la traction des postérieurs
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On s’éloigne du sujet mais je continue la parenthèse.
Remettons-nous dans le contexte historique :
De Pluvinel à L’Hotte, comme le dit Jean, le but de chaque méthode était le même, à savoir la recherche de l’équilibre vers un rassembler compris par tous.
Actuellement et depuis une quinzaine d’années maintenant, un dangereux illuminé venu du nord de l’Europe a inventé et imposé un « ordre nouveau » dans le dressage officiel : l’encapuchonnement systématique par le Rollkur.
Pour ma part, je comprends les écrits de Jean Claude Racinet, les actions de Philippe Karl, la création d’AI avec Jean d'Orgeix, Michel Henriquet et Christian Carde, comme la ligne de changement de pied au galop de Rafael Munoz à Lexington , les rênes dans une main (ou son geste de détacher la muserolle dés le travail fini) non pas comme des provocations mais comme des actes de résistance dont l’ "exagération" voulue permet qu’on en parle.
Merci à eux tous qui l'ont fait dans la mesure de leurs moyens et chacun avec son style.
Quand on a vu des séances de Rollkur, entendu les "justifications" données à une telle barbarie et entrepris la restauration d’un cheval physiquement et mentalement traumatisé par ce « dressage », on prend plus facilement du recul sur la « forme » des interventions des JCR, PK et autres pour n’en retenir que le fond .
Heureusement qu’ils sont là pour nous rappeler notre patrimoine équestre et s’opposer à l’inacceptable.
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Revenons à "la traction des postérieurs" ...
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Message édité par: PODER, à: 2010/11/12 12:05
@Pamphlet:
c'est trop facile!
C'est vous qui mettez mes dires en question. Alors argumentez je vous prie.
Et pendant que vous y serez: quelle est votre définition ou vue de l'allongement ou extention d'une allure?
Les notions de rassembler et d'allongement sont pour vous tellement contradictoires? Apparament oui, mais cela est loin d'être un crime. Surtout que beaucoup de gens pensent sur ce sujet probablement comme vous.
Dans une équitation de légèreté, cependant, le rassembler libère les mouvements en les délivrant de la contrainte du poids.
Je vous laisse donc immaginer ce que l'on peut faire quand les mouvements sont libérés!
Pour ce qui est d'une vidéo, mon équipe de tounage privée n'a pas encore répondu à mon coup de siflet, pour venir illico dans mes supers installations, payées avec mes cours et mes livres. Sorry, mais ca va venir, c'est toujours le 1er million qui est difficile. Aprés...
Bon, plus sérieux: regardez certains passages des reprises de Totilas. Mais oui! Je n'aime pas du tout cette équitation mais ce cheval est capable de rester dans un rassembler (maintenu complètement par le cavalier, soit) en allongeant son allure. Regardez ses postérieurs! Ils passent là aussi rarement loin derrière la verticale passant par la pointe de la fesse (du cheval...). Son bassin reste basculer pendant ces extentions d'allure.
Je ne voudrait pas que l'on essaye d'obtenir de cette manière là la même chose avec mes chevaux mais Totilas montre que cela n'est pas un non-sens.
Ce cheval extraordinaire sait -je pense- de lui même faire la différence entre mobilité et vitesse et l'équitation FEI n'a même pas réussit á casser cette faculté.
"Cette distinction entre vitesse et mobilité est extêmement importante. Eut-elle été faite à l'époque de la célèbre querelle de d'Aure et Baucher que celle-ci eut sans doute perdu beaucoup de sa virulence." JC Racinet, "Léquitation de légèreté" PSR Éditions.
Il existe aussi une vidéo amusante qui montre exactement ce que la plus part des gens pensent du rassembler (comme si d'ailleur, il n'y en avait qu'un!...): il s'agit de ce cheval de dressage recyclé dans les courses d'hippodrome. Au moment où les starting-box s'ouvrent, tous sortent à fond la caisse (complètement étendus) et lui, "rassemblé", sort dans une espèce de petit trop passagé à la limite du piaffer, donc du sur-place. Trés drôle, à plusieurs niveaux.
