un cornard en hackamore
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502 Bad Gateway
Bonjour,
Je n'ai pas d'expérience de manipulation du hackamore, par contre je côtoie régulièrement une jument qui a été opérée cette année d'un cornage qualifié de sévère. Elle poursuit ses apprentissages tranquillement et ne semble pas se ressentir de son opération. Elle sort en CSO, et progresse gentiment en dressage.
Pour Olivier, voici un lien pour comprendre comment les cartilages concernés par le cornage sont lésés:
http://www.galopin-fr.net/prespi/cornage.htm
Nous savons que le stress entraine une baisse des défenses immunitaires. Or La science a mis en lumière le rôle essentiel de la réponse immunitaire dans le processus de régénération d’un nerf blessé.
D'où l'intérêt de proposer au cheval tout moyen favorisant son bien-être, du relationnel avec son cavalier à la technique équestre utilisée, en passant par des soins appropriés.
Qu'en est-il du passé de ce cheval? Connait-on la cause de ce cornage?
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Message édité par: PODER, à: 2010/10/27 15:58
Madame Poder, le lien est très intéressant, mais, pour les causes, il est incomplet, il en oublie une, la plus courante, mais je laisse parler le grand spécialiste des rênes tendues.
Extrait, très long, mais incontournable, pour qui s'intéresse au problème.
Toutefois, qu’on se garde bien de toute exagération, au cours de ce travail; car d’un trop fort appui il résulte souvent une telle pression des parties molles que non seulement la circulation du sang dans la tête, mais encore la respiration peuvent être entravées, de fortes ganaches étant susceptibles de gêner dans leur activité naturelle aussi bien les gros vaisseaux sanguins de l’encolure que le larynx et la trachée. Les dresseurs inintelligents et durs feront donc bien de ne pas s'étonner, s'ils rendent leurs chevaux stupides, accessibles au vertige ou s'ils en font des corneurs. Les deux premiers de ces défauts sont causés par l'accumulation du sang dans la tête, ce qui produit une telle distension des vaisseaux sanguins et une telle pression sur le cerveau qu'il en résulte un étourdissement passager, d'où viennent peu à peu, chez les chevaux nobles, le vertige, et chez les chevaux communs, l'hébétude. Quant au cornage, il prend naissance et se développe pour devenir un défaut persistant, lorsqu'il y a inflammation de la muqueuse du larynx par pression et contusion, et que cette inflammation est suivie d'exsudation. De ce fait la trachée est souvent rétrécie à tel point que l'air, même par respiration calme, entre et sort avec bruit, mais que ce bruit devient sifflement et râle, dès que le pauvre animal est tant soit peu contraint à une respiration rapide. Chaque fois qu’il y a état catarrhal, comme dans la gourme, l’angine et autres maladies des organes respiratoires, phénomènes fréquents à la suite de refroidissements, notamment chez les jeunes chevaux, le dresseur devrait donc redoubler d’attention dans le travail de flexion, ou mieux, commencer par l’abandonner tout à fait, afin que l’inflammation de ces par-ties ne soit pas encore accrue par le travail.
Depuis qu'on importe des chevaux anglais, comme reproducteurs, ce défaut est très répandu chez nous (Allemands). Avec leurs encolures étendues et raides et avec leurs ganaches étroites, ces chevaux, dans le «ramener» éprouvent une telle contrainte qu'ils se mettent alors à corner et qu'il faut, par conséquent, les utiliser dans leur placer naturel, pour ne pas faire de ce défaut un vice persistant. Ces chevaux anglais, par suite de l'étroitesse de leur auge, sont tellement enclins au cornage que, parmi ceux importés chez nous, un nombre vraiment disproportionné est atteint de ce défaut après être passé par la gourme «continentale», laquelle, généralement, constitue le premier stade de leur acclimatement chez nous, et il y en a presque autant, d'autre part, qui deviennent corneurs pendant le dressage. Le cheval arabe, avec sa tête courte et large, a généralement les ganaches amples et la nuque ronde et n'est, par suite, que rarement enclin au cornage.
