voir si tu vas continuer à coller". Ou à un essaie que j'avais fait dans un CE avant de trouver mon moniteur AI.
On me donna un cheval gentil, mais dont les sabots présentaient une sacré pourriture de fourchette.
Je le signalais au moniteur qui me répondit "c'est un gentil cheval, il ne tapera pas les cavaliers" Euh, c'est tout? Il suffirait de dire aux cavaliers qui le montent de lui mettre du grésille ou un truc comme ça... Même pas besoin de le soigner soi-même!!!
Ensuite, pendant l'essai, au trot assis j'avais du mal à trouver ma place en selle et donc je n'étais pas stable (c'est là que l'on aperçoit que le proprio ne monte plus à cheval, mais à Quidam, nom de mon cheval à l'époque).
Qu'importe, je devais tout de même bien mettre le cheval sur la main (que je ne pouvais donc pas fixer) et le placer!
Mouais, ça, mon petit monsieur, ça fait tout de même deux "vices rédhibitoires", nous ne feront pas affaire ensemble...
- Et puis, coté références littéraires, mon dieu que c'est faible!
Entre celui qui botte en touche d' Orgeix au motif que "elle a la patine des années sa médaille", ou qui ne connaissent pas les Hempfling, Gentilly; ou qui connaissent Nuno Olivera mais lorsque l'on cite quelque chose qu'on a lu, répondent laconiquement : "t'embête pas avec ça".
Ah, rien ne m'énerve plus que de perdre en route en prétendu pro sur la culture équestre!
D'autant que pour être assidue sur certains forums, on s'aperçoit tout de même que moult amateurs ont au moins la curiosité de ces œuvres, et même s'ils n'ont pas toujours réussi à en tirer la quintessence (ce qui n'est pas toujours facile) ils ont eu la curiosité de les lire! Et même de les relire, pour enfin trouver le fin mot de l'histoire!
Ça c'est la description du pacquage basique que l'on offre au cavalier dans les centres équestres actuels.
Mettons d'un autre côté ce que l'on nous propose en face, car enfin, c'est tout de même la concurrence directe! Et il conviendrait pour le moins de savoir face à quoi on se trouve!
- D'abord, à l'époque où je m'y suis mise, des week-end découverte à la Cense, dont l'entrée, pour un prix modique de 10 ou 20 € permettait, en 2 jours, d'apprendre plus qu'en un an de centre équestre, et avec M. Parelli himself à l'époque.
- Une méthode extrêmement détaillée, prévue pour pouvoir travailler pas à pas, hors encadrement pour peu que l'on soit un peu tenace.
Certes, les coffrets coutent chers, mais comparés à 20€ la séance x X fois pour ne rien apprendre en CE, c'est au final ultra abordable (surtout quand on les attrape en solde comme j'ai fait).
En France, seul d'Orgeix a entrepris une telle méthode, sans laisser de côté le DÉBUTANT ADULTE ( ÉTERNEL OUBLIE DE LA FFE! On ne le dira jamais assez, que dis-je, on ne le hurlera jamais assez!) .
Du coup, ces deux méthodes sont complémentaires. Mais assurément, le travail de Parelli est plus "panoramique" je dirais. Traitant du poulain, de l'étalon, du cheval cabossé par la vie, du cavalier aussi, cabossé par son expérience équestres, de l'achat du cheval, de sa vie en dehors du travail.... Bref, tout y passe!
- Une efficace exploitation des moyens modernes de communication : Dès lors qu'on est inscrit au savvy club (je le suis, environ 20€/mois, moins cher qu'un abonnement téléphonique) on peut entrer en contact avec les autres membres et même rester en contact avec eux hors savvy club, et accéder à une banque de vidéos colossale.
Désolée, j'ai pas compté les heures, mais il y a quelques 58 ou 60 DVD, d'environ 3 heures, en libre consultation, des émissions de télé archivées, etc...
Et enfin la possibilité de faire expertiser son travail sur vidéo, via internet, par des Instructeurs Officiels (sauf en France mais on va tous en Suisse)
- Des résultats bien réels et efficaces avec son propre cheval, cela est tout de même le but ultime du cavalier normalement : réussir à devenir meilleur. Et bien, dans mon cas, l'évolution, hors encadrement dans un premier temps, puis avec l'aide d'un moniteur AI ensuite aura été bien réelle.
Me permettant de me confronter même aux chevaux "compliqués" : jeunes chevaux (de course, tant qu'à faire), jument qui tape, entier, âne (Ne rigolez pas, ça ne laisse pas passer les erreurs ces bestioles! ;-)), etc...
Toutes sortes de chevaux qu'on ne m'aurait même pas laissé approcher si j'étais restée à stagner dans la médiocrité (et la brutalité) des CE lambda qu'on nous propose.
Mon actuel "level horse" est une cousine germaine d'Ourasi, qui a bien pris le côté ultra dominant de la lignée, au début de notre relation (je l'ai achetée à 2 ans et demi, non débourrée montée, 2 mois d'entrainement au sulky) elle me virait du pré à coup de ruade, ou en se mettant debout pour me boxer, selon l'humeur...
Maintenant, nous sommes les meilleurs copines du monde, c'est moi qui décide et je pourrais boire un café assise en tailleur sous son ventre.
Résultat donc.
Enfin, un dernier détail, et qui n'est pas des moindres. Regardez en haut de votre écran, sur la bannière, le cavalier à droite, avec le grand chapeau... Eh oui, les jeux de Parelli découlent en droite ligne de notre équitation académique, et le monsieur n'est nullement fâché avec la haute école, qu'il est capable d'effectuer avec excellence. Et c'est même un membre honoraire d'Allège Idéal! Cela n'est pas un hasard. Tout se tient. Le respect du cheval, la finesse des codes, et pour finir, exécution d'excellence de la discipline que l'on aura choisi. Du coup, c'est précisément, au jour d'aujourd'hui, en passant par les bons (parce qu'il y a des charlots aussi, je vous l'accorde bien volontiers) chuchoteurs que l'on reste sur le chemin qui mènera le plus surement à la légèreté. Comme c'est ironique tout de même!
J'espère n'avoir pas été indigeste avec ce pavé, mais je pense que la réponse méritait d'être détaillée.
NB : Je n'ai pas donné les prix pour faire de la pub, mais pour souligner l'aspect en réalité accessible de la démarche. Alors même que les détracteurs prétendent le contraire (oui, c'est bien gentil tout ça, mais c'est exorbitant, entend-on en permanence). Bah non, moi qui paye, de facto, la facture, je trouve ça très raisonnable, tellement raisonnable que je n'y fait même plus attention...
merci de votre long message, Caroline
vous avez détaillé ce qui n'est souvent que suggéré
vous avez fait l'expérience d'un club-usine dans toute sa splendeur
je ne pensais pas que ça puisse arriver à ce point
que dans ces conditions vous ayez cherché autre chose est bien normal
Bonjour Bruno,
Depuis maintenant plusieurs années, lorsque je monte sur un cheval je formule cette prière : ... que je ne fasse rien qui puisse nuire à la santé physique ou morale du cheval, mais bien au contraire.
Imprégné par cette pensée, un avertissement s'effectue en moi à chaque geste qui me paraît s'en éloigner…
Amicalement.