Jean,
JCR -vous le savez certainement- s'était "permis" de critiquer NO dans un de ses articles.
Qu'a fait alors NO? Vous le savez certainement aussi: il a invité JCR chez lui pour quelques jours.
Je sais que ce n'est pas toujours facile. Chacun a son vécu. Mais connaître, c'est comprendre.
(Bon alors Mr Pamphlet, quand venez-vous me voir?).
C'est tellement dommage Jean que justement quelqu'un comme vous refuse de lire quelqu'un comme lui.
Bruno,
je retrouve les propos de JCR dans vos propos.
Quand pourra t'on arrêter de s'excuser d'avoir lu, écrit ou éditer...?
Quel monde étrange.
Catherine,
merci pour votre parenthèse. Elle est "effervecente" comme quelque chose qui soulage les douleurs.
Amitiés
pascale
Pascale, j'ai écrit que j'avais renoncé à lire Racinet, pas que je m'y refuse.
Cela n'empêche pas que j'aurais aimé le rencontrer.
Jean M
Excusez moi svp Jean si je vous ai mal compris.
Vous savez, je ne sais pas si renoncer est mieux que refuser mais je vous assure que je regrette sincèrement qu'il n'y ait pas eu plus de rencontre -en France- entre JCR et des cavaliers dignes de ce nom.
Il a fallu qu'il tombe sur une femme de manège... . Quel dommage quelque part et quelle perte de temps! Car je n'ai pas la vie qu'il faut pour démontrer au mieux la valeur de son travail.
Pour ca, il vaut mieux être un homme et ainsi avoir la possibilité de plier bagage à tous moments pour pouvoir répondre: "Aller! Vous ne me croyez pas!? Bon, c'est pas grave, j'arrive!"
Et si cet homme est en plus un de ceux qui est en mesure de comprendre exactement de quoi il s'agît (ce que je pense de quelqu'un comme vous et d'autres), et bien, ce serait gagné.
Mais bon.
amitiés
pascale
Théophile Pamphlet
@Pamphlet,
Monsieur, votre analyse concernant le geste des antérieurs de Totilas n'est pas complétement fausse. Je voulais montrer un exemple d'activité des postérieurs dans l'allongement sans quitter le rassembler, forcé ici.
C'est d'ailleur -je pense- le problème de ce cheval ici car, l'une des composantes du rassembler est la contraction de la ligne médiane (pointe de la fesse/pointe de l'épaule) qui provoque à son tour une autre composante: l'élevation du garrot. Or, comme beaucoup d'autres, la selle de Totilas est trop en avant et c'est pour cela qu'il ne pourra jamais ainsi maintenir le rassembler de lui-même. Le garrot monte, prend de la place sous la selle et empêche ainsi aux omoplattes de se mouvoir comme elles le devraient dans le mouvement avant. Je trouve aussi que les mouvements d'antérieurs de Totitas ne sont pas sains (dans les allongements encore plus visible). Ce cheval est cependant 100% voué à la cause de son cavalier et donne tout ce qu'il peut en compensant.
L'allongement est une prise de vitesse qui peut se réaliser de plusieurs facons:
-les facteurs cadence et foulée augmentent en même temps: cela est limité par les capacités musculaire du cheval. Celui-ci ne pourra, à un moment donné, augmenter sa foulée qu'en diminuant sa cadence.
-seul le facteur cadence augmente, c'est, sur un carré de dressage, de la précipitation.
-le facteur cadence diminu: "c'est le cas du cavalier qui demande à son cheval d'accélérer, en maintenant par ailleurs la cadence à son niveau le plus bas possible: le geste atteindra alors son maximum d'extention."JCR.