Le dresseur expérimenté et adroit évitera les inconvénients de ces compressions que lui-même, parfois, malgré toute son expérience, ne peut pas empêcher complètement, en obviant à leurs dangereuses conséquences. A cet effet, il récompensera la plus petite cession du cheval par une cession de sa part à lui aussi et par un changement de main, ou par une pause dans le travail, et, de la sorte, avec beaucoup de patience, il éliminera peu à peu la résistance naturelle de son élève. De plus, par le juste choix de ses exercices, il ménagera les parties sensibles, jusqu’à ce que leur état maladif soit surmonté et que le jeune cheval revienne au travail avec entrain. Dans toutes les flexions latérales, la circulation du sang ne peut être entravée que partiellement, puisque le côté extérieur reste libre; souvent, au contraire, la pression unilatérale ainsi exercée sur le larynx gêne fortement la respiration et doit, par conséquent, être adoucie le plus possible, pour éviter des désagréments.
Le Gymnase du Cheval - Gustave Steinbrect - Édition Elbé - page 96 et 97
Merci monsieur Pamphlet, je m'en vais dépoussiérer mon Steinbrecht ...
Depuis, je me suis "amusée" à courir avec le menton collé au sternum: la sensation est insupportable.
L'impression d'avoir des cailloux dans la gorge, le besoin de se racler la gorge, une toux réflexe, du mal à déglutir et un rythme cardiaque qui s'accélère, amplifiant la sensation d'étouffement.
Imaginer le stress d'un cheval obligé (à coups d'éperons) de trotter et galoper pendant 30 mn (durée moyenne d'une séance de Rollkur) étouffé par un encapuchonnement forcé.
Évaluer la résistance que peut opposer un cheval de sport à la force de rênes allemandes et/ou d'un cavalier arc-bouté sur la bride.
Comprendre comment on en arrive à avoir une déchirure des ligaments de la nuque et un écrasement du larynx.
Lorsque je suis allé voir ces séances d'entrainement "en bas et rond" j'ai vu pour la première fois de ma vie TOUS les chevaux transpirer de la tête...
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Message édité par: PODER, à: 2010/10/27 21:56
Merci Catherine et Théophile.
Suite à ce sujet, j'ai aussi fait la petite expérience, sans même prendre la peine de courir, de plaquer mon menton sur le sternum un petit moment. Effectivement, outre une tension au niveau des cervicales, j'ai rapidement ressenti une légère irritation au niveau du larynx.
Très instructif.
Houla,
Devant l'ampleur du débat... je vous rassure pas de
rollkur ni de rênes allemandes ni de contraintes barbares sur mon cheval qui est cornard depuis ces 2ans ,donc avant sont débourrage et qui est très grand (classique pour un cornard) et qui possède de plus un papier trakehner ...
Bref un cornard oui mais qui ne montre pas d' intolérance à l'effort ( je ne fais pas de complet...)pour ce que je lui demande ( un tour de cso dure 2 mn donc on est loin de pousser les capacités respiratoires d'un cheval)
Pour conclure ce cheval très bien dans sa tête est équilibré fera avec son hémiplégie laryngée puisque son cavalier (moi en l'occurrence)est attentif à son bien être et le trouve exceptionnellement attachant.
Si cela devenait un problème j'envisagerai peut-être l'opération... ou cheval de ballade pour ma copine qui adore marcher au pas!!!!!
Merci à tous pour vos interventions bienveillantes.
Théophile Pamphlet
Il y a des années je connaissais une jument “quarter horse” qui ne supportait pas bien le filet et qui était obligée de porter un “hackamore”, elle avait tant d’allant en extérieur que les cavaliers la laissaient prendre le galop en remontant des pentes parfois bien raides. N’est-il pas qu’un retour d’été je me suis aperçue qu’elle avait un “broken wind” c.à.d. qu’elle aurait à force percée un poumon car elle sifflait du poumon. Ce danger me parait comme un des plus grave danger du hackamore dans les mains d’une personne inexpérimentée.
PODER Catherine écrit:
Comment cela peut-il arriver ? Non pas que je doute mais je voudrais comprendre par quel genre de gestes on peut en arriver là.