Un allongement en est un dés que l'on remplit ces conditions et donc à partir d'une allure normal et sans devoir participer pour cela à un Gd-Prix.
C'est d'abord un entraînement avant d'être un produit fini car cela ne peut se réaliser correctement sans rassembler.
Mais, me direz-vous:
êtes-vous déjà monté sur un vrai trotteur, un truc qui fait 1 minute quinze, 1 minute vingt, au kilomètre ? même si s'est moins joli, ça s'est de l'allongement.
Et bien Monsieur Pamphlet, montrez nous cela sur 60x20m... .
Et c'est parce que bien souvent des cavaliers comme vous confondent un rectangle avec un hippodrome que l'équitation sportive s'est autant éloignée de l'art équestre.
Le trotteur d'hippodrome engage un postérieur autant qu'il désengage l'autre et sa foulée paraît trés longue car lui est travaillé sur la quantité (cadence augmentée) des poussées de ses postérieurs et leur force. Cette dernière est tellement éfficace que la phase de plané du trot est ici trés importante. L'extention du geste (en relation avec les possibilités du jeu articulaire) est à peu prés la même que pour un autre cheval, à possibilitées égales.
Se méjuger: mes chevaux sachant se rassembler dans toutes les circonstances, je n'ai aucun problème à les laisser se méjuger: il suffit de les laisser venir un peu sur les épaules.
À l'obstacle!?
Cette activité est bien plus proche du Manège que de l'hippodrome (JCR, ce sont ses mots)! Et comme l'a dit le Gal P. Durand: c'est de la "Haute-école à 60 à l'heure"!
Monsieur Pamphlet,
si vous vous ne défilez pas, j'attends vos arguments concernant le rassembler.
SVP entraînez-vous à être un peu plus convainquant, si vous ne voulez pas -à votre tour- être ridicule...devant le Juge.
À propos (ou hors propos, c'est selon), pour le salon du cheval, je serai logée début décembre à env. 10km d'.....EVRY!!!
Donc, si je ne perds pas trop de temps là et si certains d'entre vous veulent me rencontrer (même armés! J'ai pas peur: moi j'étais dans les brigades du Tigre quand j'étais petite), et bien faites le moi savoir, ce sera avec plaisir, surtout si un cheval est dans les parages...:-))
De manière générale: amicalement
pascale
PS: Mr Pamphlet, je dois vous remerciez car, que vous le vouliez ou non, vous faites avancer les choses.
de mon point de vue tout a fait Lambda,
-le facteur cadence diminu: "c'est le cas du cavalier qui demande à son cheval d'accélérer, en maintenant par ailleurs la cadence à son niveau le plus bas possible: le geste atteindra alors son maximum d'extention
ben oui.... la cadence. Impulsion ne rime pas avec precipitation.
et Dieu, que c'est difficile..d'en arriver la!
Théo
Bonjour,
Merci Pascale et Bruno de ces précisions.
Abaissement des hanches ou basculement du bassin? Pourquoi pas les deux?
Pour le reste, si je comprends bien, JCR utilise des formules provocantes pour dire des choses sensées, mais en vue d'affirmer sa différence avec l'école (ou les pratiques) majoritaire(s).
C'est un procédé littéraire que je n'approuve pas personnellement parce qu'il crée pas mal de confusion chez ceux qui comme moi aiment comprendre ce qu'ils lisent (personnellement et malgré mes questions ici j'ai renoncé depuis longtemps à lire Racinet, depuis les années 70-80 où il écrivait dans l'Éperon).
L'équitation est une chose bien assez compliquée, pourquoi y rajouter des difficultés de lecture qui ne peuvent que tromper beaucoup de cavaliers désirant honnêtement s'instruire? Pluvinel, La Guérinière, Saunier, Baucher, Lhotte, &c., écrivaient de manière limpide. Ce sont des exemples à suivre.
amitiés,
Jean M